Forum consacré à tous les aspects de l'armée française entre 1919 et 1940.
 
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 Historique de la 235e DLI

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MessageSujet: Historique de la 235e DLI   Historique de la 235e DLI EmptyDim 8 Sep 2013 - 21:47

Voici un historique de la 235e DLI, qui nous est proposé par RScherer.



Sources
• La bataille de l’Aisne : Michel EL BAZE
• Mémorial de  France, Faits d’armes de la guerre 1939-1940 : André - Paul Antoine (éditions Sequana, décembre 1940)
• Pour l’aviation : www.cieldegloire.com
• La bataille de Condé sur Marne : site de la ville de Condé sur Marne
• Pour l’armée allemande : Lexikon der Wehrmacht
• Pour l’armée française : www.atf40.fr
• Blitzkrieg à l’ouest : Jean-Paul Pallud (éditions Heimdal)
• L’infanterie : Historama hors série n°8
• www.memorial-genweb.org
• The battle on the Aisne river in may-june 1940 : David Lehmann


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MessageSujet: Re: Historique de la 235e DLI   Historique de la 235e DLI EmptyDim 8 Sep 2013 - 21:50

La situation fin mai et la création des Divisions Légères d’Infanterie

Fin mai, la situation des armées françaises est désespérée. Elles sont seules à poursuivre le combat. Les Hollandais ont capitulé le 15 mai et les Belges le 28. Dunkerque est tombée le 4 juin avec le rembarquement de la majeure partie des troupes anglaises.

L’armée française a perdu l’équivalent d’environ 30 divisions, dont les plus modernes. De plus, une dizaine d’unités doivent être totalement refondues suite aux précédents combats. Le général Weygand doit faire face à la seconde phase de la bataille avec des moyens limités.

Le commandement français tente de créer un nouveau front sur les rives sud de la Somme et de l'Aisne à partir du 15 mai. Le front est constitué par des unités provenant des réserves, retirées des armées tenant la ligne Maginot ou reconstituées tant bien que mal dans l’urgence comme la 235° DLI.

Les Divisions Légères d’Infanterie sont des unités créées dans l’urgence. Une douzaine ont été mises sur pied. Les 1° DLI, 32° DLI, 43° DLI, 53° DLI et 1° DLINA (Division Légère d’Infanterie Nord Africaine) sont reconstituées à partir des unités d’origine (1° DIM, 32e DI, etc.) à l’issue de la première phase de la bataille de France. Les autres, les 235° à 241° DLI ainsi que les 17° et 59° DLI sont des nouvelles unités constituées pour l’essentiel à partir des bataillons d’instructions.

Par rapport aux grandes unités « classiques », ces divisions ne comportent que deux régiments d’infanterie au lieu de trois et un seul régiment d’artillerie, léger, au lieu de deux. Cette organisation explique le terme de « légère ». De plus, le temps de leur formation est très bref, à peine une dizaine de jour.

Au 9 juin 1940, l’armée française est dans l’état suivant de l’est à l’ouest :
• Groupe d’Armées n°3 : 10° armée en recul depuis la Somme qui couvre les bords de la Seine du Havre jusqu’à Pontoise. A sa droite, plus en avant, la 7° armée tente de bloquer la 6° armée allemande sur l’Oise. Enfin à droite, la 6° armée protège le côté gauche de l’Aisne.
• Groupe d’Armées n°4 : 4° armée avec à sa droite la 2° armée. Ces 2 s’étendent de la région de Rethel à celle de Montmédy, en Ardennes.
• Groupe d’Armées n°2 : il est déployé derrière la ligne Maginot et les fortifications du Rhin avec les 3°, 5° et 8° armées.

Pour tenir ce front, Weygand prescrit une défense en profondeur, où les villages ou les points remarquables seront organisés en hérissons, où sera répartie l’artillerie divisionnaire, qui prendra sous ses feux croisés les pénétrations blindées. Le moral des combattants, ébranlés par les événements de mai, retrouve ses qualités de mordant et de ténacité, dés lors que ceux-ci se sentent commandés dans la bonne direction.

Une des déficiences de l’armée française pendant les combats du mois de mai a été la lutte contre les blindés et véhicules allemands. Les moyens antichars se sont révélés relativement inadaptés face aux concentrations allemandes. Néanmoins, le canon de campagne de 75 mm, s’est montré efficace dans ce rôle pour lequel il n’avait pas été conçu.

Ainsi, pour renforcer les moyens antichars « normaux » à base de canons spécifiques de 25 mm et 47 mm, le général Weygand a demandé à l’artillerie de campagne dotée de 75 mm de se positionner en première ligne.

Cette doctrine a l’avantage d’appuyer l’infanterie directement et de la rassurer face aux blindés allemands. Néanmoins, comme l’armée française n’a plus les moyens de constituer des fronts continus, en cas de débordement des points d’appui, l’artillerie de campagne ne pourra plus réaliser des feux d’arrêts suffisamment puissants pour interdire ou gêner les infiltrations ennemies entre les points d’appuis. Mais il faut reconnaître que le commandement français doit faire face début juin à l’armée allemande avec des moyens limités et cette nouvelle doctrine est la seule possible vus les événements.
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MessageSujet: Re: Historique de la 235e DLI   Historique de la 235e DLI EmptyDim 8 Sep 2013 - 21:52

Formation de la 235° DLI

La 235° DLI est commandée par le général Trolley de Prévaux et elle est constituée des éléments suivants :

108e régiment d'infanterie (colonel Vincent) : formé le 1° juin 1940 à partir du GUI 14 (Groupement d’Unités d’Instruction) avec les 21° bataillons d’instruction du 99° RIA, et des 5° et 6e DBCA (demi-brigade de chasseurs alpins). Rattaché au dépôt d'infanterie 147.
9° régiment d'infanterie (colonel Tretschler) : formé le 1° juin 1940, issu du GUI 11 avec les 21° bataillons d’instruction des 81° RI, 137° RI et 158° RI. Il est rattaché au dépôt d’infanterie 112. La 14° compagnie divisionnaire antichar lui est rattachée. Il sera de nouveau dissous le 31 juillet 1940.
323° RAD tracté (colonel Benedetti) avec 2 groupes (6 batteries de 75 mm). Formé le 27 mai 1940 à partir d’éléments rescapés des 19° RAD, 219° RALD et 308° RAP par le dépôt d’artillerie 25.

