le 67ème BCC à Souain le 12 juin 40

Je précise que la 1ère Compagnie n'est pas non plus allée à Besançon - j'ai retrouvé sa trace dans un autre fond. Elle a bien perdu le contact avec son unité mais elle a combattu et été capturée sur place (c'est à dire du côté de Souain).

Pour Besançon, j'ai répondu dans le fil idoine:
https://atf40.1fr1.net/t1047-chars-du-depot-du-506ercc

Bonjour,

Au préalable, rappelons que le 67e BCC est placé sous les ordres de la 6e DIC du 12 au 15 juin.

L'étude des archives du 67e BCC, entre autres sources, apporte peut être la solution à la question. Je précise tout d'abord que ces archives proviennent des recherches de Louis au SHD, et donc que sans lui, je n'aurais aucune réponse à apporter. Je ne doute pas qu'avec un peu plus de temps, il aurait répondu à ma place.

Le témoignage du Lt Larger commandant la 3e section de la 3/67e BCC précise qu'après l'engagement du BCC le 12, les restes de l'unité se rassemblent pour se replier. L'officier se joint à une colonne regroupant, entre autres véhicules, les 7 chars en état de marche de la Cie à cette date. L'ensemble prend la route de Neufchâteau.

Après avoir perdu un char, saboté et abandonné, l'unité arrive le 14 à Neufchâteau. Les magasins militaires allant être incendiés, l'unité peut se réapprovisionner avant de repartir. Le lieutenant Larger est alors en queue de colonne dans une chenillette.

L'engin tombe en panne et l'officier, ainsi que les quelques hommes qui l'accompagnent, sont séparés de la colonne. Ils trouvent ensuite une camionnette en panne d'escence et repartent, pour arriver à Besançon (Dépot 506). Il précise alors qu'il est livré à lui même et qu'il prend seul la décision de repartir, non sans avoir "fait habiller ses hommes" et perçu vivres et essence au dépôt 506.

A titre informatif, un autre rapport précise, sans donner plus de détails que la colonne de chars de la 3e Cie est détruite le 12 vers 10 h par une colonne de chars ennemis. il y a donc un problème de date avec le témoignage du lieutenant Larger. Je présume qu'il s'agit du 14, et non pas du 12.

Je peux ajouter que le 13, la 2/67e BCC ne possède plus que 4 chars en mauvais état, qui doivent être sabordés devant l'avance ennemie, et que la 1/67e à été encerclée, comme le précise Louis. Ni l'une ni l'autre ne sont passées à Besançon.

Il y a donc bien eu quelques hommes du 67e BCC à Besançon, mais aucun char (tous détruits ou sabotés à cette date). D'ailleurs, le JMO de la III/67e BCC précise que l'unité doit s'y rendre mais qu'en cours de route, le 16, elle apprend que la ville va tomber aux mains des Allemands, et elle change de direction en conséquence.

Si le témoignage extrait du livre relate une arrivée à Besançon le 17, il peut s'agir d'autres isolés, mais surement pas d'une Cie entière (de combat ou d'échelon) du 67e BCC. De plus, la ville est prise par la 1. Panzerdivision vers 18h00 le 16. Elle poursuit sa route dans la foulée vers Pontarlier. Il y a donc fort à parier que le témoin se trompe sur la date, ou encore sur le lieu.

Enfin, un dernier point doit être mis en valeur. Le 15, le QG de la 2e armée se trouve à Besançon, il me parait encore plus improbable que, dans ces conditions, des chars en état de combattre aient pu être laissés sans emploi.