La belle carrière de la mitrailleuse de 7,5 mm MAC Mle 1931 dite "Reibel"

Bonjour,

Cette mitrailleuse qui équipera bon nombre de blindés et de fortifications dans les années 1930 continuera sa carrière au sein de l'armée française après la guerre. On en trouvera encore dans les années 1980 sur les derniers EBR en service et sur les AMX 13 CN comme arme coaxiale.

Je m'interroge toujours sur le fait que l'infanterie ne l'ai pas adoptée durant les années 1930 pour remplacer la Hotchkiss alors qu'un appel d'offre était en cours. On savait déjà à l'époque que c'était une arme de bonne facture et en calibre 7,5 mm, son mécanisme étant dérivé de celui du FM 24 M29.

Il existait également une version aviation, la MAC 34.

Elle fut adoptée dans l'immédiat après-guerre et largement distribuée aux troupes, particulièrement pendant la guerre d'Indochine :

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Je ne résiste pas à l'envie de vous proposer cette Jeep de l'armée française en Indochine armée d'une MAC 31 et d'un FM 24 M29, deux armes très courantes en 1940, transmise par l'un de mes contacts.

Eric Denis a écrit:

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Je ne résiste pas à l'envie de vous proposer cette Jeep de l'armée française en Indochine armée d'une MAC 31 et d'un FM 24 M29, deux armes très courantes en 1940, transmise par l'un de mes contacts.

Superbe photo, merci !

Bonjour à tous, 

Pour l'avoir utilisée en grand nombre dans mon escadron EBR au 1er Spahis de Spire (1983-84), je n'en ai que de mauvais souvenirs : arme à la cadence de tir trop lente, sujette aux incidents de tir, dangereuse à inspecter sous blindage (baguette introduite de l'extérieur pour vérifier l'absence de corps étranger dans le canon, etc.). On a même coincé deux balles de 7,5 mm dans le canon de la MAC 31 d'un pilote ou d'un inverseur pendant le tir !

Pour ceux qui se sont essayés au tir au poste de pilote ou d'inverseur, c'était quand même assez folklorique... sans compter le changement de "camembert" aux 149 cartouches réelles et une cartouche factice (si je me souviens bien...). Et que dire du "graillage" desdits "camemberts"... 

Je pense que les ingénieurs français d'armement ont fait nettement mieux ! 

Cordialement,

Bonjour Thierry,

Merci pour ce retex qui tranche avec d'autres que j'ai pu lire dans mes archives. Il semble que le principal défaut qu'on lui reprochait provenait de son chargeur. La MAC 31 aurait mérité un chargement par bande métallique et c'est vers cette solution que c'était orienté Châtellerault pour la mise au point d'un nouvelle mitrailleuse en réponse à l'appel d'offre de l'infanterie.

Le mécanisme de la nouvelle arme, lui aussi dérivé du FM 24 M29, était proche de celui de la MAC 31.

A noter en outre que la cadence de tir de la MAC 31 (500 cps/mn) était légèrement supérieure à celle de la Hotchkiss Mle 14 et elle était portée à 1200 cps/mn sur la MAC Mle 34. Ceci étant, il est vrai que l'AA 52 qui la remplacera sera meilleure avec environ 900 cps/mn et alimentation par bandes métalliques assemblables, l'arme devant beaucoup à la MG 42 allemande.

Bonsoir Eric, 

J'étais en train de calculer le nombre de mitrailleuses MAC 31 de l'Escadon EBR à 4 pelotons de 3 voitures (on est ensuite passé à 3 pelotons de 3 voitures et un peloton antichar Milan sur Jeep.

Par voiture 3 MAC 31 (pilote, inverseur et coaxiale) x 12 voitures = 36 mitrailleuses.
Auxquelles il convient d'ajouter la MAC 31 antiaérienne de tourelle de la voiture des chefs de peloton = 4 mitrailleuses (véritable terreur de l'aviation !).