Nota : la 235° DLI n’est pas dotée d’un groupe de reconnaissance. Le 47e GRDI qui était prévu n'a pas rejoint et a été rattaché provisoirement à la 59e DLI.

Les troupes sont constituées d’hommes jeunes, en cours d’instruction.
Le lieutenant-colonel Lallemand de Liocourt est le chef d’état major de la 235° DLI.

La 235° DLI est en formation à Bar-sur-Aube du 29 mai au 5 juin.

Historique de la 235e DLI Insign10

Insigne du 108e RI
---------
Le colonel Benedetti du 323° RAD commandait, du 3 septembre 1939 au 18 mai 1940, le 19° RAD de la 18° DI détruite sur la Meuse.
Le colonel Vincent a terminé la campagne comme colonel commandant le 108° RI. Il  a reçu une citation à l’ordre de l’armée signée du général Huntziger, qui commandait le groupe d'armées n°4 (ordre ND 353 C du 18 octobre 1940). Il est rendu à la vie civile à la date du 1° août 1940 puis a eu une activité dans la résistance.


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MessageSujet: Re: Historique de la 235e DLI   Historique de la 235e DLI EmptyDim 8 Sep 2013 - 21:59

Les combats en Champagne

Du 6 au 9 juin : montée au front de la 235° DLI

• Les 6 et 7 juin, transfert vers le front et mise à disposition du 23° corps d’armée avec débarquement dans la région de Dontrien.
• Le 8 juin, déplacement au sud-est de Reims dans la zone de Nogent l’Abbesse pour tenir une seconde ligne de défense.
• Le 9 juin, organisation de la position.

Les forces en présence le 9 juin

Au nord de Reims est positionné le 7° corps d’armée de la 6° armée. Reims est couvert par la 42° DI qui assure la jonction avec la 4° armée. Cette division n’a pas encore été attaquée par les troupes allemandes mais sous la pression de l’avancée allemande à Soissons, le 7° corps d’armée a commencé à se replier vers le sud.

En ce qui concerne la 4° armée, commandée par le général Requin, c’est le 23° corps d’armée qui couvre le secteur de Reims. L’organisation de la 4° armée est la suivante :
• A l’ouest, le 23° corps d’armée du général Germain avec les 10° DI et 2° DI de Berry-au-Bac à Rethel. Le 623° RPS (Régiment de Pionniers Sénégalais) est positionné vers Rethel. Le 23° BCC (Bataillon de Chars de Combat) est en soutien avec le 19° GRCA. La 235° DLI est en retrait à l’est de Reims de Nogent L’Abbesse à la rivière Suippe tandis que la 82° DIA se positionne au sud de Reims le long du canal de l’Aisne à la Marne, de Condé sur Marne à Reims.
• A l’est, le 8° corps d’armée du général avec seulement la 14° DI renforcée par le GRDI 60 et positionnée sur l’Aisne depuis le 14 mai, de Rethel jusqu’à Attigny.
• A l’arrière se déploie la 53° DLI en rive sud de la Marne de Chalons sur Marne à Vitry le François.
• Le Groupement Cuirassé Buisson : il est en seconde ligne à cheval entre les 4° et 2° armée. Il se compose principalement des 3° DIM, 3° DCR, 7° DLM et 10° BCC. Ce groupement du général Buisson se reforme dans la région de Machault, environ 20 km derrière le front.
• A Reims est positionné le 439° Régiment de Pionniers.

En face sont déployées d’ouest à l’est les 2° et 12° armées allemandes avec :

La 2° armée est au nord de Reims avec le XXVI. AK (45. et 34. ID). Il est opposé à la 42° DI du 7° corps d’armée qui couvre Reims. Le XXVI. AK doit franchir l’Aisne et s’avancer vers le sud en direction de Reims. Après la prise de Reims, Il doit progresser vers Vitry le François.

La 12° armée allemande comprend 4 corps d’armée dont 3 font face à la 4° armée française :
• Sur la gauche du 23° corps d’armée, au nord-est de Reims, le III. AK attaquera la 10° DI avec les 3.ID et 23. ID.
• Sur le front de Rethel, se déploie en face de la 2° DI, le XIII. AK qui comprend la 17. ID et la 21. ID. Le XIII. AK est chargé de percer à l’ouest entre Rethel et Château-Porcien, et de se porter jusqu’au Châtelet avec la 17. ID. Ensuite, il devra exploiter à droite jusqu’à Alincourt sur la Retourne avec la 21. ID. Le but de l’opération étant de réaliser une tête de pont pour le passage du Panzergruppe Guderian qui doit ensuite progresser vers Bar le Duc.
• De Rethel à Attigny, le XXIII. AK du général Schubert fait face à la 14° DI et comprend la 73. ID et la 86. ID. Il doit percer entre Rethel et Attigny et pousser jusqu’aux hauteurs de Pauvres avant de poursuivre vers le sud-est.

Le 9 juin : l’offensive Fall Rot

Dans la nuit du 8 au 9 juin, l’ennemi a franchi l’Aisne. Sa puissance de feu et de matériel lui donne l’avantage sur nos troupes et il gagne pied à pied du terrain sur le front de la 42° DI, des 46° et 24° RI de la 10° DI et de la 2° DI. Seul, le 5° RI de la 10° DI maintient à peu près intégralement ses positions.

