Bonjour à tous,
j'ai consulté le texte indiqué par jc02. Comme il m'a paru intéressant, je l'ai retranscrit fidèlement, sans correction ni ajout, et je me permets de vous le proposer.
HISTORIQUE DU 402° RADCA en 1939-1940
Au cours de la campagne 1939-1940, 31 groupes et 8 batteries autonomes entrent dans la composition du 402° RADCA.
1° GROUPE
Doté d'autocanons de 75, stationné de septembre 1939 au 11 mai 1940 aux environs de Longwy. Dans la nuit du 11 au 12 mai, il évite l'encerclement et entame une série de déplacements qui 1’emmènent dans la Somme début juin, et qui se terminent à Savignac de Duras (Lot et-Garonne), où le groupe est dissous le 5 août 1940.
Avions ennemis abattus : 1 DO 17 le 11 mai 1940 par les 2° et 3° batteries.
2° GROUPE
Doté d’autocanons de 75, est rattaché à la 3° Armée. Il est capturé le 20 juin 1940, dans la région de Xirocourt (Meurthe et Moselle). Le Service Historique ne détient pas les JMO de cette formation.
3° GROUPE
Doté d’autocanons de 75, établit ses positions en avant de la ligne Maginot dans la région de Hombourg-Budange. Dirigé sur la Belgique le 11 mai, le groupe se replie ensuite sur Calais où il est capturé le 25 mai.
Avions ennemis abattus :
- 1 Messerschmitt 109 le 19 janvier 1940 par la 9° batterie
- 1 Messerschmitt 110 le 13 mai 1940 par la 8° batterie
- 1 DO 17 le 14 mai 1940 par la 9° batterie
- 1 Heinkel 111 le 14 mai 1940 par la 7° batterie
- 1 Heinkel 111 le 15 mai 1940 par le tir des 3 batteries
- 1 JU 86 le 18mai 1940 par la 9° batterie
- 1 Henschel 126 le 22 mai 1940 par les 8° et 9° batteries
La 9° batterie en position anti-char détruit 6 engins blindés ennemis le 23 mai 1940.
4° GROUPE
Doté d'autocanons de 75 est affecté à la 3° Armée. Il prend position vers le 15 septembre aux environs de Thionville et sera fait prisonnier à Toul, le 24 juin 1940.
5° GROUPE
Doté d'autocanons de 75, est affecté en septembre 1939 à la 3° Armée et mis le 1° décembre à la disposition de la 1° armée (défense de Saint Quentin). Après avoir pénétré en Belgique, le 10 mai 1940, il se replie sur Dunkerque et embarque pour l'Angleterre. Rapatrié en France, le groupe est dissous le 1° aout aux environs de Muret (Haute Garonne).
Avions abattus (d’après JMO) :
- 1 Heinkel 111 le 11 mai par la 14° batterie
- 2 Heinkel 111 le 11 mai par la 15° batterie
- 1 Do 17 le 12 mai par la 14° batterie
- 1 Heinkel le 12 mai par la 15° batterie
- 1 avion le 13 mai par la CR
- 1 Henschel 126 le 14 mai par la 13° batterie
- 1 Heinkel 111 le 14 mai par la 13° batterie
- 1 Heinkel 111 le 15 mai par la 14° batterie
- 1 Ju 87 et 1 Do 17 le 16 mai par la 13° batterie
7° GROUPE
Doté de 75 modèle 1939 sur voie ferrée. Créé le 24 avril 1940 à Chartres. Dirigé sur, Suippes pour instruction, il est mis le 13 mai à la disposition de la 9° armée pour défendre le nœud ferroviaire d’Hirson. La 19° batterie est alors mise en route sur le Mans. Dès le 15 mai, le groupe se replie avec mission de protéger les nœuds de communication. L’armistice le surprend à Avignon, alors que la 19° batterie repliée sur Bordeaux est en stationnement à Saint-Gaudens. Le 20 aout, le 7° groupe est dissous.
Avions abattus :
- 12 mai : l Dornier (20° batterie)
- 15 mai : 1 Henschel (20° batterie), 1 Dornier 17 (20° batterie), 1 Dornier 17 (21° batterie) et 1 Heinkel 111 (21° batterie).
11° GROUPE
Il est doté de 75 sur remorques. Le Service Historique ne détient pas le JMO de cette formation.
12° GROUPE
Doté de 75 remorques modèle 17-34, est mis sur pied de guerre à Châtel Saint Germain (Moselle). Le groupe opère, jusqu’au 17 juin, dans la région de Verdun, date à laquelle il fait mouvement en direction de Montbéliard. Les 19-20 juin, il franchit la frontière suisse pour y être interné. Il est rapatrié en France le 30 janvier 1941.
Avions abattus (d’après JMO) :
- 13 mai : 2 avions (36° batterie)
- 14 juin : 1 avion (34° batterie)
13° GROUPE
Il est doté de 75 sur remorques. Le Service Historique ne détient pas le JMO de cette formation.
