6e RG affectation à Saint-Loup sur Thouet (79)

bonjour

sous-entendu c'est la compagnie P1 du Bataillon de Passage, et non l'inverse, un Bataillon s'articulant en plusieurs compagnies

(hors-sujet 501^ème du Train...un Groupe et une compagnie répondaient à cette numérotation mais se trouvaient en Nord Pas-de-Calais Picardie...c'était plutôt une unité du Train de la 9^ème Région)

et il y'avait en effet un detachement d'une centaine de Sapeurs (du Dépôt) du 6^ème Génie à Airvault début 1940 :

https://atf40.1fr1.net/t4499-camp-de-saint-loup-sur-thouet

les bataillons et compagnies dites de Passage ne concernent pas les régiments coloniaux ni même les régiments tout court sinon les Dépôts de Guerre de toutes les unités dont ils constituent un des éléments

en l'occurrence le Dépôt du 6^ème Génie (et non Régiment) comprend 3 Bataillons d'Instruction pour encadrer les jeunes conscrits par opposition à son Bataillon de Passage destiné à englober des réservistes déjà instruits par une période militaire, ces bataillons de dépôt ne sont pas destinés au feu sinon à encadrer du personnel à l'Intérieur 

vers le 20 juin le Bataillon de Passage du DGG 6 se trouvait à Châtillon-sur-Sèvre, 
Les 4 bataillons sont mentionnés parmi les éléments faits prisonniers le 22 juin au matin
éléments rescapés repliés sur Le Frêche prés de Villeneuve-de-Marsan...


les Archives des Dépôts du Génie à Vincennes sont conservés sous la cote 34 N 885 à 889

Salutations
Loïc Lilian

Merci pour votre réponse qui m'éclaire énormément et qui corrige tous les contresens faits par la néophyte que je suis ! Concernant la 501 du train, j'ai fait confiance aux souvenirs de Daniel Bouchet dans son livre de souvenirs où il indiquait "la 501 compagnie du train commandée par le capitaine Prudhoy., donc merci pour vos précisions.
J'avais bien  eu connaissance de ce qui s'était passé à Châtillon sur Sèvre (Mauléon), mais sur le même carnet il a noté : 
"Partis d’Airvault le 18 juin convoyer des chevaux jusqu’à Chasseneuil sur Bonnieure / Arrivé à Chasseneuil le 23 juin /Fait prisonnier le 25 juin matin /Relâché le 25 juin également/Partis de Chasseneuil le 25 juin/Arrivé à Nontron le 26 juin A la Maladrerie, Dordogne /Partis de La maladrerie le 23 juillet pour Thiviers Dordogne/Arrivés à Thiviers le 23 juillet/Partis de Thiviers le 24 juillet arrivés à St Pardoux le 24 juillet ."
sur son livret militaire, il y a de noté : " renvoyé dans ses foyers le 5 août 1940 et se retira à Beaulieu sous Bressuire (79) (son lieu de résidence) A perçu l’avance de 200 f pour l’identité de démobilisation " avec un tampon :
"le Cne Rech Commandant 
La compagnie du Génie 72/1" 
et une signature P Ru (?)
Et toujours selon son carnet, pour aller à Chasseneuil, il serait passé par Saint-Soline (79) et Montjean (16).
Ce que je sais c'est  que les Allemands seraient arrivés à  Chasseneuil-sous-Bonnieure le 24 au soir (cette commune fut provisoirement un point de contrôle de la ligne de démarcation). Le témoignage  de Roger River sur le site du musée de la Résistance et de la Déportation d'Angoulême indique « Il était prévu que la Ligne de Démarcation couperait la D27 en haut de St. Mary, à environ 4 km de Chasseneuil. Le 24 juin, dans la soirée, une unité de chars allemands précédée d’éléments motorisés, dépassait cette ligne, et vers 22 h arrivait sur la hauteur qui domine Chasseneuil. En descendant la côte, après le 2ème virage, la tête du convoi fut accueillie par une mitrailleuse lourde placée dans l’axe de la route, à la hauteur du 1er carrefour. Aussitôt, les chars furent mis en batterie, prêts à bombarder la ville. Le château où habitait Edouard PASCAUD, député maire de Chasseneuil, ainsi que M. Nicolas NICKLAUS maire de Sarreguemines fut investi par les Allemands. Face aux officiers, les 2 maires firent front pour éviter la destruction de la localité. Les pourparlers furent facilités par le fait que le maire de Sarreguemines était bilingue, mais ils durèrent pourtant près de 18H. Pendant les jours suivants, une ligne de Démarcation provisoire fut établie, au pont de la Bonnieure direction St. Mary. (…). " 

Bonjour

difficile d'être plus précis au vu du contexte trés particulier de juin 1940, de l'Exode et la retraite et au milieu du chaos face à l'invasion imminente 

on dirait que ce groupe d'hommes n'a pas suivi le gros de la troupe grâce à cette mission de convoyage de chevaux 
le Dépôt du Génie n°6 représente à lui seul un gros volume de personnels équivalent à 2 régiments, plus de 6000 hommes environ, c'est peu dire qu'il est mal aisé d'affirmer ce qu'il advint de chacun d'eux dans ces journées de juin 1940

le parcours ne semble pas emprunter celui des bataillons du dépôt mais d'isolés séparés de leur unité puisque rejoignant le Limousin (?) auprés de la 2^ème DLIC repliée

merci pour vos précisions fortes utiles. Il semblerait effectivement que cette mission de convoyage de chevaux leur a permis de ne pas être fait prisonniers.