Le combat fratricide du 9 novembre 1940.

La journée du 9 novembre 1940 restera comme la plus sinistre de toute l'histoire maritime française.

Deux avisos coloniaux français, absolument semblables, l'un le Savorgnan de Brazza armé par les F.N.F.L. l'autre le Bougainville appartenant à la Marine restée fidèle au gouvernement de Vichy, deux batiments qui portaient le même pavillon, se canonnèrent devant Libreville au Gabon jusquà ce que l'un d'eux fût détruit.

Le Bougainville croisait en rivière lorsque le Savorgnan de Brazza se présenta..

Ce n'est pas le navire des F.N.F.L. qui tira le premier.

Peut-être le drame aurait-il été évité, si n'étaient apparus des avions qui attaquèrent dans un grain... Alors le Bougainville tira... Moins bien que son adversaire, car il lui manquait un bon tiers de son personnel, laissé à terre pour défendre le Gabon.

En effet les forces du général de Gaulle avaient monté une opération pour s'emparer de ce territoire, cette force étant commandée par le colonel Leclerc pour la partie terrestre, le capitaine de frégate Thierry d'Argenlieu commandant les forces navales.

Au bout de vingt minutes de feu, le Savorgnan de Brazza, tirant trois fois plus vite que le Bougainville, l'avait mis en flammes.

A terre les combats furent brefs. Les F.F.L . avaient une supériorité indiscutable. Elles firent leur entrée à Libreville le 10 au matin, et la conquête du Gabon se termina quatre jours plus tard par la reddition de Port-Gentil.




Sources: La Marine française pendant la seconde guerre mondiale;

Amiral Auphan et Jacques Mordal.

L'aviso colonial Bougainville armé par la marine de Vichy.

L'aviso colonial Savorgnan de Brazza du même type, armé par les F.N.F.L.photographié après guerre.

Cordialement

Alain

bonsoir,

Merci d'avoir mis en lumière ce désespérant épisode fort méconnu.

Bonsoir,

Voici quelques vues de l'épave. On peut voir que des récupérations ont eu lieu. Les FNFL manquaient de pièces de rechange pour le Savorgnan et après la fusion FNFL - FMA, le problème ne s'est pas amélioré car la Royale avait trois unités de ce type en service. D'ailleurs le D'Entrecasteaux relevé à Diego-Suarez et ramené à Bizerte après un voyage épique servira aussi de stock de pièces de rechange.







@+
Alain