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 La résistance s'écroule en Bretagne (17 juin)

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MessageSujet: La résistance s'écroule en Bretagne (17 juin)   La résistance s'écroule en Bretagne (17 juin) EmptySam 3 Aoû 2019 - 10:00

Un texte mis en ligne sur le forum Tribune-Histoire insinue que la résistance s'est écroulée en Bretagne du fait même des Bretons. Beaucoup de questions se posent, mais je n'ai pas de réponses.

http://www.empereurperdu.com/tribunehistoire/viewtopic.php?f=12&t=1520&p=19269#p19269

Citation :
17 juin 1940 : de nombreux bretons, notamment dans les régiments d'infanterie régionales, refusent de monter au front. C'est le cas à Fougères, à Vitré. D'autres (des civils) n'hésitent pas à montrer la bonne direction aux véhicules blindés en pointe quand certains hésitent sur le bon itinéraire. A Fougères, c'est l'insubordination qui triomphe : les hommes refusent de se battre, cassent leurs fusils ou éventrent les caisses à munitions en les jetant des camions qui les transportaient. Certains vont même jusqu'à démanteler les barricades hâtivement préparées pour retarder l'envahisseur. Quand ceux-ci défilent dans la ville, ils n'ont aucun mal à faire ranger la piétaille qui acclament les nazis, par des "vive Pétain, vive Hitler" ! Des faits identiques se produisent à Vitré...

18 juin 1940 : les colonnes ennemies en provenance de Fougères et de Vitré n'ont aucune difficulté à gagner Rennes. Les défenses -à peine esquissées- tombent sans qu'un coup de feu soit tiré. Il est vrai que le général Bazoche a déclaré Rennes "ville ouverte". Les militaires bretons n'ont donc aucune vergogne à collaborer avec les nazis. Ils répondent avec respect aux Allemands qui les interrogent, leur indiquent où se trouvent les casernes, les PC des unités, les rassemblements d'officiers tentés de s'échapper. Certains vont jusqu'à saboter les véhicules militaires français cherchant à se soustraire à l'occupation ennemie. Plusieurs de ces énergumènes qui comprennent l'allemand sont même recrutés comme guide pour mieux s'orienter vers Brest et Lorient, nouveaux objectifs des envahisseurs. Les quelques barricades rencontrées sur le chemin, ne sont pas défendues et souvent, elles sont rapidement contournées grâce à la complicité des populations locales, maires en tête... 

19 Juin 1940 : A 9h45, l’envahisseur est à Morlaix (d’autres sources mentionnent vers 7h), arrivé à Landerneau, les Français accrochent les Allemands qui préfèrent faire un détour, bien renseignés par les kollabos bretons. Ils cherchent à atteindre la flotte, ils n’ont pas de temps à perdre. Les Allemands se présentent donc à Lesneven vers 11h30 et cette fois, écrasent les défenses de fortune de la section du 112° Régional qui sauvent l'honneur des bretons. A 15h, l’ennemi est devant Gouesnou. En passant au Folgoët, un officier allemand coupe le câble téléphonique du Café Le Got. Ils arrivent à Brest en fin d’après-midi, c’est la 2e division d'infanterie motorisée qui arrive en première dans la ville. Le général commandant les troupes s’installe à l’hôtel Continental. Vers 20h les troupes allemandes défilent rue Jean Jaurès et la croix gammée flotte sur l’hôtel de ville, applaudies par de nombreux spectateurs. Au Conquet, des marins évacuent vers Ouessant avant l’arrivée des Allemands, parmi eux, le général Charbonneau.

Tiré du journal de Jean-Georges Cardaliaguet, engagé volontaire à la LVF (disparu sur le front russe en 1945).

L'authenticité de ce texte ne me semble nullement garantie. Des faits avérés paraissent habilement mélangés à des supputations. Le concours des Bretons du forum est instamment sollicité.

