"Histoire et mémoires, conflits et alliance" Philippe Joutard 2013

Bonjour à tous,  

Je signale cet ouvrage au thème très intéressant et d'actualité.

Cordialement,

Thierry Moné

PS. Je n'en ai pas encore terminé la lecture.

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Suite...

A toutes fins utiles, les références Sudoc :

Joutard Philippe, Histoire et mémoires, conflits et alliance, Paris, France, La Découverte, impr. 2013, coll. « Écritures de l’histoire [Texte imprimé] / dirigée par Christian Delacroix, François Dosse et Patrick Garcia. - Paris : La Découverte, 2013- », 2013, vol. 1/, 341 p.


Cordialement,

Thierry Moné

PS. Philippe Joutard est né en 1935. Prix actuel de l'ouvrage : 24 euros.

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Suite... Table des matières.

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Bonjour à tous,  

Travaillant en ce moment sur les rapports entre histoire et mémoire et les rapports entre histoire et mémoires (et bien d'autres rapports dérivés), je cherche à savoir dans quel contexte de son ouvrage de 1974 "Les lourds secrets du Golgotha", l'écrivain Robert Ambelain (Croix de Guerre 1939-1945) a écrit ce paragraphe qui me... plaît beaucoup :

"Mais la méthode historique doit être implacable, car elle ne saurait être arrêtée ou limitée par aucun tabou. De plus, le véritable historien est curieux par nature ; il y a en lui un peu du juge d’instruction. Et, déformation professionnelle, tout silence lui est suspect, car c’est là un refus de répondre. Dès lors ce refus dissimule quelque chose de très important ; c’est donc là qu’il faut creuser. Au contraire, l’historien conformiste n’est alors qu’un banal historiographe, un compilateur docile, et son rôle est très différent."

Référence Sudoc :
Ambelain Robert, Les lourds secret du Golgotha, Paris, France, R. Laffont, coll. « Les Enigmes de l’univers, ISSN 0768-3294 », 1974, 413 p.

Si l'un de nos membres avait pratiqué cet auteur et cet ouvrage en particulier... sinon j'irai le consulter prochainement en bibliothèque pour connaître le contexte et relever le numéro de la page correspondante.

Cordialement,

Thierry Moné

Bonjour à tous,  

J'ai trouvé une offre raisonnable pour un exemplaire d'occasion de l'ouvrage de Robert Ambelain. Donc, ne cherchez plus, je vais trouver la réponse à ma question...

Cordialement,

Thierry Moné

Bonjour à tous,  

Ayant lu avec attention les trois quarts de l'ouvrage de Philippe Joutard, je peux d'ores et déjà en confirmer l'intérêt pour tous ceux qui s'intéressent à la "démarche historique" en général et pour ceux qui voudraient savoir dans quel courant ou dans quelle tendance s'inscrivent les travaux qu'ils mènent et qu'ils publient le cas échéant.

L'auteur y décrit fort bien, entre autres choses, la mainmise de l'Etat sur le "Roman national" (avec un intéressant chapitre montrant les conceptions différentes des Américains et des Français dans ce domaine).

Avec des termes que l'on rencontre ailleurs sous d'autres formes, Philippe Joutard montre bien les grandes "poussées mémorielles" qui ont bouleversé le paysage depuis les années 80 et pris la place traditionnellement réservée à l'histoire.

Je formulerai toutefois deux réserves. La première concerne le traitement de la Shoah qui prend - à mon sens - une place un peu brouillonne dans la démonstration et qui, dès son évocation, "étouffe" d'autres sujets ; cette question très sensible aurait gagné à constituer un chapitre bien distinct. La seconde réserve touche au protestantisme (dont l'auteur est un spécialiste) qui pour le coup tient une grande place dans les exemples de "sociétés-mémoire" (les huguenots français, les camisards...) et qui vient émailler tout l'ouvrage avec de petites "piqures de rappel", certes peu douloureuses mais un peu trop systématiques et frôlant le prosélytisme. Ce discours pro domo (en dehors de la partie structurée et légitime consacrée aux huguenots français) m'a semblé inutile, voire contre-productif (les protestants en France ont plus protégé les Juifs (sic) que ne les ont protégés les catholiques, etc, etc..).

Au-delà de ces deux réserves qui me sont personnelles (je conçois parfaitement que d'autres aient une vision totalement différente), je trouve que cet ouvrage est d'un intérêt certain et qu'il stimule la réflexion en obligeant le lecteur impliqué par les problématiques d'histoire et de mémoire(s) à se situer dans les différentes démarches observées aujourd'hui. Ce même lecteur "impliqué" pourra assez facilement mesurer la pertinence de sa méthodologie et en déduire à quelle catégorie il appartient : hagiographe, historiographe du prince, historiographe ou historien du "Roman national", historien de la commémoration, historien scientifique, etc, etc.

Cordialement,

Thierry Moné

PS. Ce qui précède n'a pas la prétention de constituer une analyse rationnelle de cet ouvrage. Il ne s'agit là que d'une réflexion très limitée, à chaud.