41° GROUPE
Il est doté de 75 modèle 1897 sur plateforme, est mis sur pied de guerre à Metz. Il reçoit l'ordre, le 14 juin, de se replier sur Lyon. Il est capturé en cours de route dans la région de Belfort.
42° GROUPE
Le Service Historique ne détient qu'un journal de marche incomplet de la 127° batterie. En stationnement dans la région de Metz, la 127° batterie de DAT devient le 28 avril 1940 la 127° batterie de D.C.A. Le 14 juin, elle est dirigée sur Lyon, puis sur Tulle et Fontiès d’Aude (Aude) où elle est dissoute.
43° GROUPE
Opère dans la région de Thionville. Sur ordre, il se replie le 14 juin en direction de Lyon puis de Toulouse. Le 28 juin, il atteint Fontiès d'Aude (Aude) où il est dissous le 31 juillet.
Avions abattus (d'après JMO) :
- 10 mai : 1 Dornier 215, 2 avions ennemis sérieusement touchés.
44° GROUPE
Est mis sur pied de guerre à Conflans-Jarny (Meurthe et Moselle) Le groupe déploie une grande activité et abat le 10 mai : 1 Dornier 17, 1 Dornier 215, 1 Heinkel 111. Le 14 juin, il se replie sur Lyon et Valence. Le Groupe est dissous le 31 juillet à Fontiès d'Aude (Aude).
45° GROUPE
Est formé de batteries armées de 6 pièces de 75 sur plateforme modèle 1915-34. En position dans la région de Reims, il reçoit l'ordre de se replier sur Sens, Clermont-Ferrand et Tulle enfin sur Toulouse où il est dissous le 4 août 1940.
48° GROUPE
Formé dans la région de Verdun, il est en position, le 14 juin, dans la région de Bar-le-Duc. Sur ordre, il se replie en direction de Lyon, Clermont et Touget (Gers).
50° GROUPE
Le Service Historique ne détient sur cette formation que le PV de dissolution de la 147° batterie, batterie qui fut dissoute le 5 août 1940 dans le Lot (arrondissement de Figeac).
51° GROUPE
Mis sur pied à Châlons-sur-Marne, il est formé de 4 batteries. Il opère dans la région de Soissons. Le 12 mai, il fait mouvement sur Aulnoye (Nord). Le 22, le groupe se replie sur Chartres puis Châteauroux avec mission de protéger les nœuds ferroviaires. Le repli se poursuit sur Agen et Pau. Le groupe est dissous le 31 juillet.
52° GROUPE
Constitué avec des éléments provenant du camp de Suippes, opère dans la région de Reims et de Soissons. Le 11 juin, groupe se replie sur Troyes et Châteauroux. Par Tulle, il rejoint la région de Saint-Céré (Lot) où il est dissous le 4 aout.
Avions abattus :
- 10 mai : 1 avion
- 12 mai : 1 Heinkel très sérieusement touché.
53° GROUPE
Constitué à Châlons sur Marne, le groupe comprend 3 batteries équipées de matériel modèle 1933. Jusqu’au mois de mai, il parfait son instruction. L'activité de 1’aviation ennemie s'intensifiant, les tirs deviennent très nombreux dans la région de la Fère-Champenoise (Marne). A compter du 14 juin, le groupe se replié par Nevers, Clermont, Tulle. A l'armistice le 53° Groupe est en stationnement à Capdenac.
54° GROUPE
Armé de 75 modèle 1933, est mis sur pied dans la région de Commercy (Meuse). Mis à la disposition de la 3° Armée, le groupe reçoit l'ordre le 14 juin de se replier sur Neufchateau (Vosges) puis Gérardmer. Il est capturé le 21 juin à Gerpebal (Vosges). Le 21 juin, 1 Heinkel est abattu par la 161 ° batterie.
55° GROUPE
Il est mis sur pied de guerre dans la région de Pont-à-Mousson (Meurthe et Moselle). Sur ordre, le groupe se replie en direction de Lyon, puis de Clermont-Ferrand. Il est dissous au début d'août à Fontiès-d'Aude (Aude).
56° GROUPE
Constitué dans la région de Vernon, le groupe établit ses positions dans la Meuse (PC à Velaines). Le 14 juin, le Groupe fait mouvement sur Langres, Dijon. Dissocié au cours du repli, les éléments du 56° Groupe sont regroupés à Saint-Bauzély (Gard) où ils seront démobilisés.
57° GROUPE
Est formé au camp de Suippes. Il est dirigé sur Saint Quentin puis le 6 mars sur Compiègne. Il fait mouvement le 14 juin sur Chateau-Landon (Seine-et-Marne). Sur ordre, il continue son repli en direction de Clermont-Ferrand et Rodez. Le 26 juin, le groupe est en stationnement sur Lanuéjouls (Aveyron).
- 1° Juin : 1 Messerschmitt BF 109 est abattu par la 168° batterie.
