Landrecies : Mythe ou réalité

Les B1 bis MISTRAL et TUNISIE ont détruits plus de 100 blindés (voir 200) à Landrecies le 17 mai 1940 d'après certains.
Est-ce possible même si les blindés étaient arrêtés et en colonne ?
Y a t il des témoignages fiables sur ce combat?

Y a t il quelque chose dans les archives allemandes a ce sujet en sachant que le meme jour la 7e armee de Rommel arrivait au village?

Heu Rommel commande la 7. Panzer Division, pas la 7ème Armée, là c'est Giraud qui commande ^^

Pour avoir trace de telles pertes, oui il faudrait en autre se fier au journal de marche de cette unité...mais il faut aller à Postdam pour ça ^^

Reponse ici
http://www.39-45.org/viewtopic.php?f=17&t=19741

Pour information , d'apres ce que j'ai trouvé , l'Aufklarung Abteilung 37 de la 7e Pz Division est doté de 61 voitures blindées en début de campagne de 1940 , dont des automitrailleuses .
Voici ce que j'ai trouvé ( mais il m'en reste 7 a identifier )
SdKfz 221 : 20
SdKfz 222 : 8
SdKfz 223 : 8
SdKfz 231 ( 6 ) : 6
SdKfz 232 ( 8 ) : 6
SdKfz 260 : 1
SdKfz 261 : 4
SdKfz 263 ( 8 ) : 1
voit blindée cdt radio 7 ( non identifiées )

Le Sdkfz 263 8 roues etait celui de Rommel.

naga a écrit:

Les B1 bis MISTRAL et TUNISIE ont detruits plus de 100 blindes(voir 200) a Landrecies le 17 mai 1940 d apres certains .
Est ce possible meme si les blindes etaient arretes et en colonne?
Y a t il des temoignages fiables sur ce combat?

Bonjour,

Les faits ont été rapporté par le Sous-Lieutenant GAUDET de la 3ème Compagnie du 15ème B.C.C., chef de char du TUNISIE dont voici le récit :

"17 mai - Il est midi :
Subitement après avoir dépassé deux camionnettes abandonnées qui bouchaient la vue, mon pilote et moi découvrons un parc d'automitrailleuses légères sur roues allemandes. elles sont rangées, serrées à se toucher, de chaque côté de la rue, laissant au milieu un passage un peu plus large que le char. Un dernier coup d'oeil au MISTRAL. Il tourne dans une rue adjacente à 150 mètres devant. Déjà au bout de la rue, sur une petite place devant l'église quelques autos-mitrailleuses touchées par le MISTRAL sont en feu. Aussitôt le MISTRAL disparu, j'attaque au canon, entreprenant la démolition systématique des files d'autos-mitrailleuses; j'ai parcouru deux fois la partie Est de LANDRECIES.
 N'ayant pas de liaison avec mon commandant de compagnie que je n'ai plus revu dans LANDRECIES, je prends la décision de ne pas traverser le pont du canal, supposant que les éléments lourds de la Panzerdivision devaient être concentrés dans la partie Ouest du village. Le pont était gardé par deux canons auti-chars de 37 que nous avons détruits à 60 mètres après avoir subi leur feu sans dommages. J'estime qu'il y avait au moins 200 A.M. dans la partie de LANDRECIES que nous avons parcourue. J'y ai vu et détruit 2 canons de 37 anti-chars en plus de ceux du pont. J'ai vu fort peu de personnel en dehors des servants d'anti-chars, car le personnel avait abandonné ses voitures et se réfugiait dans les maisons. Les traces relevées au retour sur ma tourelle prouvent qu'ils étaient armés de fusils anti-chars à grande pénétration, mais qui ne nous ont fait aucun dommage. En revanche, le tir à la mitrailleuse de tourelle dans les réservoirs traversait les tôles des A.M. et les mettait en flammes.
Ne voyant pas le MISTRAL et craignant une contre-attaque, je décide de rentrer, bien que la destruction ne soit pas complètement achevée. Je regagne la route d'ORS, empruntant une dernière fois la route Le CATEAU - AVESNES où toutes les A.M. flambaient, tandis que leurs munitions de bord sautaient à ras du sol. J'estime qu'il y avait 100 A.M. inutilisables ou en flammes. Nous avons tiré : 8 coups de 75, 27 coups de 47, 3 chargeurs. il est 12 heures 25."

Cordialement

Bonjour Alain, bonjour à tous,

Au sujet du bilan donné par le sous-lieutenant Gaudet, voici une anecdote.
Il y a une bonne quinzaine d'années, au moment de la préparation de son ouvrage Chars B au combat, Stéphane Bonnaud a rencontré, à son domicile, l'auteur de ce fameux rapport.
Interrogé sur le chiffre annoncé, notre Ancien répondit alors que 200 était une estimation à la louche (" Il y en avait beaucoup ") et les deux interlocuteurs, Gaudet et Bonnaud, tombèrent d’accord, après négociation et pour rester crédibles, sur un nombre de l’ordre de la centaine, d’où cette mention chiffrée dans l'ouvrage.

Du point de vue de l'historien, outre ce qui a déjà été écrit plus haut et sur d'autres forums quant aux dotations allemandes d'une part, aux pertes enregistrées par eux d'autre part, la question à se poser est la suivante : les Allemands ont-il photographié, dans Landrecies, une longue file de leurs propres blindés hors d'état ?

J'écris " blindés", en général car, pour les Français, une "automitrailleuse" est aussi bien un véhicule blindé à roues (Panzerspähwagen) qu'un char léger rapide et faiblement armé. De ce point de vue, le PzKpfW I assurément, et le PzKpfW II par extension, pouvaient être perçus par les Français comme des automitrailleuses.

À commenter...

Excellente journée à tous

François

Bonjour à tous,

Merci de ces contributions qui lèvent un coin du voile sur ce fait d'arme qui m'a toujours étonné par son ampleur.

La consommation de munitions du Mistral est-elle connue ? Celle du Tunisie semble en effet relativement modeste en regard des dégâts supposément infligés à l'ennemi.

Cordialement

F

Bonsoir,

Et l'on peut même supposer que nombre de véhicules n'étaient pas blindés.

D'où la consommation modeste en obus, et notable en chargeurs de mitrailleuse bien que modeste elle aussi.

Bonjour

etant proche de Landrecies 

j'essaie prochainement  faire quelques photos de l'endroit 


cordialement 


julien

Fantassin a écrit:

Bonjour à tous,

Merci de ces contributions qui lèvent un coin du voile sur ce fait d'arme qui m'a toujours étonné par son ampleur.

La consommation de munitions du Mistral est-elle connue ? Celle du Tunisie semble en effet relativement modeste en regard des dégâts supposément infligés à l'ennemi.

Cordialement

F

Bonjour,

voici la consommation de munitions pour le Mistral donnée par Sergent-Chef COLMENT, pilote du char :

11 obus de 75, 6 chargeurs de mitrailleuse et 18 obus de 47.

Dans son récit il décrit les véhicules allemands comme étant des automitrailleuses et des voitures TT.

Cordialement

Bonjour,

Merci pour ces informations très précises, autant en ce qui concerne la consommation par types de munitions qu'en ce qui concerne les objectifs détruits.

Cordialement

F