Total pour l'Escadron EBR : 40 mitrailleuses MAC 31


Cordialement,

...

Jolie planche graphique.

1 canon et 3 ou 4 mitrailleuses par engin, c'est un armement puissant pour un blindé de reconnaissance. L'EBR était une véritable réussite pour l'époque.

Bonsoir,

Ayant connu la MAC Mle 31 sur AMX 13 quelque années avant Thierry Moné, je n'ai jamais vu d'incident de tir majeur avec une "boîte chargeur cylindrique" bien entretenue et correctement alimentée. Par contre, oui, le changement de "boîte chargeur" est pénible!
Pour revenir à la période qui intéresse ce Forum, je joins la photographie intérieure d'une tourelle armée d'une mitrailleuse MAC Mle 31 et d'un canon que les amateurs n'auront aucun mal à reconnaître.




Ici, une MAC Mle 1931 et sa lunette. Pour quel montage?


Cordialement,
Guy François.

On notera la différence de poignée du chargeur circulaire : en cuir en 1939-1940, métallique après-guerre.

Bonjour Alamas,

Merci pour cette précision, je n'avais pas remarqué. En voici l'illustration avec une planche provenant de la même notice :

bonjour à tous, 

 Je suis surpris de votre retour d'expérience concernant le "graillage"  du chargeur de la mitrailleuse Mle 1931, parlez-vous de l'exercice de garnissage en manuel avec la clef spéciale et son support bois ou de l'utilisation de  la "grailleuse" Mle  1936-38 ? 

Quant à utilisation sur trépied pour l'infanterie , on y a bien pensé avant-guerre avec par ailleurs une adaptation sur trépied Mle 1916 de la mitrailleuse Mle 1914 suivant la notice jointe ci-dessous. Seul problème non résolu à l'époque le transport des trop lourds chargeurs garnis à 150 cartouches ! 





  





Concernant le transport des chargeurs par l'infanterie , il faudra attendre la guerre d'indochine pour concevoir localement un moyen de transport de 2 chargeurs.










Binôme porteur  au 6e RIC 



bien cordialement
Eric

Nota : Pour répondre au questionnement de Guy François sur le montage mystère de la mitrailleuse Mle 1931 , il s'agit du montage pour char FT avec son caractéristique contrepoids à l'avant.

Bonjour à tous, 

Ce n'est pas moi qui ai parlé de Retex ! Je n'avais pas cette prétention. Je donnais simplement un ressenti après deux années de mise en oeuvre de ce matériel sur EBR (une année comme adjoint et une année comme commandant d'unité élémentaire), avec un "parc" d'une quarantaine de mitrailleuses MAC 31, ce qui n'est pas rien.

D'autres utilisateurs (intensifs et pas occasionnels) ont sans doute d'autres avis que d'ailleurs je respecte. J'ai juste en mémoire, comme adjoint, le coup qui part de la coaxiale au moment où je m'apprêtais à placer la baguette dans le canon pendant l'inspection des armes en fin de tir (c'est... désagréable !) et ces deux balles de 7,5 mm coincées dans le canon après une cartouche defectueuse (rupture d'étui) qui fait que la première balle n'a pas assez de poussée pour sortir du canon et qu'elle est percutée par la balle de la cartouche suivante. L'armurier le plus proche (d'un autre régiment) a mis deux heures à extraire en force ces deux balles, afin de régler un incident de tir qui "n'a jamais eu lieu", if you see what I mean... Par contre, le canon était solide car il n'avait pas du tout gonflé (vérification ultérieure au bon niveau). Et je ne parle pas des heures d'entretin des boîtiers chargeurs... 

Je ne sais pas si quelqu'un a déjà tiré à la MAC 31 en position pilote ou inverseur... Si c'était le cas, je serais très surpris de lire que c'était une partie de plaisir eu égard à l'exiguité des deux postes !

Cordialement,

Bonjour à tous,

Retour rapide sur le post d'avant-hier de Guy "ALVF".

