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 Evacuations avant ou après Armistice

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agrignon
Eric Denis
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MessageSujet: Evacuations avant ou après Armistice   Evacuations avant ou après Armistice EmptyDim 6 Fév 2011 - 5:21

Bonjour
Y a t il eu des évacuations de troupes de l'armée des Alpes vers l'Afrique du Nord ou vers le Levant autour de l'armistice
Merci de vos réponses
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alfred
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MessageSujet: Re: Evacuations avant ou après Armistice   Evacuations avant ou après Armistice EmptyDim 6 Fév 2011 - 16:58

De l'aviation sans doute ....Tout ce qui avait l'autonomie pour pouvoir franchir la Méditerranée ,je pense.....
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avz94
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MessageSujet: Re: Evacuations avant ou après Armistice   Evacuations avant ou après Armistice EmptyDim 6 Fév 2011 - 18:41

Bonsoir

il y a aussi les cas particuliers comme le 6ème BCA qui prélevé de l'Armée des Alpes pour le CEF en Norvège se retrouve au moment de l'Armistice en Angleterre et sera rapatrié vers le Maroc début juillet et regagnera la France le 20 août 1940.

Cordialement
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Eric Denis
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Eric Denis


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MessageSujet: Re: Evacuations avant ou après Armistice   Evacuations avant ou après Armistice EmptyDim 6 Fév 2011 - 19:44

Bonjour,

Quelques 10.000 aspirants, 20.000 spécialistes et plusieurs dizaines de milliers de recrues , pour un total d'environ 100.000 hommes attendirent vainement l'ordre d'embarquer. L'ordre attendu, devant provenir de Weigand, n'arriva jamais. Cette décision fut prise le jour ou l'Armistice avec l'Allemagne fut décidé.

La situation fut très différente pour l'AAF qui transfera peu ou prou dès le 16 juin et sur ordre du général Vuillemin environ la moitié des formations de chasse et les deux tiers de celles de bombardement ou de reconnaissance.

Pour plus d'informations sur ce sujet, je propose la lecture de "La défaite française, un désastre évitable - tome 2" de Jacques Belle, tout comme celle de son prochain ouvrage dont la parution sera effective sous quelques semaines : "De Casablanca à Tunis".

Cordialement
Eric Denis

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Cordialement
Eric Denis
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agrignon
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MessageSujet: Re: Evacuations avant ou après Armistice   Evacuations avant ou après Armistice EmptyLun 7 Fév 2011 - 9:36

Bonjour à tous,

A ma connaissance aucune unité de l'armée des Alpes n'a été transféré en AFN avant l'armistice. Seules 3 unités constituées ont traversé la Méditerranée :
- 1000 h des 21e RZ et 323e RI en mai
- Le 33e BCC courant juin
- Le 77e groupe/405 a 3 bies. 75 CA mle 32 fin juin
Pour l'AdA quelques échelons roulants ont été évacués, soit quelques milliers d'hommes.
Pour la marine ce sont presque 10 000 h qui se sont retrouvés en AFN.
Caroff dans "Le théatre Méditerranéen" parle de 40 000 h en attente dans les ports du midi. 6000 étaient déjà embarqués mais les bateaux sont restés à quai.

Cordialement
Armel
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Loïc Lilian
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MessageSujet: 323e RI et 21e Zouaves   Evacuations avant ou après Armistice EmptyLun 7 Fév 2011 - 14:18

bonjour à tous
Pour le millier de fantassins, il doit s'agir de renforts destinés aux depôts ou aux régiments eux-mêmes ?
Parce que en fait pour eux on ne pas vraiment parler d'un transfert d'une unité constituée puisque nous savons que ces deux régiments, le 21e Zouaves et le 323e RI étaient déjà en Afrique du Nord depuis 1939, le 323e y avait même son depôt de guerre

par contre quelque chose que je n'ai pas eu le temps de creuser : la 205e CMP qui se serait repliée à Rabat au Maroc Suspect à voir
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agrignon
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MessageSujet: Re: Evacuations avant ou après Armistice   Evacuations avant ou après Armistice EmptyLun 7 Fév 2011 - 14:53

Bonjour à tous,

Voilà ce que l'on peut lire dans « Le Théâtre Méditerranéen » p 266 de Caroff :
Jusqu'au 20 juin, les seuls transports d'opération ordonnés par l'amirauté françaises furent :
-le 15 juin, ordre de transport de Marseille à Oran pour l'AdA de 200 véhicules avec environ 600 hommes et 6000 tonnes d'essence avion.
-Le 20 juin ordre de transport de Marseille en AFN pour l'AdA de 2000 h et 200 camions de 3 à 5 T.....
Le 20 juin Port Vendres rendait compte que le port était embouteillé par la présence de 4000 h et plusieurs centaines de camions de l'AdA. Le préfet maritime de Toulon rendait compte que 15 000 h de l'Ada étaient en instance de départ à Port Vendres et Marseille.........
Enfin Port Vendres signalait qu'il y avait dans cette ville 346 of. et 3397 h de troupe français, 590 of. et 1316 h de troupe polonais....
Mais malgré les ordres du Ministre de la défense nationale, le 1e bureau guerre acheminait toutes les recrues disponibles et tous les disponibles de la première réserve des dépôts de la 15e région militaire sur Marseille et ceux de la 17e région sur Sète et Port Vendres soit 40 000 h et 38 000 T de matériel...
Après cette date seuls deux transports furent ordonnés :
-le 23 juin de Marseille à Alger : 24 canons de 75, 10 bies de DCA, 7 chars de 30 T, 1200 FM, 300 mitrailleuses et 40 mortiers de 81.
-le 24 juin de Marseille en AFN : 6000 h.
Ces deux transports ne quittèrent pas Marseille.
Si vous pouvez m'aider à faire le tri ou si vous avez des informations complémentaires n'hésitez pas.
Pour Loïc : CMP?

