Combats sur l'Ailette (Aisne) et Chemin des Dames juin 1940

Bonsoir,
Dans le cadre de recherches pour le secteur situé au centre du triangle Vauxaillon-Laffaux-Soissons, j'ai découvert grâce au site "chars français" (que je remercie vivement) le JMO et l'historique du 36°BCC (très intéressant). Je cherche donc à connaître la partie "infanterie" pour ce même secteur, lors des combats de fin mai et de l'offensive allemande du 5 juin 1940 (28°DI avec la 25° demi-brigade, les 97 et 99°RI). Si l'un d'entre vous possède des infos sur ces faits, je l'en remercie par avance pour me les communiquer.
Bien cordialement,
Pierre

bonsoir,

voici quelques unités ayant participés à la bataille de l'Ailette :

2ème Bataillon du 17ème RTA réserve de la 87ème Division Africaine
18ème RTA
9ème RZ

7ème DI avec les 93ème, 102ème et 130ème RI

28ème DIA avec le 99ème RIA
Les 7ème, 27ème et 47ème Bataillon de Chasseurs Alpins

Cordialement

Pour les combats de juin 1940 dans le secteur de JOUY
j'ai mis sur histoquiz:"Histoire d’un Père...et Grand-Père"
Histoire de mon Père tué le 5 juin 1940 à la Malmaison (chemin des dames) sur la commune de Jouy
lors de l’attaque allemande sur le canal de l’Ailette

Pour ceux qui veulent savoir ce qu'était la drôle de guerre raconté par un sergent du front et en suite savoir si nos soldats se sont bien battus lors de l'attaque Allemande lisez ce récit et vous verrez que tous même ceux qui n'étaient pas des "combattants" sont allès eux aussi avec peu d'armes au combat. Arrêtons de dire que les soldats de 1940 ne se sont pas battus .Une fois écrasés il est bien évident il fallait soit filer vers l'arrière pour essayer de retrouver des chefs soit être fait prisonnier.
Ce sont surtout les politiques de l'époque et quelques mauvais généraux qui ont crus que cette guerre serait comme celle de 1914 et qui n'ont pas fait ce qu'il fallait pour moderniser notre armée qui sont responsables du désastre

vous citez les régiments ayant participé aux combats de L'ailette le 5 juin 1940 je suis étonné de voir que vous ne citez pas le 97° RIA mon père était de ce régiment et s'est fait tué lors des combats du 5 juin au chemin des dames


Ce règiment se serait-il mal battu???pour qu'il passe dans l'oubli?

Merci à vous pour ces indications, précieuses pour mes recherches.
Je ne nie pas les qualités de combattant du 97° RIA, mais le centre de mes recherches concernent la commune de MARGIVAL(plus précisément le hameau de MONTGARNY) et les communes environnantes et à proximité, où se trouvaient des éléments du 36°BCC en soutien du 40°GRDI, et des 102 et 130° RI.
Bien cordialement à vous,
Pierre

Bonjour,

Je viens juste de débuter des recherches sur un membre de ma famille, caporal téléphoniste à l'état-major du 1er bataillon au 99ème RIA, blessé puis prisonnier au Chemin des dames le 9 juin 1940.

Il a été blessé par éclats de grenade puis fait prisonnier vers 1 heure du matin au chateau de Boismorin (Aisne). Son groupe étant isolé, il y a eu 3 morts parmi ses camarades et 1 mort chez l'ennemi. C'est en décrochant du secteur et en tentant de rejoindre son unité qu'il a était fait prisonnier.

Pour l'instant, voici les informations que je détiens. D'autres devraient me parvenir dans quelques temps car il avait tout rédigé sur sa campagne et gardé quelques documents dont sa fiche allemande de blessé.

Je recherche également des informations sur les combats dans ce secteur.

Cordialement,

Nicolas

Re-bonjour,

Voici une photo des quelques documents que l'on m'a confié, dont la fiche de blessé sur laquelle figure la date de sa blessure, le 9 juin 1940.



