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| Quid des Corps francs | |
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+5worrywort Eric Denis Stéphane Ferrard 168rif barbu 9 participants | |
Auteur | Message |
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j-j. La Invité
| Sujet: Re: Quid des Corps francs Jeu 6 Nov 2008 - 20:06 | |
| Bonsoir Stéphane Ferrard,
Je vous remercie pour cette intéressante réponse. Effectivement, mon père aimait les coups tordus , mais il n'était pas le seul au 9e Spahis à braconner
la nuit. Lui, ce n'était pas un costaud, plutôt un type léger et rapide, sportif (Bataillon de Joinville), fin tireur, et surtout d'un sang-froid remarquable,
tout en étant blagueur. On s'est montré très indulgent envers lui, car il ramenait parfois des prisonniers, friandise fort prisée de l'Etat-major.
Son groupe était essentiellement composé de Spahis indigènes, avec lesquels il ne parlait qu'arabe durant leurs sorties, et ceux-là en voulaient!
Ce qu'ils appréciaient par dessus tout, c'était l'absence de corvées, la liberté de "chasser" et la perspective de butin (PM ou pistolet allemand,
jumelles). Mais ils ont aussi affronté à cheval les chars de Guderian, mais nous sortons là du sujet.
Cordialement
Jean_Jacques |
| | | worrywort Lieutenant
Nombre de messages : 362 Date d'inscription : 31/05/2008
| Sujet: Re: Quid des Corps francs Lun 15 Déc 2008 - 12:07 | |
| Il y a un bon livre sur le sujet qui s'intitule "groupe franc" écrit en 41. J'ai assez aimé ce livre parlant du rapport d'un lieutenant avec son groupe franc de la drôle de guerre à la fin de la campagne de 40. |
| | | alfred Colonel
Nombre de messages : 1211 Date d'inscription : 27/11/2008
| Sujet: Re: Quid des Corps francs Lun 15 Déc 2008 - 14:40 | |
| Il me semble avoir lu jadis au temps de ma tendre jeunesse un livre de témoignages à ce sujet des corps francs: "Nuits sans Aubes" mon père avait du acheter ça en 44 ou 45 (aubes peut-être sans s ,tout un symbole......) |
| | | Loïc_Mah Invité
| Sujet: Re: Quid des Corps francs Mar 16 Déc 2008 - 6:12 | |
| - Citation :
- Mais ils ont aussi affronté à cheval les chars de Guderian, mais nous sortons là du sujet.
Bonjour, La 2e Brigade de Spahis a en effet du affronter le 41e PzK (6e/8e PzD) aux alentours du 15 juin au sud de Bar-le-Duc. Il devait aussi y avoir la 1ère Brigade de Cavalerie dans le coin. Pourriez-vous nous en dire davantage au sujet de ces combats entre chars et cavaliers auxquels a participé votre père ? Merci d'avance. |
| | | j-j. La Invité
| Sujet: Quid des Corps francs? Mar 16 Déc 2008 - 12:54 | |
| Bonjour Loic_Mah,
Pour faire court, voici un extrait de l'historique du 9e RSA : "Le 10 mai 1940, la ruée allemande se déclenche et les Spahis, en couverture du 45e
Corps d'Armée, gagnent la zone boisée située entre Vercel et Avoudrey et s'apprêtent à mener avec leurs faibles moyens un dur combat retardateur
contre les unités blindées qui marchent sur Besançon. Dès le 18, dans la forêt du Trou au Loup, le Régiment doit faire face à une attaque brusquée de
l'ennemi, qu'il contraint au repli après lui avoir infligé de lourdes pertes; toute la journée, les assauts successifs des Allemands disposant d'un appui
massif de blindés et d'artillerie, se briseront contre la résistance des Spahis. Le 19, sommé de se rendre, le Régiment refuse de capituler, repousse
un nouvel assaut furieux et parvient même à capturer l'avant-garde d'une colonne motorisée qui tentait de le déborder. Ce sera son dernier succès."
Je dispose aussi, entre autres, du récit d'une petite charge contre quelques blindés, mais je crains d'abuser de l'hospitalité de ce forum.