Cordialement
Armel

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Loïc Lilian
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MessageSujet: Re: Evacuations avant ou après Armistice   Evacuations avant ou après Armistice EmptyLun 7 Fév 2011 - 15:03

uupps Smile 205e Compagnie de Mitrailleurs de Position (une des 18 CMP appartenant aux Organes de Commandement de Defense du Littoral) secteur de Chebourg puis termine la campagne avec la 53e DLI au 20 juin scratch

et puis ce n'est pas Rabat, mais bien au Maroc quand même
L'Ouest Eclair en juillet 1940 diffuse l'annonce que la 205e CMP de Saint Vaast-la-Hougue est à Casablanca
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MessageSujet: Re: Evacuations avant ou après Armistice   Evacuations avant ou après Armistice EmptyLun 7 Fév 2011 - 20:04

Question bête , "l'ouest éclair" , c'est un journal ? ( civil j'entends )

Alain
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dhouliez
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dhouliez


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MessageSujet: Re: Evacuations avant ou après Armistice   Evacuations avant ou après Armistice EmptyLun 7 Fév 2011 - 20:11

Il me semble que c'est l'ancêtre de Ouest-France.

Cdt

DH
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Loïc Lilian
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MessageSujet: Re: Evacuations avant ou après Armistice   Evacuations avant ou après Armistice EmptyLun 7 Fév 2011 - 21:36

un grand quotidien régional, je ne saurais en dire plus sur sa filiation, par nos contrées on ne ne connait que La Montagne
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k635114g/f4.pagination
édition du 23 juillet 1940
un passage qui m'intéresse beaucoup
Quelques adresses de nos unités repliées

et en plus la 53e DLI je viens de percuter qu'elle s'est repliée justement par nos contrées Rolling Eyes
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avz94
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MessageSujet: Re: Evacuations avant ou après Armistice   Evacuations avant ou après Armistice EmptyLun 7 Fév 2011 - 22:09

Bonsoir

voici ce qu'à écrit l'Amiral AUPHAN dans son livre sur la Marine Française pendant la seconde guerre mondiale :

" Le 21 juin, un bombardement de marseille surpeuplée tue ou blesse plusieurs centaines de civils et cause de sérieux dégats matériels; le paquebot CHELLA est coulé. Le trafic continue cependant avec intensité.
Le port de Marseille évacue outre-mer, non seulement de nombreux civils; mais d'assez gros détachements militaires et une énorme quantité de matières premières (cuivre, laiton, zinc, étain, molybdène, pétrole...) qu'on dérobe à l'occupation menaçante et qu'on camoufle à tout hasard en Afrique du Nord pour le jour de la reprise du combat. Toulon se prépare à résister, mais l'Amirauté fait évacuer sur l'Afrique une partie des stocks de torpilles automobiles. Dans les journées qui précèdent l'armistice, la plupart des navires de commerce appareillent sitôt chargés sans attendre la formation d'un convoi. A l'encontre de ce qui se passe au même moment dans le golfe de Gascogne, ce trafic ne subira aucune perte par avion, mine ou sous-marin et ne sera pratiquement pas inquiété par l'ennemi en dehors d'une unique manifestation italienne.

La question s'est posée plus tard de savoir si l'on n'aurait pas pu évacuer une fraction notable de l'armée française pour poursuivre la guerre en Afrique.
En fait, on a évacué toutes les formation qui se sont présentées sur les quai des ports méditerranéens avant l'armistice. Tous les transports militaires demandés à la Marine furent effectués à l'exception de celui des troupes polonaises qui, dépassant les moyens français immédiatement disponibles, fut assuré par les Anglais (opération Aerial). Les Polonais désiraient d'ailleurs gagner l'Angleterre et non l'Afrique du Nord. L'opération la plus intéressante fut l'évacuation vers l'Algérie de tout le train roulant de l'Armée de l'Air (camions, grues, citernes, ateliers, rechanges, bombes, etc). Ce matériel infiniment précieux et qui fut ainsi sauvé de l'ennemi parvint à Port-Vendres en temps utile parceque l'ordre avait été donné de bonne heure par l'Etat-Major de l'Armée de l'Air qui, simultanément, faisait passer en Afrique tous les appareils en état de vol.
Pour avoir à charger davantage de troupes, il eût fallu qu'une partie des forces terrestres au contact arrêtât la poussée allemande en France tandis qu'une autre décrocherait pour aller s'embarquer... Mais on ne pouvait pas à la fois faire front face au nord et retraiter vers le sud.
Il aurait aussi fallu trouver le temps nécessaire pour rassembler les transports... Si l'on voulait continuer la guerre, il fallais que chaque unité transportée outre-mer emmenât son armement, ses munitions, ses stocks. On estimait à l'époque que le transport d'une seule division exigeait une vingtaine de bâtiments convenablement choisis. En violant toute les règles, on pouvait se contenter de la moitié, comme l'avaient fait les Britanniques pour l'opération AERIAL.

Les moyens français méditerranéens suffirent à évacuer tout ce qui se présenta les derniers jours avant l'armistice - et même après - au rythme moyen de plusieurs milliers de militaires chaque jour."

