374e bataillon de sapeurs-routiers

Bonjour,



Je suis actuellement en pleine recherche sur un soldat du 28e génie.

2e cl. THOMAS Francois,

MORT POUR LA FRANCE le 16 juin 1940 à VRIGNY (Loiret) au Chateau de la Brosse

Voici ce que je sais :

- Mobilisé en septembre en septembre 1939 au Centre Mobilisateur du Génie n°28 de MONTPELLIER (ancien 28e RG, dissous lors de la mobilisation)

- Affecté immédiatement à la Compagnie de Cantonnier 14/1 ractachée au Dépot de Guerre n°7. La Compagnie 14/1 devient 374/1 à compter du 1er mars 1940.

- Décédé "Mort pour la France" le 16 Juin 1940 à VRIGNY (Loiret)



Afin de completer ce que je sais, je recherche toutes informations, précisions, explication en ce qui concerne sont parcours : Compagnie de cantonnier, dépot de guerre n°7... etc.

De plus, je cherche dans quelles conditions est décédé ce soldat.



En vous remerciant de vos réponses.



Luc

bonjour

Les CMG sont dissous aprés à la Mobilisation, les Depôts de Guerre leur succèdent, c'est pour celà que cette unité est rattachée (il faut entendre simplement administrativement) au Depôt de Guerre du Génie n° 7

Mais l'unité en elle-même c'est en fait le 14^ème Bataillon de Cantonniers, renuméroté en effet 374^ème Bataillon de Cantonniers...et même rebaptisé 374^ème Bataillon de Sapeurs-Routiers le 1er mai 1940,

un Bataillon mixte Malgache en "Réserve Générale" c'est à dire qui n'est engerbé dans aucune grande unité, d'où la difficulté de localiser ce type d'unités



Salutations

Loïc

Bonjour,

Merci pour ces elements précis, qui me permettent d'ettayer encore plus mes recherches.

Excusez ma méconnaissance mais j'ai quelques questions :

- Ou était stationné le 7e Dépot de Génie ?

- Que signifie "bataillon mixte malgache" ? Moitié français, moitié malgache ? Ouvrier militaire ou civil ?

Je vous remercie de vos réponses.

Luc

bonjour

le DGG n° 7 était à Avignon, mais celà ne signifie pas obligatoirement que ce bataillon ait été dans cette garnison à un moment ou un autre, le CMG 28 puis Depôt de Guerre du Génie 28 ayant plutôt une vocation Transmissions sans rapport avec les unités de cantonniers, ceci explique sans doute le rattachement à posteriori

mixte malgache traduit en effet une mixité sur l'origine du personnel à la fois Français et de Madagascar, par contre je ne sais pas en quelle proportion

même si c'est une unité "de cantonniers" se sont tous de véritables soldats du génie, des sapeurs, pas de civils



Loïc

Je vous remercie encore de vos nouvelles reponses precises.

Je rajoute un petit complement sur cet homme :

Juste avant de trouver la mort, cet homme a envoyé une lettre a sa famille resté au village dont une des dernières phrases étaient : "Nous posons les pelles pour prendre les fusils." (souvenir de son fils, né en 1932)

Il est blessé gravement et envoyé à Vrigny (Loiret) au Chateau de la Brosse devenu un hopital militaire. IL décède le 16 juin 1940, est inhumé a Vrigny à l'entrée du cimetière. Après guerre, après avoir eu l'accord de son fils, il est exhumé le 1er octobre 1953 et ré-inhumé à la nécropole nationale de Fleury-les-Aubrais.



Je suis ainsi a la recherche d'information sur les conditions de sa mort, mais egalement sur l'HM de Vrigny (Chateau de la Brosse)

Cordialement

Loïc Lilian a écrit:

mixte malgache traduit en effet une mixité sur l'origine du personnel à la fois Français et de Madagascar, par contre je ne sais pas en quelle proportion

Mixte malgache , cela ne voudrait pas plutot dire mixte Senegalais/Malgache ( avec bien sur , toujours quelques français a l'encadrement ) ?