Cordialement
Jean-Jacques |
| | | Loïc_Mah Invité
| Sujet: Re: Quid des Corps francs Mar 16 Déc 2008 - 13:37 | |
| Désolé, il semble que l'accent final de mon nom ne soit pas passé dans mon premier message. - Citation :
- Le 10 mai 1940, la ruée allemande se déclenche et les Spahis, en couverture du 45e Corps d'Armée, gagnent la zone boisée située entre Vercel et Avoudrey [...]
Ces deux villes sont dans le Doubs, donc il s'agit ici des tous derniers jours de combat. Je suis intéressé par ce qui se passe pour les Spahis avant le franchissement de la Saône, car je tente de reconstituer ce qui s'est passé entre le 14 et le 18 juin grosso modo dans un triangle Saint-Dizier/Dijon/Vesoul. Je soupçonne en particulier que les Spahis ont interdit brièvement le franchissement (vers l'est) de la Marne entre Chaumont et Langres, le long du trajet de la 1.PzD dans sa course vers la Saône via Chaumont et Langres. Je dis brièvement, car la 1.Pz franchit la Saône le 15 au soir, entraînant probablement le repli immédiat de la brigade de spahis. Je lirais bien entendu avec plaisir le récit dont vous parlez ce que vous pourrez m'envoyer, voici mon adresse mail loic_mahe_AT_worldonline.fr (remplacer le _AT_ par l'habituel arobase). Peut-être que votre texte pourrait trouver sa place sur le site ATF ? Merci aux modérateurs du forum de tolérer cette petite disgression, je sens que je vais finir par m'inscrire Loïc Mahé |
| | | Louis Capdeboscq Colonel
Nombre de messages : 1335 Localisation : Paris Date d'inscription : 26/05/2007
| Sujet: Re: Quid des Corps francs Mar 16 Déc 2008 - 13:51 | |
| Je ne vois pas en quoi ce serait "abuser de l'hospitalité de ce forum" que d'y mettre un texte sur une action de 1940, bien au contraire ! |
| | | j-j. La Invité
| Sujet: Quid des Corps francs? Mar 16 Déc 2008 - 16:47 | |
| Bonjour,
Je vais d'abord vous exposer la mission de la 2e brigade de Spahis, qui se composait du 7e (Colonel de Torcy) et du 9e RSA (Colonel Peillon, puis
Chef d'escadrons de la Roche). Pour cela, je laisse la parole à Jean Cottin, alors lieutenant au 9e : "Rattachés comme brigade mobile à l'armée
Touchon au début mai, et alors que les blindés nazis attaquaient la Belgique, notre mission, en liaison avec l'armée suisse, était d'empêcher les
Allemands de franchir le Rhin et protéger la région de Schaffhouse et ses usines d'armement. On aurait été peut-être plus inspirés de demander
aux Suisses de venir nous donner un coup de main.
...
En fait, le général Touchon avait compris que la poussée allemande à partir de Sedan risquait de le couper du reste de la France et que le mieux pour
lui était de chercher à rejoindre l'armée des Alpes par la vallée du Doubs et le département de l'Ain. La brigade de Spahis, le 7e et le 9e, devait
assurer la flanc-garde de cette retraite en interdisant aux Allemands de franchir le Doubs.
Nous avons fait halte une journée à Maîche avant de nous déployer entre Baume-les-Dames et le Sud de Besançon. Le Doubs, malheureusement,
était assez bas et ne constituait pas un obstacle sérieux. Nos moyens antichars, renforcés par ceux d'un GRDI, furent concentrés au sud-est de
Besançon, au lieu-dit du "Trou au loup", le reste du régiment se trouvait étiré de Baume-les-Dames à Besançon, soit près de quarante kilomètres
qu'il fallait tenir avec moins de six cents hommes. Nous n'avions aucun moyen de liaison radio par ondes ou par fil, et je devais m'escrimer pour
que des estafettes à cheval ou à moto transmettent bien les consignes d'un Etat-major par ailleurs aussi mal renseigné que possible."