Cordialement
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agrignon
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MessageSujet: Re: Evacuations avant ou après Armistice   Evacuations avant ou après Armistice EmptyMar 8 Fév 2011 - 15:49

Bonjour à tous,

Voici ce qu'écrit André TRUCHET dans "L'armistice de 1940 et l'AFN"

1° DÉPARTS OU ARRIVÉES DE NAVIRES VERS OU DANS LES PORTS D'A. F. N. D'APRÈS LES TÉLÉGRAMMES EN PROVENANCE DES BASES MARITIMES OU ADRESSÉS A ELLES


18 juin: Ordre de déchargement à Alger du S/S. Tornus avec 9.000 t. carburant aviation base B.
19 juin: Arrivée à Oran du Catherine-Schiaffino avec 900 t. huile ingrédient, à Alger du Gouv. général-Grévy avec 122 militaires, 355 t. matériel.
20 juin: La base Marseille signale le départ pour l'A. F. N. de 11 steamers:
Champollion, Sagittaire, Djellaba, Platon, Commandant-Dorize, Chella, Oasis, Tanaïs, Elisabeth, Château.Larose, Djebel-Aurès, transportant au total : 250 officiers, 5.065 sous-officiers et soldats, 336 véhicules et 5053 t. de marchandises, la plupart armes et munitions.
22 juin: Bizerte annonce la réception du S/S. EI-Biar avec des cartouches d'infanterie et des bombes d'aviation.
Casablanca signale l'arrivée de la Métropole des steamers:
San Pedro, avec 250 t. matériel aviation.
Pierre-L. D. de Saint-Nazaire, avec 11 avions, 3.000 caisses cartouches, 5.300 t. métaux.
Indo-Chinois de Saint-Nazaire, avec 16 avions, 64 t. munitions, 4.217 t. métaux.
24 juin: Oran signale l'arrivée du convoi « Champollion et autres »
27 juin: Casablanca signale l'arrivée :
de Bordeaux des S/S. Ile-de-Bréhat avec radium, nickel, or, etc. Penerf avec matériel divers dont 50 t. de masques à gaz, 235 t. moteurs avions, 11 t. hélices, 35 t. matériel aviation.
de New-York Louis-L. D. avec 6.000 t. matériel aviation, munitions cuivre, acier.
de Glasgow P. L.M. 12 avec 6.500 t. charbon.
Port-Lyautey signale l'arrivée d'un bateau du Havre avec réfugiés militaires et civils.
29 juin: Oran signale l'arrivée du S/S. Dandolo avec 150 t. munitions 75 et 115 t. munitions aviation.
2 juillet : la base Marseille demande des nouvelles des S/S. Tibériade, Sainte-Marguerite, Entrid, Capolmo, Dandolo, Mont-Saint·Clair, Edna partis les jours précédents, avec du matériel militaire. Elle recommande d'en faire des inventaires précis.

2° ÉTATS JOURNALIERS (AVIATION ET GUERRE) DE PERSONNEL ET MATÉRIEL DÉBARQUÉS EN A. F. N.
Aviation
24 juin : Débarqués à Casa par S/S. Maurice·Delmas, Hébé, Rnigul- V, A Oran par S/S. Djebel-Aurès, Edna, Gouverneur.général Chanzy, Champollion.
Personnel : 434 officiers et 3.818 sous-officiers et soldats (dont 1.250 Polonais).
Matériel: Divers dont 12 avions, 95 moteurs, 5 camions, 2 sanitaires. 2 citernes essence, 1 tracteur.
26 juin: A Casa sur S/S. Asie, La Marss, Fort-de· Vaux, Aragaz.
A Oran sur S/S. Oasis, Sainte-Marguerite, Mayenne, Chelma. Personnel: 104 officiers, 1.962 sous-officiers et soldats.
Matériel : 80 camionnettes, 1.000 t. munitions diverses dont bombes d'avions, 2.100 t. essence aviation.
27 juin: A Alger sur S/S. Tibériade, Sainte-Marguerite, Commandant-Dorize.
A Oran sur S/S. P. L.M. 20, Campana. A Casa sur S/S. Louis-L. D., et Pensif.
Personnel: 69 officiers, 1.925 sous-officiers et soldats.
Matériel: 178 autos, tonnage non précisé (surtout caisses munitions), 3.550 t. huile graissage.
1er juillet: A Casa: sur S/S. Taborg, Charles-Schiaffino.
Personnel : 3 officiers et 17 pilotes.
Matériel : Divers dont 12.000 torpilles aériennes, 24 moteurs avions, 1 prototype de bombardement Bréguet, 1 prototype de chasse Bréguet.
GUERRE
24 juin
A Casablanca: sur S/S.Massilia, Guelvina, Edda, Marrakech, Maurice-Delmas, Cap-Pinède, Maghreb.
A Bône: sur S/S. Menhir-Braz.
Personnel: 46 officiers et 7.030 sous-officiers et soldats.
Matériel : souvent non précisé dont 256 fusils-mitrailleurs, 245 autos, plusieurs centaines de tonnes de munitions infanterie, des caisses de cheddite, d'amorces, etc. En outre du matériel de service de santé et de l'habillement non précisé (sauf 15 à 20.000 paires de chaussures). Environ: 25.000 t. essence.
28 juin: A Casa: sur S/S. Charles-L. D., Auvergne, Ile-de-Bréhat, Min, Hubet, Toni, Jaspi.
A Alger: sur S/S. Bosphore, Tibériade, Massis.
Personnel: 9 officiers et 172 sous-officiers et soldats.
Matériel: Divers, dont 26 camions, 5 autos, 961 t. tracteurs, des caisses mitrailleuses, 100 t. de munitions mitrailleuses, etc., du carburant

Où sont cachées les unités?

