"Une Histoire Oubliée" Les tirailleurs sénégalais du 24e RTS

Vient de paraître ce mois-ci le nouvel ouvrage de Jean-François Mouragues

"Une Histoire Oubliée" Les tirailleurs sénégalais du 24e RTS de Perpignan. 1923-1940.

Ce travail de recherche basé sur la collecte de témoignages oraux d'anecdotes locales, replace les soldats coloniaux dans ce qui allait constituer leur univers trois années durant en métropole.

De la guerre du Rif au tragique épisode de l'exode des républicains espagnols en 1939 qui préfigure ce qui arrivera aux populations du nord de lla France l'année suivante, de la drôle de guerre aux combats de la Somme et de l'Oise, le lecteur suit ces hommes derniers remparts de la défense de Parsis qui tomberont à 60 km de la capitale.

ouvrage de 150 pages comprenant 110 photographies, 5 pages de notes iconographiques hors texte et deux pages de tableaux statistiques quant aux pertes et prisonniers.

franco de port et dédicacé par l'auteur

amicalement

jef

Me contacter pour vous procurer ce livre




http​://foxy​some​one.​com/ynr​clk/​akq0​fi8

Partis sans
enthousiasme, mais avec l’idée que la guerre est inéluctable les soldats
français vont être dirigés sur la ligne Maginot des Vosges à l’Alsace. Quelques
divisions de réservistes assurent la défense au débouché de la forêt des
Ardennes. Le 2/24^e RTS rejoint l’Alsace plus de 15 jours après la
montée en ligne des deux bataillons immédiatement mobilisables. Photographie
haut-gauche : présentation des soldats de l’ex BM/21^e RIC au
colonel. Cette unité est dissoute pour donner naissance au 2/24^e
RTS. Si pour
certaines unités métropolitaines ce sont
« six mois de belote » pour les troupes coloniales chaque jour est
mis à profit pour parfaire l’entraînement des hommes, et creuser des tranchées.
Deux mois après la déclaration de guerre, les tirailleurs sénégalais comme
durant le Premier Conflit Mondial sont renvoyés dans le Sud pour l’hivernage.
Ces troupes passeront 5 mois loin du théâtre des opérations, où du reste rien
ne se passe. Là encore les hommes ne restent pas inactifs, chaque jour est
employé à l’instruction. De retour en Roussillon les Sénégalais sont employés
un temps à la garde des camps mais le colonel aura tôt fait de soustraire ses
hommes à ces servitudes qui ont un impact négatif sur la troupe.










Plusieurs bataillons ont débarqué à
Port-Vendres et Marseille en provenance d’Afrique. Les 66^e ,67^e, 68^e,
69^e, 70^e, 71^e
BTS sont en formation à l’instruction, ou sont occupés à garder la
frontière avec l’Espagne. Le 28^e RICMS est créé en juin, il devait
entrer dans la composition de la 9^e DIC mais l’armistice ne
permettra pas la création de cette nouvelle division coloniale. Toutes ces
troupes occupent une partie des 600 hectares du camp de Rivesaltes ou la
périphérie de Salses, l’autre partie étant occupée par les familles des
espagnols anciennement entassées sur les plages et par les étrangers mis en
rétention administrative. Alors que les chars allemands ont percé le front de
Somme, de l’Aisne, et arrivent sur la Manche, le président Paul Reynaud
envisage le 7 juin 1940, dans son discours à la commission des armées et des
affaires étrangères, une levée de nouveaux contingents en plus des bataillons
coloniaux de renfort qui débarquent toutes les semaines en métropole. « Pour ce qui est des recrues, on avait
levé, il y a quelques mois, le deuxième contingent de 1939 soit 180.000 hommes
qui seront instruits le 1^er août. Nous appelons demain 8 juin
120.000 hommes du premier contingent de 1940 (beaucoup vont être capturés à
leur arrivé dans les casernes) qui seront utilisables avant l’hiver, et nous
allons incorporer également les 234.000 hommes qui correspondent aux neuf
derniers mois de 1940. Au total, en sus des formations du territoire (625.000
hommes, généralement âgés, et 160.000 soldats des dépôts) qui ne sont pas utilisables à cet effet, 2.110.000 hommes seront
utilisables d’ici au mois d’octobre prochain, c'est-à-dire à peu près autant
qu’au 10 mai dernier. »





