Fusil Gras Mle 1874 M 80 M 14

Cher Stéphane

Vous avez tout à fait raison, j'ai fait une mauvais relation de l'incident

Le MDLC 16 ans d'armée chef de la garde à Bois l'Evêque a manoeuvré la culasse chargeur perpendiculaire pour faire "joujou", puis rabattu le chargeur le long du canon, donc une cartouche.... Houpsss

En décrivant, je viens de me rendre compte que je me suis fait avoir depuis 46 ans.

Avec une MAT, il n'y a jamais une cartouche dans la chambre avant le tir. On tire la masse percutante vers l'arrière on compime donc le ressort récupérateur, l'appui sur la pédale de crosse et la queue de détente, libère la masse percutante pousse une cartouche dans dans la chambre et la percute dans le même mouvement. Le mouvement arrière éjette la douille.

Je crois que c'est cela

Cela n'enlève, rien je suis un idiot et voila comment naissent les légendes



Toutes mes excuses



Cordialement

Bonjour,

Je reviens au sujet de départ.

Les auteurs des années soixante ont souvent cherché à faire du fusil Gras et du char FT, les symboles de l’impuissance de l’armée français face aux Panzers, c’était une mode et les faits rapportés ne sont pas sans rappeler certains témoignages du procès de Riom.
Ce qu’il faut voir c’est que les unités équipées du Gras n’étaient pas vouées à combattre les Allemands en première ligne, comme cela a été le cas. Pour défendre un point sensible contre un saboteur ou pour former une recrue au maniement, un gras et quelques cartouches c’est suffisant.
Dans les années 90, j’ai monté la garde armé d’un MAS49 doté d’un unique chargeur enveloppé de cellophane, j’ai fait toute mon instruction militaire sur cette même arme, largement périmée.
Je ne vois pas en quoi ma situation à cette époque était différente de celles des recrues, des gardes voies ou des aérostiers de 1940.
Certains intervenants ont évoqué des équivalences dans d’autres pays. En Angleterre, des unités de la Homeguard ont été équipées de « piques » : des
tubes ou des tiges métalliques sur lesquels on montait des baïonnettes
américaines.
Je pense que de toute façon on n’a pas encore atteint le fond des fonds de tiroirs de l’armée française de 1940. Et je m’attends d’un jour à l’autre à voir ressurgir sur internet des photos de gardes territoriaux équipés d’armes personnelles ou de réquisitions antédiluviennes.
Mais le débat m’amène à me poser plusieurs questions :
Pourquoi les munitions 11mm était-elles si rare ? La dotation des hommes dépassait rarement 13 cartouches. Si la production militaire avait cessé depuis longtemps, il devait cependant demeurer avant guerre des productions pour le marché civil, puisque c’est un calibre qui était encore très courant en Afrique, dans les Balkans ou en Extrême Orient. Dans les années 30, on pouvait acheter un esclave dans la corne de l’Afrique pour un fusil gras et 50 cartouches, en Grèce le mot Gras était devenu synonyme de fusil et l’arme équipait encore des unités en 1941, dans ce pays.
Autre question, Paul Raynaud parle dans un de ses livres, de l’échange, fin mai, début juin, de 120 000 fusils Lebel de la dotation des régiments régionaux
contre des Gras. Je suppose qu’il s’agissait de réarmer des unités revenant de
Dunkerque. Mais cela laisse entendre également que jusqu’ au début juin
l’armement des régiments régionaux n’était pas si calamiteux que cela.
Quelqu’un a-t-il des traces de cet échange ?

Pontus

Bonjour Loïc,
J'avais identifié une date autour du 24 mai pour les récupérations des Lebel, à la lecture des carnets d'Héring et du livre de Reynaud "La France a sauvé l'Europe".

Cette récupération au sein du 132eRR signifie que les éléments de ce régiment régional qui ont combattu fin juin sur l'Allier, n'étaient armée que de fusils Gras ?

Pontus