D'avance, merci.
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Pontus
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Pontus


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MessageSujet: Re: La résistance s'écroule en Bretagne (17 juin)   La résistance s'écroule en Bretagne (17 juin) EmptySam 3 Aoû 2019 - 20:25

Bonjour,
Ce phénomène n'est pas propre à la Bretagne. En fait il est lié au discours de Pétain le 17 à midi, "c'est le coeur serré...". Entendu par tous, il a été interprété littéralement ainsi : la guerre est finie. Il suffit de lire les carnets de Rommel. Aventuré en avant de sa division, comme à son habitude, il tombe sur une cie antichar française au sud du dispositif du 16e CA, quelques minutes à peine après le discours du maréchal. Le capitaine qui la commande l'informe de la fin de la guerre et le laisse passer. Jusqu'aux abords du Cotentin ses hommes défilent comme á la parade entre deux rangées de soldats français qui jettent leurs armes. Ils n'y a pas là de collaboration avant l'heure, on obéit à ce que paraissent être les ordres du maréchal, personne ne veut être le dernier mort de la guerre. Il en va de même pour les civils. En Bretagne par exemple, il y a des milliers de déplacés du nord de la France dont beaucoup pensent que la fin de la guerre leur permettra de rentrer à la maison... Donc oui á partir du 17 on observe ce style de comportement mais pas seulement en Bretagne, Pétain sera obligé de prononcer un autre discours pour atténuer les effets du premier, mais le mal est fait et la décision d'ouvrir les villes de plus de 20 000 habitants va permettre aux Allemands d'accentuer encore leur avance á moindre frais. Ce n'est pas pour rien que le nombre de prisonnier grimpe en flèche à partir de cette date.

Amicalement,
Pontus
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MessageSujet: Re: La résistance s'écroule en Bretagne (17 juin)   La résistance s'écroule en Bretagne (17 juin) EmptyDim 4 Aoû 2019 - 19:44

Bonjour Pontus,

A quelle heure ce message a-t-il été diffusé ? Midi ou 12 h 30 ? Et qui peut l'entendre ? Les propriétaires d'un poste TSF : sont-ils si nombreux que cela en juin 40 ? Les troupes françaises en mouvement en ont-elles le loisir ? Les maires des communes près du front ont pu l'écouter... Et ils le répercutent auprès des troupes qui traversent les villes ou les villages... D'accord, mais les officiers renoncent-ils pour autant à faire acte de commandement ? Tout va vite, en cet après-midi du 17 juin... Trop vite, non ? Ce phénomène n'a guère été étudié à ma connaissance : ne faudrait-il pas y voir l'action d'une 5ème colonne, prête à lancer les faux-bruits pour déstabiliser nos troupes ? Pour la Bretagne, on peut s'interroger sur le fait de savoir si les autonomistes bretons n'ont pas pu y jouer un rôle...
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Pontus
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MessageSujet: Re: La résistance s'écroule en Bretagne (17 juin)   La résistance s'écroule en Bretagne (17 juin) EmptyDim 4 Aoû 2019 - 20:46

Bonjour,
La rumeur circule extremement vite, mais ne se répend pas partout. Rommel dans ses carnets évoque la traversée d'un village normand oú tous les soldats sont réunis sur une place, ils viennent visiblement d'entendre le discours, sont prostrés et maitrisent eux même un gendarme qui voulait s'opposer à son passage. A Rennes, le general Altmayer évoque sobrement des mouvements au sein de son état major suite au discours de Pétain. Quant aux officiers leur réaction est variable, les unités de la dernière chance, où les troupes régionales sont souvent sous encadrées... Et puis si Pétain dit le coeur serré qu'il faut cesser le combat, peut on désobéir à ce grand soldat dont le prestige est immense, qui plus est président du conseil depuis la veille...
Enfin, dans la mesure où les même actes de la part des civils se retrouvent aussi bien en Lyonnais qu'en Charente ou sur la Loire je serais tenté de douter, d'une implication des autonomistes, et je me garderai de relire ces évenements sous le prisme du régionalisme.

