Vétérinaire Sous-lieutenant Pierre Troquereau, Compagnon de la Libération (quizz)

Bonjour,

Comme j'ai la main et que j'ai essayé de proposer un agencement du quizz qui n'était pas assez explicite (dans les suggestions pour améliorer le Forum), j'en profite pour donner un exemple grandeur nature de cet agencement (1 seul quizz par fil).

Si d'aventure ce système ne venait pas à plaire aux administrateurs, il leur suffira de le basculer dans le "grand fil du quizz" selon les errements antérieurs ou de le supprimer tout simplement.

Je précise que dans le système proposé, dès que la solution est trouvée, l'auteur du quizz remplace sa question dans le bandeau du titre (ici, "Qui suis-je ?") par le nom du personnage ou de l'objet qu'il fallait découvrir. On peut ainsi consulter facilement un sujet déjà traité et y apporter des compléments ou poser des question à tout moment.

Voici donc le quizz que je vous propose

- J'ai fait mon application à Saumur, juste avant la guerre, et j'ai rejoint mon bataillon colo dans une île en 1939 ;

- J'ai été 3 fois blessé en opérations au cours de la Seconde Guerre mondiale ;

- Je ne fais pas partie des 32 d'aujourd'hui.

Qui suis-je ?

Cordialement,

Thierry Moné

Bonjour Thierry !

Je me suis dit : le quizz va encore se dérouler de nuit !

- Pour l'île, peut-on éliminer (c'est une façon de parler !) la Corse ? (voir le quizz précédent !)
- Donc, il pourrait s'agir de l'un des Compagnons de la Libération aujourd'hui disparu ... ?

Cordialement

Bonjour Claude,

Comment cela "le quizz va encore se dérouler de nuit" ?

D'après ce que l'on m'a enseigné (m'aurait-on menti ?) tout exercice bien monté se déroule de nuit, sous la pluie, dans le froid et se situe... à la jonction de quatre cartes au 1/50 000 de l'IGN !

Je ne vois pas bien le rapport entre votre déduction sur la nature de l'île et les Compagnons de la Libération ("donc il pourrait s'agir...). Que faut-il comprendre exactement ?

Cordialement,

Thierry Moné

Bonsoir Thierry !

Pour une fois que j'essaie de faire un peu d'humour, ça ne passe pas ... !! Sur l'île, je n'ai rien déduit .. Je plaisantais avec une allusion aux recherches lors du quizz précédent (Défense de la Corse) !

Vous avez écrit ": "Je ne fais pas partie des 32 d'aujourd'hui" ... Donc, peut être notre "personnage" est-il l'un des Compagnons de la Libération aujourd'hui disparus ? ...

Cordialement !

Mais si Claude, cela passe très très bien au contraire !

Je vous trouve trop fort, c'est tout... La réponse à propos des 32 est oui, bien joué

Il ne reste en effet à ce jour (6 novembre 2011) que 32 Compagnons de l'Ordre de la Libération vivants.

J'espère d'ailleurs en rencontrer quelques-uns demain soir lors du "pot" offert par le nouveau chancelier de l'Ordre de la Libération (Colonel (er) Fred Moore, ancien chef de peloton du 1er RMSM. Cf mon post à ce sujet).

Bon, maintenant c'est très facile (comme dirait Jean-Guy ) avec tous les indices contenus dans la question initiale !

Cordialement,

Thierry Moné

M'est avis que ce quizz m'est un peu destiné, Thierry ?

Me trompè-je ?



Didier

Je " bute" sur : "application à Saumur" : s'agit-il "obligatoirement" d'un cavalier ? ...

Non, pas obligatoirement.

A Saumur sont également formés les officiers du Train, et les officiers d'un service qui n'existe plus aujourd'hui en tant que tel...

Merci !

S'agit-il d'un officier de cuirassiers ou de spahis ?

Cordialement

Bonsoir à tous,

Bravo Didier, vous avez parfaitement raison... Keep our secret secret ! N'en dites pas trop et laissons jouer nos camarades avec tous les indices que j'ai eu la faiblesse de donner d'emblée

Et puis... toutes les fiches des compagnons sont disponibles sur le site de l'Ordre de la Libération !

Bonnes recherches à tous !

Thierry Moné

Un peu de méthode, de déductions, une petite recherche internet...

merci Claude quand même, qui a décrypté l'élément déterminant !

Bonsoir

le colonel Jean REMY.

Cordialement

Bonjour à tous,

Bonjour Alain (avz94),

De mémoire, le colonel Rémy n'a pas servi dans un bataillon de coloniaux en 1939 et ne pouvait pas avoir fait son application à Saumur aussi tardivement puisqu'il était capitaine déjà ancien en 1940, chef d'escadrons en 42...

L'officier que nous cherchons appartenait à la génération suivante...

