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| Guerres & Histoire | |
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Auteur | Message |
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dhouliez Admin
Nombre de messages : 9112 Date d'inscription : 21/11/2006
| Sujet: Re: Guerres & Histoire Mer 17 Juil 2019 - 21:40 | |
| Donc ce n'est plus ce que vous sous-entendiez : Reynaud a évoqué le premier la possibilité, dites vous, pas Weygand...
Donc la note de G&H est erronée, et je n'ai par tort de le souligner...
Pour ce qui est des propositions Goering, la discussion a déjà eu lieu, je reviens, comme les modalités de l'armistice seraient un autre sujet, donc sur un autre fil. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Guerres & Histoire Mer 17 Juil 2019 - 21:50 | |
| La note est erronée, dans la mesure où la question provient de Reynaud. Mais la réponse était affirmative : lutte sans espoir...
Je jette la pierre à Reynaud qui n'a pas su (ou pas voulu) acculer Churchill : vous nous soutenez à fond ou on sollicite l'armistice ! |
| | | dhouliez Admin
Nombre de messages : 9112 Date d'inscription : 21/11/2006
| Sujet: Re: Guerres & Histoire Jeu 18 Juil 2019 - 15:16 | |
| Je renvoie au PV pour savoir qui a dit quoi en réponse à qui... Il me semble qu'Eric avait déjà posté le texte. Reste donc que Weygand n'a pas été le premier à parler d'armistice. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Guerres & Histoire Jeu 18 Juil 2019 - 17:59 | |
| Plus exactement, Weygand n'a pas été le 1er à évoquer un armistice dans la séance du 25 mai 1940 du comité de guerre. |
| | | dhouliez Admin
Nombre de messages : 9112 Date d'inscription : 21/11/2006
| Sujet: Re: Guerres & Histoire Jeu 18 Juil 2019 - 19:43 | |
| et le reste n'est qu'hypothèse. Or, on n'affirme pas des hypothèses. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Guerres & Histoire Jeu 18 Juil 2019 - 23:55 | |
| Des hypothèses ? Lesquelles ? Pour le reste, je ne crois pas qu'il soit utile de verser dans l'épistémologie... Conservez vos certitudes ! |
| | | dhouliez Admin
Nombre de messages : 9112 Date d'inscription : 21/11/2006
| Sujet: Re: Guerres & Histoire Ven 19 Juil 2019 - 20:11 | |
| Oh, à peu près à chaque fois que vous utilisez "c'est évident", "c'est logique", "ça tombe sous le sens", "il n'est pas supposable", vous émettez en fait une hypothèse. Ce sont vos certitudes. |
| | | dhouliez Admin
Nombre de messages : 9112 Date d'inscription : 21/11/2006
| Sujet: Re: Guerres & Histoire Sam 27 Juil 2019 - 15:24 | |
| Je continue les corrections diverses sur les "annexes" (encadrés, notes, légendes)
Encadré p 51 : On lit, à propos de l'équipement radio : "Un bataillon d'infanterie comprend (...) six radios de compagnie (...). En 1940, la radio portable ER40 doit même être distribuée jusqu'au niveau des sections, mais elle n'existe encore qu'à 30 exemplaires en mai." L'auteur a probablement été trompé par le nom de l'appareil, où 40 n'est pas un millésime. En fait, les 6 "radios de compagnie" sont des ER40. Les ER 40 Mle 35 et 36 ont été fabriqués en 3645 exemplaires fin 1937. Il y a certainement confusion avec l'ER41 dont on ne connaît pas la production exacte (S. Ferrard donne 30, A. Salles dit simplement "probablement pas plus qu'une présérie").
--- Notes et légendes
p 43 : Il n'existe pas de compagnies de sapeurs-colombophiles, mais seulement des détachements. Il ne s'agit pas d'une subtilité de dénomination : le détachement colombophile de Corps de Cavalerie et celui de DLM ne comptent qu'environ 15 hommes (sapeurs et chauffeurs), ceux de CA environ 50.
p 45 : Un superbe alignement de H39 équipés de canons de 37 mm SA 38, est légendé comme "en instance de livraison au 19e BCC en 1939". Le 19e BCC est en fait équipé de chars D2... D'autre part, les immatriculations lisibles sur ce superbe cliché sont : 40959, 40954 et 40951. Etant donné que le 45e BCC a reçu seulement en avril des chars immatriculés 40901, 40939, etc, il est douteux que les chars de la photo soient en instance de livraison en 1939 ! Dernier indice permettant de dater la photo du printemps 1940 : c'est à partir d'avril que les canons SA 38 ont été montés en série sur les H39. Pascal Danjou localisait cette scène dans la cour des usines Hotchkiss.