Cordialement
Armel
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Daniel Laurent
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MessageSujet: Re: Evacuations avant ou après Armistice   Evacuations avant ou après Armistice EmptyMer 9 Fév 2011 - 5:06

dhouliez a écrit:
Les documents mis en lien ne sont pas des archives, mais des documents uchroniques.
Merci de ne pas tout mélanger.
Non, je ne parlais pas de la partie uchronie du site mais des documents d'archives francaises et allemandes qui sont dans les pages "arguments" et "annexes" et qui ont servi au demarrage de leur uchronie car ils la voulaient la plus plausible possible.
Cette uchronie demarre au 6 juin a partir de ce qui etait reellement disponible.
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MessageSujet: Re: Evacuations avant ou après Armistice   Evacuations avant ou après Armistice EmptyMer 9 Fév 2011 - 7:43

Merci, nous avons déjà discuté de ce site.

Mais "le grand déménagement" désignant un évènement uchronique, ces archives semblent bien des archives FTL.

Elles sont datées du 20 août...
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avz94
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MessageSujet: Re: Evacuations avant ou après Armistice   Evacuations avant ou après Armistice EmptySam 12 Fév 2011 - 16:16

Bonjour

le 17 juin, le Général Noguès demande au gouvernement, par télégramme, de pouvoir continuer la lutte, pour sauver la France à partir de l'AFN, et demande le transfert d'armes, de matériels et de troupes de métropole vers ces territoires.
Cette possibilité sera étudiée par le gouvernement en même temps qu'il prépare ces discutions sur l'armistice.

Suite à cette demande des transferts s'effectueront.

Cordialement
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MessageSujet: Re: Evacuations avant ou après Armistice   Evacuations avant ou après Armistice EmptyMer 2 Mar 2011 - 19:58

Bonsoir

voici les renseignements tirés des recherches effectués par le commandant Pierre LYET :

"Au cours des journées des 23 et 24 juin le journal du général Weygand reste muet sur les détails des délibérations gouvernementales. Les conseils des ministres du 23 juin 11 heures et 17H15 et du 24 juin 8H15 et 17h30 sont simplement signalés. Il n'est fait mention à aucun moment des discussions sur le départ éventuel en AFN ou sur une poursuite de la lutte hors de la Métropole.
Il y a toutefois lieu de mentionner tout particulièrement la note relative au conseil du 23 juin 17h15 : "Examen de la situation en AFN - Télégramme du général NOGUES. Audition du général KOELTZ rentré le matin d'Alger" Ces simples mots cachent en réalité un drame dont la poignante intensité nous est révélé par les télégrammes échangés entre Bordeaux et Alger du 17 juin au 26 juin.

Le prologue dure depuis que les revers successifs de l'Armée française et la marche foudroyante de l'ennemi ont rendu évidente en AFN la possibilité d'une défaite totale de l'armée métropolitaine.
Le jour même de l'allocution radiodiffusée du Maréchal Pétain sur la demande d'armistice - 17 juin - le drame éclate. Le général NOGUES télégraphie au Général WEYGAND (TO, AFN n° 645 Cab/C).
- "l'AFN tout entière est consternée. Les troupes de Terre, de l'Air et de la Marine demandent à continuer la lutte pour sauver l'honneur et conserver l'AFN à la France. En admettant même qu'elle nous soit laissée nous perdrions à jamais l'estime et la confiance des indigènes si nous ne faisons un geste de ce genre.
- "Je suis prêt, si le gouvernement n'y voit pas d'inconvénients à prendre directement, en dehors de lui, la responsabilité de cette attitude avec tous les risques qu'elle comporte. Elle pourrait d'ailleurs constituer un élément de poids dans les négociations. Avec l'aide de l'escadre et des forces aériennes qui me sont annoncées nous pouvons tenir.
- "Je vous serais reconnaissant de me donner des instructions par télégrammes ou de me les transmettre par le commandant GUIZOL qui partira cette nuit et pourra vous joindre dans la journée.
- "En attandant j'ai donné l'ordre de suspendre toute opération offensive mais d'assurer par la force l'intégrité absolue du territoire national."

Le 18 juin le Général NOGUES développe largement son télégramme initial du 17 et s'adresse cette fois au Maréchal PETAIN (TO AFN télégrammes n° 54, 55, 56); les quelques extraits suivants suffisent à restituer le sens général de son intervention :

- "Toutes les troupes ainsi que les populations françaises et musulmanes de l'AFN me prient dans des démarches émouvantes de demander respectueusement au gouvernement de continuer la lutte et de défendre le sol Nord-Africain.
- "Les indigènes en particulier qui, comme ils le déclarent, sont prêts à marcher avec nous jusqu'au dernier hommes ne comprendraient pas que l'on puisse disposer éventuellement de leur territoire sans tenter avec eux de le conserver alors qu'en 1939 comme en 14 ils ont répondu en masse à notre appel pour venir se battre en France à nos côtés...
- "...d'ailleurs, avec nos flottes intactes, les formations d'aviation qui passent actuellement la Méditerranée et quelques moyens supplémentaires en cadres et en matériel, nous tiendrons longtemps et sans doute assez pour pouvoir contribuer à la défaite de nos adversaires.
- "C'est donc avec une respectueuse mais brûlante insistance que je demande au gouvernement, au nom des intérêts les plus vitaux de notre pays de venir poursuivre ou de laisser poursuivre la lutte dans l'AFN s'il n'est plus possible de le faire sur le continent. C'est le seul moyen de garder à la France notre Empire musulman. Elle y trouvera plus tard des forces vives, neuves, dont le rôle sera essentiel dans son avenir.
- "Permettre l'AFN de se défendre, c'est entreprendre dès maintenant le redressement de la France."

