Armée d'active/de réserve et âge de l'appelé.

Bonjour,

Toujours dans l'optique de mon livre, j'ai quelques questions qui me taraudent concernant la mobilisation. Je m'excuse d'avance si certaines vous paraissent évidentes, mais je ne suis pas très au fait du quotidien du soldat.

1°) Lorsque l'on parle de classe "...", est-ce que cela signifie la génération née cette année là ou incorporée cette année-là. En fait, si l'un de mes personnages est né en 1909, dit-on qu'il est de classe 1909 ? Ou de classe 27 s'il fait son service en 1927 ?
2°) Ce qui me permet de rebondir sur un deuxième point. Je me suis un peu renseigné sur les différences entre armée d'active (21/23 ans), armée de réserve (24/33 ans), territoriale (34/39 ans), mais je n'en saisis pas bien la distinction.
Dans mon exemple, si un conflit éclate en 1936, mon perso a 27 ans, il appartient donc à la réserve. Est-il susceptible d'être engagé sur le terrain ? Devait-il s'y attendre ? Et pour qu'il ne le soit pas, dois-je le faire naître beaucoup plus tôt pour qu'il appartienne à la "territoriale" ou autre ? (mon but étant qu'il ne s'attendait pas à être mobilisé, mais qu'en raison de ses fonctions "stratégiques", il le soit finalement).
3°) Enfin, concernant les grades (là, je nage !), la distinction troupe/officier sur le terrain se distingue à partir de quel grade et quelles sont les attributions que les uns et les autres ne peuvent absolument pas avoir ?

Merci d'avance.

Bonsoir voici un début de réponse

de mémoire d'après la loi du 31 mars 1928 :

L'appel du contingent est le prélèvement fait chaque année parmi les jeunes gens français ou naturalisés français ayant l'agé de 20 ans du 1er janvier au 31 décembre de l'année précédente. L'ensemble de ces appelés forme la classe de recrutement (année ou il fait son service).

la durée totale du service militaire est de 28 ans :

- Armée d'active 1 an

- Disponibilité : 3 ans (classes maintenues à la disposition du ministère de la guerre).

- première réserve 16 ans

- deuxième réserve 8 ans

Pour les grades nous avons pour la troupe du soldat jusqu'au Caporal-chef ou Brigadier-Chef

pour les sous-officiers de Sergent ou Maréchal-des-Logis à Major

Pour les officier à partir de lieutenant jusqu'à Colonel.

Cordialement

Bonsoir à tous !

Pour ce qui concerne la durée du service militaire, le sujet a été évoqué ici :

https://atf40.1fr1.net/t4450-a-quel-age-et-quelle-duree-le-service-militaire-en-1938-1939

Cordialement !

Dans le cas de votre exemple, atahualpa,votre personnage sera de la classe 29 même s'il fait son service à un autre âge que 20 ans. Je prends mon cas personnel; né en 1949, recensé au titre de la classe 69 et incorporé avec la fraction de contingent 72 - 06 (1er juin 1972)









D

Bonjour

avz94 a écrit:

pour les sous-officiers de Sergent ou Maréchal-des-Logis à Major

Pour les officiers à partir de lieutenant jusqu'à Colonel

Major = sergent major car le grade de major actuellement en vigueur dans notre armée n'existait pas à l'époque et je ne suis pas certain que celui de sergent major soit lui aussi en vigueur.
Donc pour les sous-officiers: Sergent ou Maréchal-des-Logis, sergent chef ou maréchal des logis chef,( Sergent major peut être), Adjudant et Adjudant chef.
Pour les officiers:
Officiers subalternes :Sous lieutenant, Lieutenant, capitaine,
Officiers supérieurs: chef de bataillon ou chef d'escadron(S), lieutenant colonel, Colonel.

Officiers généraux: Général de brigade, général de division, général de division ayant rang et appellation de général de corps d'armée, général de division ayant rang et appellation de général d'armée et enfin général de division élevé à la dignité de maréchal de France.

Reste le cas des aspirants qui ne sont pas considérés comme officiers à part entière (Ils n'ont droit qu'au mess des sous officiers) et qui n'ayant pas d'équivalent dans l'armée allemande poseront à celle ci un problème lorsqu'elle aura à gérer une masse importante d'aspirants prisonniers. Les allemands résoudront ce problème en créant un camp unique de prisonniers pour ces aspirants.
Cordialement
Crosnier

Merci à vous tous pour ces informations. J'y vois déjà nettement plus clair.
Du coup mon classe 29 (SM en 1930 par exemple) serait considéré en 1ère réserve en 1936 et donc toujours mobilisable si conflit il y avait.
C'est parfait, même si je vais sans doute devoir le faire naître un peu plus tôt pour qu'il ne soit pas engagé en 36.
Encore merci pour vos connaissances et votre aide (ô combien précieuse).