Source : "Né un 14 juillet", Jean Cottin |
| | | j-j. La Invité
| Sujet: Quid des Corps francs? Mar 16 Déc 2008 - 17:19 | |
| Rebonjour,
Voici maintenant un des récits de Jean Cottin, tiré de l'ouvrage susmentionné:
"Pendant ce temps, au "Trou au loup", le groupement antichar était violemment pris à partie par des troupes venues du sud, alors qu'on les attendait
côté nord-est. L'engagement fut sévère, deux officiers, dont le lieutenant médecn Vallet furent tués, un autre Chatillon, sérieusement blessé, et le
reste submergé par des vagues d'infanterie soutenues par de l'artillerie, mais par aucun blindé. Le reste du 9e se retira dans le bois de Vercel, alors
que le 7e décrochait vers l'est. Plusieurs attaques furent repoussées malgré un pilonnage par obusiers de 105, et le soir du 17 juin, nous avions
même fait une trentaine de prisonniers.
Cet après-midi, le calme d'avant la tempête régnait. A l'Etat-major du régiment, nous avons reçu la visite d'une cinquantaine de spahis à cheval
venus d'un escadron voisin. J'étais moi-même à cheval avec mon ordonnance, pour faire ma tournée habituelle. Soudain, à notre stupéfaction,
une colonne motorisée allemande se pointa sur la petite route qui menait à notre position et arriva au carrefour de la route du villagede Vercel.
Ils stoppèrent et deux officiers descendirent de leur blindés pour se concerter sur l'itinéraire à suivre, car visiblement, ils étaient complètement
perdus. L'occasion était trop belle : en silence, tous les spahis montés se groupèrent juste à l'orée du bois, sortirent les grenades de leurs
musettes, puis dans un parfait ensemble partirent à la charge en poussant des cris affreux. Ne voulant pas rater ça, je partis avec eux. Du côté
allemand, malgré une petite tentative de résistance, le gros de l'effectif jeta ses armes et leva les bras. Les trois blindés furent incendiés à
coups de grenades, les camions et voitures légères renversées pour dégager la route, et l'ensemble de la troupe fut fait prisonnier et amené
à l'intérieur du bois, à part deux ou trois malheureux qui avaient eu le réflexe d'essayer de résister et qui furent abattus." |
| | | françois vauvillier GBM
Nombre de messages : 3859 Localisation : Paris Date d'inscription : 09/10/2006
| Sujet: Re: Quid des Corps francs Mar 16 Déc 2008 - 21:56 | |
| Bonsoir à tous,
Juste un petit mot en marge de ce fil extrêmement intéressant (intervention toujours remarquée et très documentée de mon "vieux" camarade Stéphane Ferrard, que je salue amicalement). Nous sommes partis des groupes francs, logiquement classés à infanterie, même si, comme cela vient d'être rappelé avec de nombreux et utiles détails, la cavalerie en a aussi organisés. Normal, puisque infanterie et cavalerie sont toutes deux des " armes de mêlée".
Mais du coup, nous sommes passés, dans le même fil, du GF du 9e RSA à une évocation plus complète de l'histoire de ce régiment en 1940. Et donc, il conviendrait qu'un des modérateurs déplace cette partie " hors groupes francs" pour la reclasser dans la section " cavalerie". Toujours au sujet de l'organisation du forum pour sa meilleure consultation, j'ai lu il y a quelques jours dans la rubrique " suggestions" l'idée de créer deux nouvelles sections : "génie et transmissions" et " train, intendance et santé". Ce me semble être une excellente idée, que j'appuie.
Très cordialement à tous
François |
| | | j-j. La Invité
| Sujet: Quid des Corps francs? Mer 17 Déc 2008 - 6:59 | |
| Bonjour, Voici un document illustrant la situation. Source : "La seconde guerre mondiale en Franche-Comté", Colonel Robert Dutriez. Cordialement Jean-Jacques |
| | | Loïc_Mah Invité
| Sujet: Re: Quid des Corps francs Mer 17 Déc 2008 - 8:05 | |
| Superbe carte qui éclaire en un clin d'oeil la situation ! Il manque juste la progression de l'autre division blindée du 41e PzK (8e PzD), qui se trouve à Bourbonne le 17, juste au nord de la 6e. D'ailleurs pour cette dernière, je pense qu'elle passe à Jussey le 17 et non le 16, vu que Bains-les-Bains (drôle de nom ...) est prise le 18 (ça se situe pile sur le (17) au nord-ouest de Luxeuil).
