6e GAA (temps de paix)

Bonjour,

A quoi était rattaché le 6e groupe autonome d'artillerie en 1940 ? Je ne trouve rien sur cette unité.
Merci d'avance, cordialement, Hervé.

Bonsoir,

(...) voici un tout petit complément d'infos : ce soldat a été affecté à la 92e batterie de repérage au camp de Mailly le 12 janvier 1940.
Il a été fait prisonnier à Malo les Bains le 24 mai 1940.
Cordialement, Hervé.

Bonsoir,

Voici l'explication : le 6e groupe autonome d'artillerie de Saint-Cloud (armée active du temps de paix) est justement un groupe de repérage.
Petit détail uniformologique : pour le distinguer du 6e RA, le 6e GAA portait trois soutaches bleu foncé (au lieu de deux) sur ses pattes de collet.

Cordialement

François

Bonjour,

Merci pour cette explication, y a-t-il eu un insigne ? Je profite de l'occasion, étant lecteur de GBM, pour vous féliciter, cette revue est magnifique et très bien illustrée, elle me permet beaucoup de découvertes dans ce domaine très particulier, je travaille essentiellement sur les soldats de 14/18.
Cordialement, Hervé.

http://bethune73ri.canalblog.com/archives/2007/05/28/5106655.html
http://saintomer8ri.canalblog.com/archives/1___bienvenue__/index.html

Bonjour,
le Service Cinématographique et les 9 Groupes de Canevas de Tir d'Armée dependaient du 6e GAA, par la suite le Service Géographique sera regroupé en 3 Batteries Topographiques :

en lisant un de ces numéros de la Revue Historique des Armées disponibles sur le web
http://rha.revues.org/index3133.html
l'article sur le Service Cinématographique de l'Armée fait le rapprochement avec le 6e GAA de Saint Cloud d'une part et les 9 Groupes de Canevas de Tir d'Armée (*et non pas pas de "Corps d'Armée" comme mentionné ci-aprés) :

Citation:

Des équipes d’opérateurs sont constituées au sein des groupes de canevas de tir des 9 corps d’armée* et dépendent du 6e groupe autonome d’artillerie ; leur rôle est de filmer et de photographier, le front mais aussi de divertir la troupe en organisant des projections

Bonsoir Loïc,

Merci pour ce lien, je suis très surpris et vais étudier cela dès ce soir.
Cordialement, Hervé.

Oui je n'arrive pas non plus à cerner ce 6e GAA aprés la mobilisation de 1939
dans la liste des unités combattantes en juin 1940 on retrouve les 4e 6e GAA
d'autre part il y'a bien les Batteries de Reperage des 401e 404e 405e 406e RA, elles comptent aux 31e 32e 33e 34e 35e 36e 37e 38e 39e 21e 22e 23e Groupe de ces Régiments, par exemple il y'a deux "92e Batterie du 31e Groupe" ce doit être celle du 401e à Meaux pour ce soldat du camp de Mailly, une autre se trouvant prés de l'etang de Berre

Bonsoir Hervé,

Merci de vos compliments.
Le 6e GAA a eu un insigne, extrêmement rare, quasi inconnu : écu pentagonal rouge au grand chiffre 6, écouteur et longue vue binoculaire, avec les mots "GAA", " repérage"," voir" et "ouir".
Pardonnez-moi, je n'en donne pas la représentation.
Celle-ci est copyright Ch. Letrait, L'artillerie française et ses insignes, Tome IV page 48 et planche 42, insigne n° 743 (éd. chez l'auteur, 1979)
Ouvrage épuisé et très dur à trouver.

Bonne soirée

François

le site des Insignes Miltaires Lavocat vient à notre secours iconographique

Bravo Loïc

Dans le bouquin de Letrait, le même insigne est montré en dessin seulement, de la main de l'auteur.

Cordialement

François

Bonjour à tous,

Merci Loïc pour cette photo que je montrerai tout prochainement à ce combattant de 86 ans...
Cordialement, Hervé.

Bonjour,

Quelques précisions figurent dans la Numéro Spécial de la RHA de 1975 consacré à l'Artillerie où un chapitre est consacré à ce sujet sous le titre "Le Service des Renseignements d'Artillerie":
-le 6° G.A.A. est créé à Saint-Cloud le 1° janvier 1924, il est issu du 1° Groupe de Répérage, lui-même créé en 1920 avec 3 Compagnies composées chacune d'une S.R.O.T., d'une S.R.S. et d'une Section de Télémétrie (venue de l'A.L.V.F. pour le réglage par coups fusants hauts).
-en 1927, les Compagnies deviennent des Batteries (portées).
-en septembre 1939, le 6° G.A.A. donne naissance à 23 Batteries de mobilisation, toutes engagées en 1940.
Ce texte ne donne malheureusement pas le détail de l'organisation de ces batteries.
Cordialement, Guy François.

