404e RADCA : 1934-1940

Bonjour,

le Comte Joseph de l'ORNE d'ALINCOURT, né le 02 mars 1911 à Luzy-sur-Marne était Sous-Lieutenant au 404ème RADCA. Il faisait partie de la promotion 1939 de l'école Militaire d'Artillerie.

Fils du Comte Henri de l'ORNE d'ALINCOURT et de Thérèse LEJEUNE, époux de jacqueline de la ROCHEBROCHARD, il est décédé en captivité le 23 mars 1941 à Nuremberg en Allemagne.

Voici sa citation :

le 15 juin 1940, au cours d'un combat engagé par la batterie contre les chars ennemis à ROLAMPONT (Hte Marne), a réussi malgré la surprise et une mise en batterie hâtive de ses pièces de 25 C.A. à barrer le passage le la route pendant 2 heures 1/2 aux engins ennemis; faisant durer le maximum de temps les munitions dont il disposait. ne s'est replié qu'après épuisement de ses munitions malgré le feu intensif dirigé contre ses pièces pendant toute la durée du combat.


Cordialement

Bonjour à tous.

Un an et demi après ma promesse, faites en particulier à Rémy, je viens donc ici vous présenter une tenue d'officier de ce régiment, mobilisé "à l'intérieur" en 1939/1940.

Sous-lieutenant André DOLINO, chef de section dans une batterie d'instruction du 404° R.A.D.C.A - spécialité projecteurs.


Tout part d'une vareuse écussonnée d'origine au 404° R.A.D.C.A avec une superbe étiquette de tailleur et surtout un nom et une date particulièrement lisibles mais aussi avec des traces de grade qui ont malheureusement disparu. Malgré ces maigres indices mais gràce à l'aide précieuse d'un ami , je suis en mesure de retracer le parcours militaire de cet officier durant 1939/1940.

    André DOLINO est né à SAINT-ETIENNE le 28 octobre 1913. C'est un colosse pour l'époque car il mesure 1,85 m!De la classe 1933, il effectue des études supérieurs et obtient une licence es sciences mathématiques puis suit le cursus de professorat des Ecoles Normales. En raison de ces études, il est sursitaire plusieurs fois puis est appelé sous les drapeaux le 4 novembre 1938. Il était alors professeur de mathématiques et de sciences au collège moderne de SAINT-ETIENNE. 
    Il rejoint une arme faite pour les scientifiques, l'ARTILLERIE, au sein du 12° R.A.D, il est alors 2eme classe et est classé 2eme canonnier conducteur. Le 16 avril 1939 il est nommé brigadier-chef puis obtient le 1er mai 1939, le titre d'E.O.R à l'Ecole Militaire d'Artillerie de Poitiers et ce jusqu'au 2 septembre 1939. Le 15 septembre de cette même année il est affecté au 404° Régiment d'Artillerie de Défense Contre Aéronefs de Tours. Il est nommé chef de section dans une batterie d'instruction avec comme particularité d'être en charge des projecteurs. Le 19 septembre 1939 il est promu officiellement, par décret, sous-lieutenant de réserve.
    Il passera son "temps de guerre" à l'intérieur en exerçant ce rôle d'instructeur dans différents lieux. Le 30 septembre 19390il est envoyé au C.O.A(Centre d'Organisation d'Artillerie) de D.C.A de Chartres puis le 4 avril 1940 il rejoint le C.O.A de D.C.A de LA ROCHELLE ou il restera jusqu'à la fin des hostilités. Le 23 juin 1940 il est prisonnier mais cet épisode sera de courte durée puisque le 8 juillet il est "replié sur la zone libre par les autorités des troupes d'occupation", de nouveau prévu pour un C.O.A. Il est finalement démobilisé le 31 juillet par le centre de démobilisation du canton de Chalus. Il se retire alors chez lui à SAINT-ETIENNE.
    Après guerre le sous-lieutenant DOLINO continuera une "carrière" d'officier de réserve. Il sera promu lieutenant le 12 octobre 1949 puis capitaine le 6 novembre 1956.

Voila pour le parcours, pas réellement combattant mais après tout, des instructeurs il en fallait aussi, et maintenant place aux photos:

Etiquette de fabricant et nominette de la poche intérieure gauche.







Plaques de cet officier conservé au S.H.D.










La vareuse du sous-lieutenant DOLINO accompagné de ce qui aurait pu être sa tenue:

- Casque mod 1936 propre à la D.C.A ou képi aux chiffres du régiment(malheureusement c'est ici un lieutenant alors qu'il me faudrait un sous-lieut)

- chemise du modèle officier avec sa cravate.