La première photo (intérieur de tourelle), en forme de quizz, n'a pas été commentée.

Il s'agit bien sûr — chacun l'aura reconnu — d'une tourelle ST2 de char D1.

Excellente journée à tous

François

Bonjour,

Merci à tous pour ces informations complémentaires.

Eric Klamerek a écrit:

Seul problème non résolu à l'époque le transport des trop lourds chargeurs garnis à 150 cartouches !

Poids du chargeur circulaire vide : 3,700 kg,
Poids du chargeur circulaire garni de cartouches de 7,5 mm Mle 29 C : 7,300 kg,
Poids du chargeur circulaire garni de cartouches de 7,5 mm Mle 29 D : 7,770 kg.

Cela peut en effet expliquer les difficultés de manipulation d'un tel chargeur dans un engin ou une tourelle exigus.

Bonsoir,

Les variantes de la mitrailleuse MAC 31 sont nombreuses avant et après-guerre:
-mitrailleuses de char: types C puis E (canon raccourci de 13 cm, c'est la variante de l'EBR).
-mitrailleuses de fortification (cloches, tourelles, casemates): types F, T, TM, C+F.
-mitrailleuses d'infanterie: types A 1 et A 2.
Puisqu'il y a des volontaires pour le quizz, quelques vues classiques avant de se risquer sur le bizarre:

-d'abord une vue de la boîte-chargeur cylindrique, version avant-guerre:


-deux types dont un simple:

Cordialement,
Guy François.

Bonjour,

Ma petite participation à cette présentation graphique avec une planche que j''ai réalisée pour mon livre sur l'ATF du 10 mai 1940. Il s'agit d'un jumelage de mitrailleuses de 7,5 mm Mle 1931 destiné aux ouvrages de la ligne Maginot (la seconde arme est masquée par la première):

Bonjour à tous, 

 
@ Thierry et Guy, 
Mon questionnement sur le retour d'expérience portait plus sur le graillage des chargeurs que sur l'usage de la mitrailleuse à proprement parlé. Je n'ai pas eu la chance d'utiliser ou de côtoyer cette arme (alors qu'elle me passionne). Reconnaissons à cette arme une cadence de tir certainement trop lente mais une résistance à toute épreuve , quand à l'incident de tir bien souvent c'est la munition qu'il faut incriminer. A contrario avoir placé l'arme entre les jambes du pilote n'était certainement pas le meilleur montage réalisé ......
Pour revenir au graillage , la question sous jacente était : avez vous fait usage de la machine à garnir les chargeur ou cela se faisait -il en manuel avec démontage du chargeur? Une machine à garnir faisait-elle partie du lot de bord de l'EBR ?

@François, 
 Merci pour l'identification de la tourelle ST2 de char D1 - "Chacun l'aura reconnu" ....... sauf moi !!! Par contre j'ai été interpellé par la crosse épaulière d'un type que je n'ai jamais observé auparavant. 

@Eric
Manipuler la boite chargeur dans une tourelle exigüe n'était pas la préoccupation première. Ce chargeur était à l'époque le meilleur compromis soit disposer d'une certaine quantité de munitions (149 cps) en volume restreint. Si on compare auparavant la mitrailleuse en tourelle (char) qu'est la mitrailleuse Mle 1914 Hotchkiss on utilisait des bandes articulées de 48 et 96 cps (en plaquettes de 3) qui une fois lovées avaient un volume bien plus important qu'une boite chargeur de mit Mle 1931.... sans parler de la bande vide qui pendouillait pendant le tir !......
C'est plus en usage pour l'infanterie que le poids de la boite chargeur pénalise son usage. Par ailleurs en sus des boites, il faut également emporter sur le terrain la machine à garnir ..... D'ailleurs en Indochine alors que les autochtones porteurs étaient pourtant nombreux, la version A1 s'est vue réserver aux postes et ......l'on a fait la version A2 à chargeur dite "légère" pour la brousse  

Pour finir, sur le nouveau "quizz" lancé par Guy....

