le 67ème BCC à Souain le 12 juin 40

Bonjour à tous,
le 12 juin alors que la débâcle des armées bat son plein, le 67è BCC rapatrié de Tunisie avec ses chars D1 totalement désuets attaque seul les chars de la 8è Panzern et lui fait infléchir sa route après un combat farouche.
12 juin, les compagnies de chars D1 attaquent à Souain (Marne) les centaines de panzern et les canons PAK de 37mm (le blindage de 30mm des D1 ne résiste pas aux canons PAK de 37mm) mais malgré des pertes importantes l'élan irrésistible des chars et des coloniaux du 5è RICMS au profit duquel l'attaque a été conçue, les panzern surpris doivent refluer vers le sud-ouest...
Aprés l'attaque, une compagnie se regroupe au nord du bois Sabot près du monument Américain de la 1ère guerre et détruisent encore plusieurs panzern... Il faut noter que l'orage a empêché l'aviation d'assaut d'intervenir...
Sans les Stukas, les panzern sont vulnérables même avec des blindés usés et obsolètes .... peut être un sujet pour l'excellent GBM et ses collaborateurs membres de ce forum ....
à lire : "Orage en Champagne" l'ultime bataille -12 juin 1940-
Claude Antoine Collection Archives vivantes - CABEDITA
Vincent

Suite
En fin d'après midi (12 juin)
Réaction de l'infanterie ennemie vers Suippes , la 2ème Compagnie de chars D1 contre attaque et contient l'ennemi dans une lutte désespérée jusqu'à la nuit.
Vincent

Bonsoir Monsieur ;

Les D1 du 67° B.C.C. sont assez fatigués en effet , mais ils ont un canon de 47 qui leur donne du " punch " et la radio hélas pas toujours performante . Néanmoins ils ont donné un coup d'arret à hauteur de NAVARIN et du monument FARNSWORTH et aidé la 6° D.I.C. . Il ne faut pas oublier que le meme jour et à quelques kilomètres , les 3° D.I.M. et 3° D.C.R.(renforcée du 10° B.C.C. ) ainsi que le détachement Grévy de la 7° D.L.M. se sont opposés aux1° et 2° Pz Div. Au total il y avait en partant du Nord les 6° et 8° Pz dans le camp de Suippes et la 2° Pz dans la vallée de la Suippe et la 1° Pz qui fonçait sur Chalons par la R.N. 44

Biencordialement

Jacques Brissart

Bonsoir Jacques (Appelez moi Vincent SVP)
merci pour ces détails
la radio pantographe n'est en effet pas très fonctionnelle.
sur les D1 le canon de 47 n'est pas très puissant car il s'agit du modèle 34 qui ne perce qu'à peine 25mm d'acier à blindage à 400m.
Cordialement
Vincent

Bonjour,
Il y a justement des photos des D1 du 67ème BCC capturés par les allemands en vente sur ebay !
Avis aux amateurs
J'avais oublié le lien :
http://cgi.ebay.fr/ws/eBayISAPI.dll?ViewItem&item=251034683783

Ce livre est très interressant. Ces chars méconnus méritent le détour pour les combats qu'ils ont mené. Les très bons PZ38 ont eu comme un petit moment de flottement devant ce BCC transféré en catastrophe.

La tourelle serait à 40mm. Leur canon est déjà mieux qu'un 37SA18 ce qui leur au moins permis de vendre chèrement leur carcasse. Malgré la fiche technique, l'age et les défauts de ces petits renaults, leurs servants ont réussi à faire bonne figure... à 1 contre 10 sans compter les Pak.

Le JMO est dispo où vous savez: http://www.chars-francais.net/new/index.php?option=com_content&task=view&id=598&Itemid=71



Les aventures des D1 se poursuivront au sein des RCA en AFN, contre les américains et les italo-allemands.

BONJOUR A TOUS ET MERCI DE FAIRE VIVRE CE FIL
En effet le D1 est un char successeur direct du FT et était conçu pour accompagner l'infanterie et détruire les nids à mitrailleuses à 300m et résister aux armes de 1929 (année de construction) c'est d'ailleurs pourquoi il a été relégué en Afrique du Nord.

dans l'ouvrage de Claude Antoine après les péripéties des combats vient la description de la retraite de la petite huitaine de chars éclopés vers le sud et peu à peu les pannes récurrentes font fondre le petit groupe qui a tout le mal du monde à se ravitailler car il a une autonomie d'à peu prés 75 km donc un peu plus d'une heure de marche (consommation moyenne sur route 180l/100km- réservoir de 165l vitesse max :18km/h...

