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  15e d'artillerie mai/juin 1940

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Stéphane Ferrard
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herve7
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MessageSujet: Re: 15e d'artillerie mai/juin 1940    15e d'artillerie mai/juin 1940 - Page 2 EmptyDim 11 Juil 2010 - 8:13

Bonjour,

Merci pour cette nouvelle page, je pense que les évènements vont se précipiter, non ?
Bon dimanche, cordialement, Hervé.


Dernière édition par Hervé Toulotte le Lun 12 Juil 2010 - 21:28, édité 1 fois
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avz94
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MessageSujet: Re: 15e d'artillerie mai/juin 1940    15e d'artillerie mai/juin 1940 - Page 2 EmptyDim 11 Juil 2010 - 19:40

Bonsoir,
voici les journées du 27 et 28 mai - Le repli vers Dunkerque :

Le 26 mai, vers 21h00, les mouvement s'achèvent lorsque parvient au colonel l'ordre de porter par une marche de nuit le régiment à Fretin (9km S.E. de Lille). Un repli profond a, en effet, été prescrit à la division qui doit, par un mouvement de retraite rapide, évacuer le "doigt de gant" de Condé-sur-Escaut, si vaillamment défendu depuis le 20 mai.

pour dégager les routes, l'artillerie doit partir en tête du mouvement; l'itinéraire Rosult-Landas-Orchies-La Coquerie-Templeuve-Fretin est affecté au 15ème.

Après exécution d'un ravitaillement en munitions qui s'impose, et un repas hâtif, le régiment se met en marche.

La nuit est claire, aucune difficulté ne surgit jusqu'à Orchies malgré l'emploi imposé des petites routes, mais les carrefours d'Orchies ayant été détruits par l'aviation, la colonne doit s'engager par la partie est de la ville, à travers des cours d'usines et des installations ferroviaires qui imposent aux conducteurs bon nombre d'acrobaties; pas d'incidents sérieux néanmoins.

Le 27 mai, au jour, à Templeuve, la colonne tombe sur un embouteillage indescriptible. Très lentement le 15ème filtre et parvient vers 08h00 à Fretin, d'où il est de suite poussé sur Sainghin-en-Mélantois, où il a l'espoir de trouver un repos réparateur bien mérité; le II/15 est maintenu à Fretin.

Hâtive installation. Par un véritable tour de force on parvient rapidement à masquer la totalité des véhicules dans les cours des maisons ou sous les arbres. On apprend que des colonnes voisines, moins chanceuses, on été soumises à de sévères bombardements aériens. Beaucoup plus tard, on saura qu'une voiture du I/15 est tombée sur une embuscade allemande, non loin du cantonnement; au cours de l'échauffourée le canonnier LEROUGE est tué, son compagnon est blessé.

Vers 13h00 arrive l'ordre de reprendre le mouvement, dès 14h00, par Lille et Bailleul, à destination de Watou. La division doit se regrouper dans la région de Poperinghe, en réserve pour un bienheureux repos pronostiquent les optimistes.

Début d'étape facile, par Ascq et Lille; à Armentières commencent les difficultés, de suite très sérieuses : la ville vient de subir un gros bombardement, le quartier avoisinant le pont sur la voie ferrée est en flammes. Bailleul, violemment bombardée, est inaccessible. Le colonel décide de passer par le Seau-Nieuwkerke-Dranoutre et Westouter. En ce point (il est 17-18h00), la route est bloquée par d'autres colonnes, celle du régiment est prise à partie par les bombardiers allemands : la route est coupée, des blessés parmi les adjoints du colonel.

Après quelques travaux hâtifs, la route est rétablie, la colonne repart, la colonne repart, mais les arrêts et embouteillages se multiplient, des colonnes britanniques doublent à très vive allure.

