9ème RSA contre 29. Infanterie-Division (mot.)

Bonjour Jean-Jacques,
Pas d'éléments nouveaux de mon côté sur les combats du Haut-Doubs qui vous intéressent ...
J'ai juste relevé cette information concernant le 9ème RSA sur le site "Les Spahis à Veyrier" (Suisse) relatif aux combats de l'est et du 7ème RSA :

".../... Un autre régiment de spahis algériens, le 9e, faisait partie du 45e corps d'armée. Ce 9e régiment sera malheureusement attaqué et fait prisonnier par les forces allemandes avant d'avoir pu pénétrer en Suisse. Parmi les 42.000 hommes qui ont franchi la frontière entre le 19 et 20 juin 1940, il ne restait qu'un seul rescapé du 9e régiment de spahis !" ...

Cordialement !

Bonjour Claude,

Je vous remercie pour cette info. Dans le No 84 de la revue "39/45"(que je n'ai plus), il existe un article intitulé "Juin 1940, les spahis en Suisse". On y voit notamment un Spahi du 9e, qui a l'air bien content d'avoir échappé à "l'étreinte teutonne". Je me demande s'il n'y en a pas eu d'autres.

Cordialement

Jean-Jacques

Bonjour Jean-Jacques .. !
Seulement un "rescapé" ! ...Cela m'a également fortement "interrogé" ...
Cela semble assez peu vraisemblable ... Mais d'un autre côté ce site suisse est bien renseigné ... A suivre donc !
Bien cordialement !

Bonjour Claude,

J'ai trouvé dans des  documents du SHD que j'avais lus de manière superficielle la confirmation de 

deux évasions supplémentaires: il s'agit d'un sous-officier commandant un canon de 25, fait 

prisonnier au Trou au loup le 18 juin, et d'un lieutenant capturé à Vercel le 19, tous deux du 9e 

spahis.

Voici un extrait du récit fait par le premier:

"Deux jours après, le Dimanche 30 juin 1940, à 6 heures du matin, nous partons, le Régiment entier à cheval, en direction de Mulhouse, par étapes. 

Nous sommes encadrés par 250 Allemands à bicyclettes et deux auto-mitrailleuses. L'idée de m'évader commence à germer dans mon esprit. J'en fait part à un lieutenant de réserve, le Lieutenant Charles Rose, qui chevauche botte à botte avec moi; ce dernier est d'accord avec moi pour nous évader à la première occasion favorable. La première étape Besançon-Baume-les-Dames ne nous apporte pas l'occasion désirée. La deuxième étape Baume-les-Dames-Baviller non plus. Au cours de la troisième étape Baviller-Mulhouse, le mardi 2 juillet 1940, vers 16 heures, alors que nous n'étions plus qu'à une dizaine de kilomètres de Mulhouse, nous faisons une halte de quelques instants pour laisser reposer les hommes et les chevaux.


La route, de notre côté, est bordée par un bois touffu. Au bout de quelques instants, la surveillance se relache un peu. En rampant, le Lieutenant et moi, nous rentrons à l'intérieur du bois, où après avoir parcouru une cinquantaine de mètres, nous nous mettons à courir pour mettre le plus de distance possible entre nos ennemis et nous. Nous parcourons ainsi une dizaine de kilomètres à travers bois, et comme la nuit tombe, nous décidons de nous arrêter pour nous reposer. Le lendemain matin, nous arrivons au village de Morschviller-le-Bas. Ce village étant occupé par les troupes allemandes, nous prenons des précautions. Nous trouvons un brave homme qui nous vend des effets civils. Nous partons dans la même journée à pied, en direction de Belfort-Besançon-Lons-le-Saunier-Bourg-Lyon.

Nous traversons la zone de démarcation entre Mouchard et Poligny dans le Jura. Nous arrivons à Lyon le lundi 8 Juillet 1940. Le lieutenant Rose s'y arrête, car c'est dans cette ville qu'il réside. Quant à moi, je continue ma route jusqu'à Vienne (Isère) où le 9e Spahis était en garnison avant la guerre. J'arrive à Vienne le mardi 9 juillet."

