28e bataillon d'infanterie légère en 1940

Bonjour,

j'aimerais avoir quelques détails sur l'engagement du 28 ème bataillon d'infanterie légère durant la campagne de mai juin 1940. Quelqu'un en sait-il plus !

Merci d'avance

Je n'ai pas d'informations particulieres sur ce bataillon, mais je peux au moins vous indiquer l'insigne de l'unité, si vous ne le connaissiez pas :
http://www.atf40.fr/ATF40/mai40/bataillons.html#BILA

Alain

Bonjour.

Il y a à Vincennes un bon dossier sur le 28e BILA, composé d'anciens légionnaires au passé judiciaire assez lourd. Il figure au sein du carton "demi brigades d infanterie légère" 1939 1940.

Cordialement.

- Bonjour,

Je reviens sur cet ancien fil de discussion pour en savoir un peu plus sur ce bataillon ainsi que sur le 23e BIL avec lequel (le 28e BIL) , il formait la 4e ½ Brigade d'Infanterie Légère.

1 - Tout d'abord est ce que vous auriez plus de renseignements que leur date et lieu de mobilisation car voici ce que j'ai trouvé !
- 23e BIL Mobilisé le 09/09/1939 par CMI 21/172bis ??? (Soissons ? ou Cahors ou les deux ?)
- 28e BIL aucune indication de mobilisation

2 - J'ai cru comprendre que
- le 30/10/1939 le 28e BIL quitta le Camp de Caylus pour rejoindre le SF du Jura... Est-ce bien cela ?
- aucune idée pour le 23e BIL...

3 - Ensuite j'aurai voulu savoir quel rôle ont-ils joué dans les combats du SF du Jura, car à part le fait qu'ils soient cités, je ne trouve aucun détails.

En vous remerciant.

Bonsoir,

Le 23e BIL est mis sur pied par le CMI 21 au Camp de Sissonne.
Il n'y a pas de CMI 172bis, mais un dépôt 172bis.
Les dépôts bis sont des dépôts de rattachement essentiellement pour des unités incorporant des indigènes d'AFN.

Dans mes notes, je n'ai pas de 28e mais un 26e, je suppose que c'est une erreur de transcription.
Ce bataillon a été mis sur pied à Cahors par le CMI 172 et rattaché au dépôt 172bis.

Les bataillons d'infanterie légère ont été remaniés :
- les éléments jugés mauvais ont été regroupés dans les 11, 12, 21 et 25e BIL et envoyés dans le Sud-Tunisien
- les éléments jugés moyens ont été regroupés dans les 15, 16, 18 et 19e BIL (1re DBIL) et employés comme travailleurs dans les Alpes je crois (mais à confirmer)
- enfin les bons éléments ont constitué les 20 et 24e BIL (3e DBIL) et 23e et 28e BIL (4e DBIL)

La date serait à confirmer, peut-être le 30/10. A cette date, j'ai pour la demi-brigade une affectation à la RF Belfort sans plus de précision.

Cordialement,
DH

Merci DH,
c'est bien le 28e BIL qui est cité à chaque fois...
- un par ce fil de 2011
- sur atf40.fr
- ci-dessous un article intéressant que je viens de trouver à l'instant sur :

https://www.defense.gouv.fr/english/node_64/histoire-et-patrimoine/histoire/histoire-des-unites/les-bataillons-d-infanterie-le-ge-re-1939-1940 

Les bataillons d'infanterie légère 1939-1940 Auteur : CNE Bonal A la mobilisation de septembre 1939, neuf bataillons d'infanterie légère (BIL) sont créés avec du personnel soumis à des sanctions pénales dans le civil. Ils sont regroupés en trois demi-brigades (DBIL) : - 1 re Demi-Brigade d'Infanterie Légère : 11e , 19e et 23e Bataillons d'Infanterie Légère ; mise sur pied au camp de Sissonne le 9 septembre 1939 ; - 3 e Demi-Brigade d'Infanterie Légère : 16e , 20e et 25e Bataillons d'Infanterie Légère ; mise sur pied au camp du Ruchard le 9 septembre 1939 ; - 4 e Demi-Brigade d'Infanterie Légère : 15e , 21e et 28e Bataillons d'Infanterie Légère ; mise sur pied à Tarascon le 9 septembre 1939. Une quatrième demi-brigade est formée ultérieurement : - 2 e Demi-Brigade d'Infanterie Légère : 12e , 18e et 24e Bataillons d'Infanterie Légère ; mise sur pied au camp de Caylus le 1er octobre 1939. Au cours des mois de septembre et d'octobre 1939, la tenue des ces unités s'étant révélée scandaleuse et ayant convaincu le commandement qu'elles étaient peu sûres en cas de combat, les bataillons d'infanterie légère sont désarmés et transformés en unités de travailleurs. Leurs personnels sont classés en trois catégories et regroupés en nouveaux bataillons : 1) les éléments les meilleurs à reconstituer ultérieurement en bataillons d'instruction : - 3 e Demi-Brigade d'Infanterie Légère : 20e et 24e Bataillons d'Infanterie Légère (30 octobre 1939) ; - 4 e Demi-Brigade d'Infanterie Légère : 23e et 28e Bataillons d'Infanterie Légère (30 octobre 1939). 2) les éléments moyens à utiliser comme travailleurs : - 1 re Demi-Brigade d'Infanterie Légère : 15e , 16e , 18e et 19e Bataillons d'Infanterie Légère (30 octobre 1939). 3) les éléments les plus mauvais, à utiliser comme travailleurs dans le Sud Tunisien : - 2 e Demi-Brigade d'Infanterie Légère : 11e , 12e , 21e et 25e Bataillons d'Infanterie Légère (30 octobre 1939). 2 La 2e DBIL est dissoute dès le 30 novembre 1939, alors que les éléments de la première catégorie sont progressivement remis à l'instruction puis réarmés en mars-avril 1940. A côté de ces unités, il existait dès le temps de paix un 1 er Bataillon d'Infanterie Légère d'Afrique (1er BILA), encaserné à Gabès, Medenine et Tataouine en Tunisie, héritier des fameux "Zéphyrs" des "Bat' d'Af'" indissociables de l'épopée coloniale de la seconde moitié du XIXe siècle. Il fut subordonné à la 88e Division d'Infanterie d'Afrique, puis à la 84e Division d'Infanterie d'Afrique à partir du 1er février 1940, et rejoignit finalement la Région Fortifiée du Sud Tunisien le 1er mars 1940. Si la dénomination de ces unités est proche et leur composition originelle similaire, il ne faut toutefois pas les confondre, surtout au vu de la conduite peu reluisante des bataillons d'infanterie légère à l'automne 1939.