Les autres documents sont de la monnaie en usage au stalag et qu'il avait gardé après sa libération en 1945.

Cordialement,

Nicolas

Bonjour

Je n'ai malheureusement pas de réponse à vous apporter, mais au contraire une question à poser
en effet à quelques km de là entre les villages de Bucy-le-Long et Vénizel le pont sur l'Aisne, je cherche la date de son sabotage.
Si vous avez des infos, merci d'avance

Bonjour NICOLAS,
BOISMORIN se trouve près de VAILLY-SUR-AISNE. Vous pourrez trouver des éléments sur les combats de Vailly dans le JMO du 36° Bataillon de Chars de Combat (BCC) (voir sur le site des "Chars Français"). Dans la mesure où je me suis concentré sur le secteur de Vauxaillon-Laffaux, je n'ai fait que survoler le secteur du Chemin des Dames (Nord d'OSTEL). Je suis de Soissons et donc à proximité de ces lieux, si vous avez besoin de renseignements ou photos des lieux actuels.
Bien cordialement,
Pierre

Bonsoir Pierre,

Merci pour votre information géographique qui me permet de mieux situer le lieu de sa capture. Je vais aller consulter le site des chars français pour plus amples informations.

Merci également pour votre aide et votre proposition de prise de photos.

Dès que j'ai de nouvelles informations, je les mettrai en ligne pour les faire partager. Je devrais avoir un 3ème et dernier envoi de souvenirs de sa campagne de 39-40. Peut-être qu'il y aura des informations qui peuvent vous intéresser.

Très cordialement,

Nicolas

Bonjour,

Voici quelques informations sur les combats entre le 17 mai et début juin :

la 28ème DI a pour mission la défense des passages de l'Aisne entre Fontenoy et Bourg et Comin; Le sous-secteur ouest de Soissons est affecté au I/2°RA à Saconin qui appuie le 97ème RIA et le sous-secteur Est est attribué au II/2°RA à Chassemy qui appuie le 99ème RIA. Chaque groupe peut appuyer également le sous-secteur centre 25°1/2 Brigade.

Le 17 mai la Division reçoit l'ordre de faire un bon en avant jusqu'à l'Ailette.

Le 18, elle s'installe sur un front de 24 km, entre Vauxaillon et Bourg et Comin tenant l'Ailette et le canal de l'Oise à l'Aisne. Elle est placée sous les ordres du général commandant le 17ème CA et appartient de nouveau à la VIème Armée (Général TOUCHON).
Au I/2° RA (CDT GUIGUET) est affecté le sous-secteur Ouest (25°1/2 Brigade); il s'installe dans la région Allemant et Laffaux.
Le II/2° RA (CDT JULLIEN DE POMMEROL) appuie le sous-secteur Est (99ème RIA) et il est déployé en lisière des bois de la Fosse Marguet, 1 km Nord de Vailly. Il est aux ordres direct du LCL GENUTT (PC à Rouge Maison).

Les mouvement sont terminés le 19 au soir, la région est survolée par avions. L'équipement des observatoire, l'installation des liaisons sont activement poussés car l'ennemi approche. Les animaux et les hommes sont abrités dans des tranchées de la guerre 14-18, ainsi que dans de vaste "creutes".

Le lendemain 20 mai en fin d'après-midi l'ennemi arrive au contact, les ponts du canal sautent. La 4° Batterie du 2ème RA ouvre le feu la première sur une reconnaissance qu'elle arrête au Nord de Braye. Puis peu après les tirs d'arrêt se déclenchent, l'ennemi est stoppé net.
Dans le sous-secteur battu par le I/2° RA et tenu par la 25ème demi Brigade le pont route de Vauxaillon n'a pas sauté malgré plusieurs tentatives des sapeurs; quant au pont de chemin de fer sa destruction n'a pas été préparée et l'autorisation ministérielle demandée par le commandant n'a pas été donnée. L'ennemi est donc de ce côté particulièrement mordant. Une concentration d'artillerie à laquelle participe le Ier groupe du 2ème RA est déclenchée le 21; les artilleurs du 2ème RA sont vivement appréciés par leurs bataillons.

