Week-end à Zuydcoote

Bonjour,
j'ai remarqué qu'une chaine de la TNT en France (Direct8 je crois) avait programmé plusieurs fois ce film en moins de six mois, et le programmera sans doute à nouveau

Ce film de 1964 se centre autour du destin d'un groupe de soldats Français plongés dans l'enfer de Dunkerque, et principalement du Sergent Maillat/ Jean-Paul Belmondo, et il ne vous aura pas echappé qu'ils appartiennent au 110e RI, le Régiment de Tradition de Dunkerque.

En compagnie de ces soldats livrés à eux-mêmes on ressent particulièrement cette atmosphère de fin d'un monde où se mélangent l'absurdité de la guerre et le tragique, l'humour desabusé et l'amertume des protagonistes, de même que le sentiment croissant et oppressant d'être pris au piége d'un inéxorable mécanisme de l'ennemi dont la presque totale absence physique de ses troupes dans tout le film ne fait qu' accentuer sa diffuse et menaçante omniprésence.
Plus présents physiquement nos "alliés" Britanniques qui se rembarquent,
"encore un ou deux replis stratégiques de ce genre et on va se retrouver en Norvége"* réplique gauloisement et sans illusion le Sergent Maillat à l'encontre de la justification d'un flegmatique officier Britannique

un film qui avait replacé nos soldats dans la dimension tragique de 1940 loin de l'image vehiculée par les 7e Compagnie

à voir, à revoir, à re-revoir ou à re-re-revoir





* je cite de mémoire (?)

Très bon film en effet.

Pour l'anecdote, on retrouve pierre mondy sous l'uniforme français de 40 dans une tout autre dimension...

Et quelle belle musique !

Bonjour, j'ai également (et bien évidemment plusieurs fois) vu ce film, mais un jour, je suis tombé sur Reviens-moi, avec Keira Knightley et James McAvoy et un passage du film montre également le rembarquement de Dunkerque. James McAvoy est sensé être un soldat britannique qui met du temps à rejoindre Dunkerque et qui se guide de la fumée noire qui monte vers le ciel au-dessus de Dunkerque, ce détail est particulièrement saisissant de réalisme, puis les mêmes scènes que dans Week-end à Zuydcoote, en plus moderne, avec les plages bondées, le matériel dans les fossés, les bâtiments de la ville déjà endommagé, etc...
On le dit souvent mais 1940 n'est hélas que très peu filmée...
Amicalement,

On voit des français ou juste des anglais ?

Une fois j'avais vu un court extrait, mais impossible d'en connaître l'origine.

Merci bien.

Essentiellement des anglais, mais il faudrait que je revisionne le film pour voir si le réalisateur n'a pas fait l'erreur monumentale d'oublier les français sur la plage, mais je ne pense pas...

J'ai revu le film dont je parlais, Reviens-moi, et il y a effectivement des Français. Gros doute sur les véhicules et matériels sensés être abandonnés sur les plages et l'on voit les français en train de tirer une balle de pistolet dans la tête de leurs chevaux (superbes équidés au passage)...

Merci,

Il faudra que je tente de le visionner.

Ca devrait couper la poire en deux avec ma chérie vis à vis de l'histoire...

Vincent02 a écrit:

... et l'on voit les Français en train de tirer une balle de pistolet dans la tête de leurs chevaux (superbes équidés au passage)...

Fait tout à fait exact, les chevaux ont été abattus sur ordre. Le témoignage en sera rapporté dans le prochain GBM, dans un article traitant d'une unité partiellement à cheval.

Bien cordialement

François

Les unités de cavalerie a Dunkerque ont été assez rare , en general etaient plutot automobiles ( cf separation des unités hippo et auto a Lille ) , mais il est clair que devant la penurie de chevaux de monte aussi bien en france qu'en allemagne a l'epoque , il ne fallait pas laisser cela a l'ennemi , tout comme l'armement .
Alain

EDIT : notez que je travaille dans le milieu veterinaire , et que je ne suis pas insensible a cela

Bonjour,

A propos des chevaux et ce qui est mon « dada », une réflexion de cavalier plus que d’historien.

Effectivement, et de tout temps, les cavaliers furent, dans des situations désespérées comme à Dunkerque, amenés à abattre, pour ne point les laisser à l’ennemi, leurs montures. Très souvent, ils ne le firent que sur ordre, ce qu’indique François Vauvillier, car tuer sa monture est pour un (vrai) cavalier un véritable crève-cœur. Il faut avoir serré dans ses bras l’encolure et caresser le chanfrein, les yeux dans les yeux avant le coup fatal pour comprendre cela. Sur un plan plus technique, sachons que les cavaliers gardèrent le pistolet ou le revolver plus pour abattre le cheval blessé et irrécupérable que pour faire le coup de feu « à brûle pourpoint ».