Péniblement, l'arrivée à Watou se fait à la nuit tombante; village très encombré, où se remarquent les traces d'un intense et récent bombardement aérien. Le personnel, qui est exténué, escompte plus que jamais le repos dont il a tant besoin à la suite des efforts fournis depuis le 10 mai. Il n'y aura pas de repos, bien au contraire; en effet, peu après l'arrivée, alors que le régiment s'installe en toute quiétude, le colonel est informé par un émissaire du général de division de la situation désespérée dans laquelle l'infanterie se débat dans la région lilloise. L'ennemi, qui à réussi à pousser profondément en débouchant du sud-ouest, est parvenu aux faubourgs de Lille et à Haubourdin au moment où les régiments d'infanterie se trouvent donc isolées dans une région infestée d'ennemis affluant de la région de Saint-Omer et Lillers.

En conséquence, le général prescrit au 15ème RA de rebrousser immédiatement chemin jusqu'à l'Abeele et de s'y organiser en point d'appui fermé pendant que l'infanterie tentera de se rassembler dans la région de Mont-des-Cats et Mont-Noir.

Les dispositions nécessaires sont immédiatement prises pour assurer le reflux des unités déjà parvenues à Watou, tandis que l'on tente d'arrêter les autres à leur passage à l'Abeele. Mouvements très pénibles par nuit sombre, sur de médiocres chemins étroits.

Les groupes parviennent à l'Abeele dans la seconde partie de la nuit et s'efforcent aussitôt de se déployer, comme l'a prescrit le colonel, pour faire face éventuellement à une irruption de chars. Les mesures prises de nuit, et par suite sans reconnaissances suffisantes, oblident nécessairement à des remaniements profonds lorsqu'au jour il est possible de juger des lieux, et surtout de rétablir à l'intérieur des groupes et batterie les liens tactiques complètement disloqués par l'étape nocturne hâtivement improvisée.

On ne saurait trop admirer le bel esprit et l'entrain qui rêgnent dans les unités du 15ème, en dépit des fatigues et des privations, et qui permettent, une fois encore, de faire face à une situation vraiment tragique.

Le 28 mai, vers 06h00, le colonel prend la décision de porter le régiment par Poperinghe sur Hondschoote; arrivé en ce lieu il décide de poursuivre le mouvement sur Dunkerque.

Au passage à Hondschoote on apprend que les Britanniques refluent sur Furnes et Dunkerque, où ils embarquent. Ils gardent tous les ponts sur les canaux de la Colme et de Furnes et s'y opposent farouchement au passage des éléments non britanniques; ils culbutent hors des routes, puis incendient, tous les véhicules qu'ils se refusent à laisser pénétrer dans la zone au nord des canaux.

Les batteries de tir et camions de munitions du régiment parviennent seuls à franchir les canaux, après des discussions sans nombre avec les postes et sentinelles britanniques au cours desquelles nos officiers et chefs de détachement sont contraints d'adopter une attitude très énergique en vue de se conformer aux ordres du colonel.

L'enchevêtrement des unités de toutes armes est extrême; péniblement le régiment s'infiltre, sans cesse les colonnes se disloquent en raison des difficultés incessantes auxquelles elles se heurtent dans le lacis inextricable de canaux et de "moères" qui entourent Dunkerque. Les inondations tendues se développent avec rapidité, coupant les chaussées en de multiples points; les routes sont étroites, aussi le moindre arrêt entraîne un embouteillage grave. Devant les inondations qui se développent les unités hésitent, à juste titre, à quitter les chemins, même pour se déployer en position de combat.

Pendant la matinée les bombardiers allemands s'acharnent sur les colonnes au passage dans l'Abeele-Poperinghe-Hondschoote, occasionnant des pertes vivement ressenties. Leur action ne cesse que l'après-midi, lorsque survient un gros orage suivi d'une pluie persistante, qui, elle aussi, complique singulièrement les remises en ordre, les reconnaissances et les déploiements, mais du moins interdit les actions aériennes.

Chemin faisant, nos équipes de transmissions font un butin important de bobines de fil téléphonique abandonnées le long des routes par les Britanniques (précieuse aubaine, le 15ème RA en était complètement démuni).

A suivre les journées du 29 au 31 mai.