Le détail des combats est le suivant :
• Pour la 14° DI, après une préparation d’artillerie de 35 minutes, l’attaque est lancée à 4h20. Les allemands postés sur les rives de l’Aisne commencent à traverser le fleuve et parviennent à prendre pied sur l’autre rive mais une contre-attaque permet de repousser les troupes allemandes à 17h00. Le soir du 9 juin, à l’est de Rethel, la ligne de front est préservée.
• La 2° DI subit l’attaque du XIII. AK. En matinée, la résistance à Château-Porcien et dans les quartiers sud de Rethel empêche aux allemands d’établir la moindre tête de pont dans ces deux secteurs. A chaque avancée, les troupes françaises contre-attaquent et capturent 500 prisonniers.
Néanmoins, dans l’après-midi, à l’ouest de Rethel, des détachements d’assaut de la 21. ID allemande vont prendre pied sur l’écluse de Nanteuil. Cette avancée entre Rethel et Château-Porcien permet aux allemands de progresser jusqu’aux hauteurs derrière Nanteuil et de couper la route d’Avançon à Rethel.
A gauche de Château-Porcien, les troupes allemandes réussissent à créer un autre passage sur l’Aisne. La ville de Château-Porcien, menacée des deux côtés, finit par céder sous la pression de la 17. ID.
Les garnisons de Taizy et de Nanteuil, tenues par deux bataillons du 33° RI, sont encerclées. Une contre-attaque est lancée par la 2° DI à 14h00 avec le soutien de chars du 23° BCC pour dégager les deux villages. Montée avec de faibles moyens, elle ne peut atteindre son objectif. Les deux bataillons du 33° RI encerclés sont anéantis.
A peine les fantassins passés, les hommes du génie de la 21. ID se chargent de monter les ponts en acier pour les chars de Guderian, à Château-Porcien et à Taizy. La tête de pont réalisée s’étend de Château-Porcien à Avançon.
A 19h00, la 2° DI se replie sur 3 km, derrière le canal des Ardennes. Ce mouvement contraint la 14° DI à renforcer son flanc gauche maintenant menacé. Dans la nuit du 9 au 10 juin, les survivants de la 2° DI se regroupent et tentent de reformer une nouvelle ligne de défense.
• La 10° DI est aussi attaquée. Au soir, suite à d’importantes pertes, la 10° DI est contrainte au recul. Seul le 5° RI maintient ses positions.
• La 42° DI subit l'attaque allemande précédée de violents bombardements. Au soir du 9 juin, les allemands ont réalisé une tête de pont au sud de Neufchâtel. Les pertes sont très importantes. Le 151° RI a perdu la moitié de ses effectifs.

L’aviation française est présente et ce jour, le GC II/4 est crédité de 6 victoires dont 5 entre Reims et Rethel (2 Me 109 et 3 He 111). Une autre victoire est à noter en arrière du front avec 1 Me 109 à Troyes. Le GCII/3 est crédité d’une victoire à Asfeld (secteur de la 10° DI) sur un Hs 126.

Depuis la veille, la 235° DLI installe une position défensive à l’arrière du 23° corps d’armée de Nogent L’Abbesse à la rivière Suippe en passant par Beines. Cette position doit servir de recueil aux unités de première ligne en cas de rupture du front.
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MessageSujet: Re: Historique de la 235e DLI   Historique de la 235e DLI EmptyDim 8 Sep 2013 - 22:04

Le 10 juin : l’armée allemande perce le front

• 2° DI :  dès le 9 au soir, le général List demande à Guderian de faire traverser ses chars pour élargir au plus vite la brèche créée et de se préparer pour une offensive sur Tagnon à 22h00. Mais les difficultés de mouvement font remettre l’attaque au lendemain. Cette attaque doit permettre d’élargir la tête de pont pour permettre le passage de l’ensemble des 1° et  2° Panzer Divisions panzer avec une poussée des 17. ID et 21. ID du XIII. AK en direction du sud-est, sur Perthes.
L’offensive, précédée de la couverture d’artillerie, est lancée à 6h30. Les Français, suivant les directives de Weygand, ont établi une ligne de défense basée sur la fortification des villages et leur transformation en camps retranchés. Les villages de Perthes, de Tagnon, du Châtelet, d’Alincourt et de Juniville, sans parler des quartiers sud de Rethel, sont encerclés mais sont défendus avec acharnement. La garnison de Juniville, tenue par le III/73° RI, résiste toute la journée mais les derniers éléments cèdent vers 23h45.
En arrière de Juniville, les allemands prennent Le Châtelet où le 11° GRDI de la 2° DI s’est établi. Le Groupe de Reconnaissance finit par décrocher vers Ménil-Lépinois et Warmeriville, sur la Suippe, à 19h30 après de durs combats. Alincourt succombe à 17h45
Tagnon et Perthes sont encerclés dès 8h30. Les allemands tentent de s’infiltrer au nord de Perthes pour prendre à revers les défenseurs de Rethel. Les Français vont résister et se battre pour chaque maison. Tagnon est perdu vers 16h00 et à 22h00, Perthes, tenu par le 127° RI de la 2° DI, tombe à son tour. Au soir, le 127° RI est littéralement anéanti.
Au soir du 10 juin, la 2° DI est quasiment anéantie comme grande unité.

