Groupes d'hommes caserne Orléans

Bonjour,

Je vous soumets cette photo qu'un ami m'a offert. Le cachet au dos indique "O.VIGNERON. Photo Lux. rue des Carmes, Orléans".

Je n'arrive pas a déterminer le régiment ou service dont ces hommes font partie. Malgré que je pense à l'entrée de l'établissement des subsistances militaires, mais sans en être sûr à 100%.....

Quelqu'un à t-il une idée svp?

Amicalement, VINCENT.

Bonjour,

Si l'on suppose que tous ces hommes appartiennent à la même unité :

La vareuse permet d'exclure l'infanterie. La grenade sur le casque permet d'exclure les chasseurs, l'artillerie et le génie.

Le képi foncé permet d'exclure la cavalerie légère.

Le fait qu'il n'y ait qu'une cartouchière à mon avis permet d'exclure la cavalerie.

Il ne semble pas qu'il y ait de soutaches sur les pattes de col, mais je n'en suis pas certain.

En principe, le galonnage du sergent (?) de droite indique le temps de paix...

Une unité casernée à Orléans est compatible avec toutes ces indications, si je n'ai pas commis d'erreur sur l'absence de soutaches :

le 5e escadron régional du train. (qui n'est peut être d'ailleurs qu'une compagnie).

Je pense que le personnage au calot porte sur la poitrine l'insigne à tête de lion et deux glaives croisés des militaires du cadre instructeur et des moniteurs d'instruction physique.

Cordialement,

DH

Bonsoir,

Merci pour cette identification digne d'un "pro"......

Vous situez la photo vers quelle période à votre avis?

Amicalement, VINCENT.

Je dirais 38 - 39 ... mais c'est une impression...

D. H.

Bonsoir,

Merci à vous. Pourtant on a l'impression que les soldats portent des adrian modèle 1915. Ou est-ce moi qui hallucine?

Mais bon j'imagine qu'en 39, tous nos soldats n'étaient pas équipés de modèle 1926 non plus....

Bonjour,
Ce qui est intéressant, c'est que les trois hommes en partant de la gauche de la photo semblent être équipés de la carabine de Gendarmerie Mle 1890 (d'après les baïonnettes).
Cordialement
SF

Bonsoir Stéphane,

J'avais cru voir des "Rosalie", me serais trompé?

Amicalement, VINCENT.

Bonsoir Vincent,
Justement ce qui distingue la carabine de Gendarmerie Mle 1890 c'est d'être dotée d'un baïonnette du type "Rosalie" à lame quadrangulaire alors que les autres modèles (carabines et mousquetons) étaient dotés de la baïonnette à lame plate. C'est ce qui a attiré mon attention. Par rapport à la taille des hommes, il ne peut s'agir que de carabines ou de mousquetons.
Un "zoom" serait nécessaire
Cordialement
SF

Tu voudrais un zoom à quel niveau? Carabines? Ou autre?

amicalement, VINCENT.

Bonjour,
Au niveau du bas de la photo et des carabines.
Cordialement
SF

Bonjour Stéphane

J'ai essayé de faire mieux, mais la photo s'arrête au niveau des cuisses des hommes posant sur cette photo.

J'ai commencé à chercher des infos sur la localisation de la 5ème compagnie régionale du train dans Orléans, mais point trouvé pour le moment.



Amicalement, VINCENT.

Bonjour

je pense que le militaire du centre a une baionnette pour mousqueton lame plate modèle 1892 :











Cordialement

Bonsoir,

Réalité ou illusion d'optique ?

Il semblerait que la hauteur des trois armes, avec ou sans la baïonnette, ne soit pas identique.

@+
Alain

Bonjour,

AVZ94: je te fais confiance pour le type de baïonnette, car je n'arrive pas à y voir sur cette photo pour ma part....

Alain: effectivement, les armes n'ont pas l'air d'avoir toutes la même taille.

Amicalement, VINCENT.

Bonsoir, le train à des képy bleu clair comme la cavalerie me semble t'il je pencherais plus pour des transmeteurs! de plus il y a eu un régiment de trans à orléans mais je ne sais plus p quelle date

mo120rtf1 a écrit:

Bonsoir, le train à des képy bleu clair comme la cavalerie me semble t'il je pencherais plus pour des transmeteurs! de plus il y a eu un régiment de trans à orléans mais je ne sais plus p quelle date

Bonsoir

les transmissions appartiennent au Génie (Sapeurs télégraphistes) donc nous aurions une cuirasse sur les casques et les pattes de col serait plus foncées (Velours noir).

Cordialement

Bonjour,

Mo120rtf1: Il y a bien eu ou il y a encore je crois, le 28ème R.T, mais à priori l'uniforme ne correspond pas.

Je vais chez mon oncle et ma tante la semaine du 21 avril, je dois voir avec eux car ils connaissent un monsieur de 95 ans, qui apparrement est une "mémoire vivante" sur le secteur Orléanais.