Faut il y voir un rapport avec les 1eres à 20emes Batteries de repérage mises sur pied a Saint-Cloud entre le 27/08/1939 et 17/09/39 , dépendant du CM 61 ?

Alain

Bonsoir,

Merci de votre implication ! D'après le trop peu que je pense savoir, ce soldat a été fait prisonnier sans combattre et ... sans armement avec comme officier un lieutenant.
Je vais tenter de retrouver mes quelques notes durant le week-end.
Cordialement, Hervé.

C'est tout à fait opportun sur un fil sur les batteries de reperage et...de projecteurs, je crois que je commence à y voir un peu plus clair grâce aux messages de Guy et de Alain
la "92e Batterie de reperage" comme toutes les batteries (n° série 60'-90'-100') formant des groupes rattachés aux RADCA cités dans mon précédent message sont des Batteries de Projecteurs , non des Batteries de Reperage provenant du 6e GAA, ces dernières par leur nombre et leur numérotation bien différente (1ére à 24e) semblent indiquer qu'elles auraient dû être rattachées aux Corps d'Armée d'où la difficulté de suivre le 6e GAA en tant qu'unité formant corps puisqu'il a accouché de ces batteries à la Mobilisation.

J'ai quelques doutes quant a la filiation des 21e a 24e batteries de reperage avec le 6e GAA , car celles ci ont été mises sur pied a Metz et Sarrebourg ( et non a Saint-Cloud ) , unités de sureté Nord Est , affectées au RF Metz et Lauter .
Ceci dit , rien d'impossible , mais cela en ferait donc 24 , et non 23 .

Alain

En terme d'affectation de ces batteries je ne trouve pas grand chose :
8e Bie : 8e Armée . Commandée par le Capitaine Jean Delsarte
9e Bie : 16e CA ( 6e Armée )
15e Bie : peut etre 3e Armée
18e Bie : 18e CA ( 2e Armée )
21e Bie : RF Metz
22e Bie : RF Metz
23e Bie : RF Lauter
24e Bie : RF Lauter

Par contre , il existe des archives a Vincennes ( JMO et archives ) : 34 N 723-725

Alain

Bonsoir Alain et à tous,

Merci de ces premières précisions, le sujet me semble passionnant et à exploiter.
Cordialement, Hervé.

Bonjour,

Pour les affectation en effet la tâche est ardue, car selon la liste des unités combattantes toutes les batteries de repérage (1 à 24) sont nommées "Batteries de repérage de RGA" et toute rattachées à la réserve générale, comme leur nom l'indique.

On y trouve même une 43e batterie de repérage de RGA, combattante du 3 septembre 39 au 9 mai 40.

Enfin, pour simplifier (sic) le 6e GAA est lui aussi considéré comme combattant du 12 mai au 4 juin, et lui aussi placé en RGA!

Cordialement
Eric DENIS

Citation :

voici un tout petit complément d'infos : ce soldat a été affecté à la 92e batterie de repérage au camp de Mailly le 12 janvier 1940.
Il a été fait prisonnier à Malo les Bains le 24 mai 1940.

Il n'y avait pas de 92e batterie de repérage dans l'ordre de bataille français, mais bien une 92e batterie de projecteurs sur le théâtre NE. J'abonde donc dans le sens de Loïc: si ce renseignement sur une 92e batterie est exact, alors il devait s'agir de la 92e batterie du 31e Groupe du 401e RADCA, laquelle était équipée de projecteurs de 150 mm (Kauffer/Artillerie et Sharp, vol. 5, p. 62).
Par ailleurs, je me demande comment ce soldat a pu être capturé à Dunkerque à cette date.

Enfin, dans le cas d'une batterie de projecteurs, il n'y a pas matière à faire intervenir le 6e GAA.

N'hésitez pas à nous fournir d'autres renseignements qui pourraient éclairer encore ce dossier.

