18e RAD Historique Succinct

Bonjour,

j'ai réalisé une petite synthèse sur cette unité.

Je me permets de vous en l'adresser.

(note DH : voir version corrigée plus bas)

Bien sur, je suis preneur de toute information complémentaire pour améliorer cet historique.


Cordialement


R SCHERER

Bonsoir,

Merci pour cette contribution.

Je me permets d'apporter de petites corrections à la composition du régiment.

Le 18e RAD est un régiment hippomobile. La composition détaillée est donnée sur la page Ordres de bataille du site.

Cordialement,

DH

Bonjour,

je vous remercie de votre intervention car effectivement j'avais oublié que ce régiment est de type hippomobile. En plus, c'est noté dans le site.

Je me permets donc d'envoyer à nouveau cet historique après correction.

Mea culpa.

CREATION

Le 18e R.A.D est recréé à Vannes le 9 septembre 1939 par le CMA 11. Il est aux ordres du lieutenant-colonel d’artillerie coloniale DAVID et fait partie de la 22e D.I. (général HASSLER).

Cette division comprend :
les 19°, 62° et 116° régiments d’infanterie, le 24° GRDI, les 18° et 218° RAD. Elle est du type « Série A » de réserve.

ORGANISATION

Le 18° RAD est un régiment hippomobile.

Sa composition est la suivante :

Etat major et batterie hors-rang : 7 officiers, 137 hommes.

• I° groupe (12 canons de 75 mm)
  
• Etat-major : 6 officiers, 92 hommes
  
• 1° batterie : 3 officiers, 128 hommes pour 4 canons de 75 mm et 6 caissons
  
• 2° batterie : 3 officiers, 128 hommes pour 4 canons de 75 mm et 6 caissons
  
• 3° batterie : 3 officiers, 128 hommes pour 4 canons de 75 mm et 6 caissons
  
• Colonne de ravitaillement : 5 officiers, 175 hommes pour 9 caissons
  
• II° groupe (12 canons de 75 mm) : même composition que I° groupe
  
• III° groupe (12 canons de 75 mm) : même composition que I° groupe

Au total, cela représente théoriquement :

• 68 officiers, 212 sous-officiers, 1873 hommes ;
  
• 36 canons de 75 mm, 54 caissons ;
  
• 1788 chevaux, 186 voitures hippomobiles (non comptés les avant-trains) ;
  
• 19 voitures de liaison, 32 camionnettes, 3 camions, 4 motos, 68 vélos.

L’encadrement est le suivant :
· Régiment : Lieutenant-colonel DAVID puis le lieutenant-colonel D’AILLIERES

I° groupe : ?
1° batterie : lieutenant DEFOIX
2° batterie : lieutenant BASTIEN
3° batterie : capitaine BONNARD

II°groupe : capitaine OLMI
4° batterie : aspirant GOLLIEZ DE WIPPENS
5° batterie ?
6° batterie ?

III° groupe : commandant DUPUY
7° batterie : lieutenant LE PENVEN
8° batterie : capitaine OUDARD
9° batterie ?

BHR : lieutenant LEGRAND
Capitaine DROUET : adjoint au chef de corps
Capitaine AUDIAU : adjoint au chef de corps à la suite du capitaine DROUET
Lieutenant HASSOUN : réserve
Sous-lieutenant BOUCARD : officier de liaison

La drôle de guerre

Ayant quitté Vannes par voie ferrée les 9 et 10 septembre, le régiment débarque dans la région de Saint-Mihiel (Meuse) pour une mise à disposition à la 3° armée.

Ensuite, il est dirigé sur les positions dans les intervalles de la ligne Maginot (SF THIONVILLE en Moselle) avec le 1° groupe au nord d’Algrange, et les 2° et 3° groupes dans la forêt de Cattenom. Les mois d’octobre et de novembre sont employés des travaux d’aménagement des positions et à l’instruction.

Après un bref repos dans la région Algrange-Knutange, le 18° R.A.D. est dirigé à Noël sur le secteur de Hombourg-Budange (SF THIONVILLE en Moselle). Ce secteur très calme au début de l’occupation s’agite peu à peu.

Chaque batterie avancée doit détacher une section nomade qui, de jour, fait des tirs de harcèlement.

Cette activité attire la réaction allemande, les unités des 1° et 3° groupes notamment sont prises à partie et subissent des pertes. A plusieurs reprises, les batteries exécutent des tirs d’arrêt.

