Etablissement de la liaison avec les voisins en défensive

Analysant un récit de mai 40 sur le 66 RI (18 DI du 11 CA) s'installant sur la Meuse, je lis que le 1/66 RI a reçu mission d'assurer sa liaison avecle 77 RI, son voisin de droite, et pas avec son voisin de gauche, le 129 RI (5 DIM du 2 CA).
Liaison signifiant ici : prise de contact entre les édifférents échelons de commandement, prise de connaissance des ordres respectifs, des dispositifs respectifs (positions et secteurs) et coordination de ceux-ci et enfin prise de connaissance des plans de feux avec ici aussi une coordination.
En particulier pour le point de liaison par le feu (point de 2 secteurs de tir sur lequel des unités voisines tirent de sorte à "fermer" le front par une liaison par le feu, idéalement avec un recouvrement (croisement) des secteurs pour avoir une intensité des feux plus fortes sur ce point sensible.

A l'armée belge, les coordinations entre voisins sont organisées réglementairement de la gauche vers la droite (comme dans le récit du 66 RI). Quelqu'un peut-il me confirmer si ce principe (liaison et coordination entre voisins de la gauche vers la droite) était aussi d'application réglementairement dans l'infanterie française de l'ATF40?
Dans ce cas, la mission du 66 RI n'avait rien d'anormale. C'était au 129 RI de prendre contact avec son voisin de gauche (ici le 66 RI).

Cette méthode systématique n'empêche pas tout chef tactique un peu sensé de s'inquiéter en priorité de sa liaison à gauche et à droite! Surtout quand il s'agit (comme pour le 66 RI) d'une limite entre divisions et corps d'armée (eux aussi devraient établir leurs liaisons entre voisins). 


Merci d'avance,

Bonjour Olivier,  

Oui, de mémoire, les liaisons se faisaient bien - déjà - de la gauche vers la droite dans l'armée française...Je vais cependant vérifier dans un des manuels de l'époque.

Cordialement,

Thierry Moné

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Thierry Moné a écrit:

Bonjour Olivier,  

Oui, de mémoire, les liaisons se faisaient bien - déjà - de la gauche vers la droite dans l'armée française...Je vais cependant vérifier dans un des manuels de l'époque.

Cordialement,

Thierry Moné

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Olivier,

Après avoir cherché dans plusieurs manuels d'époque, je n'ai pas trouvé le renseignement. A chaque fois, il est précisé qu'il faut prendre la liaison avec les voisins mais sans préciser qui fait quoi...

Exemple page 15 d'un bulletin mensuel de février 1938 de l'Ecole de Perfectionnement des officiers de réserve de la Cavalerie :

c) Liaisons  à rechercher : avec la 1re DC sur l'Orge, vers la station de Bruyères-le-Châtel par le Groupement Ouest ; avec le GRDI/6, sur l'axe Marolle-Bretigny, par le groupement Est.

Cordialement,

Thierry Moné

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J'avais moi-même chercher dans le "Manuel du gradé d'infanterie" daté du 1er février 40 mais je n'y ai rien trouvé.

Merci quand-même.

Parcourant dernièrement un "ordre particulier pour la liaison" de la 1e DLM, daté du 18 décembre 1939, ordre détaillant les liaisons à établir pendant la montée en Belgique, j'y ai trouvé directement mentionné que les liaisons se feraient de la droite vers la gauche, et, par déduction, le contenu d'autres paragraphes expliquent que les liaisons se feraient aussi de l'arrière vers l'avant.

Donc rien de changer depuis lors!

Bonjour Olivier,   

Tout cela laisse penser que l'affaire des liaisons n'était pas réglementée à cette époque...

Toutefois, même en réglementant ces liaisons, il existe toujours des cas particuliers, par exemple quand l'unité de gauche est particulièrement sous-dimensionnée par rapport à sa voisine : dans ce cas de figure, une liaison de la droite serait sans doute pertinente... Il convient simplement de le préciser dans les mesures de coordination de l'ordre initial.

Cordialement,

Thierry Moné

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