 Cordialement

Jean-Jacques

Bonsoir Jean-Jacques

Merci pour ce récit ! ...

- Pour mémoire, dans le Jura, la ligne partait de la frontière suisse, passait au sud de Champagnole, puis au nord de Poligny (en zone "dite libre"), à l'ouest de Mouchard (en zone occupée, ainsi qu'Arbois), avant de suivre le cours de la Loue ...
Ce qui fait tout de même une belle marche de six jours du sud de l'Alsace à Lyon, dans des conditions difficiles !!!
- L'auteur parle de Mulhouse ... Je ne sais si cette ville "possédait" plusieurs lieux de détention ...  (Mon père, fait prisonnier à Rouge-Gazon, Vosges, a fait un petit "séjour" à l'usine Manulaine à Bourtzwiller, au nord de Mulhouse, avant le départ pour l'Allemagne) ...

Bien cordialement !

Bonjour Claude,

Merci pour vos observations. Aujourd'hui, il sera question du combat du Trou au loup, narré par le maréchal des logis Rebuffo du 9e Spahis, celui-là même qui s'est fait la belle dans le post précédent.


"Le samedi soir 15 Juin 1940, à 21 heures, après être resté en alerte toute la journée, le Capitaine Faucillon, commandant l'E.M.E., nous donne l'ordre de décharger les quatre camions des cuisines roulantes et d'y accrocher les quatre canons de 25, les servants à l'intérieur des camions. 

Prennent place également dans les camions 1 peloton de mitrailleurs commandé par l'adjudant-chef Suquet et 4 groupes de combat commandés par le Lieutenant Cadart et l'adjudant-chef Séverac. Il y a également une douzaine de motocyclistes commandés par le Lieutenant Châtillon, et une voiture sanitaire où prennent place le Lieutenant docteur Vallet et ses infirmiers. L'effectif total (159) est sous les ordres du Capitaine Faucillon.

Le départ est donné à minuit, et nous laissons le régiment à Maîche, ainsi que nos chevaux haut-le-pied. Après avoir roulé le restant de la nuit, nous arrivons le dimanche matin 16 juin, aux environs du Camp du Valdahon (Doubs) et là, nous prenons liaison avec le 52 G.R.D.I. commandé par un Lieutenant-Colonel. Notre détachement passe sous les ordres de ce dernier. 

Personnellement, avec un canon de 25, je suis placé sous les ordres d'un officier du G.R., le Lieutenant Cardex qui a en plus à sa disposition: 1 groupe de mitrailleuses; 2 groupes de combat du G.R.; le groupe de combat de l'adjudant-chef Séverac, et une douzaine de motocyclistes.

Nous partons en avant-garde du gros en direction de Besançon (Doubs). Quelques kilomètres avant Besançon, au hameau appelé "Le trou au loup", nous laissons le groupe Séverac, suivant les ordres reçus. Nous continuons notre route, parcourant encore 2 kilomètres environ jusqu'au village de Morre, à cinq kilomètres est de Besançon. Il était environ 7h30 du matin. 

Immédiatement, nous prenons nos dispositions pour mettre toutes nos armes en batterie. Je place mon canon de façon à prendre la route nationale en enfilade. Je suis protégé à droite et à gauche par les autres armes automatiques. Aidé par mes servants et quelques hommes du G.R., j'établis une solide barricade sur la route, vers laquelle sont dirigés tous nos feux.

La journée du 16 se passe ainsi à travailler pour améliorer nos positions. Nous assistons à l'exode de la population civile et également de nombreux militaires qui n'avaient plus ni arme, ni chef.

Vers 17heures, nous entendons de violentes explosions, nous avons su plus tard que le génie venait de faire sauter les ponts de la ville de Besançon, quelques instants avant l'arrivée des Allemands. La nuit du 16 au 17 est calme pour nous, nous restons constamment en alerte, car du lieu où nous sommes, nous voyons nettement les incendies qui s'élèvent de la ville de Besançon.

