"Trahison militaire" dans discours de Nicolas Sarkozy ?

Bonjour,
 
Je me souviens d’un discours de M. Nicolas Sarkozy dans lequel il précisait que la campagne de France avait été le fruit d’une « trahison militaire »…
 
Je recherche le lieu et la date de ce discours… 
 
Merci d’avance

Arnaud Gillet

Pourriez-vous préciser si c'était un discours de campagne, et si c'était plutôt en 2007 qu'en 2012 ? 

Faute de quoi, je crains qu'il ne soit impossible de retrouver l'origine, à supposer que ces mots aient vraiment été prononcés. 

En outre, je ne vois pas qui aurait pu se rendre coupable d'une telle Trahison, sauf Huntziger, bien entendu... C'est la thèse de Mme Lacroix-Riz, mais elle n'a produit aucune preuve, à ma connaissance, sauf un faisceau d'indices quelque peu surexploité (et elle relie Huntziger à Pétain, naturellement).

Visiblement, ce message n'est pas si connu que ça... Dans le cas contraire, nous serions plusieurs à nous en souvenir...

Cordialement,
DH

En effet,  je vais essayer ailleurs…
 
Merci pour tous vos efforts.

Les discours les plus marquants de nos présidents sont archivés en ligne.
https://www.vie-publique.fr/discours/selection-discours/

Peut-être s'agit-il de celui commémorant à Londres en 2010 l'appel du 18 juin.
http://discours.vie-publique.fr/notices/107001409.html

On y trouve cette affirmation historiquement discutable :
"Alors que dans la France submergée par l'ennemi, profitant du malheur, les chefs trahissaient en demandant l'armistice au mépris de la parole donnée (...)"

Il n'y est pas question de "trahison militaire".

Cordialement,
DH

Quels Chefs ? Pétain, Weygand, Darlan, Touchon, Besson, Huntziger, etc. 

Ont-ils trahis ? Non, ils se sont trompés...

Dans ce discours de Nicolas Sarkozy, les chefs sont à la fois les politiques et les militaires.

La trahison en question serait d'avoir demandé l'armistice sans l'autorisation des anglais, donc vis-à-vis des alliés, pas vis-à-vis du pays...

Il n'est pas question de "trahison militaire".

Juste une incise pour rappeler que la fameuse parole donnée ne résultait que d'un "gentlemen's agreement" entre Paul Reynaud et Neville Chamberlain. Cet accord, si on veut le qualifier ainsi, n'avait pas été ratifié par le président de la République et encore moins par les chambres... 

Seul Paul Reynaud l'avait conclu et cela n'engageait que lui, ou -à la limite- son gouvernement. C'est pourquoi il a finalement démissionné pour permettre de connaître les conditions de l'ennemi à la conclusion d'un armistice.

C'est bien pour cela que l'affirmation est historiquement discutable. Je suppose d'ailleurs que les britanniques étaient suffisamment informés pour savoir que cet engagement ne pouvait avoir de grande valeur juridique...

De toutes façons, pour revenir au sujet particulier, il faut bien reconnaître que les discours de nos présidents ou premiers ministres à l'occasion des commémorations, revêtent une signification beaucoup plus souvent politique à visée immédiate, qu'historique, le propos étant parfois très approximatif.

Que N Sarkozy ait éventuellement parlé de "trahison militaire" - et je n'ai pas encore trouvé ce discours - me parait anecdotique, et n'est pas de nature à confirmer ou infirmer une quelconque hypothèse historique.

Bonjour,



Evoquant les Antillais ayant rejoint la France Libre, il ajouta « Les dissidents étaient animés des mêmes sentiments que les dix-sept jeunes étudiants qui quittèrent Pau pour embarquer à Bayonne sur un cargo pour l'Angleterre, le 21 juin 1940, parce qu'ils jugeaient insupportables l'Armistice et la trahison de leurs chefs ».


http://discours.vie-publique.fr/notices/097001911.html


Mais les chefs ne sont pas précisément nommés ni la preuve de la trahison établie. Le terme "militaire" n'apparait pas non plus.

Cordialement.

Mais pourquoi diable vous entêtez-vous à cherche une quelconque précision digne du plus médiocre historien chez un homme politique?
J'arrive pas à comprendre comment en 2019 on peut encore leur faire confiance tant sur leur niveau de connaissances factuelles sur un sujet donné que sur leur goût de la précision dans leurs déclarations.
Que Sarkozy ai pu faire une approximation un jour dans un discours, c'est possible voire probable.
Et alors???
Est-ce que ça aura été la première ?
Est-qu'il aura été le premier à en faire une ?
Et est-ce qu'au final leurs paroles, à ces gens là, ont une quelconque importance sur les faits historiques dont ils veulent nous faire croire qu'ils sont experts ?

Grosso modo, vous exprimez plus vertement ce que j'ai écris précédemment.

Pour ma part, si j'ai cherché à vérifier l'information, c'est pour éventuellement juger de la diffusion de la thèse dans la sphère politique. Mais le thème de la trahison qui revenait régulièrement dans les discours "historiques" de N Sarkozy répondait à n'en pas douter à des objectifs très immédiats et très politiques, que je ne développerai pas plus...

Manu-Military a écrit:

Et est-ce qu'au final leurs paroles, à ces gens là, ont une quelconque importance sur les faits historiques dont ils veulent nous faire croire qu'ils sont experts ?

Pas faux. Cependant, M. Sarkozy peut avoir été informé de certains "secrets d'état". Je ne sais si c'est le cas pour ce qui nous occupe. Mais je sais que c'est la réalité pour d'autres questions...