Amicalement
Pontus
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MessageSujet: Re: La résistance s'écroule en Bretagne (17 juin)   La résistance s'écroule en Bretagne (17 juin) EmptyDim 4 Aoû 2019 - 22:32

Citation :

Enfin, dans la mesure où les même actes de la part des civils se retrouvent aussi bien en Lyonnais qu'en Charente ou sur la Loire je serais tenté de douter, d'une implication des autonomistes, et je me garderai de relire ces évenements sous le prisme du régionalisme.

Les mêmes actes de la part des civils, mais pas dans les mêmes proportions. C'est ponctuel et pas du tout généralisé. Mais c'est vrai que le phénomène est particulièrement prégnant en Normandie et en Bretagne. Il est vrai que dans ces 2 zones, nos soldats sont confrontés à des PzD. Il n'y en a pas de Nantes à Nevers. Dans le Lyonnais, l'évacuation se fait sur ordres, pour se retirer sur l'Isère et le Massif Central, pour obéir à la demande pressante de Herriot.
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MessageSujet: Re: La résistance s'écroule en Bretagne (17 juin)   La résistance s'écroule en Bretagne (17 juin) EmptyMar 6 Aoû 2019 - 8:09

Une dernière remarque, si l'information se révèle exacte : la Ve PzD traverse Alençon le 17 juin, à partir de midi, pour prendre la direction de la Bretagne. A cette heure, Pétain n'a pas encore parlé, et les villes de plus de 20 000 habitants ne sont pas encore déclarées "villes ouvertes". Le "fléchissement" du 16e CA (Fagalde) et du CA Duffour ne peut donc être imputé au discours de Pétain...
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MessageSujet: Re: La résistance s'écroule en Bretagne (17 juin)   La résistance s'écroule en Bretagne (17 juin) EmptyMer 7 Aoû 2019 - 0:01

Bonjour,

J'ai déjà cité les facteurs à l'origine de l'effondrement du CA Dufour : le repli des Anglais vers Cherbourg perturbe, pour ne pas dire coupe sa retraite, et d'autre part, l'exode causé par des bombardements aériens sur les arrières de la Xième armée le 16 juin occasionne des embouteillage. De ce fait les deux DI du Corps d'armée D sont surprises en plein mouvement par les Allemands, les liaisons sont perdues entre les différentes GU qui sont tronçonnées et dépassées. Les troupes constituées qui ne refluent pas sur la Loire, se cachent en forêt et seront prises début juillet.

Amicalent
pontus
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MessageSujet: Re: La résistance s'écroule en Bretagne (17 juin)   La résistance s'écroule en Bretagne (17 juin) EmptyMer 7 Aoû 2019 - 11:06

Merci pour vos remarques et votre point de vue. Sont-ils tirés de l'ouvrage d'Altmayer ? On constate, en effet, sur la situation des GUF le soir du 17 juin, une brèche énorme entre la 17e DLI au sud qui a pu se replier vers Ernée et la 1ère DLINA vers Flers.


Dernière édition par BRH le Jeu 8 Aoû 2019 - 10:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La résistance s'écroule en Bretagne (17 juin)   La résistance s'écroule en Bretagne (17 juin) EmptyMer 7 Aoû 2019 - 11:51

Bonjour,

Un lien sur la défense du Cotentin voisin:
https://www.persee.fr/doc/etnor_0014-2158_1973_num_87_263_3020

Ainsi que sur la garde territoriale manchoise:
https://www.persee.fr/doc/annor_0570-1600_1995_hos_26_1_6647

Cherbourg
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MessageSujet: Re: La résistance s'écroule en Bretagne (17 juin)   La résistance s'écroule en Bretagne (17 juin) EmptyJeu 8 Aoû 2019 - 7:57

Merci, Cherbourg. 

https://atf40.1fr1.net/t10842-historique-de-la-236e-dli-essai

Citation :
 

Le 16 juin : combats à Gacé



Après avoir couvert le repli de la division, le 123° GRDI assure la liaison avec la 237° DLI avec des reconnaissances sur L’Aigle. Il s’installe ensuite à Nonant le Pin et Le Merlerault.