Il serait sympa de positionner aussi les unités françaises pendant la même période (15-20 juin) : - 2e Brigade de Spahis que je n'arrive pas à localiser avec précision (quelque se trouve quelque part sur la Saône le 17 ?) - 67e DI qui est en mouvement depuis les 13-14 juin du secteur de Mulhouse vers la Saône et qui tente de forcer les lignes du 41e PzK quelque part du côté de Vesoul (cf JMO allemands) : elle sera capturée intégralement semble-t-il (sauf son 52e GRDI qui est donc avec les spahis vers Besançon et plus au sud) - 16e BCC (R-35) qui se déplace également et se trouve quelque part entre Langres et Vesoul le 15 (et qui doit sans doute se faire refouler à l'est de la Saône par la 20e ID motorisée) - 31e BCC (FT-17) qui lui est localisé à Fayl la Forêt entre Langres et Vesoul et doit donc probablement affronter lui aussi la 20e ID motorisée - autres unités : 2e DIP, ...
Je vais essayer de faire cette carte, n'hésitez pas à me donner d'autres infos. |
| | | j-j. La Invité
| Sujet: Quid des Corps francs? Mer 17 Déc 2008 - 9:58 | |
| Rebonjour, Voici la situation des grandes unités en Franche-Comté et en Haute-Alsace (même ouvrage et auteur que précédemment: br /> Cordialement Jean-Jacques |
| | | j-j. La Invité
| Sujet: Quid des Corps francs? Mer 17 Déc 2008 - 10:02 | |
| Re, J'avais oublié les légendes. Cordialement Jean-Jacques |
| | | Loic_Mah Invité
| Sujet: Re: Quid des Corps francs Mer 17 Déc 2008 - 10:48 | |
| Encore merci pour cette carte. La remarque concernant la localisation de la 2e BS est pertinente, car on lit au 14 juin dans le JMO du 14e GRCA le récit du colonel Gallini : - Citation :
- A 20 heures, enfin, j’arrive à joindre le Général Gaillard [1ère brigade de cavalerie]. Je lui demande de la part du Général Carle [Corps Colonial] de bien vouloir me mettre au courant de sa situation. Sa brigade, me dit-il, renforcée de la brigade de Spahis du Colonel Peillon [remplacé à priori par le colonel Marchal avant le 5 juin], est distendue sur un front considérable entre les routes Ligny – Barrois, Saint-Dizier au Nord et Vaucouleurs, Joinville au Sud, environ à hauteur de la transversale Saudron, Montiers, Menil, Stainville.
Gallini est donc chargé de préparer une contre-attaque en direction de Saint-Dizier (Guderian ayant traversé le canal de la Marne au Rhin le 13). La zone qu'il indique pour la 2e BS est très au nord (complètement hors carte en fait) par rapport à la situation du 14 juin indiquée ci-dessus. Si seulement on arrivait à localiser les éléments de la 2e BS ... |
| | | j-j. La Invité
| Sujet: Quid des Corps francs? Mer 17 Déc 2008 - 11:57 | |
| Bonjour,
Tout ce que je sais, c'est que la 2e BS, qui était commandée par le colonel Marchal au mois de juin 1940, n'est jamais sortie des limites indiquées
sur la carte du colonel Dutriez. Dans le passage "renforcée de la brigade de Spahis du Colonel Peillon", il est sans doute question de la 1ère BS
et non de la 2e. Sous réserve de vérification, le colonel Peillon commandait la 1ère BS depuis le début juin 1940. Quant au 9e RSA, il était
commandé depuis fin mai par le chef d'escadrons Jean de la Roche.