- culotte d'officier mod 1929 en velours côtelé, colorie mastic.

- bottes dites "à l'aviateur", communes pour les officiers durant les deux Guerres Mondiales.

- petit équipement: musette d'A.N.P mod 1931, étui de jumelle directement porté au ceinturon(sans baudrier), paire de gants en cuir fauve, lampe WONDER avec pastilles de couleur, montre à gousset dans son boitier métal au couleur de l'Armée(un peu désuet mais sans doute un cadeau paternel!), fière de sa spécialité il porte également une gourmette "projecteur" et enfin il tient à la main un carnet de silhouettes d'avion et d'hydravions de FRANCE / ANGLETERRE / ITALIE / ALLEMAGNE bien daté octobre 1939.

Pour la mise en scène j'ai imaginé que notre officier/instructeur a organisé un exercice en plein air. Il est en attente d'un passage d'avions de notre Armée de l'Air, dans le but de pouvoir les faire identifier par ces jeunes recrues...ce qui ne sera pas un luxe pour les futurs combats à venir. Ainsi dans un premier temps notre homme en position d'attente scrute le ciel en jetant un coup d'oeil à sa montre coiffé de son képi. Dans un second temps il a troqué son képi contre son casque moderne et il tient dans la main la brochure d'identification.













Je joins à cette présentation quelques photos d'époque de ce régiment. Elle déborde légèrement du thème du forum car elle concerne la 266° batterie du 404° R.A.D.C.A basée à La Peyrade dans l'HERAULT en 1942. Néanmoins ces clichés présentent du matériel utilisé en 1939/40.
Désolé pour le format des photos: lorsque j'ai scanné les 2 premières, aucun souci mais pour les 3 suivantes pas moyen d'agrandir!!! 











Bonne après-midi.

Rémi.

Bonjour à tous,

juste ce mot pour remercier sincèrement CHARLES40 pour sa contribution.

Rien n'est mieux que de belles illustrations pour compléter ce sujet.

Bravo pour la reconstitution.

Encore merci, cordialement

Rémy SCHERER

Bonjour,
BRAVO  Charles40 pour cette belle mise en situation très réaliste, merci de partager avec nous vos jolis pièces sur le sujet.
J'attend de voir plus et encore car cela nous emmène sur l'existence de nos anciens durant cette période . . .
FELICITATIONS à tous pour vos interventions complémentaires !!

Bonsoir brebion.

Merci pour vos appréciations & ces encouragements!

J'hésite toujours un peu à faire ce type de post sur ce site mais si vous avez aimé celui-là vous aimerez probablement celui-ci:
https://atf40.1fr1.net/t4261-8e-dragons-mai-1940

Bien amicalement.

Rémi.

Bonsoir,

N'hésitez plus!

Et merci pour ce partage.

Bonjour.

OK Eric merci pour ce soutien. Dans ce cas je vais donc ouvrir un nouveau post consacré à une tenue de chasseur du 48 ° B.C.C.

Amicalement.

Rémi.

Bonjour,

Dans un état des UE dressé par la 57e DI au 28/05/1940 j'ai trouvé 2 batteries du groupe 507 (modifs en gras): 

Groupe 507 :
1031/404 :
1040/404 : dans la zone du 45e corps d'armée de forteresse
1041/404 : dans la zone du 45e corps d'armée de forteresse
1203/403 : à partir du 14/06/1940.


sources AFS Berne J II 91 dossier 32

Bonjour,

La batterie 31/404 existe toujours sur le territoire métropolitain et au 09/02-1940, 8e armée, et est armée de canons de 25 mm. Info trouvée dans dans les archives du SHD ,Forces aériennes du 7e CA de la 8e armée :




source: SHD Vincennes 2D85

Bonjour,
Pour information, la 305ème Bie du 102ème groupe était commandée en juin 1940 par le lieutenant Maris.
Cordialement
Le Gone

Bonjour à tous,

juste ce message pour remercier le gone et Jean-François Althaus, avec retard, désolé, pour leurs précisions forts intéressantes. Cela permet d'avancer dans la connaissance de cette unité de DCA.

Cordialement

Rémy SCHERER

Bonjour, pour information, à l'armistice, on trouve l'Aspirant Fustier à la 226/404.

Cordialement

Le Gone

Bonjour à tous,

juste ce message pour remercier le gone pour son information concernant la 226° batterie du 404° RADCA.