L’attaque allemande est déclenchée en matinée sur Gacé et Saint Evroult. A l’est, la 237° DLI est elle aussi engagée par les troupes allemandes (Laigle). Il s’agit toujours du II AK avec les 31, 32. et 12. Infanterie Divisionen.
 
Toute la journée, des combats ont lieu à Gacé puis au Merlerault où le 123° GRDI est engagé dans des combats de rues. En soirée, la 236° DLI reçoit l’ordre de décrocher pour rejoindre la Mayenne au niveau de Laval et d’Ernée.
 
Le 126° GRDI protège en particulier le repli de l’artillerie divisionnaire.

Il est à noter les décès de Gicquel Marcel (118° RI à  Saint Amand des Hautes Terres), de Salaun Joseph (118° RI) et de Le Berricaud Jean (64° RI à Elbeuf).

Le 17 juin : Laval (Mayenne)



 
Après son trajet, la 236° DLI débarque et occupe une ligne de Chailland à Laval. Elle est poursuivie par la 12 ID allemande (Generalleutnant Walther von Seydlitz-Kurzbach). Laval, Mayenne et Evron sont déclarées « villes ouvertes ».  Au sud de Laval, derrière la Mayenne, est positionnée la 237° DLI. A Ernée est positionnée la 17° DLI qui récupère la 58° BACA.
 
Le I/131° RI est au niveau de Laval, entre les 236° et 237° DLI. En face, c’est le 89 IR (12 ID allemande) qui investi Laval aux alentours de 10h00.
 
Le mouvement est réalisé sous la protection des 123° et 126° GRDI. Au sud de Gacé, le 123° GRDI arrête une incursion ennemie. Puis il se replie sur Sées.
 
Le 126° GRDI se replie après des combats en matinée (9h30) aux Authieux et aux Planches, à l’est de Le Merlerault. A 11h30, il est accroché à Sées puis à Carrouges. A 18h00, il constitue un bouchon à Villaines la Juhel. Il se replie dans la nuit par Evron pour rejoindre Ernée. 
 
Le II/90° RAD, sauf la 5° batterie, est capturé à Gandelain, à l’ouest d'Alençon, lors de son repli par le 89 IR (12 ID).
La pression allemande est importante. Les troupes allemandes entrent à Mayenne aux alentours de 18h00 et à Evron aux alentours de 19h00. Dans la foulée, elles investissent Château-Gontier et Craon dans la nuit. 

Lemestic Joseph (64° RI) est tué à Pré en Bail dans la Mayenne, lors du repli sur Laval.

Un convoi de 18 bateaux de chargement divers, dont des explosifs, descend la Mayenne. Par crainte de tomber aux mains de l'ennemi, ce convoi est sabordé vers Pruillé, en aval d’Angers.

Le 18 juin : capture du 64° RI


 
Au matin, les allemands reprennent leur avance à partir de Laval occupé la veille.
 
Vers 13h40, la 236° DLI reçoit l'ordre de retraiter à pied vers Pouancé, par Brains sur les Marches. Pouancé est en Maine et Loire. A sa gauche, la 17° DLI, partiellement encerclée, se replie aussi au sud de la Mayenne. Le GFMC n° 5 atteint Ernée au matin et échappe à l'encerclement de la 17° DLI. Le I/97° RAD, de la 17° DLI, est alors rattaché à la 236° DLI.
 
Malheureusement, dépassé par les troupes allemandes, le 64° RI est rapidement capturé par des éléments motorisés allemands à la Baconnière et Andouillé, à une dizaine de km au nord-ouest de Laval, par des éléments de la 12 ID.

Il faut noter les décès de Rouaud Maurice (64° RI à Angers), de Ruffel Pierre (64° RI à La Baconnière), de Castrec Victor (64° RI à Vannes) et de Le Reste Henri (118° RI à Saint Gildas des Bois).

