Bonsoir
Le 206eme régiment régional ne semble pas avoir eu d’insigne.
Mobilisé en 20eme Région par quel centre mobilisateur ???
Composition et évolution ??
Au moins 3 bataillons en juin 40 (voir ci après Roger Bruge la fin de généraux)
Une section de chars FT
Une section de 65 M
Le chef de corps à la mobilisation est ????,
Puis à partir du 5 février 1940 le chef de bataillon ROUVIER Rémi.
Bio tiré de la fin des généraux de Roger Bruge« Né à Sète le 19 décembre 1887, Rémi Rouvier était sous lieutenant de réserve dans l'infanterie en 1914 et capitaine en 1918. Cité cinq fois, dont deux à l'ordre de l'Armée, il prit sa retraite proportionnelle en 1927 et fut nommé chef de bataillon en 1928. Rappelé en 1939, il fut d'abord adjoint au commandant de la Place de Saverne puis affecté au commandement du 206° RRP le 5 février 1940. Prisonnier le 21 juin à Bruyères, il sautera du train qui l'emmenait en Allemagne le 22 août et marchera jusqu'en zone libre. Le commandant Rouvier est décédé le 20 septembre 1979 à Montamaud (Hérault) à l'âge de 92 ans.). »
N’est pas considéré comme unité combattante
Garnison principale
Bas Rhin : Schimeck, Molsheim, Brumath, Barr, Dorlisheim
Cordialement
Crosnier
Le long développement que l’on trouve sur le 206eme RR dans la fin des généraux de Roger Bruge éclaire quelque peu le fait que celui-ci n’ait pas été considéré comme unité combattante alors qu’il était compris dans l’encerclement des armées de l’Est.
« Le commandant Rouvier, du 206° régiment régional de protection, est aussi commandant d'armes de Bruyères et, lorsque Bengy le questionne sur les mesures prises pour défendre la ville, Rouvier lui « confie ses angoisses » et le prévient « que les Allemands ne vont plus tarder ».
« Je ne puis juger la conduite du commandant Rouvier, estime Bengy, ne connaissant ni les ordres qu'il avait reçus, ni les forces dont il disposait ni les possibilités, ni le temps qu'il avait eu pour obtenir une discipline dans la ville. Il aurait fallu beaucoup de monde pour parquer cette foule immonde, du temps et, peut être, une énergie allant jusqu'à des exécutions.
------------------
« Le 206° régiment régional de protection n'est pas une unité combattante. Pendant la « drôle de guerre », chaque bataillon formant corps a gardé des ponts, des tunnels, des voies ferrées et, le 13 juin, quand il reçut l'ordre de quitter la vallée de la Bruche, le commandant Rouvier, chef de corps depuis le mois de février, se demanda ce qu'on attendait de son régiment. Il n'avait pas de cuisine roulante, ni de voitures pour le transport des vivres et des munitions et réquisitionna des camions avec leurs chauffeurs civils dans les villages d'Alsace. Ce fut d'autant plus facile que le 206° RRP était composé à 90 % d'Alsaciens réservistes dont la moyenne d’âge était de 40 ans. Ils n'avaient jamais fait de service militaire et leur province étant sortie depuis 20 ans seulement d'un demi siècle de germanisation, ils ignoraient la langue française.
Le commandement leur ayant affecté des officiers de la région parisienne, le dialogue était inexistant et les méthodes punitives peu orthodoxes. Peu de temps après son arrivée au corps, Rouvier l'avait signalé au général Richter, directeur des Etapes de la 5° armée, dans une lettre datée du 6 mars.
« Ce qui m'a le plus frappé, disait il, c'est la brutalité employée par quelques officiers pour la répression de certaines fautes. »
Rouvier, qui a épousé une Strasbourgeoise en 1919, a mis fin à ces pratiques mais le 206° RRP n'est pas opérationnel pour autant. Le 20 juin, après quatre jours de marche, le 1° bataillon s'installait à Bruyères « pour assurer la discipline dans la ville où affluent les isolés, affamés et sans armes ». Le II/206 du capitaine Sorensen et le III/206 du capitaine Orcel vont à Champ le Duc, au sud de Bruyères, pour en préparer la défense. Rouvier, dont le PC est à la gendarmerie, a appris avec surprise que Bruyères abrite plus d'un millier de blessés.
----- suit un développement sur les pressions du service de santé pour ne pas défendre Bruyères------
-----------
« Il est indiscutable, affirme t il, que ce Service a demandé, réclamé la reddition sans combat. Le commandant Rouvier m'a montré une lettre collective signée de malades et de médecins, réclamant la capitulation sans combat, et il m'a exprimé son indignation de cet acte digne des Soviets (Dans son rapport du 11 juillet 1942 rédigé à Clermont Ferrand, le médecin chef de 1° classe Fernand Meersseman, professeur agrégé du Val de Grâce, Directeur du Service de santé de la 13° Région militaire, confirme au Président de la Commission d'enquête sur les Evénements de la guerre qu'il a transmis, ainsi que le médecin commandant Faure, une note à la Place de Bruyères, note dans laquelle il exigeait, comme le Dr Baur, que Bruyères fût déclarée ville ouverte.) »
Quel conseil peut bien donner à Rouvier le général Richter? Il lui aurait dit « de consulter sa conscience, de ne rien exagérer car, à 24 heures près, notre sort est décidé ». Un dernier élément négatif va emporter la décision du commandant d'armes de Bruyères.
Le lieutenant Gallopin, de la 1° compagnie du 206° RRP, vient rendre compte que « beaucoup d'Alsaciens du régiment refusent de tirer sur l'ennemi et ne veulent pas être pris les armes à la main étant donné qu'ils vont certainement redevenir allemands».
« Je décidai de rendre cette ville qui ne trouvait pas de défenseurs! » tranche Rouvier qui envoie un motocycliste au PC du It. colonel Camous, à Laval, tandis que le commandant Guiraldenq, du I/206° RRP, va au devant des forces allemandes pour les prévenir qu'il est inutile de faire usage des armes. A la gendarmerie, les archives sont détruites puis le commandant Rouvier et le capitaine Polack rejoignent les autres officiers qui font les cent pas devant la mairie en attendant l'arrivée des Allemands. »