Le LCL MAZAUD commandant le 27ème BCA écrit : "Nos artilleurs ont fait de la bonne besogne; ils ont infligé de lourdes pertes à l'adversaire, fait avorter sa tentative de franchissement. La précision de l'efficacité du 75 ont, d'autre part, enthousiasmé les chasseurs".

De l'autre côté de l'Aisne, on aperçoit les camionnettes sanitaires de l'adversaire qui emporte ses blessés vers le Nord; l'ennemi ne passera pas.

Sur le front du 99ème RIA qui est appuyé par le II° groupe du 2ème RA, la lutte n'est pas moins vive. De jour comme de nuit, l'ennemi attaque, particulièrement au ravin de la Brosse et au saillant de Confromont. Les commandant de batteries sont en liaison constante avec leurs fantassins; ils passent aux PC des Cies pour exécuter sur commande des tirs à vue au plus près en utilisant les lignes téléphoniques de l'infanterie lorsque les leurs sont coupées. Quelques coups heureux sont réussis; le Cne BURIN DES ROZIERS, commandant la 4° Batterie, immobilise deux auto-mitrailleuses.
En 14 coups, le Cne FROMENTIN DE SAINT CHARLES, de la 6° Batterie, neutralise un avion à terre qui vient de débarquer des troupes au Nord de Monampteuil à la limite de portée de ses pièces.
Grâce à un réseau très serré d'observatoires sur la crête du chemin des dames, grâce aussi à l'appui de l'artillerie des divisions voisines, notre artillerie renforcée de plusieurs groupes ne se borne pas à rendre coup pour coup; à plusieurs reprise, le Cl CARLI assène sur l'ennemi des concentrations brutales qui lui causent des pertes terribles.
Mais l'exécution de ces tirs ne va pas sans de vives réactions de l'ennemi, dont l'artillerie prend à partie les batteries du 2ème RA. C'est du 150 surtout qui fait la contre batterie, sans grand dommage heureusement malgrès les excellentes observations que peut lui donner 'la petrolette" blindée qui survole les positions à 200 mètres, du matin au soir, en dépit de tous les fusils-mitrailleurs et mitrailleuses qui tirent sur elle.

L'AD recevant des renforts, le commandement de l'artillerie est modifié :
- Le I/2° RA passe aux ordres du CES MATT, commandant le 302ème RA et le groupement Ouest (I/2, III/302, III/12);
- Le LCL GENUYT a le groupement Est sous ses ordres (II/2, VII/202; 1 batterie du I/302);
- Au centre, le CES CHAUMONT, commandant le V/202, appuie le 97ème RIA (I/302, V/202, 13/224).

A suivre ...

Cordialement

Bonsoir,

Les journées suivantes apportent peu de changements dans la situation, mais l'artillerie ne chôme pas. Le 25 mai le I/2° RA participe avec le V/202° RA à une concentration sur les lisières sud d'Anizy-le-Chateau d'où partent des feux d'armes automatiques. Dans la nuit du 25 au 26, six tirs d'arrêt sont exécutés par le II/2° RA de 23h15 à 23h45, à la demande des bataillons (demande par fusées). Le 27 de 5h08 à 5h30, cinq nouveaux tirs d'arrêt sont demandés par le 99ème RIA pour repousser des coups de mains. Ce même jour, le II/2° RA neutralise des mortiers de 150 qui ont bombardé la région dans l'après-midi. Le 28, de nouveaux tirs d'arrets sont déclenchés; au début les hommes s'abritaient entre chaque tir, maintenant ils n'en n'ont plus le temps. Ils ont des journées harassantes, car en dehors des tirs répétés il faut aménager les positions, faire des corvées de toutes sortes, puis dès que la nuit arrive, c'est le ravitaillement en munitions montées à dos de mulets depuis la route. Mais le plus dur, est pour les téléphonistes qui parcourent les lignes de jour comme de nuit pour aller réparer les coupures occasionnées par le feu de l'ennemi, les chenillettes d'infanterie ou bien souvent par les troupeaux de vaches affolées par les éclatements des obus.