A cette nouvelle demande le Général WEYGAND répond le 19 (Ministère de la Guerre n° 11/DN du 19 juin 24 heures) :
- "Le général commandant en chef a pris connaissance de vos télégrammes si émouvants; il vous comprend et vous remercie. La radiotélégraphie a du vous apprendre que le gouvernement a demandé à entrer en pourparlers avec le gouvernement allemand et le gouvernement italien, la situation de l'armée et population l'exigeant. Mais ceci ne veut nullement dire cessation des hostilités et encore moins capitulation.
-" Les armées de France, bien que séparées et éprouvées continuent à se battre magnifiquement et avec une énergie farouche. Il n'est pas question, pour le moment, de cesser le feu. Dites-le autour de vous."

Tandis que cet échange de télégrammes se poursuit, l'AFN se met fébrilement en état de défense. Les archives de l'EM du Général NOGUES, bien qu'incomplètes, ont livré de nombreux ordres donnés dans ce but pendant cette période. Ce ne sont que des demandes à l'EM de l'Armée en France pour l'expédition de matériels et de munitions; les stocks africains sont pauvres et il importe de les compléter rapidement. Le 17 juin, un télégramme signale que les disponibilités en huile d'aviation ne représentent que 15 jours de consommation. Le même jour il est rendu compte de ce que la Réserve automobile est dépourvue de tout véhicule et que l'essence va manquer. Le 18 juin l'expédition des renforts en Métropole est suspendue; des officiers sont envoyés en France pour faire acheminer sur les ports d'Afrique toutes les batteries de DCA disponibles et pour activer les opérations d'embarquement. Le 19 juin des demandes pressantes de matériels divers sont adressés à l'EM de l'Armée; les navires disponibles sont orientés sur les ports métropolitains. Des contrats sont passés directement avec l'Amérique pour l'achat de matériels, en particulier des camions (Tous les télégrammes signalés proviennent du minutier des ordres TO AFN 4° Bureau, le télégramme 923 Art., adressé au commandant des troupe du Maroc, le 23 juin, prescrit l'achat de 600 camions américains)

Tandis qu'affluent au Ministère de la Guerre replié à Bordeaux les demandes angoissées du Théâtre d'Opération d'AFN de nouveaux télégrammes parviennent, relatifs à la poursuite des opérations. L'un d'eux signale que les trois Résidents et Gouverneurs Généraux en AFN ont reçu la visite du Consul Géhéral d'Angleterre aux fins d'une communication relative à la continuation de la lutte des territoires de l'Empire Français aux côtés de l'Empire Britannique (TO AFN n°652 Cab/C)

Le Général NOGUES fait savoir qu'il a reçu un message du gouverneur de Gibraltar - au nom du Gouvernement de sa Majesté - et ajoute :

- "Les autorités britanniques paraissent très occupées des conditions dans lesquelles nos matériels et établissements de guerre seront abandonnés entre les mains de l'ennemi. Les ports de Dakar et Casablanca retiennent tout particulièrement leur attention."

Le 21 juin, date à laquelle la Délégation française d'armistice a pris contact avec les Allemands à Rethondes mais n'a pas encore fais connaitre le texte de la convention, le Maréchal Pétain et le général Weygand télégraphient au général NOGUES de venir à Bordeaux par les voies les plus rapides (n°22/DM 21 juin 11h30).

La réponse initiale du général NOGUES fut-elle affirmative ? C'est possible, mais le texte n'en a pas été retrouvé. une deuxième dépèche constitue refus (TO AFN n° 674 Cab/C 21 juin) :

- "Après avoir réfléchi et étant dooné la situation du moment, j'estime qu'il m'est impossible à l'heure actuelle d'abandonner mon poste sans risquer des événements très graves.
- "Je n'ai pu maintenir qu'à grand'peine derrière le gouvernement la population française des trois pays surexcitée et la population indigène qui réagit à son tour. Le discours du Maréchal hier, portant sur une population ardente qui n'a pas encore été directement atteinte par la lutte et qui n'admet pas de ne pas se défendre jusqu'au bout, a été mal interprété et a augmenté l'effervescence... Dès que mon départ sera connu, la nouvelle se répandra comme une traîné de poudre que le gouvernement abandonne l'AFN et que je deserte mon poste... Les troupes, en particulier celles récemment arrivées de France, seront très troublées et l'on risque de voir se donner cours à des initiatives malheureuses et des départs avec des moyens de combat à l'étranger... Si le gouvernement a une communication importante à me faire il vaut mieux qu'il m'envoie ici un émissaire qualifié".

C'est alors que la réponse suivante est adressée par le général WEYGAND :
- "Le gouvernement comprend vos raisons de demeurer à votre poste. Il vous demande de répondre explicitement aux questions suivantes :
- Quelles sont à votre avis, étant donnée l'impossibilité à peu près absolue pour la Métropole de vous renforcer et de vous ravitailler en munitions :
a) Les possibilités de durée de résistance en Algérie, en Tunisie et au Maroc, en tenant compte d'une intervention possible des puissances de l'axe sur le RIF Espagnol ?
b) Les possibilités et l'efficacité d'action offensive terrestre et aérienne partant de Tunisie ?
- "Répondez d'urgence. je vous envoie par avion le Général KOELTZ pour recueillir de vous tous les renseignements complémentaires."