La matinée du 17 est calme également, la route est déserte, plus de civils, ni de militaires. Nous nous attendons à chaque instant à voir apparaître les Allemands, car nous entendons nettement les bruits de moteur de leurs blindés circulant dans la ville. Vers 11 heures, je reçois un ordre écrit de mon Capitaine, me disant de me replier avec mes servants et mon canon, et de venir le rejoindre au "Trou au loup" où d'autres ordres me seraient donnés. Arrivé là, je constate que tout le G.R. et le détachement de Spahis s'y trouvent déjà, constitué en point d'appui et tenant toutes les routes et chemins sous leurs feux.

Mon Capitaine me fait placer mon canon pour prendre en écharpe une route qui n'est battue par aucune autre arme anti-char. Je suis protégé à droite par un groupe de mitrailleuses et à gauche par deux F.M. Toute l'après-midi du 17 se passe à aménager l'emplacement du canon. Vers minuit, nous voyons défiler les premières colonnes ennemies. Nous recevons l'ordre de ne pas tirer encore. Vers quatre heures du matin, à la pointe du jour, nous voyons arriver en trombe un de nos motocyclistes, nommé Joannel et, à une cinquantaine de mètres derrière lui, le Lieutenant Châtillon, couvert de sang, ne tenant le guidon de sa moto que d'une main et poursuivis tous deux par des motocyclistes ennemis. Nous ouvrons le feu sur ces derniers, en abattant quatre.

(fin de la 1ère partie "trou au loup")

Bonsoir Jean-Jacques !
Merci pour ce récit en ces lieux familiers, tout à proximité de Besançon, sur les hauteurs ... !
Bien cordialement !

Bonjour Claude,

En effet, ce n'est pas bien loin de chez vous. Voici pour ce matin la 2e partie du "Trou au loup":

"Notre emplacement est dévoilé. Le Lieutenant Chatillon nous apprend ainsi que, suivant les ordres qu'il avait reçus, il était parti vers les deux heures du matin en reconnaissance avec une dizaine de motocyclistes, et, cerné de tous côtés par l'ennemi, il avait fui à toute vitesse avec ses hommes en remontant les colonnes ennemies pour arriver jusqu'à nous. Il avait le bras cassé par une balle, et deux balles de mitraillette dans la cuisse gauche. De l'effectif parti en reconnaissance avec lui, Joannel et lui reviennent seuls, les autres étaient tous abattus.

Une minute après l'arrivée du Lieutenant Chatillon, une longue file de voitures blindées ennemies apparait, ainsi que quelques voitures à chenilles chargées de troupe. Immédiatement, à cadence accélérée, je fais ouvrir le feu et comme j'ai un excellent tireur, en l'espace de quatre à cinq minutes, huit voitures, tant blindées qu'à chenilles sont arrêtées sur la route. Deux ou trois d'entre elles flambent. Les armes automatiques voisines tirent également à plein régime, abattant les occupants de ces voitures.

L'ennemi se retire et tout reste calme pendant une heure environ. L'attaque ennemie reprend à pied cette fois, et pendant quelques instants c'est un duel d'armes automatiques. Quelques obus commencencent à tomber par intermittence; puis le tir se précise et les points de chute se rapprochent à une centaine de mètres de nous. (J'appris plus tard qu'il s'agissait d'obus de 105). 

L'un de ces obus tombe en plein sur l'emplacement d'un F.M. qui était à une quinzaine de mètres environ sur ma gauche. Ce F.M. était commandé par le brigadier-chef Pfefferkorn et servi par les spahis Verguin et le Gall. Tous trois sont tués sur le coup. Le canon de 25 est criblé d'éclats, mais aucun des servants n'est touché, ils ont été protégés par le bouclier du canon. Je reçois un petit éclat d'obus au majeur de la main droite, blessure insignifiante. Le tireur Delorme, d'une mitrailleuse se trouvant à ma droite est blessé affreusement à la cuisse par un éclat du même obus.