Sans renseignement ni ordres de la division, le 123° GRDI se replie par Cossé-le-Vivien (Mayenne), Châteaubriant, Nantes, La Roche-sur-Yon, Niort. De là, il est dirigé sur Bordeaux (20 juin 1940).

Le 126° GRDI retraite par Cossé-le-Vivien, puis par La Guerche (Indre-et-Loire) et Châteaubriant (Loire-Inférieure). Il finira à l’armistice dans le Tarn et Garonne (Montech). 

Le 19 juin : capture du 118° RI



La progression allemande est plus rapide que le retrait des troupes françaises. Le reste de l’infanterie de la 236° DLI, c'est-à-dire majoritairement le 118° RI, est encerclé ce jour au cours de sa retraite au sud-ouest de Laval. 
Le I/90° RAD et la BHR du 90° RAD sont capturés vers Nantes en journée par les éléments du 27 IR (12 ID). Nantes est occupée le 19 juin 1940.

Le 19 juin, la 236° DLI n’existe plus. Après une dizaine de jours en opération, elle a quasiment été anéantie. Les rescapés sont pris en charge par la 237° DLI qui pourra retraiter vers le sud jusqu’à la Dordogne.
 
Épilogue


Dans la nuit du 20 juin, une partie des trains automobiles des 17° et 236° DLI passe la Loire à Nantes. Le 22 juin, le groupement Duffour est dissous.
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MessageSujet: Re: La résistance s'écroule en Bretagne (17 juin)   La résistance s'écroule en Bretagne (17 juin) EmptyJeu 29 Aoû 2019 - 12:20

Une précision concernant la situation à Vitré. D'abord, rappelons que le général Fagalde établit son QG à Vitré, le 17 juin vers midi. Il va y demeurer jusqu'aux environs de 22 heures et l'évacue sous la pression d'avant-gardes motorisées allemandes. Ensuite :

---

Courant juin, le chef d’escadrons Guillaudot, commandant le groupe de G.R.M. de Vitré (4e légion) reçoit l’ordre de préparer l’organisation du réduit de Bretagne. L’idée de constituer un centre de résistance remonte au début du mois. Les gouvernements anglais et français conviennent d’établir, de la Manche (golfe de Saint-Malo) à l’Atlantique (Rennes), un front défensif à l’abri duquel siégeraient provisoirement les autorités françaises pour qu’elles soient en mesure, le cas échéant, de se replier dans nos possessions outre Méditerranée pour poursuivre le combat. La Xe armée et des éléments du corps expéditionnaire britannique doivent prendre en charge la défense du réduit. Réunis à Briare le 14 juin, les généraux Georges et Broocke ne croient plus à la possibilité de mettre à exécution le plan. La Xe armée ne comprend plus que deux divisions et le groupement Falgade. Quant aux troupes anglaises, en cours de débarquement à Nantes, elles ne représentent pas une force significative. Se conformant aux ordres reçus, le chef d’escadrons Guillaudot installe son P.C. au camp de la Lande d’Ouée, en vue d’y accueillir les troupes annoncées et de les diriger sur leurs positions. Il n’y voit arriver hélas que les pitoyables détachements d’une armée en retraite. Moins de quarante-huit heures après avoir commencé à remplir sa mission, il reçoit de nouvelles instructions. Les troupes arrivées sur place et déployées sur leurs positions doivent prendre la direction du Sud. Le commandement le charge de mettre Vitré en état de défense, pour retarder l’avance des troupes allemandes. À cet effet, il dispose d’un bataillon d’infanterie, d’une compagnie de G.R.M. et de canons antichars. Un contre-ordre arrive dans les heures qui suivent prescrivant le repli des unités en cours d’installation. Mais il ne concerne pas la G.R.M. qui, avec la gendarmerie, doit maintenir l’ordre et empêcher les pillages. Impuissant, le chef d’escadrons Guillaudot voit déferler les blindés allemands qui poursuivent leur avance sans même s’arrêter.
https://www.force-publique.net/sources/Livres/Cazals/Garde-sous-Vichy.html
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