Finalement j'ai presque toutes mes réponses, sauf ce qu'ils ont fait en juin 1940... De tête je ne me souviens pas qu'ils soient cités pour la RFB ou le 44e CAF. C'est plutôt le 45e CAF, mais en juin 1940 le 45e CAF englobé quasiment Belfort...

N'auraient-ils pas "atterri" en Suisse ?

Bonjour,

Cet article exploite le même document de base. Attention à la mention de la dissolution de le 2e DBIL : les bataillons, eux ne sont pas dissous.

Le surnom "zéphyr" était celui du 2e BILA à sa création (1er : Flore, 3e : Chardonnets), mais ces surnoms ont assez vite disparu au profit de "Joyeux" beaucoup plus connu.

Le 1er BILA est le seul corps d'active représentant de la subdivision, les BIL n'étant pas une subdivision à part, la preuve en est leur rattachement à des dépôts bis.

Je ne suis pas convaincu du distingo qu'il faudrait faire entre le 1er BILA et les autres BIL : le recrutement est le même, la subdivision d'arme est la même. Peut-être les réservistes affectés aux BIL étaient-ils moins malléables, mais d'un autre côté, il est fort probable que la discipline n'y était pas la même, on était par certains aspects dans une zone de non-droit à Tataouine. D'ailleurs, les BILA étaient très loin d'être des unités modèles, on trouve des récits de bagarres entre Joyeux et Légionnaires tournant à la bataille rangée après le meurtre d'un Légionnaire, dans les années 20 ou 30, il me semble. Evidemment, l'armée préfère garder en mémoire les faits d'armes au combat.

D'ailleurs, le fait d'être au milieu d'une zone désertique, face à un ennemi qui ne fait pas de quartiers, doit être un peu plus "motivant" pour se comporter correctement que l'ambiance de la drôle de guerre...

Cordialement,
DH

Merci DH, 
Les informations de mobilisation et de réorganisation semblent-elles correctes ?
La côte d'archives du SHD de Vincennes n° GR 34 N 309 nomment uniformément les BIL en BILA. Il y aurait sans doute des renseignements intéressants dans ce carton...

Bonjour Philippe,

Oui les infos sont certainement correctes, en tous cas, elles sont visiblement issues de la source classique que l'on utilise pour toutes ces questions, ce que l'on appelle les répertoires Kauffer.

Ces répertoires nomment également tous les bataillons "BILA".

Cordialement,
DH

TringlotTunis a écrit:

Finalement j'ai presque toutes mes réponses, sauf ce qu'ils ont fait en juin 1940... De tête je ne me souviens pas qu'ils soient cités pour la RFB ou le 44e CAF. C'est plutôt le 45e CAF, mais en juin 1940 le 45e CAF englobé quasiment Belfort...

N'auraient-ils pas "atterri" en Suisse ?

Bonjour à tous !

Bonjour Claude,
Merci beaucoup pour cette précieuse indication et aussi pour le renvoi à l'autre fil de discussion qui est très intéressante.

Serviteur !

Au fort du Larmont supérieur (Fort Catinat), la défense de l'ouvrage est assurée par le capitaine Mercury ayant sous ses ordres, entre autres, sa Compagnie d'engins de la 4ème 1/2 Brigade d'Infanterie Légère d'Afrique : 2 officiers, 90 hommes. Le 17 juin, l'ouvrage résistera pendant quelques heures. (Les deux autres forts tinrent jusqu'au 24/06 mais ne présentaient plus d'intérêt majeur, les Allemands ayant contourné.)

Source :
https://www.39-45.org/viewtopic.php?f=37&t=32688



Cordialement !

Merci Claude pour ces dernières précisions.

Bonjour

Histoire du Bataillon dans la Revue Historique de Bordeaux par Robert Dufourg

Un bataillon de «Joyeux» recrutés dans le Sud-Ouest en 1939-1940

https://www.persee.fr/doc/rhbg_0242-6838_1959_num_8_4_1861

un gros bataillon léger par les mœurs et la subdivision d'arme au passé judiciaire plus au moins lourd de 1337 chasseurs réservistes de 3 Régions Militaires (Bordeaux Toulouse et Clermont-Ferrand)

Salutations
Loïc