Superbe vue de la boite chargeur ....cependant de la série C  - chacun aura remarqué - que cette dernière ne possède pas l'indicateur et la flèche de positionnement en laiton voire que l'écrou de démontage est à 4 encoches. Il s'agit donc des touts premiers chargeurs série C  soit à partir de 1930 utilisant uniquement les cartouches à balle C (légère). Cependant en 1933 à l'adoption de la cartouche à balle lourde (balle D Mle 1933), la boite chargeur sera modifiée pour utiliser les 2 types de munition, la boite comporte donc un M peint pour l'identifier.
Ensuite sortent les s2rie D-E-F & CD  toujours avant guerre, je ne sais pas quand sont apparus l'indicateur et la flèche de positionnement (la série D les possède) si quelqu'un le sait je suis preneur .....
Les boites de la série C n'ont pas de fausses cartouches. Elles sont chargées à 150  coups et une cartouche réelle reste prisonnière. On a ensuite utilisé une cartouche inerte pour première cartouche afin de la laisser prisonnière. Il faudra attendre la série D pour avoir une fausse cartouche rivetée en lieu et place.

Ci-dessous comparatif de rares boites série C modifiés ( cf "M") avec un chargeur série F





Pour le montage avec lunette, il doit s'agir d'une photo des essais de montage de la mitrailleuse Mle 1931 pour tourelle de char FT. Elle doit dater de 1933.. Pour la nomenclature, je dirai en A le masque , en G le contrepoids , en d le collier de Vincennes (collier de lunette) et son support en E. A  noter la lunette L 658 spécifique..

Pour le dernier montage , dont le refroidisseur semble être une maquette en bois ....... peut être les prémices de la mitrailleuse Mle 1930 pour un montage sous béton ( la futur mitrailleuse version F ) ...je donne ma langue au chat car je découvre cette photo....

Bien cordialement 
Eric

Bonsoir Eric, 

Je suis certain que nous avions les "machines à grailler" mais je ne me souviens plus de la dotation... Logiquement, il devait y en avoir au moins une par peloton EBR (3 voitures) et sans doute d'autres à l'atelier petit calibre. Je ne pense pas que chaque lot de bord EBR comprenait une machine mais c'est possible et... c'est loin !

Dans mes souvenirs, on fixait la machine avec quatre boulons et écrous sur une épaisse table en bois pliante que trimbalait le Mog d'allègement de peloton... Mais, à vérifier.

J'ai cherché dans mes clichés si j'avais une vue de la préparation des voitures pour le tir... sans succès.

Désolé de ne pouvoir te donner plus de précisions.

Amicalement,

Thierry

PS. Quand on a reversé nos voitures et perçu des AMX 10 RC (et des engagés) à la place, on avait un rabe monstrueux... de tout ! ET donc, mon adjoint de l'époque étant un sacré mordu de la Ligne Maginot, on est allé donner des chargeurs de MAC 31 à une association (Four à pain ?).

Bonsoir Thierry, 

Merci pour ce complément d'infos, une machine à garnir par peloton EBR cela fait peu ..... maintenant la fonction de regarnir n'était peut être pas dévolue à l'équipage, cela implique d'avoir des cartouches en dotation. En effet, la machine doit être solidement fixer pour une utilisation facile.

Quant à l'heureux ouvrage qui a bénéficié du généreux don c'est vraisemblablement le Four à Chaux

Amicalement
Eric

Dans la ligne Maginot la machine est solidement fixée sur la table de chargement de la chambre de tir

Le Four à Chaux, effectivement ! 

L'initiative du don était celle de mon adjoint d'escadron, le capitaine Coeurdacier.

TM

Bonjour,

Janos Kemencei, qui fut un sous-officier bien connu de la Légion étrangère d'après guerre mentionne la MAC 31 dans son livre "Légionnaire en avant". 