p 47 : Superbe photo du 25 mm CA 38. Le reste : "à l'entrée en guerre (...) 267 monotubes et 512 bitubes de 25 mm Hotchkiss". Si "entrée de la guerre" signifie mobilisation, les chiffres sont 28 et 22. Les chiffres deviennent 721 et 127 livrés au 30 avril. "c'est insuffisant, notamment faute du 37 mm Schneider préféré par l'armée, mais seulement livrés à 20 exemplaires." Et pour cause... Si dans un premier temps le programme a été défini en prévoyant un calibre de 37 et la mise au point confiée à Schneider, le matériel a été supplanté par le 25 mm Hotchkiss qui devient le premier choix vers 1935-1936. Dans un second temps, le 40 mm Bofors s'est montré supérieur au 37 mm Schneider. Ce 37 mm Schneider, décevant, n'a été commandé qu'en attente de la fabrication en grande série des Bofors. "La DCA repose en fait comme en 1918 sur 1695 canons de 75 mm - partagés entre armées de terre et de l'air !" Les chiffres sont exacts au 10 mai. Pour l'entrée en guerre, ils ne sont de 1565 livrés. Mais l'armée de l'air ne dispose pas de canons de 75. La défense rapprochée de ses bases et installations repose sur des armes de petit calibre. Le reste dépend de la DAT ou de la DCA aux armées, donc de l'armée de terre. En fait, parmi les différents matériels cités, c'est le 25 mm monotube qui est en partie affecté à l'armée de l'air (Mle 38 et 39 : terre, Mle 40 : air).
p 47 : Marc Bloch, "de son expérience dans le service des essences". M. Bloch n'était pas affecté au service des essences, mais officier du 4e bureau de l'EM de la Ire armée, chargé du ravitaillement en essence. C'est ce poste à l'EM qui fait en grande partie l'intérêt de son témoignage, qui dépasse largement les problèmes de carburant.
p 49 : à propos des DCR, le régiment d'artillerie est dit à 3 groupes de 105C. En fait, dès lors que la création de la 3e DCR est décidée, les régiments des deux premières DCR perdent chacun un groupe de 105C au profit du 319e RA créé un peu plus tard, ce qui donne donc 3 régiments à 2 groupes. La 4e DCR aura elle un régiment à 2 puis 3 groupes de 75.
p 55 : Photo censée illustrer une "station d'écoute du bureau du chiffre" Il s'agit d'un poste R11 en dotation dans les unités d'infanterie, de cavalerie ou d'artillerie, d'une portée maximale de 30 km. Il permet l'écoute des avions et des communications ennemies à courte distance, ce qui n'en fait pas pour autant une station d'écoute du bureau du chiffre !
Cordialement, DH |
| | | NIVIDIC Sergent
Nombre de messages : 90 Date d'inscription : 22/02/2015
| Sujet: Re: Guerres & Histoire Mar 30 Juil 2019 - 18:57 | |
| Pour en revenir à l'encadré relatif aux sabotages dans l'industrie d'armement, celui-ci me laisse une curieuse impression de"circulez... y'a rien voir"!! et pourtant, si l'impact a été faible, l'événement est grave. Que le PCF, acteur important de la vie politique française, passe en temps de guerre et sur ordre d'une puissance étrangère dans "le camp d'en face" ce n'est pas rien. Dans une revue d'histoire s'adressant à un large public une petite mise en perspective des appels aux sabotages dans le contexte des calculs politiques de Staline aurait été la bienvenue. Or le pacte n'est mentionné que dans son intitulé sans autres formes d'explications, les esprits chagrins feront remarquer, au passage, que cet intitulé est incomplet puisqu'il y manque le mot "d' amitié" !!!... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Guerres & Histoire Mar 30 Juil 2019 - 19:05 | |
| Les sabotages sont évidents : trop de témoignages de combattants à ce sujet. Témoignages identiques quasi-absents chez les combattants de 14/18. Nos ouvriers seraient devenus "manchots" d'une guerre à l'autre ?
Pour des raisons politiques et idéologiques, le manteau de Noé a été jeté sur ces réalités dérangeantes... |
| | | dhouliez Admin
Nombre de messages : 9112 Date d'inscription : 21/11/2006
| Sujet: Re: Guerres & Histoire Mar 30 Juil 2019 - 19:51 | |
| C'est d'autant plus gênant que JL Crémieux-Brilhac, qui est la seule source évoquée, n'est pas dupe et écrit bien que, si les sabotages avérés sont relativement rares, les sabotages réels sont certainement plus nombreux.