Cordialement
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MessageSujet: Re: 15e d'artillerie mai/juin 1940    15e d'artillerie mai/juin 1940 - Page 2 EmptyLun 12 Juil 2010 - 21:38

Bonsoir,

C'est à partir de ce moment que je ne comprends plus ! Pourquoi retrouve-t-on des artilleurs (et des fantassins du 110e) à Boulogne sur Mer ce 28 mai ?
Il nous faudrait d'autres éléments pour mieux comprendre ce qui s'est réellement passé (absence de commandement, absence de munitions, etc...)
Cela fait-il suite aux combats autour des monts de Flandres où il semble y avoir eu une pagaille indescriptible ?
(je vous ai envoyé un message en MP mais il ne veut pas partir).
Cordialement, Hervé.
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MessageSujet: Re: 15e d'artillerie mai/juin 1940    15e d'artillerie mai/juin 1940 - Page 2 EmptyMar 13 Juil 2010 - 9:13

Bonjour

J'ai un témoignage de première main, ayant toujours aimé les récit des anciens

Question à un sergent chef d'artillrie en Flandre

Quand avait vous compris que c'était très grave

Quelques jours après être entré en Belgique, avant d'avoir fait quoi que ce soit, la batterie est repartie dans l'autre sens. Une sacrée pagaille.
Au milieu des civils dans une cohue indescriptible, l'unité arrive à peu pret en ordre à un carrefour, les gendarmes qui essayaint de mettre un peu d'ordre, ont envoyé les canons d'un coté, les munitions de l'autre; je leur fais remarquer

C'est pas le moment de discuter!

Cordialement
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MessageSujet: Re: 15e d'artillerie mai/juin 1940    15e d'artillerie mai/juin 1940 - Page 2 EmptyMar 13 Juil 2010 - 12:42

Bonjour,

Merci pour ce 1er élément de réponse, je vais également regarder dans mes archives.
Cordialement, Hervé.
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MessageSujet: Re: 15e d'artillerie mai/juin 1940    15e d'artillerie mai/juin 1940 - Page 2 EmptyMar 13 Juil 2010 - 19:26

Bonjour,

Voici un état des pertes dans les rangs du 15ème Régiment d'Artillerie pour les périodes :

- Au cours des combats sur l'Escaut - 20 et 26 mai

Groupe I/15 Can. BINAULT Augustin; Can. LENNE Marcel; Can. LESAGE Oscae; Can. NOVICKY Stéphan.

Groupe II/15 Cne MONTAGNE Charles; MCH LOUCHET d'HERONVAL Charles.

10ème B.A.C. Brig. BIGAND René; Can. HAUDEGON Lucien; Can. VANDAMME Léon.

- Au cours du repli sur DUNKERQUE - 27 mai

Groupe I/15 Can. LEROUGE Edmond.


Cordialement
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MessageSujet: Re: 15e d'artillerie mai/juin 1940    15e d'artillerie mai/juin 1940 - Page 2 EmptyMar 13 Juil 2010 - 20:53

AVZ94 nous offre de plus en plus de retranscriptions de documents, et , dans le cadre de la reconstitution du site , je pense créer des pages reprenant ces informations , bien sur avec une mise en page plus correcte et d'un seul tenant .
Qu'en pensez vous ?

Alain
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MessageSujet: Re: 15e d'artillerie mai/juin 1940    15e d'artillerie mai/juin 1940 - Page 2 EmptyMar 13 Juil 2010 - 22:00

Bonsoir,

la journée du 29 mai :

Pen après avoir réussi à franchir les barrages britanniques, les colonnes se trouvent prises dans des enbouteillages inouïs, dont elles se trouvent acheminées, malgré leurs efforts, vers Bray-Dunes et La Panne, où l'amoncellement des véhicules est tel qu'il faudra toute la journée du 29 pour parvenir à les dégager; la 10ème Batterie n'y parviendra qu'en effectuant de longs et pénibles déplacements à bras à travers le sable des dunes.

La zone comprise entre la mer et les canaux présente un aspect désolant, elle est encombrée d'unités de toutes armes stationnant sans apparence d'ordre; sur les bas côtés des routes et des chemins longeant les canaux s'entassent des voitures de toutes sortes, abandonnées par les unités déjà embarquées ou acheminées vers les plages et les dunes; pour dégager les itinéraires beaucoup d'autre voitures ont été culbutées dans les canaux et les moères.

