Weygand l'intransigeant, de Max Schiavon

Ce constat, peu ou prou, est partagé par le général Weygand. La plupart des chefs de nos armées partagent ce diagnostic. Cependant :

- il est encore possible de se battre sur la Somme et l'Aisne, à condition de s'en donner les moyens. 
- Des réserves existent encore, mais il faut affaiblir la ligne Maginot.
- Avancer qu'il n'y a plus de cavalerie est excessif; même si elle est fort diminuée. 
- De même, considérer que la lutte va s'engager presque sans chars... 

Certes, Weygand va s'employer à tenter de corriger ce pessimisme ambiant. Mais il ne corrigera pas notre faiblesse excessive sur le front de la Somme.

Surtout, il a contribué à asseoir le projet de Pétain qui était de s'incliner, en attendant les Américains (dans le meilleur des cas). Il était bien préférable, du point de vue de l'Honneur, de suivre le projet gaullien : sauver l'honneur, à n'importe quel prix, fut-ce au détriment des populations autochtones... Mais, au final, les Français auraient-ils plus souffert que les Hollandais ? Probablement pas.

Je viens de lire l'ouvrage de Max Schiavon (la partie consacrée aux journées de mai et de juin 1940). Je suis évidemment déçu. Aucune allusion à la possibilité de retirer encore 8 Di du GA de Prételat et de ses 17 divisions. Pour l'essentiel, un rappel de ce que l'on savait déjà. 

Des précisions cependant : c'est de Reynaud que vient la suggestion de retirer des divisions d'AFN pour renforcer le front. Ou encore, le fait que Weygand a tardé à donner l'ordre de retraite aux armées de l'Est. L'auteur précise que cet ordre -même donné trois jours plus tôt- n'aurait pas permis de sauver les armées de l'Est de l'encerclement. Il est permis d'en douter...

Hormis cela, des précisions et des indications sur la manière sournoise des Anglais pour nous lâcher et se retirer de la bataille de France ! On ne peut qu'être d'accord.

BRH a écrit:

Je viens de lire l'ouvrage de Max Schiavon (la partie consacrée aux journées de mai et de juin 1940). Je suis évidemment déçu. Aucune allusion à la possibilité de retirer encore 8 Di du GA de Prételat et de ses 17 divisions. Pour l'essentiel, un rappel de ce que l'on savait déjà. 

Il faut croire que tout le monde ne partage pas vos conclusions...

Certes. Néanmoins, l'auteur aurait pu rappeler que, lors du dernier entretien avec Prételat le 2 juin, Weygand l'a bien sondé sur la possibilité de lui retirer encore quelques unités ! C'est un oubli ou une méconnaissance de la question. Dommage !

La discussion sur le problème du renforcement sur la Somme et l'Aisne en retirant des grandes unités du GA2 a eu lieu ici :
https://atf40.1fr1.net/t5206-la-faute-de-weygand-et-la-colre-de-prtelat

Bonsoir,

Weygand a cédé à Prételat. Dommage.

Peut-être.
Il est impossible de le démontrer : ce ne serait que de l'uchronie.

C'est ce que certains disent aussi de la poursuite de la guerre en AFN...

Quel est le rapport ? Pourriez vous rester dans le sujet, s'il vous plait...

Weygand n'a pas été intransigeant avec Prételat. Il lui a laissé ses 17 GU et ses 4 BCC de R.35. Les armées de l'Est ont été sottement encerclées sans aucun profit pour la défense du pays. Total, 500 000 prisonniers, dûs à l'impéritie du second généralissime...

Et c'est reparti pour une séquence péremptoire et insultante...

Je redonne le lien de la discussion :
https://atf40.1fr1.net/t5206-la-faute-de-weygand-et-la-colre-de-prtelat

Où voyez-vous des insultes ? Weygand lui-même a reconnu sa responsabilité dans le sort funeste des armées de l'Est...

sottement, impéritie... ce n'est pas un tantinet insultant ? je suppose que m'accorderez qu'il n'y a pas besoin de grossièreté pour se montrer insultant...

