Maîche 1940 (Haut-Doubs) : matériel abandonné par l'AF

Bonjour à tous !

Cliché de mauvaise qualité pris cet automne d'une photographie exposée au Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon (j'avais demandé l'autorisation) ...

Les 18 et 19 juin, Spahis algériens du 7ème RSA - lieutenant-colonel Torcy (2ème Brigade de Spahis algériens) et Chasseurs polonais de la 2ème Division polonaise (général Prugar-Kelting) se battirent avec acharnement dans la région de Maîche ...

Outre l'hétérogénéité des véhicules rassemblés (photo de 1940 - pas de date précise) : camions lourds, camionnettes diverses, je suis intrigué par ce qui me semble être des remorques au premier plan ... S'agit-il de matériel de détection sonore ? ...

Merci de faire savoir votre sentiment ...

Cordialement !

Bonsoir Claude.
Content te revoir
Ton hypothèse est sans doute la bonne, voir sur le même forum le fil :
"bizarreries: FT, remorques d'écoute et canon de 105 CA"

où beaucoup de photos d'appareils d'écoute sont disponibles, mais surtout en batterie, pas en ordre de route.
Pourrais-tu agrandir ?
Cordialement

Bonsoir Bernard !

Suis très content également !

Malheureusement, la photo a été prise avec un téléphone portable ... donc, pas de possibilité d'agrandir beaucoup ...

S'il s'agit bien de matériel d'écoute, quelle unité a pu "laisser" ce matériel ... ? ... Une unité ayant appartenu au 45ème CA (Général Daille) ? ... Je ne vois pas ... ! Une unité qui s'est repliée du nord-est ? ... Mystère pour moi ! ...

Sur la droite du cliché, n'aperçoit-on pas trois tracteurs (?) sur remorques ... ?

Cordialement !

Bonsoir

J'avoue que j'ai du mal à identifier la charge des 3 remorques au second plan à droite. Mise à part la grue Gautier, l'une des voitures chargées me ferait plutôt penser à un carrosse de couronnement ou à un landau de chasse du XIXème... Toute blague mise à part, les grandes roues du premier chargement (le plus à gauche des trois) me font penser à un tracteur Fiat, mais que ferait-il là ?

Pour revenir aux remorques du premier plan, elles sont assez conformes aux photos déjà publiées dans le fil cité, dont l'une représente l'appareil en position de route, mais sans les arceaux de couverture (filet de camouflage? Bâche?). Les plates-formes, leurs roues et leur timon semblent correspondre.

Quant à l'origine, je serais partisan de l'assimiler à celle des chars FCM 2C, sabordés puis pris qque part en Haute-Saône dans leur mouvement de repli. Voir si des éléments de DCA (écoute au son, projecteurs etc ...) ont terminé leur carrière dans la région. Dépasse mes compétences.

Mais es-tu sûr de la localisation de la photo à Maîche? Le relief et le réseau routier de l'époque ne me paraissent pas les plus adaptés à l'évacuation d'engins de ce type. Sauf si la pression venant de l'ouest était déjà trop forte.
Cordialement

Pour les Trois remorques: autre possibilité:
chargement en vrac de caissons d'artillerie ou même de cuisines roulantes (coffre à petit bois) sur les remorques, deux par remorque, le timon de l'une sous la caisse de l'autre.

Re-bonsoir !

Merci pour tes commentaires, judicieux, Bernard !
Pour la photo, je n'en connais pas l'origine, mais elle était ainsi commentée (localisation) au musée de la Citadelle ...

".../... Sauf si la pression venant de l'ouest était trop forte" écris-tu ... !
Je vais essayer de creuser dans cette direction !! ...

Cordialement !

Bonsoir !

"Comme le monde est petit" dit-on !!

* Je n'ai pas trouvé de réponse dans mes documents "locaux" ...

* Hier , après recherches sur le "net", j'en étais arrivé à la possibilité d'éléments du 403 RADCA dans la région de Maîche en juin 1940 ...

* Aujourd'hui, après de nouvelles recherches sur "la toile", je "tombe" sur ce fil du forum ATF 40 relatif à une question de Nicolas Bonin sur Boris Vildé (qui co-fondera et dirigera l'un des premiers mouvements de résistance : le " Comité National de Salut public", connu sous le nom de "Réseau du musée de l'Homme". Arrêté en mars 1941 avec d'autres résistants, emprisonné, puis fusillé en février 1942 au Mont-Valérien) ...

Voici le lien en question:

https://atf40.1fr1.net/t1727-batterie-de-dca

Je cite la dernière intervention de Nicolas Bonin :
"J'ai peut-être la réponse à notre question:

Dans son journal de prison, Vildé mentionne son combat entre Maîche et Charquemont et donne trois noms: celui de son ami Dewailly (dont il a vu la tombe en rêve avec un mauvais nom), celui d'un Kohl et d'un Gastine. Or il se trouve qu'on trouve sur le site dédié aux sépultures de guerre du ministère de la défense : http://www.sepulturesdeguerre.sga.defense.gouv.fr/
les traces de deux de ces trois noms: Marcel Kohl et Maurice Gastine, morts pour la France le 18 juin à Charquemont et appartenant tous les deux au 403e R de DCA."

**************

Distance Maîche/Charquemont : un peu plus de 6 km ...

Je ne sais donc avec certitude si les remorques de matériel de détection figurant sur la photo appartiennent au 403ème ... mais c'est une possibilité ... !

Bien cordialement !

Le monde est petit en effet. Très belle trouvailles!

Bonjour

Je rapporte ici cette précision donnée aujourd'hui par Dhouliez dans un autre "fil" ("Artillerie. Batterie de DCA"):

"Les matériels exposés sur la dite photo sont des remorques d'écoute, qui équipent toutes les batteries de DCA de 75, notamment.
Les sections de repérage par le son sont une composante des batteries de repérage, qui n'appartiennent pas à la DCA et ne travaillent pas à son profit. Leur objectif est de déterminer par l'écoute l'emplacement des batteries ennemies."

Merci pour ces précisions !
Cordialement !

Bonjour,

Désolé de n'être pas intervenu plus tôt, je pensais que ces matériels étaient identifiés, puisque la question portait sur les reroques du second plan.

Nous avons donc au premier plan :

2 remorques poste central de tir

4 remorques d'écoute Mle 34, type B (pour BBT)

La logique voudrait que les deux remorques suivantes, bâchées, soient deux correcteurs d'écoute.

On aurait là le matériel du PC de 2 batteries de DCA, à l'exception des postes optiques (dernière remorque ?).

Cordialement,

D. H.