Le régiment, dès son arrivé, est mis à la disposition du 16ème Corps d'Armée (Général FAGALDE) qui est chargé de la défense de Dunkerque. Il est initialement rattaché au Groupement du Général BARTHELEMY dont le PC fonctionne à Teteghem.

Le 28 au soir, le III/15 stationne à Uxem, le I/15 à Zuydcoote, le II/15 et la 10ème Batterie à Bray-Dunes et La Panne. Le PC du régiment fonctionne à Teteghem.

La journée du 29 est consacrée aux reconnaissances et à l'occupation des positions :

- le III/15, assure l'appui direct du régiment Y, il est renforcé par la 7ème Batterie du IIème RAD et se déploie face au sud, à Uxem et Leffrinckouque;

- le I/15 se déploie face à l'est vers la ferme Adam, près du sanatorium de Zuydcoote;

- le II/15 se déploie face au S.E., vers Meulhouck;

- la 10ème Batterie se regroupe à Bray-Dunes.

Les difficultés d'installation sont multiples et sérieuses, du fait surtout du manque de fil téléphonique et de l'improvisation dans l'organisation des unités d'infanterie que les circonstances obligent à créer de toutes pièces à l'aide d'éléments récupérés, constitués en régiments de marche que l'on dénomme "régiment X et régiment Y", à défaut de numéros appropriés.

Les difficultés de ravitaillement en vivres apparaissent de suite très graves, aussi l'exploitation des ressources locales est-elle activement poussée, de même la récupération à la faveur d'une visite méthodique de tous les véhicules abandonnés; ordre est donné d'organiser des boulangeries de fortune dans les divers villages et d'y confectionner le pain nécessaire aux unités. C'est grâce à ces mesures que celles-ci subsisteront jusqu'au dernier jour, sans privations excessives.

Des corvées de récupération de munitions sont organisées pour assurer l'approvisionnement des batteries : munitions abandonnées dans les voitures de toutes sortes, dépôts divers constitués en bordure des routes; les fusées sont les plus difficiles à approvisionner. Les corvées ainsi faites fonctionneront sans arrêt jusqu'au 4 juin, ce qui permettra de faire face avec prodigalité aux demandes de tir qui parviendront, et aussi permettra l'exécution chaque nuit de tirs de harcèlement très nourris. Ces corvées de récupération sont l'occasion pour le personnel de tous grades d'un labeur obstiné accompli avec réel courage et une abnégation dignes d'admiration, souvent poursuivi parmi les incendies. Le colonel a ainsi été témoin de nombreux actes remarquables de bravoure, mais faute de temps, il n'a pu, à son grand regret, enregistrer les noms de leurs auteurs et attribuer les justes récompenses qui s'imposaient; il le regrette amèrement.

Des corvées de matériel sont pareillement organisées, toutes les batteries sont ainsi reconstituées à quatre canons et les échelons de combat des colonnes de ravitaillement reformés à leur nombre normal de véhicules.

Grâce à l'activité des médecins et du personnel sanitaire, le service de santé des groupes parvient de même, par le moyen de corvées de récupération, à reconstituer le matériel qui lui manque. C'est par suite de ces heureuses mesures que les soins pourront être prodigués correctement jusqu'au dernier jour, tant au personnel du régiment qu'à celui des unités voisines.

A suivre les journées du 30 et 31 mai.

Cordialement
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MessageSujet: Re: 15e d'artillerie mai/juin 1940    15e d'artillerie mai/juin 1940 - Page 2 EmptyMar 13 Juil 2010 - 22:18

Bonsoir,

Nous y sommes donc, je ne comprends pas du tout pourquoi des artilleurs se sont trouvés à Boulogne et faits prisonniers....
Mystère....
Merci pour cette nouvelle page, cordialement, Hervé.
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MessageSujet: Re: 15e d'artillerie mai/juin 1940    15e d'artillerie mai/juin 1940 - Page 2 EmptyJeu 15 Juil 2010 - 0:01