Aubigny


Du 24 au 28 mai 1940, le
24^e RTS transféré avec le reste de la 4^e DIC de la ligne
Maginot sur la rive gauche de la Somme va être engagé trois jours durant dans
des attaques visant à supprimer les têtes de pont sous Amiens. Quelques jours auparavant, la 7^e
division coloniale engagée dès le 20 mai sous Amiens avait vainement tenté de
reprendre la ville. Le 24 juin, la majeure partie du 1/24^e RTS est à
son tour engagée sur Aubigny tandis que le 16^e RTS a pour mission de
s’implanter au nord du cimetière de Villers-Bretonneux. Le lendemain, un autre
bataillon du 24^e RTS est de nouveau engagé mais sans résultat. Si la
veille l’effet de surprise a pu jouer, permettant aux Sénégalais de s’implanter
dans Aubigny, le manque de munitions et les pertes imposent au chef de
bataillon Gélormini d’évacuer le village. Les pertes sont si importantes dans
chacun des bataillons qu’il faut attendre deux jours pour monter une autre
attaque avec des unités prélevées sur les trois bataillons. Au cours de ces
attaques et notamment la première, des soldats blessés laissés dans le village
ou sur le terrain seront abattus par les Allemands rendus furieux par leurs
pertes. A compter du 28 mai aucune action offensive ne sera entreprise, les
troupes françaises s’apprêtent à supporter l’assaut des forces mécanisées
allemandes.

---

Samedi 19 mai à Aubigny Somme aura lieue à l'initiative du Souvenir Français "la Marche des tirailleurs" du pont de Cachy à Aubigny. 3.7 km de marche pour se souvenir des trois assauts lancés en 1940 par le 24e RTS en direction de ce village. départ 9h00
Je serai sur place et dédicacerai à cette occasion mon nouvel ouvrage. vers 11h00.
Faites vous connaître.

très cordialement

Jean-François

Belle initiative. Je vous souhaite une bonne réussite pour cette manifestation.

D.H.

Retour de terre picarde où j'ai pu me rendre compte lors des cérémonies des assauts de la 4e DIC contre les têtes de pont allemandes de l'impréparation des du relief défavorable et du caractère irréalisable de l'entreprise.... Belle cérémonie, ferveur patriotique, et un carton de livre liquidé.
Si vous voulez le commander contactez moi en MP je vous l'envoie.

http://unehistoireoublieelessenegalaisdeperpignan1923-1940.blogs.lindependant.com/

bel hommage

De plus dans vos recherches savez vous si des tirailleurs de ce bataillon ce sont retrouvés dans les maquis des départements proches.Après captivité

Car je sais qu un tirailleur à combattu dans un maquis du nord hérault lors des combats de st pons de thomières en aout 44 est tombé pour la france en servant sur un mortier.

Il s agit du caporal Diallo Souleymane

Dans la même veine à lire absolument
Paul Gaujac : "les troupes coloniales dans la campagne de France"
HISTOIRE&COLLECTIONS PARIS
Vincent

Pour Visaval le livre de Gaujac excellent s'il en n'est n'est que la reprise de celui de G.Bonnet de 1941 Mémorial d'Empire dont certains officiers prisonniers lors de sa sortie avaient manifesté bon nombre de réserves, ce à quoi je m'associe aussi. je suis surpris qu'un tel travail ait été repris. L'iconographie sauve le livre. Mais rien ne vaut l'original.

sur le même sujet

http://unehistoireoublieelessenegalaisdeperpignan1923-1940.blogs.lindependant.com/

Pour toute commande me contacter frais de port offerts au membre du forum

livre papier glacé 150 pages 110 photos et 5 annexes

très cordialement

jef