Allez, je vous donne un indice supplémentaire : l'île en question sur laquelle il rejoint un bataillon d'Infanterie Coloniale, cette ïle sert actuellement de "sas de décompression" pour les troupes françaises qui reviennent de mission en Afghanistan.

Good luck !

Thierry Moné

Bonjor à tous !

Bonjour Thierry !

Je me permets de reposer ma question (06/11/2011 à 17:30) : s'agit-il d'un officier de cuirassiers ou de spahis ?

Cordialement !

re

Je pense que l'île en question peut être Chypre ...

Cordialement

Peut être s'agit-il de M. Pierre Troquereau, vétérinaire inspecteur général 1er échelon, officier de Spahis, blessé :

- le 6 mars 1943 à l'oued Gragour

- le 24 août à Montgeron dans l'Essonne

- en octobre dans les Vosges

Et le Service qui n'existe plus à Saumur serait l'Ecole d'application du service vétérinaire de l'Armée !

http://www.ordredelaliberation.fr/fr_compagnon/987.html


Cordialement

Bravo Claude ! Bingo !

Well done !

A vous la main pour le quizz n°2 pendant ce temps je vais placer quelques compléments sur le présent fil.

Comme vous l'aurez compris, il s'agissait d'un clin d'oeil à notre ami Didier puisque Pierre Troquereau était vétérinaire de métier, ce qui ne l'empêcha pas de commander avec brio un escadron blindé du 1er RMSM lorsque les Spahis du 1er Marocains échangèrent leurs chevaux contre des blindés de reconnaissance.

Parmi les chefs de peloton du lieutenant puis capitaine Troquereau, le sous-lieutenant Fred Moore, tout nouveau Chancelier de l'Ordre de la Libération !

Cordialement et encore bravo pour ces belles déductions,

Thierry Moné

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Pierre Troquereau. Copyright Ordre de la Libération.

Bonjour à tous

Bonjour Thierry

Bonjour Didier !

Didier a bien aidé avec sa réponse sur Saumur et le Service qui n'y existe plus aujourd'hui ...

J'ai eu du mal jusqu'à ce matin à faire le lien entre officier de Spahis et la Coloniale ! ... (au fait, lorsque l'on prononce le nom spahis, au pluriel, l"s" final est-il muet, ou non ?)

Quizz n°1 bis : nous en déduisons aujourd'hui que Didier, mis "hors jeu" pour ce quizz, est véto, et, de réponses précédentes, homme de cheval, ... Je n'ose ajouter ... Saumur ? ...

Je posterai le n°2 cet après-midi ...

Cordialement !

Bonjour à tous,

Pour la première partie des déductions relatives au quizz 1 bis (quizz in the quizz !) je crois pouvoir dire oui, mais pour la suite je ne sais pas... Toujours est-t-il qu'il n'a pas pu faire une application à l'Ecole d'Application du Sevice Vétérinaire de Saumur qui n'existe plus depuis des lustres.

Quant à la prononciation du pliriel de "Spahi"... normalement on ne prononce pas le "s" final. Ce qui n'empêche pas quelques grands Anciens d'origine méridionale - voire très méridionale - de parler des "Spahissss".

Enfin, la fiche du Musée de l'Ordre de la Libération explique parfaitement les difficultés que vous avez affrontées avec brio. Je me permets de la reproduire ci-dessous en colorant les éléments choisis pour lancer ce quizz.

Cordialement,

Thierry Moné

Fils de propriétaires agriculteurs, Pierre Troquereau est né le 5 novembre 1914 à Coutras en Gironde. Après être sorti en 1938 de l'Ecole nationale vétérinaire de Toulouse, il effectue son service militaire à l'Ecole d'application du service vétérinaire de l'Armée, à Saumur, où il obtient le grade de vétérinaire aspirant. En 1939 il est nommé vétérinaire sous-lieutenant de réserve. Au début de la guerre, il est mobilisé comme vétérinaire au 3e Bataillon du 24e Régiment d'infanterie coloniale (24e RIC) qui est envoyé défendre l'île de Chypre à l'entrée en guerre de l'Italie. Emmené par le capitaine Lorotte, le 3e Bataillon qui choisit de poursuivre la guerre et refuse de retourner à Tripoli, se rassemble à Nicosie où il est reçu avec enthousiasme par les Britanniques.

Quelques jours plus tard, ces 350 volontaires français sont dirigés vers l'Egypte où avec 130 camarades du 24e RIC, commandés par le capitaine Folliot, ils décident de prendre le nom de 1er Bataillon d'Infanterie de Marine (1er BIM) et constituent, pour les Britanniques, le premier élément des Free French (Français Libres). Les coloniaux ayant abandonné leurs mulets, le lieutenant Troquereau est alors incorporé, sous les ordres du capitaine Jourdier, au 1er Escadron de Spahis Marocains.