Les projectiles continuent de tomber autour de nous, puis, le tir  s'allongeant sur sur le P.C. du Colonel et le poste de secours situés derrière nos positions. L'artillerie ennemie s'acharne sur nous et, pendant ce temps, ceux qui attaquent à pied en profitent pour reprendre leur progression en nous mitraillant. Arrivé à une quarantaine de mètres de nous, l'ennemi commence à nous envoyer des grenades à main; nous n'en avons pas pour lui répondre. La position devient intenable; beaucoup de mes hommes sont morts ou blessés. Je donne l'ordre à mon tireur de mettre le canon hors d'usage, mais il a à peine le temps d'enlever la culasse et de l'emporter; l'ennemi est déjà sur nous."

Fin de la 2e partie "Trou au loup"

Cordialement

Jean-Jacques

Bonjour à tous, bonjour Jean-Jacques,  

Merci pour cette relation des événements qui agitèrent le Trou-au-Loup ! J'en retiens que le bouclier du canon antichar de 25 mm pouvait s'avérer fort utile...

Cordialement,

Thierry Moné

Bonjour Thierry,

Merci pour votre commentaire. 

J'en arrive à la 3e et dernière partie du "Trou au loup":

"Nous reculons en tirant avec nos mousquetons, nous dirigeant vers l'intérieur du hameau où se trouve le P.C.. Là, les obus font rage; les maisons, l'une après l'autre s'écroulent ou sont en flammes. Le poste de secours est atteint et commence à flamber. Officiers et hommes encore valides, nous aidons le docteur et le personnel sanitaire à sortir les blessés pour les transporter à l'abri derrière un rocher situé à une trentaine de mètres. Quelques instants encore, je ne puis plus préciser, nous continuons la défense avec nos mousquetons; tout à coup, derrière nous, nous voyons arriver le Lieutenant-Colonel accompagné d'un officier allemand. Le Lieutenant-Colonel nous donne l'ordre de nous rendre. Il est 9h15. Nous avons tenu plus de cinq heures contre un ennemi disposant de trois mille hommes et d'une forte artillerie (nous avons pu le constater à ce moment-là).

Mains en l'air, nous sommes conduits un peu plus loin et fouillés. Puis, les Allemands nous font asseoir sur le bas-côté de la route, et nous sommes gardés par des hommes armés de mitraillettes et de fusils. Le Lieutenant docteur Vallet continue de soigner ses blessés. A un certain moment, il se dirige vers un officier allemand pour lui demander quelque chose que je n'entends pas (j'appris plus tard qu'il lui demandait l'autorisation d'aller à la voiture sanitaire pour prendre des aiguilles pour faire des piqûres de sérum aux blessés). L'officier allemand devait être énervé, car depuis un moment il discutait très fort avec d'autres officiers allemands. Pour toute réponse, il se tourna vers le docteur et le gifla à toute volée. L'officier français recula sous l'insulte, et, un soldat allemand qui se trouvait là, croyant sans doute à une bagarre, tira à bout portant une balle dans la tête du Lieutenant docteur, le tuant sur le coup.

Vers 10 heures du matin, nous nous mettons en route à pied, nous dirigeant vers le camp du Valdahon où nous arrivons à 14 heures. Arrivés là, une autre colonne de prisonniers d'environ deux mille est jointe à la nôtre, et nous partons à nouveau en direction de Besançon. Nous repassons devant le "Trou au loup" à 18 heures. Le corps du Lieutenant Vallet, ainsi que les corps de nos tués  sont toujours au bord de la route. Quand nous arrivons à Besançon à 19 heures, on nous fait faire à nouveau demi-tour, car tous les ponts sont détruits. Nous faisons un grand détour pour traverser le Doubs, et à nouveau, nous reprenons la direction de Besançon, nous arrivons à la caserne Vauban à une heure dans la nuit, après avoir parcouru à pied 70 kilomètres environ, pendant cette journée du 18 juin 1940.

Nous restons à la caserne Vauban jusqu'au vendredi 28 juin, et ce jour là, on nous conduit à la caserne Ruty, où nous avons la joie de retrouver le Régiment presqu'en entier, fait prisonnier après avoir combattu pendant quatre jours."