• Pour la 10° DI, le 24° RI est encerclé à Saint Loup. Le dernier coup de feu est tiré à 23h00. Des rescapés participeront à la défense de la Suippe avec les éléments de la 235° DLI. Le 24° RI, après ces violents combats, est réduit à environ 500 combattants. Pour le 46° RI de la 10° DI, il succombe aussi sur l’Aisne à Asfeld le 10 juin. A la fin de la journée, il ne reste qu’environ 100 combattants. Ce sont principalement des hommes du 5° RI qui combattent sur l’Aisne à Vieux lès Asfeld, qui parviendront à se replier sur la Suippe.
Après l’enfoncement des lignes des 2° et 10° DI, les allemands parviennent à Boult sur Suippes vers 17h00. Les ponts sont détruits par l’armée française ainsi que les maisons environnantes. Le château Saint-Denis Polliard est détruit par l’explosion du dépôt de munitions français.

• Sur le front intact de la 14° DI, le XXIII. AK reprend l’offensive. Mais à nouveau, les unités françaises repoussent l’assaillant et au soir du 10 juin le front de la 14° DI est reconstitué.

• Pour la 42° DI, fortement attaquée la veille, le repli est ordonné le matin. Elle contourne Reims par l’ouest pour se rétablir sur la Vesle. Ce repli découvre le flanc gauche de la 4° armée qui y fera face en engageant la 82° DIA. Le 11 juin, les restes de la 42° DI passeront la Marne.

Le 10 juin : la réaction française

Le 23° corps d’armée doit faire face aux dangers suivants le 10 juin :
• Recul sur sa gauche de la 6° armée ce qui découvre son flanc ouest ;
• Enfoncement de la ligne de résistance tenue par les 2 et 10° DI ;
• Percée des blindés allemands vers La Retourne.

Les réactions sont les suivantes :
• Engagement de la 82° DIA à l’ouest de Reims pour couvrir le repli de la 6° armée suite au recul de la 42° DI.
• Devant l’effondrement des 2° et 10° DI, recul de ces unités et alignement sur la 235° DLI qui s’aligne à l’est de Reims de Cernay les Reims à Lavannes. De l’ouest à l’est, le front doit être tenu par la 235° DLI, la 10° DI et la 2° DI.
• Engagement du groupement cuirassé Buisson pour rétablir un front sur La Retourne et contrer les troupes blindées allemandes.

Le groupement cuirassé Buisson représente au matin du 10 la seule force capable de mener une efficace contre-attaque sur les secteurs de Rethel et de La Retourne. Mais groupé au sud de la Retourne, son franchissement prend beaucoup de temps car il n’y a que deux passages libres en fin de matinée. Le groupement Buisson n’atteint sa base de départ que vers 14h00.

A ce moment, la taille de la tête de pont allemande a déjà considérablement augmenté. De plus, le ravitaillement en carburant est défaillant, et ce n’est que vers 15h00 que les chars sont opérationnels. La contre-attaque qui aurait pu être efficace le matin, ne se déclenche finalement qu’en milieu d’après-midi, au moment où les retranchements français sont pris d’assaut par les allemands. Malgré certains succès initiaux, en particulier  pour la 7° DLM, les combats tournent à l’avantage des allemands mais ces derniers ne pourront pas avancer  plus en avant cette journée, ce qui permet à la 7° DLM de se regrouper à La Neuville dans de bonnes conditions.

Au soir du 10 juin, la contre-attaque a échoué ce qui compromet le devenir de la 4° armée et en particulier du 23° corps d’armée.

Le 10 juin : la 235° DLI au contact des troupes allemandes

Devant le recul des 2° et 10° DI, la 235° DLI est en première ligne pour tenter de reconstituer un front avec les restes des 10° et 2° DI. Le 232° RAD de la 235° DLI est engagé en première ligne pour soutenir les unités d’infanterie.

La 235° DLI est confrontée au XXVI AK comprenant les 45 et 34 ID. C’est la 45 ID qui prendra Reims le 11 juin.

Le 108° RI est sur la gauche de la division de Reims à Witry Les Reims et le 9° RI de Witry Les Reims à Lavannes. Le III/623° RPS (chef de bataillon Duclos), mis à la disposition de la division, participe à la défense de la ferme Milan, sur la droite de la division.


L’échec de la contre-attaque condamne la 14° DI à l’abandon de ses positions. Les défenseurs invaincus des rives de l’Aisne débutent leur retraite en compagnie des survivants de la 2° DI. Ils se regroupent à La Neuville. La contre-attaque de Buisson, malgré son échec à résorber la brèche, aura au moins permis de stopper la progression allemande momentanément, le temps de permettre un redéploiement des unités survivantes dans de bonnes conditions. Mais la bataille pour Rethel et l’Aisne est perdue. Les Panzers de Guderian se sont ouverts la route de Reims et le 15 juin, sur le plateau de Langres, ils couperont définitivement les armées de l’Est du reste de la France.

Historique de la 235e DLI Carte_10
The battle on the Aisne river in may-june 1940 : David Lehmann


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MessageSujet: Re: Historique de la 235e DLI   Historique de la 235e DLI EmptyDim 8 Sep 2013 - 22:06

Le 11 juin : les combats de la 235° DLI

Ce jour, la 235° DLI est en première ligne suite au recul des 2° et 10° DI. Elle est positionnée entre Reims et les restes de la 10° DI. Elle subit de plein fouet les attaques allemandes. Ses lignes seront progressivement submergées dans la journée et les troupes contraintes au recul.

Sur les 6 batteries que comporte le 323° RAD, 4 sont employées en première ligne comme pièces antichars. Pendant des heures, sous le feu intense de l’ennemi, tirant à bout portant, elles tiendront tête avec l’infanterie aux furieux assauts de l’adversaire.

L’une après l’autre, 3 de ses batteries se font encercler dans les points d’appui qu’elles défendent. Elles lutteront jusqu’au bout avant de tomber aux mains de l’ennemi. La 4° batterie parviendra seule à se décrocher ainsi qu’une pièce isolée qui réussira à se replier sous un feu violent de mitrailleuses et à rejoindre nos lignes.