Bonsoir,

Petite précision rapide :

Pas de major ni de sergent-major dans l'armée de terre de 40...

Cordialement,

DH

Bonjour,

L'appellation exacte est adjudant-major et ce grade existe dans l'ATF depuis 1972.

En France, le grade sergent-major fut créé en 1776. Il était le bas-officierle plus élevé dans la compagnie d'infanterie; à la cavalerie, le maréchal des logis-chef était équivalent. Le sergent-major était chargé de l’administration de la compagnie. Néanmoins, compte-tenu des différentes missions, des stages, des congés, etc. le sergent-major était souvent l'adjoint du capitaine commandant la compagnie. Il était aussi le président des bas-officiers et le comptable de l'unité. Il organisait le service intérieur de la compagnie, tant au quartier que sur le terrain. Sous l'Ancien Régime, équivalent à l'état-major du régiment, était le grade adjudant sous-officier, qui fut aussi établi en 1776 et qui était le premier bas-officier du régiment.

Le sergent-major était alors un bas-officier d'élite et longtemps le corps s'est présenté comme un vivier pour le choix des officiers. Après les réformes qui suivirent la guerre de 1870, il devint plus difficile pour eux d'accéder au grade d'officier, compte tenu des restrictions d'âge. Avec la réforme des effectifs au sein des bataillons et l'ajout d'un sous-officier au grade d'adjudant par compagnie, le sergent-major était cantonné à des tâches purement administratives.

Le grade est remplacé par celui de sergent-chef par la loi de 1928. Il est rétabli de 1942 à 1962 pour le sous-officier responsable de la comptabilité de la compagnie^. Il n'a plus été nommé de sergent-major depuis 1964 et le grade a été définitivement supprimé en 1971.

Mon père a pris sa retraite en 1958 avec le grade de sergent major. En 1972, il bénificia du grade d'adjudant échelle 3 avec la retraite correspondante.

Le corps des Majors a été créé afin de remplacer le corps des Officiers Techniciens ...... MAIS JE M'ELOIGNE DE NOTRE SUJET: 1940

Bonsoir,

Je reviens à la question initiale, sur les possibilités qu'un ouvrier soit appelé alors qu'il pensait ne pas l'être.

Il y eut probablement de très nombreux cas, avec des répercussions très importantes : il s'agit des ouvriers qualifiés, contremaîtres, etc. des industries liées à la défense nationale, et qui auraient dû être mobilisés sur place dans le cadre de la mobilisation industrielle, avec un statut d'"affectés spéciaux".

Un manque flagrant d'organisation, et le besoin d'ouvriers qualifiés dans les parcs (d'artillerie, auto, d'engins blindés) et les ateliers de corps, fit que ces personnels indispensables dans les usines furent mobilisés en unités, désorganisant la production et entrâinant d'importants retards dans les programmes de fabrication.

Lorsque cette erreur fut partiellement corrigée, elle entraîna semble-t-il une baisse du moral des soldats qui voyaient repartir vers l'arrière ces affectés spéciaux qu'il était facile (et injuste) de traiter de planqués.

Par rapport à l'hypothèse de base, ce sont donc des "fonctions stratégiques" qui auraient dû éviter à certains d'être envoyés en front !

Cordialement,

DH

Intéressant. J'ignorais que tout n'avait pas été planifié dès avant la mobilisation. Merci pour ces infos, l'un de mes persos sera justement chez Renault-Billancourt ou Somua-St-Ouen (j'hésite encore).
Croyez-vous que cette "règle" ait pu s'appliquer aux employés et salariés (machinistes par exemple) des entreprises de transports en commun ?
Dans GBM#103 et les camions de la victoire de M. Boniface, j'ai découvert les sections RVF et le sort des bus et machinistes de la CGO pendant la première guerre mondiale, savez-vous ce que fut la situation en 1939 ?
Bien cordialement.

Bonjour,

Une bonne partie des matériels des sociétés de transport en commun est mobilisée par l'arme du train, en particulier au sein des compagnies d'autocars des groupes de transport de personnel. Les employés sont alors mobilisés avec "leurs" véhicules.

Ainsi, la Société des Transports en Commun de la Région Parisienne met sur pied à la mobilisation 9 GTP (18 compagnies) soit 1440 autobus, 4500 hommes et 110 officiers. (Source : FV, AsU)

Cordialement,

DH

Cordialement,

DH