Ces nombreux tirs au profit de l'infanterie valent au 2ème RAM, ainsi qu'à toutes les unités d'artillerie du secteur, les félicitations du général commandant la 28ème DIA.

Le 29 mai, le dispositif de la division se trouve modifié par l'entrée en secteur de la 7ème DI, qui vient occuper en gros le secteur de la 25°1/2 brigade. Celle-ci va se mettre à la droite de la division entre le 99ème RIA et la 44ème DI. Le I/2° RA qui l'appuyait va prendre position dans le ravin du Toly, au nord de Jouy. L'artillerie se trouve alors ainsi répartie :

- Groupement A - (LCL DE VOLONTAT, commandant le 202ème RA), I/2° RA et I/302° RA, appui du 97ème RIA;

- Groupement B - (LCL GENUYT, commandant le 2ème RA), II/2° RA, VII/202° RA et III/12° RA, appui du 99ème RIA;

- Groupement C - (CDT MATT, commandant le 302ème RA), II/302° RA et V/202° RA, appui de la 25ème demi brigade;

- Groupement D - (CDT CALLIES, commandant le VI/202° RA), action d'ensemble.

Les jours suivants sont moins agités, bien que de nombreux tirs soient exécutés de jour et de nuit sur des travailleurs ennemis, sur les mortiers, etc. L'adversaire répond par des tirs d'efficacité de 150 précédés par des réglages par coups fusants hauts qui occasionnent des pertes en hommes et surtout en matériel. Les quelques voitures de liaison et les camionnettes de ravitaillement qui sont sur les positions sont criblées d'éclats, glaces brisées, réservoirs percés, pneux crevés.

Pendant cette période du 20 mai au 5 juin, le II/2° RA tire environ 6 000 coups de 75 M. Ce groupe reçoit l'ordre de "tenir même encerclé" ce qui l'oblige à faire d'ample provisions. Les creutes qu'il occupe sont transformées en magasins où l'on entasse réserve d'eau, vivres, viande sur pied, basse-cour et un stock important de munitions avec des fusils-mitrailleurs à chaque entrée. Le groupe est paré pour un siège d'une certaine durée.

A suivre ...

Cordialement

Bonsoir,

Dès le 1er juin de nouveaux tirs d'arrêt sont mis en place : chacun est à son poste lorsque l'attaque ennemie se déclenche le 5 juin à 4h00 du matin.

Dans le sous-secteur du 99ème RIA l'ennemi attaque après une heure et demi d'une violente préparation d'artillerie; le IIème groupe qui appuie est sur pied depuis 2h15 et exécute sans relache ses tirs d'arrêt; trompettes, cuisiniers secrétaires, apportent leur concours pour aider à approvisionner les pièces. Le vacarme est assourdissant. A 9h00, quelques moments d'accalmie permettent aux hommes de se reposer un peu par roulement, repos tout relatif car, à 9h30, les positions sont violemment bombardées. La 4ème batterie est particulièrement éprouvée. Le maître pointeur STENZEL est tué; l'artificier FOREY est mortellement atteint; le MDL ROZAS est grièvement blessé, ADJ REPITON va relever sous le feu, faisant l'admiration de tous, 1 700 coups pour la seule matinée. Le soir, les positions tenues par le 99ème RIA sont inchangées, l'ennemi n'est pas passé.

Au cours de cette dure journée, le personnel du groupe a la grande joie de voir descendre "une pétrolette" par deux Morane à quelques centaines de mètre des positions.

