les R 35: véritables passoires!!!(au sens premier du terme).

Je suis en pleine lecture de l'ouvrage de Pierre VOISIN: Ceux des Chars. A la page 124 le lieutenant PERRET de la "4eme D.Cu."(j'ignore le B.C.C) apporte un témoignage surprenant concernant l'étanchéité de ce modèle de char. Je cite: "Pluie battante....Pour l'instant, silencieux, moroses, les équipages subissent la douche et se protègent du mieux qu'ils peuvent, c'est-à-dire assez mal, contre les rigoles qui les glacent. Et ils pestent, une fois de plus, contre cette anomalie déroutante qui veut que les R soient parfaitement imperméables aux balles mais se transforment en éponge dés qu'il pleut. Cataractes, cascades et cascatelles ruissellent sur les cuirs, les casques, les chaussures, frissonnent sur les nuques, cheminent le long des reins et transforment le meilleur homme du monde en dogue hargneux et inapprochable."
Cela est plutôt ennuyeux pour des engins déja assez délicat a-t-on d'autres témoignages de ce type pour d'autres chars de l'ATF40?
Merci pour votre participation.

Bonjour,

J'ai lu cet ouvrage mais je ne me souvenais pas de cette anecdote. D'autre part je n'ai jamais eu l'occasion de lire de telles remarques sur d'autres blindés français. Certains, comme le B1 bis, si je me souviens bien, avaient été étudiés pour fonctionner en zone contaminée par les gaz par surpression et je doute alors qu'une simple pluie passe à l'intérieur du compartiment de combat.

Mais ce ne fut visiblement pas le cas de tous les modèles.

Cordialement
Eric Denis

Des joints en caoutchouc c'était sans doute trop compliqué !!!! il aurait peut-être été nécessaire de rajouter des ventilateurs.....

Bonsoir à tous. Je vous avoue Eric que moi-même j'ai été très surpris lors de la lecture de ce passage. D'autant plus que le R 35 avait une caisse en acier moulé, il me semble, et cela devait quand même limité tous les ruissellements dont parle ce lieutenant. Avec une caisse rivetée cela serait peut-être plus compréhensible mais je suis loin d'être expert en la matière! Quant aux ventilateurs, Alfred, le manque de place a dû avoir raison d'eux!
Merci pour vos interventions.

Bonsoir,

Il me semble que les chars légers n'étaient pas prévus pour être étanches à autre chose qu'à la ferraille.

Les joints de caoutchouc brillaient par leur absence. En eut il eu que ça n'aurait probablement pas garanti pour autant les pieds au sec... Ma vielle 4L d'étudiant était censée être étanche... et pourtant.

Les jointures par où l'eau pouvait s'infiltrer étaient nombreuses. Le clocheton, la porte de tourelle, l'anneau de tourelle, le masque du canon, les volets du pilote etc...

Sur ces chars légers, pas de ventilateur d'évacuation des fumées ou des vapeurs d'essence etc. La ventilation se faisait par le clocheton et les ouvertures d'accès.

Tout ceci explique probablement la remarque peut être un peu grossie de notre "homme des chars".

Bonsoir Laurent. Merci pour votre apport, il est vrai que pour ces hommes l'important était que la "cuirasse" de leur engin tienne face à la mitraille ennemie. D'ailleurs les servants des pièces antichars allemandes devait se sentir bien désemparés face aux blindages de nos chars!

Bonjour,

EN ce qui concerne les R35 et les H35, c'est possible, mais pas pour les FCM36, qui étaient de bien meilleure qualité que les autres chars légers sous bien des aspects. Ils bénéficiaient également du système de la surpression et étaient donc à l'abris des infiltrations d'eau.

Cordialement
Eric Denis

(note de modération : le débat sur le FCM 36 fait l'objet d'un nouveau sujet dans cette même rubrique)