Alain

bonjour Alain

à brûle-pourpoint je ne vois pas d'exemples qui correspondent à une mixité entre indigènes coloniaux d'AOF et Madagascar au sein d'une même unité au delà du cas du RTS-CFS...

outre ces 4 Bataillons de Cantonniers mixtes Malagaches le Génie a aussi des compagnies auxiliaires Malgaches (indice 166)

l'Armée Française semble avoir des préventions à ces mélanges, même entre des populations pourtant assez parentes comme celles du Maghreb : la Demi-Brigade Algéro-Marocaine avec une mixité toute relative puisqu'il s'agit d'assembler des bataillons ne parait pas avoir été une expérience concluante (citons aussi le 2^ème Régiment de Marche de Spahis Algéro-Marocains assez éphèmère il est vrai)

et puis les deux groupes sont tellement différentes entre des noirs islamisés ou animistes de diverses ethnies d'Afrique noire, quelques fois chrétiens (Senghor) avec des Malgaches aux origines, langues, cultures et cultes tout à fait différents

l'expérience de la Légion Etrangère initiée aprés 1835 avec des Européens ne peut être guère transposable aux indigénes coloniaux

Loïc

Bonsoir

je viens tardivement de découvrir ce fil.

Bonsoir,

C'est bien ce qu'indiquent les répertoires Kauffer pour les 13e, 14e et 15e Bataillons de Sapeurs-Routiers.

Cordialement,

DH

Il ne faut pas confondre la liste des Centres de Mobilisation et les Depôts de Guerre, certes il y'a de fortes correspondances mais dire qu'il s'agit d'un copier-coller peut réserver des surprises

ainsi

-il y'a des centres de mobilisation sans pour autant qu'il y'ait un régiment du génie au n° correspondant (11, 48, 58, 68)

-la liste des centres de mobilisation : dans le Génie (à l'inverse de la Cavalerie) il y a moins de Depôts de Guerre (14 métropolitains) qu'il n'y avait de Centres de Mobilisation du Génie (18)

-enfin un CMG même en "8" n'est pas contre toute attente exclusivement Transmissions par contre les Depôts de Guerre sont homogénéisés :

aprés dissolution des CMG le Depôt du Génie n° 7 reçoit les organes mobilisateurs des CMG 7 pour sa partie sapeurs-mineurs & pontonniers, n° 28 et même le CMAC 75 de Corté pour la même spécialité,
le Depôt de Guerre n° 28 outre le CMG n° 28 reçoit l'organe mobilisateur du n° 7 pour sa partie sapeurs-télégraphistes, 48, 4, et CMAC 75 pour la même spécialité



Loïc

Bonsoir

Merci Loïc, c'est compliqué mais j'y vois plus clair.

Cordialement

Crosnier

Bonjour,

Mon AGP, Camille GRANIER, a été mobilisé dans le 14ème bataillons de Cantonniers, rebaptisé 374ème Bataillon de Sapeurs-Routiers.
Il était dans la 1ère compagnie.


Je n'arrive pas à trouver d'historique sur le parcours de cette compagnie.


Quelqu'un peut-il m'aider?


Merci d'avance


Cordialement
Maxime

Bonjour

on a effectivement déjà eu le cas d'un soldat relevant de cette unité du génie mixte malgache, avec quelques infos succinctes, peut être que Didier pourrait fusionner les deux fils, réunis à l'avenir sous un titre plus approprié que "28e Génie"
https://atf40.1fr1.net/t5237-28e-genie

Salutations
Loïc


C'est fait
DH

Bonjour,

En effet j'avais lu ce post avec intérêt mais sans trouver de détails sur l'historique de ce bataillon.

De par une lettre je sais juste qu'ils étaient à Compiègne le 16/09/1939 ainsi que le 20 du même mois.

Cordialement

Maxime

bonjour

merci à Didier
voilà déjà une info sur la localisation qui est intéressante, peut être en amènera t'elle d'autres
il est difficile de suivre ce type de Bataillon dans la campagne à partir du moment où il relève de la Réserve Générale, 
il va falloir passer par le SHD si vous souhaitez vraiment avoir l'Historique je le crains

sa période d'unité combattante court du 16 mai au 13 juin, la traduction de telles dates conduit à esquisser l'éventualité d'un premier engagement ou proximité dans la zone des combats en Flandres-Picardie-Ardennes, puis le repli (par le Loiret au vu de l'autre Sapeur de la même compagnie), la date de fin est un peu précoce, reddition ou dislocation ou simple retraite à l'arrière au sud de la Loire, à voir 

Salutations
Loïc L.