Cordialement
Jean-Jacques |
| | | Loïc_Mah Invité
| Sujet: Re: Quid des Corps francs Mer 17 Déc 2008 - 14:16 | |
| J'ai trouvé l'info sur le site "Le Burnous" (pagesperso-orange.fr/le.burnous/livre-horgne/campagne2.htm). Le colonel Peillon a été nommé le 14 juin à la tête de la 3e BS (2e RSA + 2e RSM) qui n'a pas été dissoute après les combats des Ardennes, contrairement à ce qui a pu être écrit ça et là : - Citation :
- A la suite de comptes rendus pessimistes dépeignant la 3 e BS comme véritablement anéantie (ce qu'avait annoncé triomphalement la radio de Stuttgart) la décision avait été prise par le commandement de supprimer, purement et simplement, cette brigade, et d'utiliser les restes pour recompléter les 1 re et 2 e brigades de spahis, qui, elles, avaient subi des pertes moins graves.
La présence au GQG, comme officier de liaison, de l'ancien chef de corps du 2 e RSM (colonel de La Garennie) incita les officiers de ce régiment à demander par son intermédiaire que cette décision fut rapportée. Le général Georges, commandant en chef le front Nord-Est, voulut bien consentir à cette mesure, après qu'une inspection de la brigade, le 28 mai, eut montré que, somme toute, aussi grave qu'eussent été les pertes, les régiments étaient encore en état de combattre, surtout si quelques renforts leurs étaient fournis. Cette mesure paraissait simple, car il existait au dépôt de cavalerie n° 2, plusieurs escadrons de spahis de passage, destinés précisément à compléter les régiments en campagne. Ils ne furent, hélas, pas utilisés. C'est donc bien la 3e BS qui se trouve le 14 juin dans le secteur de Bar-le-Duc avec la 1ère BC. La 1ère BS a quant à elle été reconstituée dans le Chablais après les combats des Ardennes, elle se repliera le 18 juin en Vallée du Rhône puis combattra en Ardèche. Donc en fait, dans le document "SITUATION DES TROUPES DU 05 AU 25 JUIN 1940" (page principale d'ATF), il faudrait préciser/corriger quelque peu : - la 1ère BS, amoindrie par les combats de Ardennes, a été reconstituée dans les Alpes - la 2e BS garde la frontière franco-suisse - la 3e BS dont la dissolution a été un temps envisagée, s'est finalement repliée vers le sud (secteur de la 2e armée), quasiment sans être renforcée |
| | | j-j. La Invité
| Sujet: Quid des Corps francs? Mer 17 Déc 2008 - 15:43 | |
| Bonjour Loic_Mah,
Et merci pour ces informations. J'ajouterai que le 7e RSA eut plus de chance que le 9e, car il réussit à passer en Suisse avec armes et bagages.
Cordialement
Jean-Jacques |
| | | Loïc_Mah Invité
| Sujet: carte Jeu 18 Déc 2008 - 11:44 | |
| Bonjour, Comme promis, voici une tentative de carte de Franche-Comté incluant les mouvements français (je précise que les tracés sont totalement supposés, seules les étapes sont avérées). J'ai également ajouté la Saône et le Doubs, avec là aussi des tracés approximatifs. Je n'ai pas tenté de suivre les mouvements des spahis, car la brigade est très dispersée comme on l'a vu. N'hésitez pas à compléter/corriger, je mettrai la carte à jour. Loïc Mahé |
| | | j-j. La Invité
| Sujet: Quid des Corps francs? Jeu 18 Déc 2008 - 13:54 | |
| Bonjour,
Merci pour cette tentative. Je ne suis malheureusement pas en mesure de faire progresser votre recherche, car les maigres éléments dont je dispose
concernent essentiellement le 7e et le 9e RSA.
Cordialement
Jean-Jacques |
| | | Loïc_Mah Invité
| Sujet: Re: Quid des Corps francs Jeu 18 Déc 2008 - 14:38 | |
| Pas de souci, ma proposition s'adresse à tout le monde |
| | | Invité Invité
| Sujet: retour sur les erma volmer Dim 4 Jan 2009 - 15:20 | |
| - SF a écrit:
- - Pour les 3250 PM Erma Vollmer stockés à Clermont Ferrand, il n'existait que 1540 chargeurs. Comme la dotation théorique était de 3 chargeurs par arme, ce n'est donc que 500 PM EV qui furent distribués, peut être plus avec 2 chargeurs seulement, voire un seul!