58° GROUPE
Formé de 4 batteries, il est doté de canons de 105 L modèle 1913. Mis sur pied au camp de Suippes, il est dirigé après instruction sur la région de Guise (Aisne) puis sur Saint-Quentin. Le 6 mars, le groupe reçoit l'ordre d'occuper de nouvelles positions dans la région de Compiègne. Le 14 juin, il se replie en direction de Clermont-Ferrand, Tulle et Grisolles où il est dissous le 5 août 1940.
59° GROUPE
Le Service Historique ne détient pas le JMO de cette formation. Un seul rapport d'officier permet de déterminer ce qui suit. Regroupées fin février près de Rethel, les batteries du 59° groupe sont affectées à la défense de Berry-au-Bac (Aisne). Le groupe est fait prisonnier, le 10 juin, à Loivre (Marne) au cour de son repli.
60° GROUPE
Le Service Historique ne détient que le JMO de la 180° Batterie. Formée à Suippes, la batterie se replie le 14 juin sur Dijon puis Lyon. Elle est ensuite dirigée sur Luc (Aveyron), Saint Caprais (Gironde), Mont-de-Marsan (Landes). Le 30 juin, la batterie est Castelsagrat. Elle y est dissoute début août ainsi que la 179° batterie.
61° GROUPE
Le JMO de cette formation n'a pas été versé au Service Historique. Le rapport du lieutenant commandant la 183° batterie permet de déterminer ce qui suit : formée à Suippes le 1° février 1940, elle est chargée de la protection du point sensible de Stenay. Elle est dissoute le 29 mai avec tout le groupe.
63° GROUPE
Le Service Historique ne détient que le PV de dissolution de la 190° batterie. Dissolution effectuée à Nancy, le 1° mai 1940. La 190° batterie passe au 405° RADCA.
64° GROUPE
Constitué à Chartres le 6 mars 1940, il est dirigé sur Suippes pour l’instruction. Le 23 mars, il rejoint ses positions de combat dans la région de Château-Thierry, puis de Meaux. Le 12 juin, commence le repli vers l’Yonne, l’Indre, la Haute-Vienne. Le 24 juin, le groupe stationne dans la région de Bilhac (Corrèze) où il est dissous le 5 aout.
Batteries autonomes
Le Service Historique ne détient aucune archive sur les 1016° et 1021° batteries du 402° RADCA.
La 1201 ° Batterie : dotée de matériel de 25 CA modèle 1939, type D.A.T., est formée le 16 mai, et mise en route sur Creil en vue du renforcement du point sensible de Creil. Elle est dissoute le 12 aout à Sarlat.
La 1202° batterie : formée le 16 mai est mise en route sur la gare régulatrice de Pont à Mousson, en vue d’assumer la protection de Vaudières (Meurthe et Moselle). Le manque d’archives ne permet pas de suivre les mouvements de cette unité.
La 51° batterie : armée de 90 modèle 1939, a été formée au Havre le 11 février 1940. Stationné à Nancy jusqu’au 8 mai, elle fait mouvement sur Argenteuil. Le 12 juin, elle reçoit l’ordre de se replier en direction de Nemours, puis de Bourges et de Bordeaux. Le 25 juin, elle quitte Bordeaux pour Razinet (Lot-et-Garonne). Devenue 262° batterie du 402° RADCA, elle est dissoute le 18 aout à Marseille.
La 52° batterie : constituée le 17 avril 1940 à Chartres, elle est dotée de 90 modèle 1939 S. Mise en route sur Pont de l’Arche, puis le Havre, elle est dirigée le 16 mai sur Lyon. A compter du 17 juin, la batterie commence son repli en direction d’Avignon, Montpellier, Perpignan. Elle atteint Port-Vendres le 21 juin. Le 5 aout, la batterie est dissoute.
53° batterie: formée au Havre le 16 mai, elle est armée de 90, modèle 1939 S. Elle est stationnée dans la région de Rouen où elle effectue de nombreux tirs contre les bombardiers ennemis. Du 23 mai au 8 juin, 5 avions ennemis sont abattus. La batterie commence alors son repli vers le sud, franchit la Seine et y subit de lourdes pertes. Elle continue son mouvement sur Evreux puis sur Dreux où elle abat un bombardier ennemi. Elle est ensuite dirigée sur Caen puis Cherbourg. Elle y est embarquée pour l’Angleterre, le 18 juin. Réembarquée le 1° juillet, elle rejoint Casablanca. Elle y est dissoute le 16 aout 1940.
111° batterie d’instruction
Mise sur pied à Metz et cantonnée à Sey-Chazelles (Moselle). Fin octobre, elle fait mouvement sur le camp de Suippes pour l’instruction. En position, le 24 mai à Vanault-les Dames (Marne), elle poursuit son repli vers le sud. Elle est dissoute le 6 aout à la Réole (Haute-Garonne).
Voilà, c'est tout et toute nouvelle information sera la bienvenue.
Cordialement
Rémy SCHERER