Dans le secteur du 97ème RIA les tirs d'arrets se succèdent également, des fusées partent dans toutes les directions, la confusions est grande. Aux positions les munitions s'épuisent trop rapidement; il faut aller en chercher aux dépôts qui sont à 800 mètres, au terminus de la route; les conducteurs ravitaillent sans relâche obus et douilles en dépit des bombardements. Le SLT WELTZER est blessé; le brigadier téléphoniste RICHIARDONNE est tué à son poste devant le central de la 1er batterie, tandis que le dépôt des munitions saute.

L'ennemi a percé au pont Oger et s'infiltre vers la MALMAISON et la ferme Many, principalement entre Pargny-Filain et Filain. A 10h00, le 97ème RIA se replie. Une section de la 2ème batterie (ASP LANNE), qui était avancée, est obligée d'en faire autant. Elle fait sauter ses pièces après avoir débouché à zéro pendant un certain temps. Le LTN BOUCHET avec les sous-officiers et les servants disponibles de l'E.M. assurent la défense rapprochée du P.C. avec leurs faibles moyens : mousquetons, fusils-mitrailleurs, mitrailleuses. C'est à ce moment que le MCH TESSIER et le MDL BRET trouvent la mort en plein combat au champ d'honneur. Une batterie allemande qui a réussi à traverser le canal et s'est installée vers la ferme de l'Orme au sud de Chavignon, est heureusement prise à partie par l'artillerie lourde; elle est détruite.

La situation aux observatoires est critique. Au poste avancé de la Malmaison, le SLT CARDE de la 2ème batterie, encerclé de toutes parts, réussit à se dégager en faisant usage de son revolver. A l'observatoire de la 3ème batterie, le LTN HUBERT arrive à replier sous le feu des mitrailleuses, son équipe constituée par deux hommes et un MDL; ce dernier retourne d'ailleurs à l'observatoire pour détruire son poste de radio qui a dû être abandonné sur le terrain; il ne rejoindra le P.C. du groupe qu'à la fin de la matinée.

La gauche du 97ème cédant de plus en plus sous la forte pression ennemi, et apprenant que l'adversaire est arrivé à moins de 1 500 mètres des positions du 1er groupe, le colonel commandant l'AD prescrit à 16h00, le repli immédiat de ce dernier. Les mulets montent vers les positions, mais ils sont violemment pris à partie par l'aviation adverse qui bombarde et mitraille sans arrêt. Aucun d'eux n'arrive aux 1er et 3ème batteries, 8 seulement parviennent à la 2ème batterie.

Le CES GUIGUET donne l'ordre de tirer jusqu'au bout et de ne replier le personnel, après avoir détruit les pièces qu'après le repli du dernier fantassin couvrant le groupe. Les batteries exécutent l'ordre avec une bravoure admirable et débouchent à zéro sans arrêt.

La 1ère batterie (CNE POLLET) fait sauter ses pièces et se replie à 17h30. La 2ème batterie (CNE MICHAUD) tient jusqu'à 19h00, fait sauter trois pièces et réussit à ramener la 4ème. La 3ème batterie (LTN DEBATS) à l'arrivée de l'ennemi, tente de se replier en retirant son matériel à bras et en faisant des mises en batterie successives, par bonds de 10 mètres tirant à mitraille. Adossée à un bois, après 5 à 600 mètres de cette manoeuvre, débordée de toutes parts, elle défend encore son matériel à coups demousquetons et de mitrailleuses et finalement fait sauter ses pièces. Elle a tenu tête à l'adversaire jusqu'à 20h00.

Au cours de la journée, le 1er groupe a tiré environ 7 500 coups. Le CES GUIGUET rassemble dans la soirée ce qui reste du groupe au fort Condé.

A suivre ...