J e posterai prochainement une version améliorée des unités du 404° RADCA.

Cordialement

Rémy SCHERER

Bonsoir,

voici quatre photos de personnels du 404ème RADCA :









Cordialement

Bonjour à tous,

je remercie AVZ94 pour ces illustrations.

Du coup, comme promis, voici une nouvelle version concernant la structure du 404° RADCA :


Le 404° RADCA (période 1934-1939)




La mobilisation :

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Groupe 96 : formé le 16 aout 1940.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Bonjour,

Au groupe 507 j'ajoute la batterie 1201. je pense que c'est bien du 404e RADCA dont deux batteries du 507e groupe font partir du 45e CAF.
Plus loin dans le classement j'ai un militaire du 404e RADCA batterie 1040.


C'est tiré d'une archive constituée par les militaires hospitalisés en Suisse. Je cherchais notre fameux général Pouydraguin.
archives suisses Berne E5791#1000/949#3504

Bonjour à tous,

juste ce message pour remercier Jean-François Althaus.

Cette information complète la liste des unités du 404° RADCA avec la 1201 batterie.

Concernant le 63ème groupe, en charge du Point Sensible de Bourges (DAT) au printemps 1940:


Etat-Major :

Lt Colonel Valentin

Capitaine Auger

Lieutenants Voinier, Guimiot, Catala, Julia

Médecin Lt Michel

S Lt Cruzel

 

187ème Bie : Lt Lacarrière + Lt Langlois de Rubercy

188ème Bie :Lt Desreaux + Lt Longuet + Aspirant Lafarge

189ème Bie : Lt Bourgoin + SLt Gross

190ème Bie : Lt Larchévèque + SLt Micard

191ème Bie Capitaine Patte  + Lt Castagner

192ème Bie :  Lt Fleureau + SLT Bossut

1016ème Bie Capitaine Bourdon + SLt Berlioz + Aspirant Guichet

1205ème Bie :  Lt Campcros + Aspirant Caviglioli

 

Bien cordialement

Le Gone

Romogolus a écrit:

Étrangement (à mes yeux) l’armement individuel est noté comme "Fusil 86", donc le fusil Lebel, alors que l'Artillerie utilise depuis longtemps le mousqueton Mle 1892...

Ce n'est pas la première fois que je vous des fusils Lebel au sein d'unités DCA.
Pour certaines unités, j'ai même découvert que certaines n'avaient presque pas d'armement individuels…
La 253ème bie du 405 RADCA a ainsi touché, pour monter au feu, des Fusils Lebel, avec une vingtaine cartouches pour chacun et un Chauchat.
Bien cordialement
Le Gone

Bonjour à tous,

juste ce message pour vous remercier.

Grâce à vous, les élements concernant le 404° RADCA sont encore mieux connus, en particulier pour le 63° groupe dont je recherchais l'affectation.

Cordialement

Rémy SCHERER

Bonjour, je m'inscrit sur le forum à la recherche d'informations sur le parcours de mon arrière grand-père, Jean Delmas, engagé au 404 RADCA en 1939 à Toulouse, donc si j'ai bien compris il faisait partie du 4° Groupe, mais je n'en sais pas plus

Pour un peu plus de détails et arriver à deviner à quoi il était rattaché et là où il est passé, j'ai ses récits de guerre, manquants plutôt de précision puisque réécrits dans ses dernières années (Il avait fait un premier récit après la guerre, mais qui a été mis à la poubelle avec ses décorations par mégarde par sa secrétaire, dit on)

Voilà ce qui a été écrit :

"Je me suis engagé dans le 404° RA à Toulouse après le bombardement de la gare de Cerbère (66) par des avions de Franco le 26 Mai 1938, la gare était alors remplie de wagons chargés de munitions provenant de la retraite espagnole.


C'était un Dimanche soir, le 404° RA DCA de Toulouse demande à tous les cinémas d'arrêter les projections de films et à tous les soldats de regagner immédiatement leur caserne.
Des volontaires sont demandés, c'est ainsi que je me suis engagé comme volontaire.


Nous partons avec un canon de 75 à chargement semi-automatique et la lunette 34, à côté de nous, nous avions une mitrailleuse 13,2. Nous sommes installés au Cap-Cerbère qui se trouve à la limite de la frontière avec l'Espagne [...]


[...] À la déclaration de guerre contre l'Allemagne, j'étais donc sous les drapeaux avec le 404° RA DCA de Toulouse.
Nous recevons l'ordre de nous mettre en position au Cateau, tout près de Landrécies.