Bonsoir,

Hypothèse : un certain nombre de véhicules ne pouvant pas passer les barrages établis par les Anglais se sont peut être dirigés vers Boulogne


Cordialement
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MessageSujet: Re: 15e d'artillerie mai/juin 1940    15e d'artillerie mai/juin 1940 - Page 2 EmptyJeu 15 Juil 2010 - 15:00

Bonjour,
Tout est possible, même si on frôle la petite histoire ...
Les "évacués" (civils) du Département du Nord étaient dirigés sur Finistère, Ille-et-Vilaine, Cotes du Nord (!), Manche. C'est au bout du bout du premier de ces départements qu'une partie hétéroclite de ma famille s'est retrouvée : ma mère évacuant le central téléphonique se repliait sur ... Merlimont, faute d'avoir pu passer Abbeville, et mon père après ordre et contrordre finissait par revenir d'Arbouet dans les Basses-Pyrénées. Il raconte dans des mini-mémoires qu'il avait rencontré le 20/05 une batterie d'artillerie à Hérin (Nord) demandé à un sous-off à combien tiraient ses canons : "15 km, mais ne vous inquiétez pas on vient de les refouler à 25km" ....(sic)
Cordialement
Alain
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MessageSujet: Re: 15e d'artillerie mai/juin 1940    15e d'artillerie mai/juin 1940 - Page 2 EmptyJeu 15 Juil 2010 - 23:50

Bonsoir,

les journées du 30 et 31 mai :

Le contact est repris avec le général de CAMAS et le Colonel EUDES, qui après avoir été isolés à la suite de l'échauffourée de Haubourdin, sont parvenus à rejoindre Dunkerque. Quelques éléments d'infanterie ont pu s'échapper de Lille, Ils se regroupent dans les dunes en vue d'un embarquement par mer.

Le GRD 7 parvient de même à Dunkerque et, comme le 15ème RA, combattra sans arrêt jusqu'aux derniers instants à la défense de la place.

Au cours de la matinée du 30 mai, le 15ème et le V/215 RA passent aux ordres du Général JANSSEN, commandant la 12ème DIM, en remplacement de l'artillerie organique de cette division qui s'est trouvée, elle aussi fortement dissociée lors de son passage dans la région Lilloise. Le III/15 est maintenant à la disposition du Général BARTHELEMY.

La 12ème DIM doit tenir défensivement face à l'est une position jalonnée par la frontière franco-belge, entre la mer et Ghyvelde inclusivement, et qui est temporairement masquée par les forces belges et britanniques qui occupent la région de Furnes.

Le sous-secteur nord sera tenu par le 8ème Zouaves; le sous-secteur sud, entre le canal de Furnes et Ghyvelde, est assigné au 150ème RI tandis que les moères seront défendues par le 92ème GRDI commandé par le Colonel de BOISSIEUX.

Dans le secteur de la division il existe un certain nombre d'organisations défensives réalisées ou améliorées au cours de l'hivers par les unités en secteur : fossé anti-chars, blockauss, réseau de fil de fer, PC, observatoires, positions de batteries. Le tout est en médiocre état d'entretien, du fait de la nature sablonneuse de la région tous les terrassements s'effondrent aussitôt creusés. Le 15ème RA connaîtra à son tour le rythme désespérant de ces terrassements qui se comblent sans cesse, et par suite ne procurent qu'un abri précaire au moment où le danger devient pressant.

La répartition des missions se fait ainsi :

- appui direct du 8ème Zouaves par le groupe I/15 et le groupe II/318, aux ordres directs du colonel;

- appui direct du 150ème RI par le groupe II/15, renforcé d'une batterie fixe servie par du personnel du 25ème RA aux ordres du Capitaine LOBERTREAU;

Le I/15 achève le déploiement des 2ème et 3ème batteries vers la ferme Adam, tandis que la 1ère batterie s'installe plus en arrière auprès du passage à niveau de Firminy;

Le II/15 se déploie vers Leffrinkoucke;

La 10ème batterie reste aux ordres du colonel, déployée dans le sous-secteur du 8ème Zouaves; la section DELLOYE au nord, battant la plage, trois autres pièces placèes de part et d'autre de la voie ferrée, à Bray-Dunes.