Merci pour ces infos. Comment connaisse vous sa période d'unité combattante?

Cordialement

Maxime

bonjour

il existe un témoignage sur le 14^ème Bataillon de Cantonniers/374^ème Bataillon de Sapeurs-Routiers


Notre guerre : souvenir d'un sergent du 7^ème Génie campagne 1939-1940 
du sergent René Lime
http://www.ego.1939-1945.crhq.cnrs.fr/recherche/detail_ouv.php?i=4&id_ouvrage=1330

sa compagnie est à Venette (Oise) où l'ambiance est à l'optimisme et favorise une franche camaraderie qui unit les soldats
puis Saint Just-en-Chaussée (Oise) et Ponchaux (Aisne)


la compagnie procède à de nombreuses manœuvres : la perspective d'une agression allemande semble en effet se préciser en ce mois d'avril 1940, bien que personne ne semble prêt à accepter cette réalité.
Le 10 mai, l'invasion de la Belgique et du Luxembourg par les troupes allemandes est ainsi vécue comme un « coup de tonnerre » (55) et l'exode des populations menacées laisse craindre le pire. Tandis que la compagnie se dirige vers la frontière, des soldats démasquent un espion allemand qu'ils exécutent « séance tenante » (63). Puis vient l'ordre de rebrousser chemin et les soldats de la compagnie repartent vers le sud jusqu'à Montgenost (Marne), qu'ils s'emploient à fortifier en prévision d'une attaque imminente. Envoyée vers un village voisin, la compagnie n'a plus d'autre solution que de fuir un ennemi que rien ni personne ne paraît pouvoir arrêter. Dans la nuit du 14 juin les soldats sont violemment attaqués à Saint-Florentin (Yonne). Réfugiés à Auxerre, ils poursuivent leur route jusqu'à Cosne-Cour-Sur-Loire (Nièvre) puis au lieu-dit Bourret (Villeneuve-Sur-Cher) où ils entendent l'appel du Maréchal Pétain à cesser le combat. Effondrés, ils poursuivent leur repli et c'est finalement à Béziers (Hérault) que s'achèvent leurs « aventures » (154).À la mi-juillet 1940, chacun est démobilisé et peut regagner son foyer. C'est ce que fait René Lime « l'âme en paix » (160), lui qui entend poursuivre le combat.
 
recension de Manuel Valls-Vicente





Deux mots (XXX)
I. La drôle de guerre
Réponse à l'appel. Bonneterre (1)
En route vers le nord (6)
Aux bords de l'Oise (11)
Les brumes de l'Aisne (20)
Le Théâtre aux Armées (25)
Le bon gîte : Saint-Just-en-Chaussée (30)
Travaux et loisirs (37)
Rendement intensif (45)
II. La guerre éclair
Offensive foudroyante (54)
La briqueterie de Brie-sur-Somme (59)
La maison blanche (67)
Delincourt, vers la Normandie (73)
Près de Mantes-la-Jolie (79)
Travaux de défense : Anserville (84)
Montgenost : Nous entrerons dans la carrière (91)
La grande journée : Saint-Just-Romilly (99)
Arces-en-Champagne (108)
La nuit tragique : Saint-Florentin (115)
Auxerre (122)
Le passage de la Loire (129)
La retraite des 88 (135)
En passant par le Cher et l'Indre (141)
Vers la rive gauche de la Garonne (147)
Et chacun s'en fut chez soi (155)
Épilogue (161)

Bonjour à tous,

en complément, le 374° bataillon a été dans la région de Compiègne vers le 15 MAI.

Il était auparavant à Montois, dans le sud de l'Aisne.

Pour en savoir un peu plus :

http://www.ecole-superieure-de-guerre.fr/le-centre-d-instruction-d-etat-major-en-mai-1940.html?offset=5&max=5

Cordialement

Rémy SCHERER