Parc de réparation d'infanterie et Parc d'engins blindés

Bonsoir,

1eme question

Dans le fichier PDF  (ODB) Eléments Organiques au niveau Infanterie et chars de combat on trouve un parc de Réparation d'Armes et d'Engins d'Accompagnement. En consultant le répertoire des archives du SHD je ne trouve pas trace de ces parcs. Par Contre je trouve des Parcs de Réparation d'infanterie (serie 34N759). S'agit il de la même chose et si oui qu'elle est la dénomination officielle (PRI ???). Ces parcs font ils bien partie de l'Artillerie (Service)??

2eme question

Au même niveau Infanterie on trouve un parc de réparation d'engins Blindés. Ce type de parc se trouve classé dans les archives du SHAT dans la partie infanterie (série 34N446).  Le livret "Emplacement des troupes françaises en juillet 1935" Charles Lavauzelle classe les sections d'ouvriers de parc de chars dans la partie infanterie (avec rattachement à des RCC) ainsi que l'entrepot de Réserve Générale du matériel de chars de combat de Giens (6eme Compagnie d'ouvriers). Au vue de ces élements, je classe donc ces unités dans l'infanterie.
Mais le même livret Lavauzelle dans la partie artillerie évoquant les Parc d'Entretien et de Réparation du Matériel vient semer le trouble: exemple

    Parc d'entretien et de réparation du matériel de DOUAI: Annexes DUNKERQUE et LILLE _ Parc annexe de chars de Maubeuge (avec une mention annexe comptable???)
    Parc d'entretien et de réparation du matériel de Besancon: Annexe Magasin de Chars de Besançon.

Alors ces unités appartiennent elles à l'infanterie ou l'Artillerie (ou bien y a t il une  subtilité qui m'échappe??)


Pour terminer j'ai vu apparaitre dans un organigramme représentant les éléments organiques d'armée (je ne me souviens pas ou), un directeur des services techniques subordonnée au général commandant l'artillerie de l'armée et coiffant le parc de répartion des Equipages, le parc de réparation d'artillerie, le parc de réparation automobile, le parc d'essence et ingrédients, le parc de Munitions et avec une compétence technique sur le Parc de réparation d'infanterie. Ce directeur a t il existé ????

Cordialement

Crosnier

Bonsoir,

Le PRI et le parc de réparation d'armes et engins d'accompagnement désignent la même unité.
L'aide-mémoire pour les travaux d'état-major ne liste pas les PEB et les PRI dans la partie qui détaille la composition et les effectifs des services de l'artillerie d'armée, mais les positionne dans une autre partie sur le schéma récapitulant l'échelonnement des services de réparation de l'artillerie.

Je pense, mais c'est à confirmer, que les PRI et les PEB ont une double subordination.

Quant à votre dernière question, elle tend à corroborer la double subordination.

J'essaierai d'apporter d'autres éléments plus tard, à moins qu'un autre contributeur ne s'en charge, et en fonction des réponses je déplacerai ou non la discussion dans la rubrique "infanterie".

Cordialement,

DH

Bonsoir

Loic Lilian m'a indiqué dans le Forum Infanterie/43eme Régiment Infanterie 1939 1940 dans la liste des unités mobilisées par le CMI 12, le Parc de répartion d'Infanterie n° 1.

Cela conforte peut être l'appartenance des PRI à l'infanterie (Il faudrait peut être voir si les autres PRI ont été mobilisés par un CMI)

Cordialement

Crosnier

Sur ce point les PRIA sont tous mis sur pied par des CMI, dans la liste des unités combattantes ils sont aussi classés avec cette arme

Parcs de Réparation d'Armes et d'Engins d'Accompagnement
puis Parcs de Réparation d'Infanterie d'Armée
mis sur pied en septembre 1939
1 - CMI 12 Lille
2 - CMI 21 Soissons
3 - CMI 213 Versailles
4 - CMI 206 Toul
5 - CMI 51 Orléans
6 - CMI 142 Lyon
7 - CMI 171 Toulouse
8 - CMI 82 Mâcon

9 - DGI 206 en novembre 1939 dissous le 23 mai 1940 renuméroté 7
10 ? n° théoriquement attribué à l'Armée des Alpes mais le Répertoire Kauffer ne signale aucune date de formation, présent au vol I Lee Sharp l'expurge de sa liste au III*
11 - 29 mai 1940 à partir d'éléments des PRI 1 & 9 pour la 10e Armée
un en AFN en février 1940 par le depôt du 7e RTA