Alors, oui, l'alignement du PCF sur Moscou a entraîné un schisme (notamment, si je ne m'abuse la CGT s'est désolidarisée du parti), mais de là prétendre que le PCF n'avait plus aucune influence, c'est audacieux ! |
| | | dhouliez Admin
Nombre de messages : 9112 Date d'inscription : 21/11/2006
| Sujet: Re: Guerres & Histoire Mer 31 Juil 2019 - 11:36 | |
| Bonjour, Je continue : Dans l’article sur le renseignement, il est fait mention du lieutenant-colonel de Villelume. D'une part, la présentation qui est faite de ce témoin et acteur très intéressant est erronée, d’autre part, la citation issue de son journal (publié en 1976 : Journal d’une défaite, Fayard) est, à mon avis, trop courte et trop décontextualisée pour la comprendre. Paul de Villelume est effectivement affecté en août 1935 au 2e bureau de l'EMA, mais il est, dès octobre, détaché au Ministère des Affaires Etrangères comme conseiller militaire, et chargé de la liaison auprès de l'EM. Mais son interlocuteur n’est pas le 2e bureau, ni même l'EMA, mais l'EM de Gamelin. D'ailleurs, en 38, alors qu’il garde ses fonctions, il n’est plus affecté à l'EMA, mais à l'EM de la Région Militaire de Paris. Par ailleurs, il n’est pas nommé chef du cabinet militaire de Paul Reynaud le 21 mars, quand ce dernier devient Président du Conseil, mais le 19 mai, quand Reynaud remplace Daladier au ministère de la Défense Nationale et de la Guerre. Son poste est alors chef de cabinet du ministre de la Défense Nationale. Il devient ensuite également secrétaire adjoint du comité de guerre le 5 juin, quand Reynaud évince définitivement Daladier et prend en plus le MAE. Le 24 mars, la discussion avec de Gaulle qui aboutit à l’appréciation peu amène de Villelume à son égard, se déroule dans le bureau du chef de cabinet de Paul Reynaud, Dominique Leca. Il faut se reporter au livre de ce dernier (La Rupture de 1940, Fayard, 1978) pour avoir plus de détails sur l’exposé de De Gaulle. Il ne s’agit pas d’attaquer la ligne Siegfried victorieusement (il y a probablement confusion avec une autre discussion, du 3 janvier, au QG de la Ve armée, entre le général Bourret commandant la Ve armée, son commandant des chars, et Paul Reyaud). Ce 24 mars, De Gaulle explique à ses interlocuteurs que l’entrée en Belgique permettrait d’utiliser les aérodromes belges pour mener des raids aériens de bombardement sur la Ruhr. Il avance également, selon Leca, un argument surprenant, à peu près : « Vous oubliez que nous avons des officiers de réserve et que l’Allemagne n’en a pas. » L’entrée du 24 mars du Journal de Villelume est la suivante : - Citation :
- Dans le bureau de Leca, le colonel de Gaulle fait un long exposé sur la possibilité de gagner la guerre militairement. Il déplore que nous ne soyons pas encore entrés en Belgique, même contre la volonté des Belges. D'après lui, l’armée allemande n'est pas plus forte que l’armée française, les deux aviations se balancent sensiblement... Je suis stupéfait. Je le croyais beaucoup plus intelligent et averti. Je renonce à interrompre son long et absurde monologue. Je me borne à le réfuter en quelques mots assez durs dès qu’il a fini de parler. Leca et Devaux sont fixés maintenant sur son objectivité.
Cordialement, DH |
| | | dhouliez Admin
Nombre de messages : 9112 Date d'inscription : 21/11/2006
| Sujet: Re: Guerres & Histoire Jeu 1 Aoû 2019 - 11:21 | |
| Autre citation, qui cette fois ci, me semble changer de sens quand on la prend plus largement : Il s’agit d’un extrait du Drame de 1940, Général Beaufre, Plon, 1965 Je cite d’abord l’article, en faisant ressortir certains passages : - Citation :
- (…) le contexte politique, économique et social tendu paraît hostile à l’institution militaire. Celle-ci se crispe alors et ses composantes qui se sentent menacées commencent à défendre leur pré carré. Tout cela conduit à un immobilisme facilité par une organisation générale qui fragmente le pouvoir.
Le futur général Beaufre découvre ainsi en 34 l’état d’esprit désabusé d’un état-major qui considère l’Etat non comme un partenaire vital mais comme un adversaire : « vis-à-vis des Finances, défendre l’acquis ; vis-à-vis du Parlement, le noyer sous des détails pour mieux obscurcir l’ensemble; vis-à-vis du nouveau ministre, paraître toujours céder, puis le paralyser par des avalanches de considérations techniques. Tout ce jeu n’était hélas que défensif et rien de positif ne pouvait en sortir. Mais on considérait comme une victoire d’avoir sauvé l’armée en maintes circonstances » Les passages que je mets en gras conduisent, il me semble, à suggérer que l’EMA ne « joue pas le jeu », et qu’il n’y a guère à reprocher à « l’Etat ». La citation de Beaufre sans davantage de précision suggère également qu’il partage cette analyse. Or, elle prend une signification inverse, à mon sens, dès lors que l’on cite aussi les lignes qui la précèdent. - Citation :
- J’étais instruit ainsi de la philosophie profonde de l’état-major de l’Armée, pilote désabusé de toute grande entreprise par des années de luttes épuisantes contre le népotisme négatif des Finances, les pressions tatillonnes du Parlement et les foucades initiales des successifs Ministres de la Guerre. Il s’était ainsi élaboré peu à peu une sagesse faite de scepticisme et d’opiniâtreté, utilisant des tactiques spécifiques pour chacun des grands adversaires: vis-à-vis des Finances, défendre l’acquis et ne jamais présenter de dépenses nouvelles (même si elles l’étaient) ; vis-à-vis du Parlement, (etc.)
Cordialement, DH |
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