Cordialement

Bonsoir,
Le 6 juin, après deux heures de préparation d'artillerie et de bombardement par avions, l'attaque allemande repart à 6h00. L'ennemi débarque des renforts au carrefour du Chemin des Dames et de la route nationale; le 99ème RIA à plusieurs points d'appui encerclés, le IIème Groupe tire dans les intervalles et exécute pendant la journée de nombreux tirs d'arrêts. Les transmissions fonctionnent malgrés les destructions incessantes grâce à la bravoure et au dévouement des équipes téléphoniques qui réparent sans relâche sous le feu, les lignes constamment coupées. A l'observatoire avancé, le LTN BECHAUX encerclé, continue néanmoins à envoyer par radio toutes les demi-heures, des renseignements sur l'ennemi.
Mais la pression adverse étant trop forte sur l'ensemble du front, le général de division donne l'ordre de reporter la défense sur l'Aisne. Le IIème Groupe doit rechercher des positions dans la région de Brenelle. Les munitions et les vivres restant sur place sont incendiées. Le groupe repasse l'Aisne au pont de Vailly à 22h00. Il a tiré 1 300 coups dans la journée.
A 23h00, tous les ponts sont dégagés par l'artillerie. Ces mouvements de repli sont couverts en partie par le CNE MICHAUD avec la pièce restante de la 2ème batterie, qui, dans la nuit du 5 au 6, a pris position au sud-ouest de Celles-s.-Aisne, près d'un bon observatoire. Pendant toute la journée il exécute ainsi de nombreux tirs à vue. il passe la nuit suivante au sud du pont de Conde, mais tous les mulets étant tués, le CNE MICHAUD doit détruire la pièce...

Fin des combats sur l'Ailette pour la 28ème DI

Cordialement

Bonsoir,

Elément complémentaire:

La 28e DI est renforcée à compter du 29 mai par le 3e bataillon du 12e régiment étranger d'infanterie (qui défend Soissons). Ce bataillon, stationné le long de l'aisne à Missy, est engagé en contre-attaque le 6 juin depuis Jouy vers la ferme de l'ange gardien et le long de la route de Soissons à laon vers la Malmaison avec une compagnie de chars FT17 (dans le secteur du 97e RIA durement éprouvé la veille). Ayant repris la Malamaison en lien avec le 13e GRCA, le III/12 REI est au contact de 4h10 à 17h00 le 6 juin et perd la quasi totalité de son effectif sous les coups de trois attaques allemandes à 8h00, 11h et 13h. S'étant donné un peu d'air, en contre attquant à 13h30 contre la ferme colombe avec le peu d'hommes qui lui restent (une section et des éléments du PC), le chef de bataillon André peeut décrocher à court de munistions vers 20h00. Seuls 7 officiers et 180 hommes (sous-officiers et légionnaires confodus) parviennent à repasser le pont de Condé sur aisne dans la soirée... Ils intègrent le dispositif du lieutenant-colonel Langeron commandant le 13e GRCA

source: témoignage du cne Bailly 11e Cie du III/12REI

Bonjour,

ex musee LE a écrit:

Ce bataillon, stationné le long de l'aisne à Missy, est engagé en contre-attaque le 6 juin depuis Jouy vers la ferme de l'ange gardien et le long de la route de Soissons à laon vers la Malmaison avec une compagnie de chars FT17

Dans son "histoire du 12ème Régiment Étranger d'Infanterie" le commandant Bailly parle de R35. Il ajoute que leur intervention est efficace mais que, pour se ravitailler en essence et en munitions, les chars devaient se rendre à Vailly-sur-Aisne, diminuant ainsi le nombre d'engins au feu.

Cordialement

Bonsoir

Je viens de m'inscrire sur ce site, je suis à la recherche d'informations concernant mon grand-père, Mathieu Gonon, du 99ème RIA, mort à Sermoise le 8 juin 1940. Il faisait partie de l'escadron motocycliste, et il aurait été tué par des parachutistes allemands, mais je n'en n'ai aucune certitude.
J'ai en ma possession une lettre du maire de Sermoise, datée de 1941, informant ma grand-mère qu'il a été tué à 400m à la sortie de Sermoise sur la route de Soissons.

Merci par avance