Jean-Guy Rathé

Bonjour,

Voici tous les éléments que je possède sur Gilbert :

- Mobilisé le 28/11/1939 au 6e GAA à St Cloud.
- Affecté à la 92e batterie de repérage du 6e GAA au camp de Mailly le 12/1/1940.
- Blessé par accident le 5/5/1940 et à l'hôpital de Mailly.
- Envoyé en permission chez lui le 115/1940.
- Rejoint la caserne Jean Bart à Dunkerque avec les récupérés (isolés) le 19/5/1940.
- 2 groupes sont formés le 19/5/1940 : il se trouve dans le groupe artillerie sous les ordres d'un lieutenant.
- Mis à la disposition du colonel Pétin commandant le 512e régiment régional (dont je recherche le parcours).
- Fait prisonnier le 4 juin 1940.

Voilà et c'est malheureusement tout. Je vais tenter de le rencontrer mais il est très fatigué...

Merci Jean-Guy du Québec !

Cordialement, Hervé.

Bonjour Hervé,
grâce à vos renseignements, je crois que l'on peut maintenant identifier cette fameuse 92e batterie.
En effet, parmi les formations d'artillerie du territoire on trouve des batteries d'instruction qui portent les numéros 91 et suivants. Ce sont celles attachées au divers COA (Centre d'Organisation d'Artillerie). Ces COA, qui servent à la formation et à la réorganisation des unités d'artillerie, sont répartis dans les Régions Militaires et se spécialisent ainsi: COAH pour l'artillerie hippomobile, COAA pour l'automobile, COAMP pour celle de montagne et de position, COADCA pour l'antiaérienne, et enfin le COA de Mailly pour l'ALVF et le Repérage.

Chaque COA dispose habituellement d'une 91e Batterie d'instruction administrativement rattachée à un des régiments d'artillerie qu'il dessert; par exemple, le COAA de Dijon a la 91e Bie d'instruction du 108e RALT. Lorsque plusieurs batteries d'instruction sont nécessaires, elles prennent les numéros à la suite; par exemple, le COAMP de Grenoble, qui est seul dans sa catégorie, dispose des Bies d'instruction 91 à 96 du 93e RAM.

Dans le répertoire Kauffer sur l'artillerie, on trouve que le COA de Mailly avait la 91e Bie du 372e RALVF. Mais comme:
- Kauffer précise que le COA de Mailly était aussi responsable des unités de repérage,
- que le repérage était une exclusivité du 6e GAA.
- que vous apportez un exemple attestant son existence,

je crois que l'on peut admettre sans peine que le COA de Mailly avait aussi une 92e Bie d'instruction rattachée au 6e GAA et qui servait à l'organisation des batteries de repérage.

Cordialement,
Jean-Guy Rathé

Bonsoir Jean-Guy,

Merci pour tous ces renseignements qui nous permet de nous apercevoir que l'organisation de l'armée n'était pas si simple en 1939.
J'avoue être surpris et ne demande qu'à apprendre dans ce domaine que je ne maitrise absolument pas.
Je reste étonné aussi de la difficulté pour obtenir des informations malgré les outils actuellement disponibles.
Bon dimanche et merci à tous les intervenants sur le 6e GAA.
Cordialement, Hervé.

Bonsoir,

Je me pose la question de l'emploi de ces 23 ou 24 batteries de repérage au sein de la Réserve Générale d'Artillerie.
Si les Sections de Repérage par le Son travaillent isolément dans le cadre de l'Armée de même que les S.R.O.T. dans le cadre de l'Armée ou du Corps d'Armée, je m'interroge sur les Sections de Réglage par Coups Fusants Hauts.En effet, chaque Groupe de l'A.L.V.F. dispose organiquement d'une de ces sections, je me demande si ces S.R.C.F.H. appartiennent aux Régiments d'A.L.V.F. ou si elles sont détachées du 6° G.A.A. dans les unités d'A.L.V.F.
La réponse doit être dans les archives mais je n'ai pas étudié le problème.
J'ai une photo d'un artilleur appartenant à une de ces sections affectée à un groupe de 340, il porte au col les numéros du 372° R.A.L.V.F. et sur la manche l'insigne particulier de sa spécialité, mais la photo date peut-être de l'avant-guerre.
Cordialement,
Guy François.

Sur le nombre de Batteries de Reperage, je ne retrouve pas la 20e Batterie

par contre Eric mentionne la "43e Batterie" qui figure dans le BO des Unités Combattantes des Campagnes 1939-1945

les Archives mentionnent dans leur liste
le Groupe de Reperage - Groupement des Batteries de Reperage -
1ére à 6e, 7e à 13e, 14e à 19e, , 21e à 24e Batterie de Reperage

Enfin Lee Sharp The French Army 1939-1940 Volume IV nous aligne 24 batteries mais point par la présence d'une 20e ou 43e Batterie mais grâce à une 142e Batterie envoyée en AFN