L’état major du 1° groupe d’artillerie qui collabore à la défense du secteur au poste de commandement du 9° RI est encerclé en même temps que celui-ci et porté disparu.

C’est le point culminant de l’offensive allemande. Sans trêve, les divisions blindées ennemies, les vagues d’infanterie déferlent contre nos lignes, appuyées par un bombardement ininterrompu d’artillerie.

Comme les 2° et 10° DI, la 235° DLI est progressivement submergée par l’attaque allemande.

Le 9° RI subit des pertes importantes en défendant le village d’Epoye où combat aussi le 15° GRDI de la 10° DI.

Le 108° RI est contraint aussi au recul suite à la progression des troupes allemandes.

En une journée, la 235° DLI a quasiment perdu la moitié de son potentiel et elle a été obligée d’abandonner ses positions.

Le soir du 11 juin, le 323° RAD a perdu 50% de l’effectif de ses unités de tir. Les officiers ont partagé intégralement le sort de leur troupe. Pendant la retraite, sur les lignes de défense successives, les éléments survivants du 323° RAD continueront à se battre, avec un courage indomptable, et gardent en dépit de toutes les difficultés une cohésion parfaite en particulier lors du passage de la Seine à Troyes exécuté sous le feu de l’ennemi, dans des conditions particulièrement dangereuses. Partout les officiers ont payé d’exemple. Partout les hommes ont obéi sans compter leur peine, sans égards aux dangers.

Dans la soirée, la 235° DLI et les restes de la 10° DI sont en rive sud de la Vesle, à Verzy et Verzenay. La position de Reims est définitivement perdue.

A Verzy se trouve aussi la compagnie de marche du 23° Bataillon de Chars de Combat (capitaine Roussel), dont le commandant avait établi son poste de commandement au château de Louvois. Ce site est juste en arrière de Verzy où s’est aussi replié l’état-major de l’artillerie divisionnaire de la 10° DI.
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MessageSujet: Re: Historique de la 235e DLI   Historique de la 235e DLI EmptyDim 8 Sep 2013 - 22:08

Le repli vers le Sud

Le 12 juin : passage de la Marne à Condé sur Marne

Le Grand Quartier Général ordonne la retraite générale. Des divisions entières ont disparu des effectifs depuis le 5 juin.

Ce jour, les restes des 235° DLI et de la 10° DI sont regroupés. Elles retraitent plein sud et franchir la Marne au niveau de Condé sur Marne. Cela représente une étape d’environ 15 kilomètres, sous la menace des troupes allemandes. Elles ont pu passer en matinée juste avant l’arrivée des troupes allemandes à 13h00.

Une fois les troupes passées et une tentative avortée du 23° BCC pour reprendre la ville de Condé sur Marne, l'artillerie française établie en face dans les villages de Cherville, Athis, Plivot se mit à tirer sur Condé, la nuit et le lendemain 13 juin toute la journée.

Les états majors des 235° DLI et 10° DI sont repliés à Pocancy, en rive sud de la Marne, à environ une dizaine de kilomètres au sud de Tours sur Marne.

Le 13 juin : le repli sur Sézanne

Après le franchissement de la Marne, la 235° DLI oblique à l’ouest en direction de Montmirail où débarque la 52° DLI. Malheureusement, les allemands ont percé à Montmirail où la 52° DLI est rejetée vers le sud avec la 235° DLI et la 7° DLM.

Ces unités ont pour ordre de rejoindre Sézanne vers le sud.

Des éléments du 108° RI seront en soirée à Poivres, non loin de Mailly le Camp.

Le 14 juin : traversée de l’Aube

Ce jour, la 4° armée se replie sur l’Aube sous la protection de la 82° DIA et de la 42° DI qui ont pour mission de retarder les troupes allemandes aux environs de la Fère Champenoise. Ces deux divisions disparaîtront cette journée mais la 4° armée peut se replier et traverser l’Aube. Les restes de la 235° DLI retraitent par Arcis sur Aube.

La veille, la ville d’Arcis sur Aube a été bombardée à 19h00. Les bombes ont touché la ligne du chemin de fer, le cimetière, détruisant plusieurs maisons et occasionnant 5 morts.

Ce jour, l’aviation allemande attaque pour la seconde fois la ville d’Arcis sur Aube. Les bombardiers surgissent aux alentours de 12h00 et les bombes incendiaires transforment la ville en brasier. Pour corser le désastre, une bombe tombe sur un wagon de munitions qui explose à la barrière du chemin de fer.

Un certain nombre de militaires et de civils sont tués, soit pendant le bombardement, soit en faisant le coup de feu contre l'arrivée des Allemands à Arcis sur Aube. Les dégâts de la ville se montent à 372 maisons détruites. Arcis sur Aube est investi par les allemands le 15 juin.
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MessageSujet: Re: Historique de la 235e DLI   Historique de la 235e DLI EmptyDim 8 Sep 2013 - 22:10

Epilogue

L’avance allemande vers le sud

Suite aux percées allemandes à l’est et à l’ouest de la 4° armée, cette dernière doit continuer à se replier vers la Seine pour éviter un encerclement.

Le soir du 13 juin, la 4° Panzer Division traverse la Seine à Romilly sur Seine (Aube) et s’emparent de deux ponts. Elle se dirige ensuite sur Troyes qu’elle déborde par le sud.

Le 14 juin, la 4° Panzer Division poursuit sa progression vers le sud en contournant Troyes dont la prise est confiée à la 13 ID. motorisée. De part et d'autre de la Seine, les troupes allemandes prennent en tenaille les forces françaises qui se dirigent vers Troyes. Ce même jour, à Troyes, Pont-Sainte-Marie, le Faubourg Saint-Jacques et le Quartier Bas sont pilonnés.