Le 21 février 1940, le 18° R.A.D. est relevé et envoyé dans la région de Liart (à coté de Charleville-Mézières - Ardennes) avec le poste de commandement à St-Jean-aux-Bois. A cette occasion, la division passe sous le commandement de la 9° armée.

Fin mars, le lieutenant-colonel D’AILLIERES remplace le colonel DAVID.


Du 10 au 13 mai : mise en place sur la Meuse

Le 10 mai 1940 à l'aube, en application du plan Manstein, les Allemands pénètrent aux Pays-Bas, en Belgique et au Luxembourg. Le but est de faire diversion et de tromper les Alliés en les fixant au nord, tandis qu'un grand mouvement de troupes se développera au sud, dans les Ardennes, le secteur le moins bien tenu par les français, avant de s'élancer vers l'ouest jusqu'à la mer. Conformément au plan Dyle-Breda du Général Gamelin, le meilleur des troupes françaises et britanniques est envoyé dans le nord de la Belgique à la rencontre des blindés allemands.

La 22° division d’infanterie est affectée au 11° corps d’armée (général Martin), lui-même subordonné à la 9° armée du général Corap. Dans le cadre de la manœuvre Dyle-Breda, la 9° armée doit s’aligner sur la Meuse et le 10 mai 1940, le régiment est dirigé sur la frontière belge.

Dès le 10 mai, l'évacuation a été ordonnée aux habitants de Monthermé, Givet et Fumay. Le 12 mai, ce sont les habitants de Charleville, de Mézières, de Flize et de Mohon qui sont appelés à quitter leurs habitations. La Préfecture des Ardennes est transférée à St Hermine, en Vendée, région de repli pour les Ardennais. Durant cette période les quais de la gare de Charleville sont envahis d'évacués qui se bousculent, encombrés de leurs pauvres bagages.

Le 12 mai, l’unité est aux environs de Givet, sur la rive gauche de la Meuse. Au nord est positionnée la 18° division d’infanterie et au sud la 61° division d’infanterie.

Le 13 mai au matin, l’ensemble du régiment est en position sur les bords de la Meuse dans la région de Gochenée-Doische (Belgique). Le poste de commandement est au fort de Charlemont. Dès 9 h 30, ses pièces entrent en action et prennent à partie les colonnes allemandes qui descendent vers le fleuve.

Du 14 au 18 mai : le recul et l’encerclement

L'aviation allemande pilonne les arrières des troupes françaises, enrayant les mouvements de l'artillerie lourde et des renforts.

Les positions et les échelons sont très vivement attaqués par l’aviation. D’autre part, l’ennemi a réussi à traverser la Meuse. Certaines unités étant menacées d’encerclement, le commandement de l’artillerie divisionnaire ordonne vers 11 heures le repli qui se poursuivra les jours suivants sous la pression des blindés et de l’infanterie allemands.

Les Allemands pénètrent dans le département de l'Aisne le 15 mai 1940.

La 6° Panzer Division, qui a percé le matin à Monthermé (Ardennes) sur la Meuse le front de la 9° armée française, atteint Rozoy dans le nord-est du Département de l'Aisne puis Montcornet au soir.

Le colonel et le 1° groupe sont capturés le 17 mai dans la région de Mondrepuis (Aisne). Le 2° groupe est pris le même jour dans la forêt de Saint-Michel au nord d’Hirson (Aisne).

Le 3° groupe dans son repli du 14 à Vierves (Belgique) est violemment attaqué par l’aviation ennemie ; son commandant est grièvement blessé, la 7° batterie est en partie détruite, tous les officiers de cette unité sont tués ou blessés. Une partie des 8° et 9° batteries réussit à échapper à l’étreinte ennemie et se replie sur Saint-Quentin (Aisne).

Le 18 mai, la 22° division d’infanterie et le 18° RAD pouvaient être considéré comme détruits.

Comme la majorité des unités du 11° corps d’armée et de la 9° armée, le 18° RAD a été détruit en l’espace de quelques jours sous la pression des armées allemandes.

Rassemblés à Bazemont près de Meulan (Yvelines), les rescapés du régiment sont dirigés le 24 mai sur Limoges et le camp du Larzac.

Cordialement


R SCHERER

Bonjour à tous,

je reviens sur cet ancien sujet pour y amener quelques détails complémentaires :

- 1° groupe : commandé par le commandant Badouard,

- 2° groupe : commandé par le capitaine Des Allimes,

- 3° groupe : commandé par le commandant Dupuy (blessé le 14 mai 1940) avec comme adjoint le capitaine Vatin (tué le 14 mai 1940)

Bonjour

J'ai fait une copie du Journal de marche de la 10e BAC du 18e RAD dans le carton 34N558 du SHD.