Il a eu à l'employer alors qu'il était au 1er BEP lors des combats de la RC 4 en octobre 1950 et, de mémoire, ses souvenirs étaient très mitigés sur cette arme, en particulier sur son poids et sur son mode d'approvisionnement, la corvée de grillage des chargeurs étant une fois encore soulignée comme particulièrement pénible dans la jungle du Tonkin.

Cordialement

F

Bonsoir,

Je reste convaincu que la mitrailleuse MAC 31, arme destinée aux blindés et à la fortification, est une bonne arme si l'on dispose de boîtes-chargeurs bien entretenues et convenablement garnies. Son utilisation comme mitrailleuse d'infanterie est la conséquence de mesures de circonstances, dans l'Armée française d'armistice et d'après-guerre comme dans la Wehrmacht de 1941 à 1945.
J'ai toujours dans l'oreille le son de la cadence de tir inimitable de cette mitrailleuse.
Ses défauts majeurs figurent (par défaut) dans la Notice sommaire de l’École militaire d'application de la cavalerie et du train, éditée en 1934:


Quelques documents précoces de la boîte-chargeur et de l'arme démontée:




Et pour finir, une version à identifier précisément:


Cordialement,
Guy François.

Bonjour à tous, 

Désolé pour la piètre qualité des clichés...

1. Une voiture de mon Escadron en 1983 (2/1RS). On distingue la rotule de la MAC 31 du pilote inverseur (on sait que c'est un poste inverseur car il n'y a qu'un seul phare...).



2. Deux voitures effectuant des tirs à la mitrailleuse MAC 31 en 1982 ou 83 (4/1RS, où j'étais "capitaine mexicain" c'est-à-dire capitaine adjoint). La voiture de droite est celle d'un chef de peloton (MAC 31 sur la tourelle).



Cordialement,

Bonjour à tous, 

(Petite plaidoirie pour un matériel pourtant "magnifique" !)

 Merci à Guy et Thierry, pour ces nouveaux éléments....... Dans le cas du placement de la mitrailleuse aux postes de pilote/inverseur le tir devait se faire au jugé ....

Pour revenir, sur les nouveaux documents présentés par Guy, on note pour la boite-chargeur "précoce", au regard des photos de ses éléments, que le transporteur est évidé (allégé). Les essais de ce dernier vont par ailleurs montrer une faiblesse et le transporteur sera fabriqué en tôle pleine au détriment de son poids. Cette amélioration semble intervenir avant la fabrication en série des boites chargeur... Pour m'en assurer, j'ai procédé ce matin au démontage d'un de mes chargeurs de la série C "modifié" et ci-dessous en photo les premiers constats :

Le transporteur n'est pas ajouré et on aperçoit très bien l'absence de fausse cartouche condamnant une cartouche réelle prisonnière au premier garnissage.





Pour comparaison un chargeur de fabrication postérieure mettant en évidence la fausse cartouche rivetée sur le transporteur





Comme, je l'avais signalé pendant un laps de temps très court, on a substitué à la cartouche réelle prisonnière une cartouche inerte dédiée (sans doute moins onéreuse à produire que la classique cartouche inerte de 7,5 Mle 1929) L'exemplaire ci-dessous est daté du second trimestre 1934 - fabrication de Valence 



 En compilant les témoignages, on constate donc que le maillon faible du système d'arme  de la mitrailleuse de 7,5 mm Mle 1931 est la boite-chargeur (c'est le lot de toutes les armes à alimentation multiple.... !). Egalement mis en cause, le graillage des chargeurs et pourtant ........  