Qu'a dit exactement Weygand ? Qu'il avait fait preuve d'impéritie ?
Parce que Weygand n'a certainement pas rejeté sur d'autres les conséquences de ses actes... mais ce n'est pas tout à fait la même chose que ce que vous laissez entendre.

Donc référence ou citation ?

Il convient de rappeler que la mère de Maxime "Weygand" était une Saxe-Cobourg par son père et une Orléans par sa propre mère. Et que Léopold II son oncle, l'a fait naître un 21 janvier, alors qu'il était venu au monde quelques mois plus tôt... 

En fait, il aurait dû s'appeler Maxime Van der Smissen.

Son nom est Weygand, il n'y a donc pas lieu de le mettre entre guillemets.
Le mystère des origines est-il levé, ou est-ce une hypothèse parmi d'autres ?

Par ailleurs, est-il possible d'obtenir une répondre à la question motivée par votre affirmation ?

Bonsoir BRH, les origines de Weygand restaient inconnues pour moi. Merci pour ce point historique. Pouvez vous partager la source ?
Weygand est l'objet de nombreuses publications. J'aime beaucoup celle du colonel Hirtz publiée en 2003. Bien à vous

Il est avéré que "Weygand" était le fruit des amours du général Van der Smissen et de l'impératrice Charlotte. C'était un nom d'emprunt, légalisé par entente entre le roi des Belges et le gouvernement français. 

Cela n'ôte rien à ses brillantes capacités millitaires qui furent mal orientées en juin 1040.

Les guillemets sont toujours inopportuns.
Le premier nom était de toutes façons De Nimal.
Quelles sont vos sources ? A ma connaissance, la plupart des biographes en restent à l'hypothèse.

Et pour l'autre question, motivée par vos affirmations, peut-on espérer une réponse ?

Max Schiavon a fait une brève synthèse sur la question, de telle façon qu'il n'y a plus aucun doute pour qui sait lire entre les lignes. 

Pour le reste, je ne comprends pas votre insistance : Weygand a reconnu sa responsabilité dans une lettre adressée à Prételat après 1945. Vous en doutez encore ? Il est vrai que Schiavon survole le problème, tout comme il survole la 1ère guerre de Weygand...

C'est toujours en lisant entre les lignes que vous acquérez vos certitudes ?

Pour la deuxième question, j'aimerais avoir le propos exact et pas une interprétation entre les lignes...

Non, Schiavon ne fait que confirmer les dires de Castelot et de Decaux. La paternité de Van der Smissen est certaine, à ses yeux. Il laisse un doute sur la maternité de Charlotte, en explorant la piste d'une comtesse hongroise. Mais ça ne tient pas la route... 

Pour le reste, Roger Bruge a tout dit. A l'occasion, je donnerai la page.

Discuter à partir de souvenirs de lecture, sans plus de précision, ce n'est à vrai dire pas passionnant... Si, à l'occasion, vous daignez fournir un plus de matière, ce sera tout bénéfice...

Les biographes de Weygand ne prennent pas position sur les origines de Maxime de Nimal. A ma connaissance, ni Castelot, ni Decaux n'en sont.

Weygand n'est pas un "nom d'emprunt". C'est le nom qui résulte d'une adoption légale...

L'implication de la cour de Belgique, voire de Léopold II est sourcée. L'hallucinante ressemblance entre Van der Smissen et Weygand est rappelée par Schiavon. Que vous faut-il de plus ? 

L'origine de Weygand n'ajoute, ni n'enlève rien à ses mérites et à ses erreurs.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred_van_der_Smissen

Hallucinante ? Vous y allez très fort...
Pour le reste, j'attendrai d'avoir le livre entre les mains pour me faire une idée des sources utilisées.

Mais j'aime bien la notion "l'intervention (...) voire de Léopold II, est sourcée".

Oui, j'appelle un chat, un chat... Mais l'expression est d'André Castelot, reprise par Alain Decaux. 

Je ne crois pas qu'il soit nécessaire d'aller plus loin avec vous. Mais je reste disponible pour d'autres lecteurs.