Historique de la 240e DLI

Bonjour à tous,

juste ce message pour remercier Alexandre.

L'information me parait importante et illustre aussi les difficultés rencontrées pour la mise sur pied des DLI, que l'on peut qualifier d'unités de la dernière chance.

Merci encore Alexandre, cordialement.

Rémy SCHERER

Bonjour M. Scherer,
Je suis docteur en histoire du droit européen et suis en train de rédiger un article scientifique sur Michel Debré et son combat contre la pénétration du droit européen dans le droit français dans les années 60, 70 et 80. J'ai rassemblé à cet effet divers éléments d'archives concernant le premier Premier ministre du Général de Gaulle et le père de la constitution de la Vème République. Dans le dossier d'archives Debré au Conseil d'État, j'ai découvert une citation du général Buisson commandant la 240ème DLI au sujet de la bravoure du Lieutenant Debré du 14 au 16 juin 1940. J'ai pensé que cette information, quoique anecdotique, pouvait présenter un certain intérêt pour vous. Je joins à ce message une capture d'écran de ladite citation.
Bien à vous,
Alexandre Bernier
P.S.: Avez-vous une idée de la région dont il est fait mention dans cette citation?

Bonjour, sur le site http://atf40.fr (auquel le présent forum est rattaché), dans la section Cartes, vous trouvez sur les cartes GUF "Sud" la position de la 240e DLI aux dates indiquées. Le 14, elle achève (quoique très incomplète) son regroupement dans le secteur de Bar-sur-Seine. Dans la page précédente du présent fil, le trajet des différentes unités qui constituent la division est précisé.

bonjour

en googlant sur le web je vois qu'il est donné comme prisonnier à «Artenay» (Loiret)

or parmi les sources puisées dans ce fil Les Historiques Succincts des GUF (SHAT) les 14 15 16 juin la 240^ème DLI est, comme indiqué ci-dessus, dans le secteur de Bar-sur-Seine -> Polisy -> Arthonnay
voici la carte extraite du site susmentionné pour le 16 juin elle est positionnée à l'angle nord-est
http://www.atf40.fr/ATF40/divers/cartes/GUF_1940_6_16p2.JPG

ces cartes indiquent les Divisions Françaises, là où c'est "blanc" ce n'est pas tant que le terrain est vide, sinon de troupes Françaises, mais bien souvent déjà investi par les teutons

officier de cavalerie son unité n'est pas précisée...

Salutations
Loïc Lilian

Bpnjour à tous,

je remercie Ambrosius pour ce document ainsi que Loïc pour ses interventions.

Je reviens sur le lieutenant Debré. Il est mentionné dans certaines sources qu'il a été fait prisonnier à Artenay (Loiret). Il s'agit bien d'Arthonnay dans l'Yonne comme le spécifie Loïc.






Bref, il serait intéressant de connaitre l'unité du lieutenant Debré, je ne l'ai pas trouvé pour l'instant.


Cordialement


Rémy SCHERER

Bonjour Rémy et Loïc,
Merci d'avoir répondu aussi promptement! Je suis désolé de revenir aussi tardivement vers vous en ce qui me concerne: j'ai été très pris ces derniers temps. Bravo à Loïc pour avoir percé le mystère Artenay/Arthenay... ce sont effectivement les deux noms de village qui sont le plus souvent cités dans diverses sources. Le problème était cependant l'absence de villages répondant à ce nom dans les environs de Bar-sur-Seine. Il s'agirait donc en fait d'Arthonnay. Pour ce qui est du lieutenant Debré, il était effectivement cavalier. Au début de la drôle de guerre, il travaillait depuis un an comme chargé de mission détaché du Conseil d'État auprès du ministre des Finances Paul Reynaud. Il y joua un rôle important dans la décision du ministère d'investir massivement (mais trop tardivement) dans le réarmement des armées que le pacte Briand-Kellog de 1928 avait rendu quasiment "hors-la-loi". Reynaud désirait garder Debré dans son entourage (où il aurait donc ironiquement fini par y rencontrer le Colonel de Gaulle), mais Debré, qui était Lieutenant de réserve, souhaita se faire affecter sans tarder à l'instruction des élèves-officiers à Rambouillet. Lorsque la bataille de France éclate en mai 1940, il demanda à partir sur le front et fut donc affecté comme officer de cavalerie à l'état-major de la 240ème DLI qu'il rejoint le 9 juin. Il participa durant plusieurs jours à de violents combats avant que ne lui soit confié du 14 au 16 juin la dangereuse mission en terrain tenu par l'ennemi. Il est fait prisonnier à Arthonnay le 16 juin. Je ne sais à quelle unité était affecté Debré au sein de la 240ème DLI, mais j'ai cependant dans ses archives du Conseil d'État ses états de services militaires (voir ce fichier: Etat des services de M. Debré) qui montre qu'à la fin de son service en 1932, il faisait parti du 11ème Régiment de Cuirassiers. Cela peut-il fournir une indication?
Merci pour votre aide et bonne année!
Alexandre Bernier

Merci Loïc! J'ai fait une réponse commune à Rémy et à Loïc Lilian un peu plus bas.
Bien à vous,
Alexandre Bernier

Ambrosius a écrit:

Je ne sais à quelle unité était affecté Debré au sein de la 240ème DLI, 

Bonjour,

Come vous l'avez indiqué dans votre message un peu plus haut, Michel Debré était affecté à l'Etat-major de la division, donc pas à une unité de la division en particulier. Au début de la guerre, il était instructeur à Rambouillet.

Cordialement,
DH

Bonjour Dhouliez,
Merci pour votre réponse! N'étant pas militaire de formation, j'ai de sérieuses lacunes à ce sujet. Donc si je comprends bien, Debré étant à l'Etat-major, cela exclut d'emblée qu'il ait pu faire partie d'une unité. Mais quel était alors son rôle à l'État-major? Le savez-vous? Quant à Rambouillet, il y était effectivement instructeur.
Bien cordialement,
AB

Bonsoir,

Michel Debré décrit assez rapidement son rôle dans ses mémoires (1er tome) : en gros il assure des liaisons soit avec l'état-major de l'armée dont la division dépend, soit avec des unités subordonnées.

Cordialement,
DH

Bonsoir Dhouliez,
Merci pour votre prompte réponse. J'ai commandé les mémoires de Debré et me fait un plaisir de les lire tantôt. En tout les cas, cette description expliquerait donc pourquoi il était en mission en terrain occupé du 14 au 16 juin 1940.
Bonne année à vous!
AB