En fait on trouve deux ordres de distribution de PM Erma Volmer de chacun 500 PM . Le premier lot devait etre doté de 3 chargeurs et 3000 cartouches par armes et le second de 3 chargeurs et 1500 cartouches . Les unités sont clairement identifiées ainsi que la repartition des armes dans les GU . Si la quantité de 1540 chargeurs est sure, alors on peut imaginer que lot distribué par ordre de début mai ne devait etre doté que de deux chargeurs par arme , et le second un seul , car sinon , pourquoi redistribuer des armes fin mai sans chargeurs ... Ou alors c'est que les armes ne sont jamais arrivées en unité ! Question subsidiaire , est ce que l'on avait réellement les 2.250.000 cartouches necessaires a ces dotations ?? |
| | | Stéphane Ferrard Colonel
Nombre de messages : 1052 Date d'inscription : 08/06/2007
| Sujet: Re: Quid des Corps francs Lun 5 Jan 2009 - 11:55 | |
| Bonjour Alain,
Je serais curieux d’en savoir plus (autorité donneur d’ordres, dates, répartition par GU) car, en fonction de la situation vraie des PM Erma Vollmer, le donneur d’ordres a pris, semble t-il, ses rêves pour des réalités !
La situation vraie était bien au 3 septembre 1939 de 3250 PM et de 1540 chargeurs soit la possibilité de fournir seulement 500 PM avec 3 chargeurs. Les PM commencèrent à être distribués dans différents secteurs (front de Sarre) à partir d’octobre/novembre 1939 avec souvent 2 chargeurs. Notons que lors d’un coup de main, cette dotation pouvait être fortement augmentée par le prêt ponctuel de chargeurs venant d’unités non engagées. Cette distribution affectée a priori aux corps francs et en surdotation pour les coups de main, faisait suite à la demande pressante des Armées pour une mitraillette similaire à celle utilisée par les allemands. L’affaire fut confiée à la STA et en particulier au futur colonel F. Toulouse (que j’ai bien connu) qui fut chargé de l’expédition des lots de pistolets mitrailleurs pendant l’hiver 39/40. Comme les déficits (par rapport aux demandes) en Erma Vollmer étaient importants, on racla les fonds de tiroirs avec par exemple, la sélection par cet officier de 150 PM Suomi M/31 finlandais (sur les 300 existants) qui, après des épreuves de tirs par – 24°, furent dirigés vers le front. Des PM Schmeisser MP 18.1 et 18.2 provenant des stocks saisis à l’armistice de 1918 ou de ceux de l’importateur Seydre furent aussi envoyés vers le front. Il n’est pas exclu que des PM STA 24 en 9 mm aient été eux aussi dirigés vers le front (un millier fabriqués entre 1928 et 1930). En gros, ces « fonds de tiroirs » ont pu constituer un second lot de 500 PM. Il n’est pas impossible que Erma Vollmer soit administrativement devenu un terme générique pour désigner un pistolet mitrailleur en calibre 9 mm Parabellum, trait commun entre toutes ces armes. Un peu comme « Browning » pour les pistolets automatiques. Pour les munitions les 9 mm Parabellum ne manquaient pas entre les stocks saisis en 1918, les fabrications de la société française des munitions et d’achats à l’étranger (Belgique). Normalement, la dotation en munitions prévue pour un PM était de 10 000 cartouches. Pour une munition de petit calibre, un peu plus de 2 millions de cartouches, ce n’est pas une grosse affaire, à peine de quoi en lancer la fabrication.
Mais les Français s’intéressaient toujours de près au Erma Vollmer au point que la société suisse des Etablissements mécaniques de précision (EMP) proposa à la France d’en réaliser une copie. Un prototype fut essayé par la STA au début du printemps 1940 avant d’être rejeté car jugé trop inférieur au modèle d’origine (ce qui est pour le moins curieux pour une fabrication suisse !). D’autre part, pour combler le déficit en chargeurs d’Erma Vollmer, on tenta d’en lancer la fabrication. Malheureusement, la fabrication des lèvres du chargeur, point toujours délicat, nécessitait un « tour de main » que seuls les gens de chez Erma Vollmer possédaient, l’affaire échoua donc. Au début de 1940, la situation des PM s’améliora avec l’arrivée des 3000 PM Thompson en 11,43 mm (+ 30 000 000 de cartouches). En effet, il ne restait plus de PM en 9 mm disponibles en quantités suffisantes dans les dépôts, le PM américain venait donc à point pour prendre le relai. Par ailleurs, le 19 janvier 1940, 19500 PM SEMAS 35 avaient été commandés (premières livraisons à partir du 13 mai 1940).