Troyes n'est pas déclarée "ville ouverte". Comme elle représente un croisement routier important avec un pont sur la Seine, le commandement veut faire transiter les unités restantes par Troyes pour continuer vers le sud. Le 15 juin, les allemands investissent à Troyes par les routes de Sens et de Paris et au matin du 16 juin, la ville tombe. Les dernières forces françaises, massées à l'est, sont balayées et capturés. En ville, de petites unités disséminées tentent une résistance brève et désespérée.

Le 15 juin, la traversé de la Seine

En matinée, des éléments rescapés de la 235° DLI et des éléments du 323° RAD peuvent se replier sur la Seine par Troyes et Bar sur Seine avant l’arrivée des troupes allemandes. La traversé de Troyes est difficile suite aux encombrements. De plus, les ponts étant difficilement praticables suite à un bombardement aérien allemand. Certains éléments comme le 9° RI sont passés plus au sud, au niveau de Marolles les Bailly, Bourgignons, pour passer la Seine à Bar sur Seine.

Vers 19h00, à Jully, à environ 40 kilomètres au sud de Bar sur Seine, le général Trolley de Prévaux, commandant la 235° DLI, accompagné du commandant Sausay de son état major, rejoint des éléments du 71° GRDI (1° DIC) en side cars. Etant tombé sur l’ennemi et leurs conducteurs ayant été tués, ils n’ont réussi à se replier grâce à l’aide d’un groupe de reconnaissance. Ils passent la nuit à Jully. Le lendemain, à 7h00, le général Trolley de Prévaux repart vers le sud, il réussira à traverser les lignes ennemies.

Le 15 juin, en soirée, les restes du 323° RAD, en particulier des éléments du 2° groupe sous le commandement du chef d’escadron Du Couedic, passent l’Yonne à Auxerre. Lors du passage, des unités allemandes sont déjà sur place et occasionnent des pertes aux unités en retraite.

La fin de la division

Le 16, les 4° Panzer Division et 13. ID motorisée progressent sur Dijon qu’elles prennent en début d’après-midi. L’investissement de Troyes est laissé à la SS Verfügungs-Division.

A partir du 16 juin, la 235° DLI ne peut plus être considérée comme une unité opérationnelle. Les combats en Champagne et les 4 journées de repli l’ont disloquée.

Certaines colonnes en retraite des unités de la 4° armée ont réussi à franchir la Seine. Néanmoins, la plupart seront faites prisonnières plus au sud, dans la région de Montbard – Chaource – Châtillon sur Seine et Dijon. Des éléments du 108° RI sont signalés à Chaource le 16 juin.

Les rescapés de cette division sont rassemblés dans le Cantal et la Haute-Loire, avant la dissolution des unités.

Au moment de l’armistice, le 323° RAD recueille 14 officiers sur 35 et 250 hommes sur 750.
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MessageSujet: Re: Historique de la 235e DLI   Historique de la 235e DLI EmptyMer 11 Sep 2013 - 19:53

(mis en ligne ce jour)
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MessageSujet: Re: Historique de la 235e DLI   Historique de la 235e DLI EmptyJeu 12 Sep 2013 - 0:00

Bonsoir,
merci à Rémi et Didier pour cet historique très bien fait et qui parle aussi de lieux et d'unités qui m'intéressent.
Ce récit confirme que les combats en Champagne et dans l'Aube en ce mois de juin 40 furent très durs.

Cordialement.

Didier
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MessageSujet: Re: Historique de la 235e DLI   Historique de la 235e DLI EmptyDim 1 Juin 2014 - 8:33

Bonjour,

je me permets d'intervenir pour apporter quelques informations que je ne possédai pas lors de la réalisation de ce petit historique.

La 235° DLI comprenait aussi les éléments suivants :



        Compagnie 485/17 automobile du train.
        Compagnie de sapeurs mineurs 235/1 à partir du 6 juin.
        Groupe sanitaire 235 à partir du 6 juin.
        Intendance : Groupe d’Exploitation Divisionnaire 235/2 à partir du 7 juin.
Bien sûr, je suis toujours preneur d'informations pour améliorer cet essai.

Cordialement

Rémy SCHERER
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MessageSujet: Re: Historique de la 235e DLI   Historique de la 235e DLI EmptyJeu 23 Juil 2015 - 17:58

Bonjour,

j'interviens de nouveau pour compléter cet essai sur la 235° DLI.

La batterie 732/409 du 409° Régiment de DCA a été affectée à la 235° DLI le 6 juin 1940.

Cordialement

Rémy SCHERER
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MessageSujet: Re: Historique de la 235e DLI   Historique de la 235e DLI EmptySam 19 Nov 2016 - 14:25

Bonjour,

il devait y avoir aussi une compagnie mixte de transmissions,  la n° 235/84

Cordialement
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MessageSujet: Re: Historique de la 235e DLI   Historique de la 235e DLI EmptySam 19 Nov 2016 - 14:34

dhouliez a écrit:
Formation de la 235° DLI

La 235° DLI est commandée par le général Trolley de Prévaux et elle est constituée des éléments suivants :

108e régiment d'infanterie (colonel Vincent) : formé le 1° juin 1940 à partir du GUI 14 (Groupement d’Unités d’Instruction) avec les 21° bataillons d’instruction du 99° RIA, et des 5° et 6e DBCA (demi-brigade de chasseurs alpins). Rattaché au dépôt d'infanterie 147.
9° régiment d'infanterie (colonel Tretschler) : formé le 1° juin 1940, issu du GUI 11 avec les 21° bataillons d’instruction des 81° RI, 137° RI et 158° RI. Il est rattaché au dépôt d’infanterie 112. La 14° compagnie divisionnaire antichar lui est rattachée. Il sera de nouveau dissous le 31 juillet 1940.
323° RAD tracté (colonel Benedetti) avec 2 groupes (6 batteries de 75 mm). Formé le 27 mai 1940 à partir d’éléments rescapés des 19° RAD, 219° RALD et 308° RAP par le dépôt d’artillerie 25.

