Représailles contre les britanniques Bombardement Gibraltar

Bonjour ,

En lisant le fil "Mers el-kébir" et notamment l'intervention de Thierry Moné sur le bombardement de Gibraltar en représailles, désirant en savoir plus, j'ai retrouvé dans ma documentation le CR de ces évènements. Par ailleurs, j'ai également également noté le second bombardement de septembre 1940 en réponse à l'attaque de Dakar.

Ci-joint l'extrait concerné tiré "Service Historique de la Marine nationale - Le théâtre Atlantique après le 25 juin 1940- M. Le Cne de Vaisseau CAROFF-1959"



















Bien Cordialement
Eric

Bonjour,

Interessant, surtout dans son analyse des tensions franco-anglaises avant MEK où il est régulièrement question de traitrise. Les autorités françaises savaient que les Anglais allaient réagir à la nouvelle donne créee par l'armistice et toutes dispositions avaient été prises pour s'y opposer.

Il est assez surprenant de constater le peu de résultats obtenus dans les opérations contre Gibraltar, presque toujours lié, en mer et en l'air, à des avaries pour le moins douteuses (...cable télépointeur cisaillé sur le fleuret par exemple) ou à l'impossibilité pour des pilotes de retrouver Gibraltar??

A+,
Pierre

Ces avaries seraient plus douteuses si un avion de s'était pas crashé après le décollage, et si le Fleuret n'avait pas eu une avarie de chaudière au retour, ce qui le mettait en position délicate face à un navire anglais... Visiblement, le matériel n'était pas en parfait état.

Pour ce qui est de l'attaque par mer après Dakar, le manque de résultats s'explique aussi par les différents aspects évoqués dans le point 11.

DH

SALIOU Pierre a écrit:

Il est assez surprenant de constater le peu de résultats obtenus dans les opérations contre Gibraltar, presque toujours lié, en mer et en l'air, à des avaries pour le moins douteuses (...cable télépointeur cisaillé sur le fleuret par exemple) ou à l'impossibilité pour des pilotes de retrouver Gibraltar??

Bonjour Pierre,

Je reprend ce sujet avec beaucoup de retard. C'est effectivement une remarque pertinente, et que n'ont pas manqué de faire les autorités de l'époque.

Il faut savoir que les bombes des appareils de l'AAF sont tombées carrément en mer, tandis que celles de l'Aéronavale sont généralement allées dans la zone de l'objectif (même si elles n'ont pas causé de réels dégâts). De là à conclure que la Marine, échaudée par MEK, faisait son devoir patriotique et répondait fidèlement et loyalement aux ordres du Maréchal tandis que les aviateurs refusaient d'exécuter ces mêmes ordres, démarche dangereusement proche de la sédition, il n'y avait qu'un pas.

Une commission d'enquête, convoquée, blanchit tout le monde en déclarant que compte tenu des aléas techniques et tactiques, la dispersion des bombes correspondait à ce que l'on était en droit d'attendre, et l'on en resta là.


Pour l'anecdote, l'attaque de Gibraltar représente l'opération de bombardement la plus importante menée par l'armée de l'Air en 1940.

dhouliez a écrit:

Ces avaries seraient plus douteuses si un avion de s'était pas crashé après le décollage, et si le Fleuret n'avait pas eu une avarie de chaudière au retour, ce qui le mettait en position délicate face à un navire anglais... Visiblement, le matériel n'était pas en parfait état.

Pour ce qui est de l'attaque par mer après Dakar, le manque de résultats s'explique aussi par les différents aspects évoqués dans le point 11.

DH

Bonjour,

Tombant sur ce fil,je me dois de donner quelques explications sur l'état du matériel, notamment dans le cas du Fleuret.

Le Fleuret est un nouveau torpilleur du type Le Hardi; construit à La Seyne, lancé le 28 juillet 1938, il commence ses essais de recette le 16 mars 1940, l'admission en service actif était prévue pour la fin juin 1940, les essais sont interrompus le 12 juin pour aller à Casablanca, puis au devant du cuirassé Richelieu, le Fleuret ralliait le 24 aout Casablanca, puis poursuivait ses essais, il fut envoyé dans le détroit de Gibraltar alors qu'il venait à peine de terminer ses tirs de résistance; il est évident que dans ces conditions le matériel ne pouvait pas etre au mieux de son efficacité; il en est de même pour tous les torpilleurs de cette série, mais également du cuirassé Richelieu; la mise au point d'un nouveau batiment est quelque chose de déliquat, la, tout fut précipité, d'ou des défaillances de matériel inéluctables.

Cordialement

Alain