Il y est notamment précisé que ... la batterie est formée et mise sur pied par le COAH d'Ivre l’Évêque, Dépot d'Artillerie N°4 du Mans sous la direction du Capitaine d'Active des Allimes ...

L'unité est commandée par le Capitaine Des Allimes.

Effectif de la Batterie :
1re Section : Ss-Lt Rouzaud (rés)
2e Section : Ss-Lt Georgin (act)
3e Section : St-Lt Galluz (rés)
4e Section : Ss-Lt Bonnaud (rés)
5e Section : Adj-chef Tournois (act)

16 Ss-off, réservistes. 177 brigadiers et hommes de troupes dont 5% de l'active. 144 chevaux dont 50 % en mauvais état.
9 voitures auto (en mauvais état technique sauf une touriste 9CV TA Citroen), 4 motos, 21 voitures hippo, 8 canons de 47.

J'ai le doc sous format pdf si vous ne l'avez déjà

Bonjour à tous,

je remercie molvange pour sa contribution.

Pour ceux qui veulent approfondir, voici un lien vers le site Ancestramil avec deux documents concernant le 18° RAD :

https://www.ancestramil.fr/cms/artillerie-1939-1945.html

Il y a le JMO de la 10° BDAC.

Néanmoins, merci à molvange pour sa proposition.

Cordialement

Rémy SCHERER

Bonjour à tous,

cet été, j'ai repris ce texte et j'ai tenté d'en tirer un essai d'historique.

Vous pouvez le consultez librement avec le lien suivant :

https://fr.calameo.com/books/0067988958535630a2309

Le texte étant relativement important et m'étant amusé à l’illustrer, j'ai décidé de le publier sur ce site libre d'accès pour le faire partager à tous.

Bonne lecture et n'hésitez pas à faire part de toute remarque, les corrections sont possibles.

Bonne lecture, cordialement

Rémy SCHERER
s

Bonjour Rémy,

Bravo pour ce travail. Je le lirai avec attention.

Après l'avoir survolé, quatre petites corrections à proposer :

Les CM sont des centres de mobilisation, pas des centres mobilisateurs. Ils disparaissent une fois la mobilisation achevée, donc ce n'est pas un CMA qui a mis sur pied le groupe motorisé au mois de juin, mais probablement le Dépôt de Guerre d'Artillerie n°15

Enfin, BDAC signifie Batterie Divisionnaire Anti-Chars. La BDAC 10/18 est formée à Yvré-l'Evêque par le COAH du Mans.

Cordialement,
DH

Merci pour la lecture ouverte à tous

Bonjour à tous,

je vous remercie pour vos messages.

Et merci à dhouliez pour les corrections apportées. Je mets justement ces essais en ligne pour qu'ils soient lu et obtenir des corrections ainsi que des nouvelles informations pour les améliorer.

Cordialement

Rémy SCHERER

Bonjour à tous,

en complement à l'article sur le 18° RAD en mai 1940 :

https://fr.calameo.com/books/0067988958535630a2309

(Nota : c'est libre d'accès pour la consultation), voici une liste, non exhaustive, de personnels de cette unité décédés lors du conflit :