Cordialement

Jean-Jacques

Cette histoire du médecin du 9e RSA est dramatique...

La fiche d'André Maurice Vallet du 9e RSA, dans Mémoire des Hommes, ne précise ni sa date de naissance ni la date de sa mort (de son exécution devrait-on dire), ce qui est assez surprenant.

http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/spip.php?page=mpf3945_fiche&id_tnqc=213658&debut_resultats=&lang=fr

Cordialement,

Thierry Moné

Pour ce qui concerne les trois servants du FM tués par un obus d'artillerie, voici ce que donne Mémoire des Hommes :

Brigadier-chef André Pfefferkorn, 9e RSA, né en 1917, tué le 16 juin 1940 à Besançon (éclat d'obus).
http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/spip.php?page=mpf3945_fiche&id_tnqc=177948&debut_resultats=&lang=fr

Spahi Georges Verguin, 9e RSA, né en 1920, tué le 18 juin (sic) à Morre.
http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/spip.php?page=mpf3945_fiche&id_tnqc=215570&debut_resultats=&lang=fr

Spahi Jean Gall (et non pas "Le Gall" si la fiche est exacte), 9e RSA, né en 1918, tué le 16 juin 1940 à Besançon.
http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/spip.php?page=mpf3945_fiche&id_tnqc=78803&debut_resultats=&lang=fr

Cordialement,

Thierry Moné

Merci à vous deux pour le récit et les précisions afférentes ...
Cordialement !

Bonjour Thierry, bonjour Claude,

Je vous remercie pour vos réponses. Dans L'"Historique du 52e G.R.D.I.-GRCA" accessible sur internet, il est aussi question du Trou-au-loup et de la mort du lieutenant Vallet. Y figure aussi un monument avec le nom des morts. Par ailleurs, il existe à Morre une rue du lieutenant Vallet. La mairie aurait-elle gardé quelque trace? 

Cordialement

Jean-Jacques

Bonjour Thierry,

Sous "(PDF) THESE DOCTORAT en médecine Contribution à l'étude des...", il est mentionné ce qui suit:

"André Vallet, 26 ans, né le 18 mai 1914 à Lyon (Rhône), diplômé de la faculté de médecine de Lyon (thèse: La cholestérolémie chez les psoriasiques), médecin-lieutenant au 9ème régiment de spahis algériens, mort au combat le 18 juin 1940 à Morre(Doubs)."

Cordialement

Jean-Jacques

La rue du lieutenant Vallet se situe sur les hauteurs de Morre, non loin du Trou au loup ; elle débouche sur la route de Lausanne ...

Je n'ai pas trouvé d'autres informations sur ces combats ...
Comme vous le suggérez, peut-être solliciter la mairie ... ?
Cordialement !

Bonjour à tous, bonjour Jean-Jacques et Claude,  

Oui, ce serait bien de sortir de l'oubli ce médecin qui a fait son devoir de militaire et de médecin... jusqu'au bout !

Cordialement,

Thierry moné

Bonjour fidèles chercheurs,

Au sujet du médecin-lieutenant Vallet, voici un article paru dans le Journal de Vienne et de l'Isère du 15 avril 1939:

"Le vélo disparaît- Mardi, à 13 heures, M. André Vallet médecin-lieutenant au 9e régiment de Spahis, s'apercevait de la disparition de son vélo qu'il avait déposé auprès de l'Hôtel de la Poste, pendant qu'il déjeunait dans cet établissement. Plainte fut déposée entre les mains de M. le commissaire de police et mercredi la police valentinoise prévenait celle de Vienne que le voleur venait d'être arrêté à Valence. Il répondait au nom de Valentin Fulchaire, âgé de 18 ans, sujet suisse sans domicile fixe, qui eut l'idée de faire un voyage gratuit en se procurant un moyen de locomotion à bon compte."