Voila Alain les éléments que je peux vous apporter ainsi qu’à tous ceux qui viennent sur le site. Mais une chose me surprend, c’est que vous semblez dater les ordres de distribution début mai 40. A cette période, il y avait bien longtemps que la plupart des PM Erma Vollmer avaient été distribués !
Cordialement SF |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Quid des Corps francs Lun 5 Jan 2009 - 13:16 | |
| Bonjour et bonne année , Stephane ;
Les ordres sont pourtant bien clairs , referencés , secrets etc etc . Et il s'agit bien de PM Erma Vollmer effective pour le premier lot de début mai , car cette info apparait dans un autre document , qui repertorie la distribution de materiel moderne en unités entre septembre 39 et mai 40 . Le meme document parle d'une distribution de plus de 900 Schmeisser en avril 1940 , donc il ne s'agit pas d'une designation generique pour le 9mm parabellum concernant les Erma Vollmer . Pour le second lot d'Erma Vollmer , aucune certitude, car je n'ai pas de confirmation , mais j'ai bien l'impression que ce n'est pas non plus du domaine de la science fiction .
En fait , tout est relié a un document que je n'ai pas , qui semble referencer les quantités PM a repartir entre les GA , et demande aux autorités de ces derniers de determiner a quelles grandes unités seront envoyés les PM .
Je pense , mais sans certitude , que les PM attribués aux groupes francs ont été remisés en depot a la fin de l'hiver , et qu'il s'agit des memes armes , que l'on distribue cette fois avec une repartition plus forte par divisions ( grosso modo , 120 PM / division ) afin d'augmenter leur puissance de feu . Je crois que j'ai une petite idée pour verifier si cette livraison a vraiment eu lieu ... Je regarde cela ce soir , et vous donnerai les cotes et quelques informations concernant les documents sus-cités .
Alain |
| | | Stéphane Ferrard Colonel
Nombre de messages : 1052 Date d'inscription : 08/06/2007
| Sujet: Re: Quid des Corps francs Lun 5 Jan 2009 - 15:39 | |
| Re-bonjour Alain,
Tout ceci est passionnant et je suis impatient de voir vos notes, on est jamais au bout de ses surprises. Deux choses intéressantes :
- Le répertoire des distributions de matériels modernes (uniquement PM ?) en unités entre septembre 1939 et mai 40.
- La distribution de plus de 900 Schmeisser en avril 1940. Ce dernier point est à relever car il semblerait confirmer la livraison des 1000 PM Schmeisser Pieper commandés en Belgique fin 1939 pour la somme de 3 150 000 F (de l’époque) avec 1 600 000 cartouches de 9 mm parabellum pour 1 000 000 de francs. Ces PM étaient du modèle MP 28, certains semblent avoir été remis à la prévôté comme des documents photographiques l’attestent. A moins que ce ne soit des MP 18.1 ou 18.2, il faudra que je vérifie.
- Très honnêtement et à preuve du contraire, je vois mal pourquoi on aurait enlevé les PM de secteur (distribués aux corps francs) arme privilégiée des « coups de main » à la fin de l’hiver. Quelque soit la saison, la mission des corps francs demeurait.
Bon, à suivre et avec jubilation
Petite note à l’attention de ceux qui suivent ce fil :
- Pour les coups de main : PM en calibre 9 mm Para ou 11,43 mm à fort pouvoir d’arrêt
- Pour l’auto défense : PM en calibre 7,65 mm long, affectés en priorité aux conducteurs de TRC et aux personnels n’intervenant pas normalement par le feu. Faible pouvoir d’arrêt mais grand pouvoir de perforation.
Mais, bien entendu, il y eu des exceptions à la règle en fonction des armes disponibles.
Cordialement et tous mes vœux pour 2009 SF |
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