BABON Pierre : mort le 23/03/1943 à Lingen (Niedersachsen, Allemagne).
BANIEL Joseph Marie (9° batterie) : mort le 8/05/1940 à Tupigny (Aisne).
BAUDRY Maurice Constant Célestin : mort le 26/02/1941 à Linz (Allemagne).
BEAUREPAIRE LOUVAGNY (de) Jacques: mort le 20/05/1940 à  Hirson (Aisne).
BELIN Marius Paul : mort le 16/05/1940 à Frasne (Belgique).
BRABLE Auguste : mort le 15/05/1940 à Romerée (Belgique).
BRARD Joseph Aimé Marie : mort le 30/03/1944 à Mühlberg-am-Elbe (Allemagne).
BRIANT Paul Albert Louis : mort le 15/05/1940 à Rozoy-sur-Serre (Aisne).
BUCHAILLARD François Joseph Fernand : mort le 20/05/1940 à Hirson (Aisne).
BUGEL Georges Marie Joseph : mort le 20/05/1940 à Sainte-Reine-de-Bretagne (Loire Atlantique).
CASSEDE Louis : mort le 15/07/1944 à Mühlberg (Allemagne).
CHAPEAU Jean Marie : mort le 24/05/1941 à Marseille (Bouches du Rhône).
HAUDERLOT Robert : mort le 13/05/1943 à Saint-Mandé (Val de Marne).
CONAN René Louis : mort le 16/05/1940 à Mondrepuis (Aisne).
DOUNY Raymond : mort le 26/06/1940.
DURAND Louis Marie : mort le 14/05/1940 à Philippeville (Belgique).
EHANNO Marcel Marie : mort le 12/05/1944 à Techwitz (Allemagne).
GILLES Mathurin Pierre Louis : mort le 27/06/1940 à Hohenstein (Allemagne), actuelle Olsztynek en Pologne.
GUEUX Maurice Robert : mort le 20/01/1945 à Niedenburg (Allemagne).
GUILET Donatien Adrien Pierre : mort le 04/08/1940 à Vannes (Morbihan).
HEMON Noël : mort le 17/05/1940 à Mondrepuis (Aisne).
JAMBON Jean : mort le 22/10/1941.
JAN François Pierre Marie : mort le 09/03/1945 à Francfort-sur-le-Main (Allemagne).
JARNOUX Jules François Marie : mort le 26/04/1941 à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône).
JOLIVEAU Jean Baptiste : mort le 07/12/1940 à Paris (13°).
LABADIE Louis : mort le 10/04/1944 à Düsseldorf (Rheinland-Pfalz, Allemagne).
LATINIER Ignace Jean Marie : mort le 17/05/1940 à Étréaupont (Aisne).
LAUNAY René Albert Henri Marie : mort le 14/05/1940 à Vierves (Belgique).
LEGERON Marie Octave: mort le 22/03/1945 à Partheinem (Allemagne).
LE FLOCH Joseph Louis (maréchal des logis) : mort le 14/05/1940 à Vierves (Belgique).
LE GOUIL Yves Marie Louis : mort le 28/10/1940 à Rotenburg (Allemagne).
LE PAIH Henri Marie : mort le 14/05/1940 à Cerfontaine (province de Namur, Belgique).
LE PICHON Louis Marie : mort le 17/05/1940 à Anor (Nord).
LE PIRONNEC Julien Marie Pierre : mort le 14/05/1940 à Vierves (Belgique).
LOAEC Albert Jean Marie : mort le 05/06/1943 à Muhlberg Sur Elbe (Allemagne).
LUCAS René Roger : mort le 16/05/1940 à Le Sourd (Aisne).
MAURIN Pierre Jean : mort le 13/04/1945 à Toulon (Var).
MECHINEAU Gaston René Jean : mort le 15/05/1940 à Auvilliers les Porges (Ardennes).
MERCIER Constant : mort le 15/05/1940 à Chimay (Belgique).
MIGOT Maurice : mort le 15/06/1940 à Tonnerre (Yonne).
MILLIAS CARUS Paul : mort le 14/05/1940 à Givet (Ardennes).
MOLAL Joseph Marie André: mort le 27/07/1940 à Koslin (Allemagne).
MOUREAU Joseph Auguste Marie : mort le 20/05/1940 à Hirson (Aisne).
NICOLAS Jean Marie : mort le 20/05/1940 à Liart (08).
OIRY Georges Fernand Auguste : mort le 18/07/1945 à La Roche-sur-Yon (Vendée).
OUVRART René Jean Jules : mort le 05/03/1941 Nîmes (30).
PILON Marcel : mort le 13/05/1940 Givet (Ardennes).
QUELLEC Jean : mort pour la France le 07-03-1941 (Vannes, 56 - Morbihan, France)
QUERCRON Eugène François Jean Marie : mort le 28/03/1945 à Francfort-sur-le-Main (Allemagne).
RIALLAND Albert Joseph Marie : mort le 18/12/1942.
ROUSSEL Louis: Mort pour la France le 17/05/1940 à Guise (Aisne).
SAINT JALMES Auguste : mort le 18/05/1940 à Mondrepuis (Aisne).
SEZNEC Hervé Marie : mort le 15-05-1940 à Liart (Ardennes).
SOUFFOY Antoine Joseph Marie: mort le 30/05/1940 (Allenstein, Allemagne, maintenant Olsztyn en Pologne).
STEPHAN René Pierre Marie : mort pour la France le 01-07-1941 (Chalon-sur-Saône, 71 - Saône-et-Loire, France)
TAUZIEDE Elie : mort pour la France le 21-07-1941 (Pau (64), 64 - Pyrénées-Atlantiques (ex Basses-Pyrénées), France)
TENOU Henri Charles Julien : mort le 09/09/1939 à Vannes (Morbihan).
VATIN Robert Alfred Alphonse (capitaine) : mort le 14/05/1940 à Vierves (Belgique).
VITTE Marcel : mort le 06/05/1941.
XAINTES BITTON Pierre Jean : mort le 14/06/1940 à Vaux-lès-Palameix (Meuse).