Cordialement,

Jean-Jacques

Rebonjour,

Encore un article concernant le lieutenant Vallet, paru dans le Journal de Vienne et de l'Isère du samedi 2 juillet 1942:

"Prise d'armes- Une prise d'armes a eu lieu vendredi dernier à 10 heures, quartier Saint Germain. Le général Oudm (sic), commandant la 1ère brigade de cavalerie, a procédé à une remise de décorations à des familles de militaires morts pour la France et décorés à titre posthume:

le lieutenant Vallot (sic) du 9e spahis, chevalier de la Légion d'honneur; ..."


Cordialement,

Jean-Jacques

Bonsoir à Tous
Mon nom est Emmanuel VALLET et andré VALLET était le frère de mon père.
Je suis passé au Trou au Loup durant les vacances scolaires de la Toussaint en fin 2013 avec mes enfants. Grâce à vous j'ai pu retrouver des écrits sur ce combat et facilement retrouver les lieux. Mon père (1905-2002),comme bien souvent dans de telle histoire a très peu parlé de cet évènement...
je suis en possession de sa légion d'honneur et de sa croix de guerre. Nous habitons à quelques kilomètres de la tombe familiale où il est enterré. le passage à Morre en 2013 à été un moment familiale important. merci de votre travail de mémoire. je suis à votre disposition si je peux aider à compléter votre travail. Ci joint deux photos à 73 ans d’intervalle.

Bonjour à tous,
Bonjour monsieur Vallet,

Je crois qu'il y a un petit problème avec les photos, non lié au délai nécessaire après l'inscription (7 jours) si je me réfère à la date de celle-ci ... (*)


Ce passage au Trou au Loup a dû être un moment très fort et très émouvant pour vous et votre famille ... Avez-vous pu prendre contact avec la mairie de Morre pour d'autres informations sur ces combats, ou avez-vous l'intention de le faire ultérieurement ? ...

Bien cordialement !


(*) https://atf40.1fr1.net/t3911-comment-placer-une-image-sur-le-forum

Bonjour à tous, bonjour Monsieur Vallet,   

Il serait intéressant de connaître le texte de la citation de votre oncle. Pourriez-vous la recopier pour nous ?

Cordialement,

Thierry Moné

'

Bonsoir à tous
Merci de votre accueil, je n’ai pas pris contact avec la mairie pour l’instant, j’avoue être un peu loin et pour l’instant le temps me manque un peu.  Merci pour le lien je tente à nouveau pour les photos.
(j’ai un problème de qualité/taille des doc scannés)
Concernant les papiers officiels je vous scan :
-[size=9.33333]          [/size]une citation à l’ordre du service de Santé de Besançon (16 juin 40)
« Médecin lieutenant VALLET (du9ème régiment de Spahi) »
« Tué en fin de combat après s’être dépensé avec la plus grande témérité dans l’organisation des soins aux blessés de son régiment. »

-[size=9.33333]          [/size]Ainsi qu’un ordre  (citation je pense) du 10 octobre 1940.
« VALLET  André , Maurice, Marie, médecin-Lieutenant (active) du 9° Régiment de Spahis (VIII°armée)
« Médecin d’une haute valeur morale, militaire et professionnelle. Mortellement blessé le 20 Juin 1940 en faisant Héroïquement son devoir auprès des blessés au cours d’une violante attaque ennemie. »
(date ?)


-[size=9.33333]          [/size]Nomination dans l’ordre de la légion d’honneur (decret n°1753 du 8 juin 1942)
A titre posthume.
 

Je ne trouve rien sur la croix de guerre en ma possession.
Par contre j’ai en ma possession la lettre manuscrite envoyé à mon père d’un rescapé du combat du trou au loup, avec un petit plan descriptif. La lettre est difficile à déchiffrée.
J’ai aussi quelques autres documents.
Je me tiens à votre disposition pour d’autres informations si nécessaire.
Je vous donne un mail en cas de besoin (bien identifier ANDRE VALLET merci)             emmanuel.vallet2@mageos.com 

Encore merci pour votre travail de mémoire.
 
Emmanuel VALLET

Sujet: Sujet: Re: 9ème RSA contre 29. Infanterie-Division (mot.)


Les photos 

Bonjour Emmanuel,   

Merci beaucoup pour tous ces documents !

Cordialement,

Thierry Moné