De novembre 1940 à mai 1941, il participe à la campagne d'Erythrée puis à celle de Syrie (juin-juillet 1941) à l'issue de laquelle, son escadron s'installe à Damas pour préparer les opérations en Libye.

L'unité devenant motorisée et n'ayant donc plus de raisons de servir comme vétérinaire, Pierre Troquereau reçoit le commandement du 1er peloton de combat puis le commandement du 1er Escadron comme lieutenant puis comme capitaine.

Il prend part aux campagnes d'Egypte - son unité devenant entre-temps escadron d'automitrailleuses - de Cyrénaïque, de Tripolitaine et de Tunisie au cours de laquelle il est blessé par éclat d'obus, le 6 mars 1943, à l'Oued Gragour, alors qu'il subit avec ses hommes le premier choc d'une formation blindée allemande et qu'il s'illustre par un sang-froid et un courage qui lui valent d'être cité à l'ordre de l'Armée. Il se distingue à nouveau les 12, 13 et 14 avril 1943 lors de combats à l'Est de Djebel Faddaloum.

Après les opérations tunisiennes, il stationne avec le 1er Régiment de Marche de Spahis Marocains (1er RMSM) en Tripolitaine avant de rejoindre, en octobre 1943, le Maroc où son régiment reçoit du matériel américain et devient le régiment de reconnaissance de la 2e Division blindée du général Leclerc. Le 1er Escadron du capitaine Troquereau se transformant en 5e Escadron.

Après quelques mois passés au Maroc, il est envoyé en Angleterre en avril 1944 avec l'ensemble de la 2e DB et, le 1er août, débarque à Utah Beach pour participer à la campagne de Normandie. Il fait de nouveau la preuve de ses qualités d'audace et de bravoure lors des opérations de nettoyage de Mesnil Scelleur et de Joué du Plain dans l'Orne.

Il est blessé par éclats d'obus, à Montgeron dans l'Essonne, le 24 août, mais prend part à la libération de Paris et notamment aux combats du Bourget de Dugny et du Blanc-Mesnil.

S'ensuit la campagne des Vosges pendant laquelle Pierre Troquereau est à nouveau blessé en octobre et où il reçoit deux nouvelles citations pour ses qualités de courage et "d'audace réfléchie".

Lors de la libération de Strasbourg, le 23 novembre 1944, c'est un des spahis de l'Escadron Troquereau qui hisse le drapeau tricolore au sommet de la cathédrale. C'est ensuite la guerre en Allemagne jusqu'au nid d'aigle de Berchtesgaden.

Démobilisé en septembre 1945, Pierre Troquereau reprend ses activités de vétérinaire en AEF de 1946 à 1959, notamment comme vétérinaire inspecteur en chef du service de l'Elevage de la France d'Outre-mer en République centrafricaine à Bangui.

Il exerce ensuite différentes fonctions d'expert vétérinaire.

En 1970, il est promu au grade de Vétérinaire-inspecteur général 1er échelon.

Pierre Troquereau est décédé à Libourne le 7 novembre 1991. Ses obsèques ont eu lieu le 12 novembre à Coutras où il a été inhumé.


• Officier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 24 mars 1945
• Croix de Guerre 39/45 (5 citations)
• Officier du Mérite Agricole
• Médaille des Blessés
• Médaille Coloniale avec agrafe
• Médaille Commémorative du Levant
• Médaille Commémorative 39/45
• Médaille Commémorative des Services Volontaires dans la France Libre
• Presidential Unit Citation (USA)
• Mérite Syrien
• Officier du Nicham Iftikhar

Bonjour à tous,

Il reste un service vétérinaire à l'EAABC de Saumur, puisqu'il y reste des chevaux, mais le Service Vétérinaire (et son école d'application de Saumur) n'existe plus en tant que tel, puisqu'il a été intégré au Service de Santé des Armées.

Pour ma part, j'ai naguère fait mes classes à l'Ecole Nationale des Officiers de Réserve du Service de Santé des Armées, à Libourne.

Bonne journée à tous,

DH

Rebonjour !

Merci à Didier pour cette réponse !

Cordialement !

Bonjour,

Les photographies montrant le lieutenant ou le capitaine Troquereau sont extrêmement rares... En voici cependant deux. La première a été prise en 1943 pendant la campagne de Tunisie, juste après la campagne d'Egypte et de Libye (les spécialistes maquettistes reconnaîtront sans peine le blindé du premier plan, rien qu'à son volet... ou alors je serai très "déçu"). La seconde a été prise pendant la campagne de libération du territoire national.

Pas mal pour un vétérinaire (qui ne savait donc pas seulement "souffler avec un petit tube en verre dans le derrière des ch'vaux", tsoin, tsoin !)

Cordialement,

Thierry Moné

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