à Besançon....
"le lendemain 17 juin vers 10h du matin, nous entrons au 506è RCC de Besançon où je suis soigné de mes blessures...Remarquant que la cour était pleine de chars flambants neufs, nous nous en approchons et essayons d'y pénétrer lorsqu'un détachement d'officiers arrive Colonel en tête et nous donne l'ordre de ne surtout pas toucher aux chars qui bien qu'équipés et prêts au combats ne sont pas encore immatriculés...
Le Colonel nous demande de quitter la ville au plus tôt car un accord entre les autorités civiles et militaires venait de déclarer Besançon "ville ouverte"....
Déçus, écœurés, bouillants de colère et de honte en voyant tout ce matériel neuf qui n'a pas servi et... qui va être remis aux allemands, les rescapés de la 3ème compagnie sont avertis qu'ils vont être regroupés à l'est de Limoges...."

peut être quelqu'un peut me dire quels étaient ces chars "flambant neufs" et pourquoi alors qu'il y avait des conducteurs et chefs de chars volontaires et gonflés à bloc on ne les a pas utilisés ?
il est vrai que le 17 juin Pétain fait son discours "il faut cesser le combat"
merci à tous ceux qui ont un éclaircissement à ce propos...
Vincent

Je supposais des R35 neufs

https://atf40.1fr1.net/t4235-506rcc#33246

https://atf40.1fr1.net/t832-garnison-de-besancon-et-de-chaumont-en-juin-1940?highlight=besan%E7on

Bonjour Visaval !

Le "mystère" des chars "flambants neufs" demeure ...

Le sujet a déjà été évoqué dans d'autres fils et les versions sont contradictoires ...

"Chars du dépôt du 506ème RCC" :

https://atf40.1fr1.net/t1047-chars-du-depot-du-506ercc

Autre mystère : Besançon, ville ouverte, ou pas ? ...

Ce qui est certain, c'est que tous les ponts de la ville ont été détruits par le Génie.

Et la lettre du Dr Maître, ex-médecin Chef du 506e RC, relate bien des combats le 16 juin, assez brefs, certes ... !

A suivre donc !
Cordialement !

PS : cette réponse s'est "croisée" avec celle de Fabi 1.
Je pense que les deux se complètent !

Bonsoir à tous ;

J' ai le souvenir très précis d'un des 4 derniers chars D1 du 67° B.C.C. sabordé à BAR-le-Duc , en bas de la rue de Véel ( en direction de Saint-Dizier ) D' après le J.M.O. il a été abandonné le 14 juin dans la matinée. Le dernier char a fini sa route à Ligny-en-Barrois le meme jour au soir ,si mes souvenirs sont bons . Il existe une photo de ce dernier char dans le " topic " des photos de matériels français sur le site "colleurs de plastiques" .Lorsque j'ai vu le char D1 j' ai été très intrigué par le bati triangulaire à l'arrière du char , j'ignorai bien sur que cela correspondait à l' antenne , je venais d'avoir 7 ans et demi .

Cordialement

Jacques

Donc les chars "flambants neufs" c'était des R40 !!! (des FT non immatriculés c'est pas possible)
QUEL DÉSASTRE DE LES ABANDONNER A L’ENNEMI
surtout avec des équipages disponibles et gonflés à bloc pour conduire au moins 10 chars et faire un massacre de panzern...
le R40 est pratiquement équivalent au S35 bien que moins rapide et avec un canon de 37mm modèle38 (qui perce tous les blindages même celui du PZ IV)
Mais le Maréchal a dit : "il faut cesser le combat" ....
ça a évité, peut être, la destruction de très nombreux panzern, des R40 et d'épargner les vies des équipages et .....le déplacement des Stuka...
Vincent

merci à tous ceux qui mettent leur avis et détails sur ce fil

Pour Jacques
le D1 a été le premier char a être doté de la radio (ER52)
Télégraphie
portée : 2km
Antenne unifilaire de 5m
(voilà pourquoi ce cadre en forme de triangle si particulier)
Vincent

Attention a ne pas conclure trop vite , concernant des R40 , je l'ai dit plusieurs fois ...

Si l'on prends tous les états/textes qui suggèrent du R40 , j'en ai déjà plus de 200 ( en plus des dotations que l'on connait ) et par ailleurs ce qui se produisait en masse a cette époque , c’était plus du Hotchkiss que du Renault ....

Alain

Bonsoir à tous

Petites rectifications dans l'un des textes qui s'ouvre avec le lien donné par Alain Adam :

"Deuxième témoin: le chef de bataillon Boissier" : IV L'attaque" :

* 2ème ligne :lire "Montboucons" ou "les Montboucons" : quartier de Besançon situé au nord de "la boucle bisontine" (et non "Mont Boucan")

* 4ème ligne : il s'agit du quartier de Saint-Ferjeux (à l'ouest de la "boucle", et non Saint-Fargeux ; Saint-Ferjeux "patron" de Besançon) ...

Cordialement !

Merci Claude,

Nous copierons cet erratum à la suite du message de Louis sur le présent forum, dont le texte est une copie...

Cdt,

D.H.

merci pour ce dernier éclairage, donc pas de chars neufs mais des FT mitrailleuses repeints... mais les FT auraient été immatriculés ou alors Claude Antoine déraille totalement dans son bouquin (ce livre est récent 2001 et l'auteur n'a pas l'air d'un farfelu il a écrit 7 autres livres sur la guerre....)
à suivre donc ... moi je penche pour des chars H39 ou R40 neufs...
Qui à la vérité ???
Vincent

Bonsoir à tous !

