Malchance quand tu t'en mêles !

Cette percée des Ardennes ne réussit-elle si bien que parce que les moyens de l'empêcher manquaient ?
Quels moyens ?
Les bombardiers et les mines.
Quand les divisions de panzers de Gudérian s'embouteillaient dangereusement (dangereusement pour eux !) entre Namur et Sedan dans les routes étroites de la grande forêt, quelle opportunité de carnage elles offraient ! Quelle cible parfaite pour nos bombardiers !
Malheureusement, nos bombardiers n'existaient pas, et, d'ailleurs, la chasse allemande les aurait attendus s'ils avaient existé.
Mais les mines ?
Est-il vrai, ou l'aurais-je rêvé, qu'on en avait d'abord posés mais qu'elles furent ensuite retirées par ordre du général commandant en chef ce secteur du front, le général Huntziger ? Il comptait se servir de ces mêmes routes pour y faire passer ses propres troupes en renfort des Belges.
Qu'en pensent les professionnels que vous êtes ?

boisbouvier a écrit:

Quand les divisions de panzers de Gudérian s'embouteillaient
dangereusement (dangereusement pour eux !) entre Namur et Sedan dans les
routes étroites de la grande forêt, quelle opportunité de carnage elles
offraient ! Quelle cible parfaite pour nos bombardiers !

Frieser tient le même discours mais c'est juste une énorme surévaluation des capacités de l'aviation.

La supériorité alliée en aviation sur les deux fronts à la fin de la guerre n'a jamais empêché les allemands de déplacer des unités et de manoeuvrer, encore moins n'a été capable d'en détruire à elle seule. Au mieux l'aviation est une gêne qui oblige l'adversaire à prendre des précautions supplémentaires dans la phase d'approche mais elle n'a surement pas cette capacité qu'on lui prête de stopper net une offensive (c'est encore pire en 40 où les chasseurs de chars dédiés n'existent pas).


Je crois beaucoup plus au pouvoir retardateur des mines dans le secteur de la 55ème DI mais:
- Il aurait fallu disposer de beaucoup plus (de loin) que des 422 mines allouées.
- Il aurait fallu que le commandement comprenne que les mines sont la priorité et non la construction de nouveaux bunkers, surtout quand beaucoup de bunkers existants ne sont pas achevés.

Au 10 mai, les quelques mines qui avaient été posées étaient retirées et stockées (au nord de la meuse!) pour être regraissées en attendant d'être à nouveau posées.