Le 28 n'est plus à orléans c'est vrais, il ne reste que le 11 et12 cuir à olivet je crois!

Bonsoir,

Il y a d'autres unités ou régiments, ou des éléments de régiments. Je ne sais plus lesquels, je vais essayer de me renseigner de ça prochainement.

Bonsoir,

Si je me réfère à la démonstration de Dhouliez en début du post, il pourrait s'agir du CM du Train n° 5.

@+
Alain

vince1940 a écrit:

Bonsoir,

Il y a d'autres unités ou régiments, ou des éléments de régiments. Je ne sais plus lesquels, je vais essayer de me renseigner de ça prochainement.

Bonsoir

il y avait le 43° BT qui vient de changer de nom.

Cordialement

Bonjour,

Merci à toi pour le 43ème BT. Je vais continuer de creuser là dessus.

Attention, le 43e BT est une unité d'après guerre, comme le 43e RT dont il est héritier.

Cdt,

DH

et d'autant plus que le seul régiment des transmissions le plus proche à l'époque c'est le 38^ème Régiment du Génie qui est à Montargis

voici un plan d'Orléans avec les principales emprises militaires bien visibles (ce plan date de l'Entre-Deux-Guerres 1924) et leur situation dans la ville qui sera peut être utile
pour zoomer :

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b530649661/f1.zoom.r=.langFR

les plus proches du photographe (Rue des Carmes) sans avancer aucune conclusion : la Manutention Militaire (5^ème COMA), le cercle des officiers, le Quartier Général...
 le 5^ème Escadron du Train (qui était à Fontainebleau avant la Grande Guerre) peut être au Quartier Louis Rossat, ou au moins le CMT n°5 se trouvait à la caserne Jeanne d'Arc démolie en 1977 qui semblait être la caserne des "services"

ici une sélection du pourtour nord de la cité johannique 
pour actualiser un peu les renseignements qui y figurent celle-ci n'abrite plus dans les années 30 le 45^ème RA dissous fin 1923 mais les
131^ème RI (Caserne Coligny)
30^ème RA (Quartiers Dunois et de Châtillon)
8^ème Chasseurs à cheval (Quartier de Sonis)
5^ème Escadron du Train (Quartier Louis Rossat, Caserne Jeanne d'Arc pour le CMT n°5)
5^ème Bataillon d'Ouvriers d'Artillerie (logiquement le Parc d'Artillerie et son annexe)
5^ème Section de Commis Ouvriers Militaires d'Administration
Orléans étant en outre siège de la V^ème Région Militaire
 


Roger THOMAS, Le logement, le casernement des troupes et les casernes d'Orléans , « Le Briquet », 1986
(...) aborde la description des casernes et des bâtiments militaires d'Orléans de 1870 à 1939 :

- le Quartier général, 1 rue de la Bretonnerie, hôtel du général commandant le 5ème corps;
- la Caserne Coligny (ou Bannier) occupée de 1876 à 1898 par les 76ème et 131ème régiments d'Infanterie, en alternance, puis par le seul 131ème de 1898 à son départ pour le front en 1939;
- les Quartiers Duportail, Chatillon et Dunois où logeaient les 30ème et 32ème régiments d'Artillerie constituant l'artillerie du 5ème corps;
- l'école d'Artillerie, rattachée à cette brigade, était installée dans le beau bâtiment de la Motte-Sanguin;
- le Quartier Louis Rossat qui abritait le 7ème groupe cycliste, rattaché au 4ème bataillon de chasseurs à pied;
- le Quartier Sonis, construit en 1911 boulevard de Châteaudun pour recevoir en avril 1914 le 8ème Chasseurs à cheval, venant d'Auxonne;
- la Caserne Jeanne-d'Arc, installée au sud de la Loire dans l'ancien couvent des Ursulines de Saint-Charles où étaient réparties les compagnies des services du 5ème corps;
- la Caserne des Minimes, ancien petit séminaire, où, après la séparation de l'Eglise et de l'Etat, on logea de 1907 à 1914 des détachements d'artilleurs;
- les casernes de gendarmerie qui émigrèrent de la rue de la Bretonnerie (ancienne maison de l'Oratoire) à la rue Verte (devenue Emile-Zola);
- la manutention militaire, établie boulevard Rocheplatte à l'emplacement de l'ancienne maison de la Croix;
- l'hôtel des Etats-majors, somptueux bâtiment construit de 1916 à 1921 dans un calcaire si éclatant que les Orléanais le surnommèrent « le fromage blanc », qui défigure toujours les arcades de l'ancien grand cimetière.

Tous ces bâtiments qui, pour la plupart, ont changé d'affectation après la Seconde Guerre mondiale qui a réduit de plus de moitié la garnison d'Orléans, font toujours partie du paysage urbain. On remarquera que plusieurs de ces casernements ont pris la place d'établissements religieux désaffectés en 1790 ou en 1906.


Salutations
Loïc L.