*Jean-Pierre Guarry Insignes de l'Infanterie Métropolitaine attribue à un PRI Lyonnais un insigne tricolore marqué de lettres dorées P.R.I en chef, un lion bleu au centre avec E.A. et la devise ceinturant le blason Je grogne mais ne mords point sinon quand l'ennemi poinct mais nous fournit des explications confuses :

le client qui fait établir cet insigne se fait connaitre comme
P.R.I. Formation A
Secteur Postal 14.935 - 96 rue Vendôme Lyon
ou Parc Elementaire de Réparation d'Infanterie "A"
Chef de Corps Louis Chaumont Chef de Bataillon provenant du Parc d'Artillerie de Lyon
Commandant la 603e Compagnie du PRI "A" Lieutenant Pierre Durnerin
si son chef de corps provient du Parc d'Artillerie de Lyon, une partie aussi de son personnel est issu du service de l'Artillerie et l'autre de l'Infanterie
le 7 janvier 1940 par prélévement sur les 3 éléments du PRI de l'Armée des Alpes est créé le Parc d'Infanterie de la 6e Armée, (j'aurais penser que c'était l'inverse)

en plus j'ai l'impression que "EA" signifie simplement "Echelon Avancé" puisque ces parcs s'articulaient en 3 "Echelons" Avancé Léger et Lourd

Salutations
Loïc

Bonjour

Je connaissais effectivement cet insigne mais pas le commentaire sur la commande qui m’amène à poser deux questions.

Chef de corps Louis Chaumont chef de Bataillon provenant du Parc d'Artllerie de Lyon ?
si Louis Chaumont est issu de l'Artillerie, il faudrait plutôt dire chef d'Escadron.

603eme compagnie du PRI ?
Compagnie d'ouvriers ?
Dans la série des compagnies de Parc, la série 600 semble réservé aux compagnies de munitions des PMA. De plus pourquoi 603 pour le PRI 6 et pas 606 ?

Cordialement

Crosnier

Peut être une coquille, je soupçonne ces Cies de PRI d'être numérotées dans la série 300, ce serait la 306 au lieu de «603» correspondant plus logiquement au PRI 6

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Conséquence inverse à l'échelon d'une petite commune de la Mobilisation militaire économique et industrielle, fin décembre 1939 le Sénateur de la Marne Henri Patizel interpelle le Ministre du Travail sur la réquisition d'une usine qui met ses ouvriers spécialisés au chômage ou plutôt «en» chômage : 

Lorsque l'autorité militaire réquisitionne une usine occupée par l'armée et que c'est une formation militaire qui la fait fonctionner, ce fait a pour conséquence la mise en chômage des ouvriers non mobilisables de cette usine. 

J'ai un exemple dans ma commune*. Une petite usine a été réquisitionnée. Une unité dite P. R. I. - Parc de Réparations d'Infanterie — y travaille pour l'armée. 

Les ouvriers non mobilisables de cette usine, parmi lesquels il se trouve un contremaître père de six enfants, sont en chômage. Je me suis préoccupé de leur situation. J'ai prié le commandant de l'unité 
intéressée d'employer les ouvriers civils de l'usine, de les replacer à leur établi, à leur étau, à leur tour, sachant qu'ils se soumettraient volontiers à l'horaire et à la discipline nécessaires. Il me répondit que, malgré son désir, il ne le pouvait. 

Je trouve cette situation injuste et incompréhensible. J'estime en effet qu'en plaçant l'ouvrier spécialiste non mobilisé à son établi, à son étau ou à son tour, il donnera au, moins autant de rendement que les militaires de la formation. 

Parmi eux, c'est l'exception sans doute, quelques-uns ne seraient pas des spécialistes, puisqu'on m'a signalé qu'un employé des postes fait partie de cette formation. Il occupe donc la place d'un ouvrier en chômage. 

J'ai signalé cette situation par l'intermédiaire de l'administration préfectorale, à M. le général commandant la région. 

Une formation du génie autre que celle qui occupe l'usine, ayant du travail occasionnel à effectuer, a bien voulu employer les ouvriers auxquels je m'intéresse, pendant quelque temps. Mais un officier de cette unité du génie m'a signalé que les emplois pour ce travail étaient très précaires, et que, ce travail terminé, les ouvriers pourraient se trouver de nouveau en chômage. 

Il est pénible et incompréhensible de voir des ouvriers spécialisés ne pas concourir à la défense nationale alors qu'ils augmenteraient le rendement de leur usine. 

Je crois être utile à mon pays et à des ouvriers âgés et pères de familles nombreuses, en signalant une situation qui n'est point exceptionnelle à la bienveillante attention de M. le Ministre du travail. 


*le Sénateur Patizel ayant été maire de Givry-en-Argonne il pourrait s'agir de cette petite commune de 500 habitants et par déduction, étant comprise dans le secteur de la 2^ème Armée donc de son PRIA n°2 qui serait responsable de la mise «en chômage» des ouvriers Argonnais


Insigne d'un autre PRIA, 
peut être le PRIA n°4 mis sur pied à Toul en Lorraine, élément organique de la 4^ème Armée positionnée en Lorraine


Salutations
Loïc L.