Un officier nous rassemble et nous demande si l'un de nous a un diplôme sur le travail du bois. Je me nomme, je dois former une équipe pour construire un grand bâtiment afin de loger toute la batterie, ainsi qu'un dortoir et un poste de garde, le tout en double parois.
C'est donc avec 7 compagnons que nous nous organisons, il fallait aller chercher les fournitures à Cambrai, des poutres pour la charpente et des planches pour les murs.
J'avais bien choisi mes compagnons, ils étaient charpentiers ou menuisiers, j'étais le chef.
Un voisin me propose un atelier avec un logement dont j'ai vite pris possession après accord de l'officier.
J'allais chercher le repas à la cuisine collective de la batterie, je laissais le vin en raison du bromure qui y était ajouté.
Les travaux ont suivi leur cours, les dortoirs ont été aménagés avec des lits superposés par deux que nous avions également fabriqués.
Nous sommes restés au Cateau jusqu'à l'invasion allemande des Pays-Bas, de la Belgique et de la France.

Nous avons été réveillés au petit matin par les tirs de la DCA et le bruit continuel des escadrilles de bombardiers allemands.
Notre batterie était silencieuse car nos officiers n'étaient pas sur place.
Etant préposé sous-officier et pointeur-tireur de la 6ème pièce, j'ai pris la décision de tirer sur les avions allemands, après avoir appelé mon régleur d'orientation, Raymond Maury et mon pourvoyeur Garrin.
Une fois arrivés sur place, le sous-officier chef de poste veut nous empêcher de tirer sans les ordres des officiers supérieurs. Nous sommes passés outre.

Nous apercevons plusieurs escadrilles venir droit sur nous, à 150m de hauteur. Je dis à Raymond "Correction zéro" et je tire un chargeur avec le canon de 25mm sur l'avion de tête. Touché à l'aile droite, il tombe et prend feu. C'est le premier bombardier allemand descendu et homologué lors de l'attaque sur les Pays-Bas, la Belgique et la France.

Plus tard nous avons été félicités par le général Huntziger ainsi que par nos officiers arrivés une demi-heure après. Le général nous avait même promis de nous décorer à titre exceptionnel, en rajoutant qu'un autre avion aurait été touché sans qu'il n'y ait de confirmation.
Nous attendons toujours la décoration et ma nomination de sous-officier...
Les papiers ont dû se perdre, d'autant plus que le même jour nous sommes partis pour la Belgique. Là, nous avons rencontré des belges qui nous conseillèrent de ne pas aller plus loin car les allemands avaient déjà passé la frontière.

Nous nous sommes mis en position à proximité du château de Lamontzée, entre Charleroi et Liège, pour la protection du commandement de région et de plusieurs batteries de 75 qui étaient sous les bombardements de l'aviation allemande, et notamment des bombardiers en piqué Stuka, ils avaient des sirènes aux sons insupportables.

Nous sommes repérés, une escadrille de gros bombardiers se dirige sur nous, j'étais le seul de la batterie à engager le tir, tous mes camarades étaient terrés dans les tranchées, terrifiés par le bruit des sirènes des avions. Nous avions deux officiers, l'un à l'abri dans une tranchée, l'autre, le Lieutenant Faure, debout au centre de la batterie qui se mit à crier "Si vous ne tirez pas, portez au moins des munitions à Delmas !", ce que firent deux camarades. Nous apercevons ensuite de grosses bombes se détacher des avions. Gênés par mes tirs, elles avaient été lâchées un peu vite et nous manquèrent de peu, elles allaient éclater à quelques 20m en contrebas.

Nous avons vu des soldats projetés en l'air et même des vaches soulevées de plusieurs mètres, plus loin. Deux d'entre elles ont eu les pattes cassées et si abimées que ça en était insoutenable. Je les ai achevées de deux balles de 7.65.
Nous étions là choqués, terriblement mal.

Nous avions également perdu notre roulante. L'officier m'ordonna d'aller chercher de la nourriture. Je me suis donc rendu au château de Lamontzée. Le châtelain, qui était sur le point de partir pour la France, me fit voir ses réserves et me pria de tout prendre avant que les allemands n'arrivent et pillent.