L'extrait de la Notice sommaire de l'Ecole militaire d'application de la cavalerie et du train, éditée en 1934 met en exergue qu' à cette époque le garnissage des boites chargeur se fait à la main (suivant une notice de 1932), en attendant un appareil spécial...
ci-dessous la Notice du 19 novembre 1932 ( éditée en 1933) - les surcharges en rouge sont l'application des modificatifs de 1935 -



























Modificatif du 26 Novembre 1935



On comprend facilement que la tâche est laborieuse et difficilement envisageable sur le terrain .... La machine à garnir est expérimentée en 1935 et adoptée en 1936 (Mle 1936)

Machine à garnir les boites-chargeur Mle 1936 







Cette première version de la machine comporte pour bâti une simple tôle pliée de 5 mm et conduit à une amélioration. Dés lors, la machine est modifiée en 1938. D'une part, le bâti est renforcé , d'autre part on adjoint un ressort de rappel facilitant la manœuvre.... et on rappelle à même la machine , les précautions d'usage.

Machine à garnir les boites-chargeur Mle 1936 Modifiée 1938







A noter qu'il est aussi fait usage d'une tablette de chargement qui permet de préparer en préalable les lames de cartouches (2 tablette empilables en dotation par machine). Nota: Malheureusement l'exemplaire présentée ci-dessous comporte une série de trous et un raccourcissement des pattes suite à une transformation -au détriment du règlement - en "réchaud" par un équipage de casemate ..."à la guerre comme à la guerre"! .   






Bref, avec cette machine,  le garnissage à 150 cps de la boite-chargeur est réalisé entre 55 secondes et 1mn 5 secondes (c'est le temps imposé dans les conditions de réception des machines). Il s'agit là, d'une belle prouesse ............ Alors pourquoi incriminer le boite chargeur et son garnissage ? 

En fait, Guy dans sa précédente intervention l'a dit, la mitrailleuse Mle 1931 en usage tir à terre / infanterie n'est qu'une mitrailleuse de circonstance. Rappelons que l'arme envisagée comme mitrailleuse d'infanterie était à l'époque la mitrailleuse de 7,5mm Mle 1936 qui a difficilement vue le jour.... et dont on a tenté de pallier le manque en envisageant un montage sur un affût trépied Mle 1916 ( montage dont aucun spécimen n'a été pour l'instant observé - a-t-il était produit ?). Rappelons aussi que la mitrailleuse Mle 1931 pour char ou forteresse pas n'a pour son usage normal d'organes de visée propres  ...... il va falloir résoudre ce problème pour un autre usage ..... 

La mitrailleuse Mle 1931 et son système d'arme a été conçue pour un usage en casemate blindée (char) et en sous béton (fortification). La boite-chargeur lourde reste - comme tout chargeur - sensible aux conditions du terrain.  Dés lors, que l'on emploi l'arme dans un contexte différent de sa conception , on s'expose à ne pas en avoir le plein bénéfice. Et c'est une constante en France, on condamne le matériel ! ... jamais les conditions d'emploi ne sont remis en cause. Avoir réalisé l'affût trépied en 1945 pour la version A1 pour l'Indochine et l'emporter en opération est une gageure.

Concernant le complément de clichés mis en ligne par Guy, on peut noter que l'arme démontée correspond au montage présenté dans son précèdent message du 7 avril (la photo doit provenir du même rapport d'essai ?) mitrailleuse Mle 1930  pour cloche (?), le canon est rectiligne donc non renforcé , la boite de culasse  est ajourée (allégement ?) et le bloc arrière est d'un type particulier pour recevoir une épaulière un peu démesurée. Le carter d'évacuation des étuis comporte 2 boutons pour y fixer un collecteur en toile.

Quant au dernier montage à identifier, cela semble bien être une classique mitrailleuse Mle 1931 type C1 - dont le marquage est difficilement lisible - munie d'un collimateur bien particulier dont le projet ou l'usage m'échappe (essai d'organe de visée additif et simplifié ?)

 Bien cordialement
 Eric

Bonjour
Pour information, le tir "au jugé" à partir de blindé se nomme TSO, pour "traceur/traçante sur objectif". Le tireur amène son tir sur l'objectif grâce au panachage BO/BT un peu comme il le ferait avec un tuyau d'arrosage...

Existe t'il une raison officielle à la défiance française vis à vis de l'alimentation des armes collectives par bandes entre 1900 et 1952 ?

Cordialement

F