En souvenir de mon fidèle compagnon de 29 ans, Nahir, entier lusitanien qui depuis 2007 galope dans les vertes prairies de l’au-delà.SF

Entièrement d'accord avec ton point de vue Stéphane, d'ailleurs c'est pour ça que j'avais un sérieux doute pour la scène où les cavaliers abattent leurs chevaux, alors qu'un cavalier est tellement habitué à caresser l'encolure et les naseaux !
Et dans le film Reviens-moi en plus, moi, ça m'a fait trop mal pour ces pauvres chevaux, car ils ont une super belle robe et ils les abattent...

C'est comme la belle histoire de Iris XVI que tu dois connaître...

Amicalement, un amoureux des chevaux

Bonsoir

Rediffusé ce soir à 21 heures sur TV5 ...
Je ne me souvenais plus de la scène avec les chevaux ...
A Texane, SF de 29 ans, qui a rejoint Nahir en 2010 ...
Cordialement !

bonjour

 sur arte
Dimanche 3 septembre à 20h50
Mercredi 6 septembre à 13h35

Bonjour à tous,

Pour ceux qui ne connaissent pas la scène évoquée (plus haut) dans le film "Reviens-moi" (Atonement en VO) sorti il y a 10 ans avec James Mc Avoy, je vous mets le lien sur Youtube.
Il s'agit d'un plan séquence de plus de 5 mn qui vaut vraiment le détour.


https://www.youtube.com/watch?v=QijbOCvunfU


C'est sûr, qu'à côté, le film Dunkerque avec ses millions de dollars et ses décors minimalistes (dont la présence d'immeubles et maisons modernes) fait grise mine....
Cordialement
Le Gone

Bonsoir.

Et merci le gone pour cette admirable scène! 
Je ne connais pas du tout ce film et je ne connais pas l'histoire mais chapeau bas au réalisateur car on s'y croirait. J'aime beaucoup la façon dont il filme, on dirait qu'il a la caméra à l'épaule. 
En effet la scène avec les chevaux est très dure. J'aime aussi l'aspect pagaille qui règne sur la plage: cela change un peu avec les files de soldat de sa majesté sagement alignés et disciplinés!

Cela me conforte dans l'idée que côté reconstitution, Nolan aurait pu(dû) beaucoup mieux faire!

Bonne soirée.

Rémi.

Bonjour,

Un petit hommage :

Bonjour,

Ma référence cinématographique et le point de départ de ma passion pour notre armée de 1940.

Un beau rôle pour un excellent acteur.

Cordialement,

Nicolas

Merci Eric,

Un superbe film, d'excellents acteurs, une brochette de personnages attachants : Julie, le gars Pinot et son FM ("aussi sec !"), l'abbé, Alexandre, Dhéry...

Et Bébel !

Didier

Il nous a fait rêver. Le sergent Julien Maillat 

Les lieux de tournage 

A la gare de Rosendael (place Jeanne Hachette)
C’est à cet endroit que débute le film. Le sergent Maillat du 110e et des camarades suivent la voie ferrée. En arrivant à la gare, un avion de reconnaissance ennemi jette des tracts. La situation est claire: ils sont dans la poche de Dunkerque et la Mer du Nord est la seule porte de sortie. Pourquoi pas un week-end à Zuydcoote?

Superbe peinture !

Merci,

DH

Superbe aquarelle, superbe affiche, superbe film... Et splendide hommage à Bébel hier.

Frédéric

Par extension de ce roman de Robert Merle, on peut relire Julien Green (un balcon en foret) et Maurice Druon (la dernière brigade). C'est tellement bien écrit.

Il y a quelques temps, j'avais relu un ouvrage en anglais qui avait été le thème central du film britannique tourné en 1958 sur Dunkerque... l'histoire d'une barge de la Tamise avec un équipage composite qui part pour sauver l'Armée sur les plages... Je me souviens de cette histoire car je passais la seconde partie du Bac et dans les rangs avant l'entrée en salle d'examen, nous les garçons du Lycée Jean Bart, nous en parlions beaucoup, ainsi que de l'Algérie, où nous irions tôt ou tard ou bien quoiqu'il arrive comme nos instructeurs de PM et PMS nous l'avaient annoncé... La vieille gare de Rosendaêl, je la connaissais depuis mon retour en juillet 45 à Malo-les-Bains... elle était entourée, au moins sur deux de ses faces d'une large verrière, il me semble... Il existait sur la place, à gauche de l'entrée, un vieux dépôt de véhicules avec nombre de  fourgons réglementaires hippomobiles abandonnés allemands ou français... de cette gare, on accédait directement au réseau Belge, car elle menait à Furnes : elle était bien pratique... avec mes parents, j'allais à Furnes environ une fois par mois... de temps en temps mon père passait par là pour aller à Anvers voir son beau-frère. Vieux souvenirs d'un monde qui aura bientôt disparu totalement

Bonjour.
Le personnage que j'aime le plus dans ce film, c'est " le gars d'Bezons " qui ne s'est pas séparé de son FM et dont la réplique favorite est " Aussi sec ! ", inoubliable Georges Géret.