Aucun document n'a été trouvé sur l'exécution de la mission du Général KOELTZ à Alger et sur ses conversations avec le Général NOGUES. Mais, avant même que l'envoyé du commandant en chef, soit revenu à Bordeaux, le Général NOGUES répond par télégramme (TO AFN n°372/3) à la demande précise de renseignements qu'il a reçue.
Son compte rendu sur la situation de ses moyens et sur ses intentions de manoeuvre est d'une telle importance qu'il me paraît utile de la reproduire "in-extenso" :

- "L'AFN avec ses ressources actuelles, les renforcements d'aviation en cours qui ont une importance capitale et avec l'appui de la Flotte, est en mesure de résister longtemps aux entreprises de l'ennemi.
- "La menace du côté espagnol qui, a mon sens, constitue le danger principal doit être réglée par une action préventive qui doit être déclenchée dès l'entrée en territoire espagnol des forces italiennes ou allemandes.
- "Je puis entreprendre cette opération qui aura comme atout principal une action politique et religieuse sur les masses indigènes avec les forces dont je dispose, en prélevant certains éléments en Tunisie où je resterai provisoirement sur la défensive. Les chances de succès seraient largement accrues si l'on pouvait me renforcer immédiatement en unités blindées, moyens antichars et DCA et éventuellement en Grande Unités.
- "Dans le cas où cette opération n'aurait pu réussir, le Sebou et l'Ouercha constituent une bonne ligne de défense contre les engins blindés dans les directions les plus dangereuses (Rabt-Fès).
- "Les opération terrestres en Tripolitaines sont amorcées. Elle ne epuvent revêtir le caractères d'une action de grande envergure pendant la saison chaude. Il est toutefois possible, par des entreprises de forces supplétives, guidées par des réfugiés tripolitains de déclencher de petits soulèvements et créer l'insécurité sur les arrières de l'ennemi. En septembre-octobre au contraire des opérations offensives profondes pourront être entreprises avec les moyens de l'AFN renforcés par des nouvelles unités qui auront pu être créées grâce au concours britannique et américain.
- "Ces opérations pourraient être aidées par des actions simultanées des Anglais en Cyrénaïque. Tout ébranlement de la population italienne en Ethiopie les faciliterait également.
- "Grâce aux six cent avions dont dispose maintenant l'AFN, elle est en mesure non seulement d'appuyer fortement les opérations terrestres ou navales, mais aussi d'intervenir très efficacement contre les points vitaux de la Libye et de l'Italie. Il serait toutefois indispensable que le ravitaillement en munitions d'aviation puisse être assuré sinon par la Métropole du moins par l'Angleterre ou l'Amérique.
- "Les stocks de carburant et de munitions correspondent environ à deux mois d'opérations. Un recomplètement est à entreprendre dès maintenant.
- "J'estime indispensable que, quelle que soit la situation de la Métropole, elle fasse un dernier effort pour envoyer dans les jours qui suivent toutes les troupes, tout le personnel et tout le matériel possibles.
- "Je remets au Général KOELTZ la liste des besoins les plus indispensables, en particulier, cadres français instruits, armement individuel et collectif d'infanterie, canons antichars et DCA, chars, canons de 75, camions.
- "Il faudra ensuite que les ravitaillements et renforcements d'AFN soient pris en charge par l'Angleterre et l'Amérique."

Le 23 juin le Général NOGUES prévient le Général WEYGAND que le Général KOELTZ parti d'Alger à 5 heures, peut être à Bordeaux à 11 heures et dans le même télégramme (TO AFN n°680 Cab/C) il commente ainsi les premières indications qu'il a reçues sur les conditions d'armistice :

- "Il n'est pas possible de démobiliser les troupes de l'AFN. Elles sont la dernière garantie avec l'aviation et la marine d'une paix honorable... Dans tous les cas il est de mon devoir de vous répéter que si la signature de l'armistice avec l'Allemagne et l'Italie n'est pas accompagnée par une déclaration formelle du gouvernement précisant que nos adversaires acceptent le maintien de l'intégrité du sol de l'AFN, les populations Nord-Africaines unanimes n'accepteraient pas la décision et, suivies de la presque totalité des forces armées, continueraient avec ou contre leurs chefs la lutte jusqu'au bout... Si le gouvernement n'a pas la certitude de conditions de paix honorables pour sauver l'avenir du pays, il doit venir continuer la lutte en Afrique.
- "Il y aura peu de différence entre la situation de la France après l'acceptation des conditions d'armistice et celles qui résulteraient de l'occupation du pays après cessation de la lutte de nos armées."

Presque simultanément le commandant du TO AFN adresse un télégramme personnel au Général WEYGAND dans lequel il le supplie de rejoindre l'Afrique du Nord.
A cette date du 23 juin, la signature de la convention d'armistice avec l'Allemagne est un fait accompli depuis la veille au soir. Il ne suffit plus, pour que l'armistice soit effectif que la même convention soit signée avec l'Italie. Cette situation nouvelle, qui lie déjà le gouvernement, explique le télégramme adressé à l'AFN (Guerre à TO AFN n°53 DN (copie) 23 juin 17h50 signé Weygand) :

- "Conformément aux engagements pris par le gouvernement, il est prescrit qu'aucun avion français de l'armée ou de l'intérieur ne doit être envoyé en territoire britannique."

Le Général NOGUES est également avisé que la signature d'une convention d'armistice avec l'Allemagne n'apporte, pour le moment aucune modification à la situation, que la convention n'aura d'effet que si les négociation en cours avec l'Italie aboutissent et qu'en conséquence les hostilités continuent sur tous les fronts (Guerre à TO AFN n° 56 DN (copie) 23 juin 22h45 signé Weygand).