Nota : la 235° DLI n’est pas dotée d’un groupe de reconnaissance. Le 47e GRDI qui était prévu n'a pas rejoint et a été rattaché provisoirement à la 59e DLI.

Les troupes sont constituées d’hommes jeunes, en cours d’instruction.
Le lieutenant-colonel Lallemand de Liocourt est le chef d’état major de la 235° DLI.

La 235° DLI est en formation à Bar-sur-Aube du 29 mai au 5 juin.

Historique de la 235e DLI Insign10

Insigne du 108e RI
---------
Le colonel Benedetti du 323° RAD commandait, du 3 septembre 1939 au 18 mai 1940, le 19° RAD de la 18° DI détruite sur la Meuse.
Le colonel Vincent a terminé la campagne comme colonel commandant le 108° RI. Il  a reçu une citation à l’ordre de l’armée signée du général Huntziger, qui commandait le groupe d'armées n°4 (ordre ND 353 C du 18 octobre 1940). Il est rendu à la vie civile à la date du 1° août 1940 puis a eu une activité dans la résistance.

Bonjour Didier,

toujours dans l'ouvrage sur le 9ème RI du Capitaine LECLERC, il est écrit que le 323ème Régiment d'Artillerie du Colonel Benedetti formé le 27 mai à Nogent-sur-Aube est composé de 2 groupe de 75 automobiles tous terrains et d'une batterie de 47.

Cordialement
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MessageSujet: Re: Historique de la 235e DLI   Historique de la 235e DLI EmptySam 19 Nov 2016 - 14:46

Bonjour Alain,

Attention, il faut rendre à César ce qui est à César. En l’occurrence, je me suis contenté de mettre en forme pour le forum le travail de Rémy Scherer.

Cordialement,

D.
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MessageSujet: Re: Historique de la 235e DLI   Historique de la 235e DLI EmptySam 19 Nov 2016 - 16:10

Bonjour,

dhouliez a écrit:
9° régiment d'infanterie (colonel Tretschler) : formé le 1° juin 1940, issu du GUI 11 avec les 21° bataillons d’instruction des 81° RI, 137° RI et 158° RI. Il est rattaché au dépôt d’infanterie 112. La 14° compagnie divisionnaire antichar lui est rattachée.

J'aimerais connaitre la source de ce rattachement de la 14e CDAC au 9e RI. Selon des archives en ma possession, cette CDAC a été rattachée au 108e RI. Cela pourrait permettre de certifier l'info.

Merci d'avance.

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Cordialement
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MessageSujet: Re: Historique de la 235e DLI   Historique de la 235e DLI EmptySam 19 Nov 2016 - 17:31

Bonjour à tous,

je vous remercie pour votre intérêt à cet essai sur la 235° DLI;

Pour la 14° CDAC, à l'époque, j'ai simplement obtenu cette information sur le site AFT40 avec les listes d'unités (maintenant, ces informations sont sur le site ATF40). Ainsi, il était indiqué que le 9° RI était doté d'une telle unité et non le 108° RI.

Malheureusement, je ne connaissais pas à l'époque (2013) l'existence de l'ouvrage sur le 9° RI présenté il y a peu sur le site.

Lien : https://atf40.1fr1.net/t10571-9e-ri-organigramme-au-debut-juin-1940

Je ne possède pas cet ouvrage et si une bonne âme l'ayant sous les yeux pouvait vérifier l'existence de la 14° CDAC pour le 9° RI, je l'en remercierai beaucoup.

Nota : cet essai concernant la 235° DLI était le premier que j'ai réalisé et il a un peu vieilli. Il se peut que j'en réalise une nouvelle mouture en 2017 avec de nouvelles informations plus précises.

Bref, je ne sais rien de plus pour la 14° CDAC, désolé.

Cordialement

Rémy SCHERER
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MessageSujet: Re: Historique de la 235e DLI   Historique de la 235e DLI EmptySam 19 Nov 2016 - 18:06

Rebonjour,

désolé, j'ai répondu trop rapidement et déjà l'historique du 9° RI a été épluché par AVZ94 et Eric Denis.

Mais ce serait intéressant d'avoir le fin mot de cette recherche.

Cordialement

Rémy SCHERER
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MessageSujet: Re: Historique de la 235e DLI   Historique de la 235e DLI EmptySam 19 Nov 2016 - 18:11

Merci pour cette réponse Rémy.

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MessageSujet: Re: Historique de la 235e DLI   Historique de la 235e DLI EmptyMer 3 Mai 2017 - 4:23

Bonsoir,

A l'armistice voici la situation des restes de la 235e DLI :
Le général Trolley de Prevaux se trouve isolé derrière les lignes allemandes, il rejoindra le 11 juillet sans avoir été capturé.
Un élément de l'EM se trouve à Le Bex (Cantal) aux ordres du colonel Larbaletrier (adjoint du cdt de la 235eDLI) en compagnie de 50 hommes du 108e RI et de son chef de corps le colonel Vincent (ce détachement se trouve dans la zone du groupement de défense de St Flour).
Un détachement du 9e RI comprenant 1 officier, 43 sous officier et 235 hommes se trouve à Craponne sur Arzon (Haute-Loire) le 2 juillet. Dans les dernier jours de la campagne ce détachement aux ordres du capitaine Larche (cdt la CHR) a formé l'essentiel de l'infanterie rattachée au 8e CA puis à la 53eDLI après le regroupement de cette dernière, en tenant les barrages de Felines, Bellevue, Craponne et en combattant aussi à St Antheme.
Le 323e RA se trouve à Montignac (emplacement non identifié), il compte encore 10 canons et 500 hommes le 21 juin.
Je n'ai rien sur les "unités des services" mais si quelqu'un a des indications je suis preneur.
Bien amicalement

Pontus
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MessageSujet: Re: Historique de la 235e DLI   Historique de la 235e DLI EmptyJeu 4 Mai 2017 - 7:03

Bonjour à tous,

je remercie vivement Pontus de son intervention.