Bonsoir à tous, 

Je suis tout nouveau sur le forum, mais je me suis spécialement inscrit pour entrer en contact avec Mr. Rémy Scherer, car j'ai été mis au courant du formidable travail qu'il a effectué sur le 18ème RAD. 

Il se trouve que je suis en train d'écrire mon troisième livre, cette fois-ci sur la période 39-40 à Hirson, et je pense avoir en ma possession des informations intéressantes au sujet de ce régiment hippomobile. 

Quelque chose, un point crucial a tristement été oublié de toutes les commémorations et des livres d'histoire, c'est l'héroïsme oublié du dernier réduit de la localité d'Hirson, qui a été sacrifié le 20 mai 1940 près de l'étang du Pas-Bayard (au nord de la commune), soit trois jours après la prise de la ville. Ce réduit est spécialement composé de rescapés de la 5ème batterie du 2ème groupe du 18ème RAD commandé par le lieutenant Buchaillard (et oui, François Joseph Ferdinand Buchaillard était le commandant oublié de cette batterie). J'ai pu retracer tout le parcours de ce héro en sollicitant les dossiers conservés aux archives départementales, à Vincennes et à Caen. Il avait 36 ans et, lieutenant de réserve, il était alors directeur des usines Saint-Gobain à Nantes quand il était mobilisé au CMA 11 de Vannes, où a été formé le 18ème RAD. 

Notre brave lieutenant Buchaillard, dont le grade a été oublié de tous les sites mémoriels (en passant par Mémoire des Hommes, etc), a été tué le 20 mai 1940 par une rafale de mitrailleuse près de l'étang du Pas-Bayard avec ses hommes, dont trois ont pu être identifiés : Jacques de Beaurepaire de Louvagny, 21 ans et originaire de Paris ; Jean Yves Le Meur, 36 ans, célibataire et orphelin originaire du Finistère ; Jean Auguste Marie Moureau, 21 ans, originaire du Morbihan.


Ils ont été exhumés au carré militaire d'Hirson le 12 août 1941 (47 au total ce jour-là), puis exhumés en juillet 1948 (rendus aux familles ou rapatriés à la nécropole de la Désolation, près de Guise). Mais, sur place à Hirson, seul le lieutenant Buchaillard est resté sur les 47 : il s'agissait d'une décision de son père. 

J'ai découvert l'existence de ce héro en travaillant avec le souvenir français à la restauration du carré militaire d'Hirson au début de cette année : la sépulture du lieutenant Buchaillard est aujourd'hui très bien entretenue. 

J'espère pouvoir partager et entretenir la mémoire de ce héro car son histoire me tient vraiment à cœur. 

Merci par avance de votre réponse. 

Cordialement. 

Cyprien LEJEUNE, 17 ans, membre du Poilu de la Marne et du Comité du Souvenir Français de la Thiérache

Bonsoir,

son décès est annoncé dans le journal Le Figaro du 03 décembre 1940



Cordialement

CLEJEUNE a écrit:

Notre brave lieutenant Buchaillard, dont le grade a été oublié de tous les sites mémoriels (en passant par Mémoire des Hommes, etc),(...)

Cyprien LEJEUNE, 17 ans, membre du Poilu de la Marne et du Comité du Souvenir Français de la Thiérache

Bonsoir et bravo pour votre engagement et votre travail.

Juste une petite remarque : la base de données des morts de la guerre, sur Mémoire des Hommes, mentionne rarement le grade, et c'est bien dommage, même quand l'officier n'est pas un héros.

Cordialement,
DH

Bonjour à tous,

je remercie beaucoup CLEJEUNE pour son intervention. En effet, je ne connaissais pas encore le commandant de la 5° batterie (lieutenant Buchaillard).

Ce serait avec plaisir que j'aimerai partager des informations concernant le 18° RAD.

Cordialement.

Rémy SCHERER

Bonsoir, 

Merci à tous pour vos réponses, je vais tâcher de garder ce précieux article. 

J'ai pris contact avec RSCHERER. Je vous tiens au courant lorsque j'ai du nouveau au sujet de ce héros. 

Bonne soirée à chacun, 
Cordialement, 
Cyprien LEJEUNE