Il n'est pas trouvé trace de messages adressés entre le 17 et le 23juin par le Général NOGUES au ministère des affaires étrangères. Cependant ce dernier, sous la signature de M. BAUDOIN, adresse le 24 juin au Commandant en chef de l'AFN la dépêche suivante :

- " Il ressort des télégrammes que j'ai reçus de vous ces jours et qu'une émotion, d'ailleurs compréhensible, s'est répandue dans les populations que vous administrez à l'idée que le gouvernement français pourrait abandonner, sans combat, à une occupation étrangère tout ou partie des territoires où nous exerçons, soit la souveraineté soit le protectorat.
- "Je peux vous assurer que cette idée est dépourvue de fondement.
- "Il n'est pas question d'éventualité de cette nature; l'hypothèse de l'occupation militaire, par une puissance étrangère, d'une partie quelconque de l'AFN est exclue.
- "En ce qui concerne la démobilisation des effectifs français actuellement sous les drapeaux, dans ces territoires, le gouvernement n'est pas disposé à y consentir."

Le 24 juin le Général NOGUES s'adressant personnellement au Général WEYGAND lui signale qu'il a reçu du Général MITTELHAUSER commandant le théâtre d'opération du Moyen-Orient le télégramme suivant :
- "J'ai pris publiquement position en accord avec haut-commissaire pour continuation de la lutte. Je suppose qu'un gouvernement de la France Impériale va se constituer en AFN ainsi qu'un commandement en chef des forces de l'Empire. Je vous serais reconnaissant de me tenir informé. Il me paraît urgent que qelqu'un prenne en main la conduite de la guerre et coordonne la conduite des opérations militaires navales et aériennes en liaison avec commandement britannique et organise ravitaillement général."

Le Général NOGUES ajoute qu'il a reçu des messages analogues de l'AOF et de l'AEF et qu'il rappelle que le commandant en chef est le seul à pouvoir assumer des responsabilités qui vont s'étendre sur toute la France d'Outre-Mer et canaliser les initiatives individuelles :
- "Votre personnalité réaliserait l'union de tous et votre qualité de membre du gouvernement permettrait de maintenir les décisions prises dans le cadre national (Nogues à Weygand n° 689 Cab/C 24 juin)."

Le drame touche à sa fin. Le 24 juin à 22h00 le Général NOGUES est avisé par le ministère des affaires étrangères que l'armistice avec l'Italie sera signé le soir même sans qu'aucune occupation militaire soit prévue pour l'AFN ni pour les états du Levant. Toute mesure de démobilisation ou de réduction d'effectifs doit être remise au jugement d'une commission qui tiendra le plus grand compte des besoins intérieurs (Affaire etrangères à TO AFN, non signé n°8 BX, 24 juin 22h).

Quelques minutes plus tard le Général WEYGAND annonce officiellement au Général la cessation des hostilités :

- "Vous connaîtrez bientôt les conditions.
- "Les éléments d'appréciation dont vous disposez ne vous permettent pas de juger la situation à laquelle le gouvernement a dû faire face ni d'apprécier les conditions que cette situation lui a imposées dont aucune n'est contraire à l'honneur de la Patrie. Le gouvernement fait appel à votre sentiment du devoir, sur lequel il sait pouvoir compter, pour maintenir dans vos troupes la discipline la plus stricte at autour de vous l'esprit de concorde et la confiance dans le gouvernement (Guerre à TO AFN et TO MO, n° 62/DN, 24 juin 22h55 signé Weygand)."

En même temps qu'il reçoit notification de la date et de l'heure de l'armistice; 25 juin 0h35, le Général NOGUES est mis au courant des conditions générales de la convention signée avec l'Italie :

- "aucune occupation en AFN, démilitarisation d'une zone définie dans le sud Tunisien et à la frontière Algéro-lybienne (Guerre à TO AFN n° 65/DN 25 juin 2 heures)."

Pendant ce temps et depuis plusieurs jours des transports de troupes et de matériels s'effectuent de France en AFN; des avions passent également la Méditerranée. A quelle date ces mouvements ont-ils commencé ? Aucun document n'existe permettant de l'indiquer.

Il ne m'appartient pas, étant donné que l'on ne trouve aucune indication dans les texte, de faire des hypothèses sur les buts poursuivis par les autorités responsables. Il est cependant un fait certain; c'est que dans les jours précédant l'armistice, et jusqu'au dernier, des instructions ont été données sous le timbre de l'Etat-major de l'Armée ou de l'Etat-major du commandant en chef pour un renforcement de l'AFN.
Un document portant l'attache : GQG Bureau Opérations, 23 juin, et intitulé "communication reçue du Commandant VIALET - Réponses aux questions posées par le Général DOUMENC" commence ainsi :

- "Mouvement des détachements sur Sète : En exécution des ordres du Général Weygand prescrivant de renforcer l'AFN - ordres entre les mains du Général CAILLAUT (le Général CAILLAUT, chef d'état-major de l'armée, interrogé en 1940, n'a pu fournir aucun détail, les ordres qui auraient été donnés par l'EMA n'ont pas été retrouvés). - des troupes de 1ère réserve instruites et des recrues existant dans les dépôts des 16, 17, 18 régions devaient être expédiés avec armement collectif, DCA et antichars par les ports de Sète, Port-Vendres, Bordeaux...".