C'était un festin : jambons, conserves, vins vieux, 20 bouteilles de Porto Royal. Nous avons également demandé des vivres dans les fermes aux alentours, où nous avons à chaque fois été bien reçus, sauf dans une, "Nous n'avons rien pour les français". Ces gens étaient bizarres, 5 hommes avec une couverture rouge roulée sur un sac à dos.
Rentrés à notre position, après avoir rapporté les faits, nous avons appris que ces hommes étaient de la 5ème colonne.

Sur une colline, à 300m de notre position, nous apercevons des chars allemands se livrant combat avec des chars français. Un char allemand est touché de plein fouet.
Nous avons ordre de nous replier, car nous n'avions même pas d'infanterie devant nous.

Quelques jours plus tard, c'est le repli sur Dunkerque.
Nous étions tout près de la plage quand un camion anglais passe, en s'enflammant par l'arrière. Lui faisant signe, il s'arrête à 100m de nous, le chauffeur en descend et se sauve en courant, nous avons tôt fait de comprendre pourquoi. Le chargement explose, les obus tombent autour de nous, ce fût un véritable feu d'artifice.
Le chauffeur avait perdu contenance, il aurait dû mettre le camion dans le canal qui borde la route. Le canal était à 3m en contrebas, ainsi il n'y aurait pas eu de danger pour nous, nous avons dû nous jeter à terre, nous n'étions pas fiers, nous avons eu très peur mais par chance, pas de mal.

Nous avons subi un tir d'harcèlement par des canons 77 allemands.
Je remarque que l'aiguille de l'horloge d'un clocher avance et recule au rythme des tirs, j'en informe mon officier :
- Ne pensez-vous pas qu'elle sert au réglage des tirs ?
- Delmas, dit l'officier, Envoyez un chargeur !
Je tire, le clocher tombe, le tir allemand devient quelconque.

Nous avons bu le champagne avec des soldats anglais, en remerciement de la protection de leurs embarquements.
Ils devaient venir nous sortir de là, nous avons attendu, en vain...

En Juin 1940, nous étions plusieurs centaines de milliers à attendre un embarquement problématique.
Dans la nuit du 4 au 5 Juin 1940, seuls deux bateaux sont venus au large des plages sans protection. Ils ont été coulés.

Le lendemain, 5 Juin, nous avons vu arriver à vélo le premier soldat allemand venu pour nous faire prisonniers.
J'ai sorti mon révolver 7.65, mais mon camarade Raymond m'a pris le bras et me dit "Non, nous avons reçu ordre de nous rendre. Si tu tires, les autres soldats vont nous tuer."

J'ai vu l'officier qui commandait une colonne de chars pleurer, il avait reçu ordre de les saborder. Il n'avait pu tenter une percée car il n'avait plus de carburant, ces chars n'avaient pas une égratignure, ils étaient neufs."

Voilà pour son histoire, plus tard il ira travailler dans une ferme en Allemagne avant de s'évader en 1942, traverser la France et l'Allemagne à pied en plein hiver, pour être attendu par la Gestapo devant chez lui, dans le Lot, puis s'engagera dans l'Armée Secrète
J'aimerais donc connaitre exactement à quels groupes ou unités (Je ne connais pas bien les termes) il a bien pu être rattaché lors de cette période au 404e RADCA

Je cherche aussi à quoi pouvait bien ressembler sa tenue en vue de la reconstituer.
Je lis qu'ils pouvaient éventuellement être équipés de Lebel (Mais ça serait trop beau Toutes mes tenues vont avoir besoin d'un Berthier... )

Une petite photo de l'hiver 1939-1940

bonjour

si il était à l'origine au IV^ème Groupe (3 batteries à 4 pièces de 75 mm) en temps de paix son récit pour 1939-1940 décrit une autre batterie à "6 pièces" où il sert une "25mm" ce qui trahit plutôt les batteries à 6 pièces de 25mm

ce pourrait correspondre à la 1033^ème Batterie (de 25mm) qui était au Cateau/Landrecies affectée à la 2^ème Division Légère Mécanique du Corps de Cavalerie et à l'image de bon nombres d'unités de cette zone a opéré la montée en Belgique dans la région entre Namur et Liège (dont Lamontzée se situe entre les deux) et la retraite jusque dans la mythique poche de Dunkerque

seul bémol, je ne recadre pas bien la présence du Général Huntziger de la 2^ème Armée dans cette affaire, ce n'est pas vraiment le secteur de déploiement soumise à son autorité ni en France (Landrecies) ni en Belgique (Charleroi-Namur-Liège)...

Salutations
Loïc Lilian

Bonjour à tous,

je remercie d'abord ChefdeGare pour ce témoignage.