Bonsoir Vivasal !

J'ai effectué quelques recherches cet après-midi dans des livres et sur internet sur juin 1940 en Franche-Comté, en particulier sur Besançon, ... sans résultat ... !

Mais ne désespérons pas !

Bien cordialement !

visaval a écrit:

[...] ou alors Claude Antoine déraille totalement dans son bouquin (ce livre est récent 2001 et l'auteur n'a pas l'air d'un farfelu il a écrit 7 autres livres sur la guerre....) [...]

Je pense que le plus simple est de contacter l'auteur (une possibilité est de le faire via son éditeur).

bonjour,
l'éditeur à un site internet "cabedita" (maison d'édition suisse fondée en 1988)
mémoire régionale, culture, histoire. Mais pour contacter Claude Antoine "c'est une autre paire de manches"
Vincent

Bonjour,

J'ai envoyé un mail à l'éditeur (j'espère que nous ne sommes pas plusieurs à le faire), on verra bien.

Réponse de l'éditeur : ils ont perdu la trace de Claude Antoine ...

en tous cas, merci d'avoir essayé ... le brouillard s'épaissit
Vincent

Bonsoir Messieurs ;

Ces discussions sont interessantes , mais meme si elles sont la suite des événements du 12 juin à Souain , elles mériteraient une discussion spécifique , car Besançon est assez loin de Souain . Bien sur c'est en rapport avec le 67° B.C.C. .......

Cordialement .

Jacques BRISSART

D'accord avec ce dernier message. Je vais voir si je peux répondre sur Besançon dans l'autre fil, mais en attendant je me pose une autre question: qu'est-ce que Besançon vient faire là-dedans ?

Dans l'historique des opérations du 67e BCC (source: le carton idoine du SHD), voici ce que je trouve. Je recopie en changeant parfois un peu la formulation, mais c'est à 90% de la citation.

29 mai: le Bataillon est alerté.
31 mai - 2 juin: embarquement à Bizerte.
8 juin: débarquement terminé à Marseille.
9-10 juin: départ de Marseille.
11 juin: fin du débarquement à Sainte-Menehould.
12 juin: en position de départ dans la zone Souain-Suippes. "Le Bataillon attaque pour protéger le flanc gauche de la 6e D.I.C. complètement découvert. Il se heurte à des forces considérables de chars ennemis; nombreuses pertes en matériel". [Qu'une chose soit donc claire: l'allant des équipages ne fait aucun doute, mais les Allemands ne sont pas vraiment repoussés, ils se content d'identifier un nid de résistance et font le tour, tandis que le bataillon est très affaibli. Dans les propositions de décorations, on trouve des destructions d'auto-mitrailleuses plutôt que de chars, confirmant qu'il s'agissait des colonnes de reconnaissance des panzer - LC]
13 juin: idem. Le soir, il reste 4 chars à la 2e compagnie, dont 2 en remorque.
14 juin: retraite des éléments sur roues par Ligny-en-Barrois, où le dernier char a le train de roulement détérioré par une bombe.
Retraite des éléments sur roues par Chaumont, Dijon, Moulins, Angoulème, Fargues, environs de Toulouse.
28 juin: dissolution du bataillon.

Donc, l'axe de retraite passe une grosse cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Besançon. Evidemment, rien n'empêche qu'un officier soit passé par cette ville, soit qu'il ait cherché un itinéraire qui évite un peu la cohue, soit qu'il ait reçu une mission particulière (dans le désordre ambiant, tout était possible), mais le gros du bataillon n'a jamais, à ma connaissance, été à Besançon. Ou alors peut-être des éléments de la 1ère Compagnie, dont on perd la trace un moment ?

Je précise que je découvre ce fil suite à un email, et que j'ai tapé ce qui précède à la volée avant d'aller travailler, en m'appuyant sur les photographies de documents d'archives sur mon disque dur mais sans prendre la peine de recouper avec diverses publications. Je peux très bien être à côté de la plaque. En revanche, les informations ci-dessus correspondent bien aux archives de l'unité, et au besoin je peux ajouter quelques détails (pas beaucoup, le fond n'est pas riche) sur les combats des 12 et 13 juin si cela en intéresse certains.

Bonjour à tous,

Bonjour Louis,

Je ne me permettrai pas de répondre à la place de Vivasal, mais dans l'ouvrage de Claude Antoine qu'il cite, des éléments du 67ème BCC se seraient retrouvés à Besançon lors de leur retraite ... :

"dans l'ouvrage de Claude Antoine aprés les péripéties des combats vient la description de la retraite de la petite huitaine de chars éclopés vers le sud ..." .../...

"à Besançon....
"le lendemain 17 juin vers 10h du matin, nous entrons au 506è RCC de Besançon où je suis soigné de mes blessures..." .../...

D'où les interrogations dans ce fil ! ... (à noter, comme il a été signalé par ailleurs, que Besançon est tombée le 16 au soir) ... qui rejoindrait ? celui intitulé "Chars du dépôt du 506eRCC" !

Bien cordialement !