Cela améliore beaucoup cet essai concernant la 235° DLI.

Merci encore, cordialement

Rémy SCHERER
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MessageSujet: Re: Historique de la 235e DLI   Historique de la 235e DLI EmptyVen 29 Déc 2017 - 9:40

Bonjour à tous,

je suis en train de reprendre cet essai concernant la 235° DLI et je commence par un nouvel organigramme plus détaillé que l'original.

La 235° DLI est commandée par le général Trolley de Prévaux et elle est constituée des éléments suivants :

9° régiment d'infanterie (colonel Tretschler) : formé le 1° juin 1940 issu du GUI 11 avec les XXI° bataillons d’instruction des 81° RI, 13° RI et 158° RI. De modèle réserve A (type NE), il est mis sur pied par le CMI 112 (Nantes). Il est composé de trois bataillons avec la 14° compagnie divisionnaire antichar. Il est de nouveau dissous le 31 juillet 1940.

I/9° RI : ?
II/9° RI : ?
III/9° RI : ?

108° régiment d'infanterie alpine (colonel Vincent) : formé le 1° juin 1940 à partir du GUI 14 (Groupement d’Unités d’Instruction) avec les XXI° bataillons d’instruction de la 2° DBCA (demi-brigade de chasseurs alpins), du 141° RIA et du 3° RIA. De modèle réserve A, il est mis sur pied par le CMI 147 (Lyon).

I/108° RI : capitaine Haremboure
II/108° RI : capitaine Andréi.
III/108° RI : chef de bataillon Reverseau

323° RAD tracté (colonel Benedetti) avec 2 groupes (6 batteries de 75 mm automobiles tous terrains et d'une batterie de 47.). Formé le 27 juin 1940 à d’éléments rescapés des 19° RAD, 219° RALD et 308° RAP par les CMA 40/25.

Batterie 732/409 du 409° Régiment de DCA au 6 juin 1940.

Compagnie 485/17
automobile du train.

Compagnie de sapeurs mineurs 235/1 à partir du 6 juin.

Compagnie mixte de Transmissions 235/84 à partir du 6 juin.

Groupe sanitaire 235 à partir du 6 juin.

Intendance : Groupe d’Exploitation Divisionnaire 235/2 à partir du 7 juin.

Nota : la 235° DLI n’est pas dotée d’un groupe de reconnaissance. Le 47° GRDI était prévu mais il a été affecté à la 59° DLI.

Les troupes sont constituées par la réserve A, c'est-à-dire des hommes jeunes, en cours d’instruction.

Le colonel Benedetti du 323° RAD commandait, du 3 septembre 1939 au 18 mai 1940, le 19° RAD de la 18° DI détruite sur la Meuse.

Le lieutenant-colonel Lallemand de Liocourt est le chef d’état major de la 235° DLI. Le Colonel Larbalétrier est l’adjoint du général Trolley de Prévaux.

Le colonel Vincent a terminé a terminé la guerre avec le commandement du 108° RI. Il  a reçu une citation à l’ordre de l’armée signée du général Huntzinger, qui commandait le groupe d'armées n°4 (ordre ND 353 C du 18 octobre 1940). Il est rendu à la vie civile à la date du 1° août 1940 puis a eu une activité dans la résistance.
 
La 235° DLI est en formation à Bar-sur-Aube du 29 mai au 5 juin.

Toute information, en particulier concernant le 9° RI sera la bienvenue, merci d'avance.

Cordialement et bonnes fêtes.

Rémy SCHERER
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MessageSujet: Re: Historique de la 235e DLI   Historique de la 235e DLI EmptyVen 29 Déc 2017 - 10:23

Bonjour, pour le 9e RI on retrouve cette fiche d'un Chef de Bataillon sur mémorial ici

Julien
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MessageSujet: Re: Historique de la 235e DLI   Historique de la 235e DLI EmptyVen 29 Déc 2017 - 17:43

Bonjour à tous,

merci RitterJack pour votre message et voici les données pour le 9° RI :

1er Bataillon :

Commandant du bataillon : Chef de bataillon Jean,
Adjudant major : capitaine Deltour,
Officier de renseignement : Ss-Lt Agelou,
Médecins : Lt Bouchère et médecin auxiliaire Demarchi.

2e bataillon :

Commandant du bataillon : Chef de bataillon Besson,
Adjudant major : Capitaine Brigardis,
Officier de renseignement :  Lt Le Lausque,
Médecins : Lt Liot et médecin auxiliaire Chambon.

3e bataillon :

Commandant du bataillon : Chef de bataillon de la Rochefordière,
Adjudant-major : Capitaine Marion,
Officier de renseignement : Lt Herbin,
Médecins : Lt Mouton et médecin auxiliaire Galy.

Lien : https://atf40.1fr1.net/t10571-9e-ri-organigramme-au-debut-juin-1940

Merci à Eric Denis, j'étais passé à côté de l'information.

Cordialement

Rémy SCHERER
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MessageSujet: Re: Historique de la 235e DLI   Historique de la 235e DLI EmptyMer 2 Sep 2020 - 16:41

Bonjour à tous,

tiré des archives du 1er RZ (82e DIA) cet extrait du récit du Lt Lagarce OR du régiment qui parle de la 235e DLI le 14/06/1940.


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