Le PC du colonel s'installe au carrefour sud du sanatorium, auprès de la butte constituée par les réservoirs de la station de pompage, du sanatorium de Zuydcoote, auprès aussi du charnier où s'accumulent les débris en provenance des salles d'opérations de l'hôpital qui fonctionne au Sana.

Au cours d'une reconnaissance faite à hauteur de l'obstacle anti-chars établi entre Bray-Dunes et Ghyvelde, le colonel engage la conversation avec une sous-officier portant l'écusson du 15ème. il a plaisir à considérer le solide optimisme du dit sous-officier, il est un peu surpris de ne pas remarquer des signes extérieurs de fatigue; il s'enquiert des épisodes des combats auxquels l'intéressé à participé, manifestement celui-ci ne comprend pas la question ainsi posée; le colonel se fait plus pressant, demande depuis combien de temps son interlocuteur est parvenu sur les lieux de la rencontre... finalement, le gradé plus ou moins ironiquement répond au colonel interloqué : "depuis plus de huit mois", puis s'esclaffe de rire; les explications suivent, c'est ainsi que le colonel récupère une batterie du 15ème parfaitement reposée celle-là, il s'agit de la 50ème batterie mobilisée à Douai par le 15ème en septembre 1939, et de suite affectée à la défense de Dunkerque, et comme telle déployée à Bray-Dunes, et Ghyvelde,où elle sert deux batteries fixes de 95 à tir rapide, et quatre pièces semi-fixes de 75 anti-chars; elle dessert un excellent observatoire situé dans la dune est de Bray-Dunes; elle n'a pas encore eu l'occasion de combattre, mais a durement travaillé pendant les mois écoulés aux travaux de fortification du secteur.

Il s'agit bien d'une récupération, nulle autorité locale n'avait en effet passé en consigne au colonel la dite 50ème batterie du 15ème RA. L'expérience locale des officiers et des cadres de cette unité sera largement mise à profit par le colonel du 15ème RA, pour l'implantation de l'artillerie d'appui direct des 8ème Zouaves et 150ème RI. La batterie participera crânement par la suite aux combats qui commencent peu après la providentielle reconnaissance du colonel.

A suivre la journée du 31 mai.

Bonsoir Hervé,

voici peut-être une autre raison pour la présence d'éléments du 15ème à Boulogne. Une autre batterie, voir peut-être la même, mobilisée à Douai par le 15ème en septembre 1939, et de suite affectée à la défense de Boulogne.

Cordialement
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MessageSujet: Re: 15e d'artillerie mai/juin 1940    15e d'artillerie mai/juin 1940 - Page 2 EmptyLun 10 Déc 2012 - 17:09

Bonjour,

Dans les quelques papiers que j'épluche, j'ai retrouvé ce témoignage que je trouve intéressant :
Ma grand-mère paternelle avait passé une annonce de recherche dans le journal LA PETITE GIRONDE du ?? juillet 40, parmi les réponses reçus en voici une :

Montpalach, le 22.7.40
C'est dans la petite gironde que j'ai vu votre annonce au sujet de votre fils. Malheureusement, il ne se trouve pas avec le détachement du 15e RAD.
Pour ma part je puis vous dire que je l'ai vu pour la dernière fois entre Zuydcoote et Bray dunes le 29 mai, il était en excellente santé....J'ai quitté la batterie le 29 pour être évacué par le service sanitaire, d'ou ma présence ici....Le régiment étant désigné pour tenir l'embarquement de ses tirs, votre fils se tenant avec la CR (??) du groupe, il a du être fait prisonnier comme presque tout le régiment. il ne reste ici que 220 hommes presque tous des permissionnaires.....
Mal des logis H.P 15e RAD, 4e Bat


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MessageSujet: Re: 15e d'artillerie mai/juin 1940    15e d'artillerie mai/juin 1940 - Page 2 EmptyLun 10 Déc 2012 - 17:13

CR signifie colonne de ravitaillement. Sa constitution est détaillée à partir de la page "ordre de bataille" du site.
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