Cette note chiffre les effectifs à environ 25 000 hommes et signale les difficultés rencontrées en particulier celles créées par l'arrivée des Allemands à l'embouchure de la gironde.
Un télégramme du Général COLSON, ministère de la guerre à l'Etat-Major de l'Armée prescrit le 23 juin à 23h20 :

- "Expédier d'urgence en AFN l'armement rassemblé dans les ports de la Méditerranée ou au cours d'expédition de Toulouse et Montpellier, le personnel instruit de première réserve en attente à Marseille, les recrues en provenance des 15, 16 et 17ème Régions.
- "Diriger sur Port-Vendres et Sète le matériel rassemblé à Bordeaux en vue d'Expédition AFN, fantassins instruits, sans armes, groupes Souges, recrues originaires de la 18ème Région (Guerre à état-major de l'armée, n° 72 SP, 23 juin 19h20)."

Le 24 juin une note GQG 3ème Bureau 8h30 fait état d'une communication du Général KOELTZ au commandant VIALET :

- "Le Général NOGUES a fait transmettre par le Général KOELTZ au Général Weygand une liste des matériels qui lui sont nécessaires.
- "Cette liste que le Général MOELTZ n'a pas vue en détail comprend entre autres choses des matériels de 75 et 10 batteries de DCA.
- "De son côté le Général COLSON a établi une liste de matériels disponibles pouvant être expédiés sur l'AFN.
- "Parmi ce matériel figure un premier lot de 1 200 fusils mitrailleurs, quelques centaines de mitrailleuses."

A la même date une autre note résume une communication reçue de Port-Vendres à 8h30 :les officiers détachés par le Génaral NOGUES et munis de ses instructions demandent à déterminer l'ordre d'urgence des embarquements et assurer eux-mêmes les évacuations du matériel et du personnel que les 4ème Bureaux pousseront sur les ports d'embarquement.
Quelques heures avant la notification de l'armistice un télégramme dont la copie existant dans les archives porte la mention "signé Weygand" précise que les seuls transport autorisés à destination de l'AFN concernent 24 canons de 75, 10 batterie de DCA, 1 200 fusils-mitrailleurs, 300 mitrailleuses, 40 mortiers, 6000 hommesinstruits de Marseille, les Tchèques et Polonais de Port-Vendres (n° 59 D, 24 juin 16h40)."

Quels ont été les effectifs réellement embarqués, quelle fut l'importance des évacuations de matériels ? Il est difficile de le préciser. Les archives du bureau "transports" de l'Etat-Major du Général NOGUES fournissent quelques états récapitulatifs qui prouvent que des débarquement avaient encore lieu le 27 et 28 juin et qu'ils n'étaient pas négligeables. Parmi les documents trouvés on peut signaler :

- un état des marchandises et munitions embarquées par leservice du transit de l'artillerie de Marseille, du 15 au 24 juin, mentionne 24 départs de steamers transportant 1 727 tonnes de matériels divers (outillages, munitions, ingrédients ...)
- Des listes du personnel et du matériel aviation débarqués en Algérie et au Maroc, font état, le 24 juin, de 5 navires avec 4 000 hommes, 12 avions, 10 autos, 95 moteurs; le 27 juin, de 3 navires avec 2 000 hommes (dont 700 parachutistes), 300 tonnes de matériels divers, 150 voitures automobiles; le 28 juin, de 6 navires avec 2 000 hommes, 1 000 tonnes, 2 000 torpilles et 30 voitures automobiles.

Plusieurs milliers d'hommes, plusieurs centaines d'avions ou d'automobiles, quelques miliers de tonnes de matériels divers sont ainsi arrivés en Afrique.
Mais l'armistice est signé et la lutte ne se poursuivra en AFN, ni avec l'assentissement du gouvernement ni contre sa volonté...
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Loïc Lilian
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MessageSujet: Re: Evacuations avant ou après Armistice   Evacuations avant ou après Armistice EmptySam 14 Mai 2011 - 3:20

pas trouvés dans l'inventaire de Armel, page précédente

véritable "poids mort" dans la défense de Brest on précipite l'embarquement le 18 juin sur le Guilvinec de 1200 recrues à peine incorporées depuis le 9 juin au "Depôt commun des 2e et 6e RIC" avec les drapeaux des 2 Régiments (comprenez le Depôt de Guerre d'Infanterie Coloniale 118 de Brest et sans doute 49 replié de Dreux)
visiblement ils se retrouvent au Maroc
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MessageSujet: Re: Evacuations avant ou après Armistice   Evacuations avant ou après Armistice EmptyDim 15 Mai 2011 - 0:45

Pour dire un mot rapide en ce qui concerne la méthodologie employée pour le Grande Déménagement de la FTL :
- nous avons évidemment tenu compte des troupes et matériels évacués historiquement
- nous avons ensuite extrapolé compte-tenu de tout un tas de facteurs : tonnage disponible, durée des rotations, fermeture progressive des ports, nécessité de conserver des forces terrestres et aériennes pour continuer de ralentir l'ennemi, logistique allemande, destructions (ponts, tunnels, aérodromes, ...) dont l'ampleur augmente plus on va vers le sud, priorité dans ce qui doit être évacué au niveau des matériels comme des hommes, ...
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MessageSujet: Re: Evacuations avant ou après Armistice   Evacuations avant ou après Armistice EmptyMer 25 Mai 2011 - 7:46

Bonjour à tous,

D'après le site http://www.ConvoyWeb.org le GUILVINECest parti de Brest le 18/06/40 pour arriver à Casablanca le 24/06/40 avec le convoi 51.

Cordialement
Armel
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