Parc d'essence et ingrédients d'armée

Ben... le modérateur en l'occurrence trouve que les deux sujets vont se trouver imbriqués et qu'il va être un peu pénible de mettre de l'ordre.
Comme il y a une référence dans ce fil pour l'autre et vice-versa, je suis plutôt pour laisser les fils indépendants.

Cordialement,

DH

bonsoir

pour l'AFN il y'a à l'origine un Parc de Munitions et d'Essence qui s'appuie pour cette dernière spécialité sur la 812^ème Compagnie d'Essence et en partie la 813^ème Section Auto de Munitions et d'Essence

le Parc est scindé entre un Parc de Munitions d'une part et un Parc d'Essence et d'Ingrédients d'autre part (Lee Sharp Volume IV page 66)*
ce dernier s'articule à partir de la 812^ème compagnie qui devient le 1er décembre 1939 (voir Archives Tunisie SHD) 
841^ème Compagnie de Dépôts Principaux renforcée des
842^ème Compagnie de Dépôts Secondaires
843^ème Compagnie*

Archives Tunisie Sous-Série 2-H pages 39-40
http://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/contenu/functions/dc/attached/FRSHD_PUB_00000219_dc/FRSHD_PUB_00000219_dc_att-FRSHD_PUB_00000219.pdf

outre les 45 compagnies de dépôt plus 3 d'AFN des PEI du Service de l'Artillerie (Ouvriers) 25 plus 1 d'AFN du Train sans la C.A.R.P.E., dans l'archipel des "unités Essence" je ne vois plus guère pour compléter le panorama que le 300^ème Détachement de Dépôt d'Essence du CEFS et en Métropole à l'Intérieur les 15 (?) compagnies d'ouvriers des stations-magasins du Service des Essences du Service des Poudres
https://atf40.1fr1.net/t3385-etablissements-de-l-artillerie
Salutations
Loïc L.

Bonsoir,

Merci pour vos très intéressantes informations.

Concernant le ravitaillement en carburant, voici quelques informations [/font][/size][size=13]relatives à son organisation en
AFN (service des poudres et service de l'artillerie)

le groupe de l’Algérie. Installé à Oran il a sous sa tutelle les sites pétroliers d’Oran, Alger, Constantine
ainsi que La Chiffa, Perrégaux, Touggourt, Colomb-Béchar et le dépôt semi-fixe d’Oued-Kébérit,
 
le groupe de Tunisie. Installé à Tunis. De ce groupe dépendent les dépôts de Forgemol, Gafsa, Grombalia et Souk-el-Arba (dépôts semi-enterrés) et un réservoir de 500 m3 de la marine à Henchir Chellouf,
 
le groupe du Maroc. Il possède les dépôts d’Ain-Seba,  Meknès et Fès.
 
le groupe de Beyrouth (pour mémoire),

le C.R.E. de Dakar  (pour mémoire).
 
L’ensemble de ces groupes est sous l’autorité du Groupe de Ravitaillement en Essence de l’Afrique du Nord (GREAN). Le siège du GREAN se trouve à Alger.


Bien cordialement,

Nicolas

Bonsoir,

En cherchant autre chose, je suis tombé dans mes archives sur des éléments apportant des réponses quant au PEI et à la réorganisation du 7 janvier 1940. C'est une note du 1er bureau du GQG qui me semble très claire sur certains points et interrogations rapportés en début de ce sujet. Je vous la livre :

Bonsoir,

Merci pour ce partage. Le détail des unités figurant dans le tableau fait bien apparaître les appartenances des Compagnies d'exploitation de dépôt d'essence comme étant des unités du Service de l'Artillerie :

- série 300 pour les Cie Essence de Parc de Réserve Générale,
- série 500 pour les Cie Essence de Parc.

Les compagnies de transport de carburant (CTC, ex CCR) sont de l'arme du Train.

En complément à ce document, je cite la directive du Colonel commandant la Réserve Générale du Train (en date du 23 février 1940) adressée aux Commandants des Compagnies de Transport de Carburants de Réserve Générale ayant pour objet la situation du matériel et du personnel de ces compagnies, notifie les effectifs réglementaires de la façon suivantes :

 
 

bonsoir

merci Eric 

il y'a quelque chose de curieux dans ce document, le rédacteur pointe des compagnies qui n'existent pas : les 377^ème 387^ème 397^ème

la logique de numérotation correspond aux 2 PEI de Réserve Générale 161 et 162 dont les compagnies prennent rang dans les séries 360-370-380-390 (361 371 381 391 & 362 372 382 392) or il n'y en pas eu d'autres (un PEI de RG «7» puis «167» par exemple) et donc point de 363 à 370, 373 à 380, 383 à 390, 393 à 399 dans les compagnies d'ouvriers d'artillerie aux Essences ou à d'autres titres d'ailleurs...

tous ces numéros restent vacants 

Salutations
Loïc L.

Effectivement, il n'y a pas de logique dans les n° de Cie de dépôt secondaire des PEIRG. Les séries 300 mentionnées ne peuvent (à preuve du contraire) être affectées aux 161ème et 162ème PEIRG.

Cette liste est étrange. Je n'ai pas l'ensemble de mes archives avec moi, mais je vais tenter de trouver une réponse à ce mystère, d'autant plus que ces unités sont mentionnées comme existantes avant le 15 février 1940. Peut-être une piste pour les Cie de Dépôt Principal affectées aux Armées car il y a 9 n° en série 300 mentionnés ? Ceci dit, j'ai un doute car jusqu'au 7 janvier 1940, les Armées avaient 1 Dépôt Principal et 3 Dépôts Secondaires par entité.

Affaire à suivre...

Cordialement,

Nicolas

Bonjour,

En fait, les numéros suspects sont 367, 377, 387 et 397, donc un ensemble complet de 1 compagnie de dépôt principal et 3 compagnies de dépôts secondaires, tandis qu'avant la réorganisation, les numéros correspondant au PEI de la 7e armée seraient vacants :

le document exclut des dissolutions les compagnies de dépôts secondaires 577, 587 et 597, et que la compagnie d'exploitation 567 est formée à partir de la compagnie de dépôt principal 367, contrairement aux autres compagnies d'exploitation formées à partir des compagnies de dépôt de même numéro.

Pour ce qui est des autres compagnies de la série 300, Kauffer les affecte bien aux PEI de RG : 361, 371, 381 et 391 au PEI n°1, et 362, 372, 382 et 392 au PEI n°2.

Cordialement,

DH

Bonjour,

Quelques informations complémentaires. Voici la liste des unités de PEI visiblement après la réorganisation de 1940. Ces listes présentent l'avantage de donner le dépôt de rattachement et la zone de stationnement :

Bonjour,

Une belle liste exhaustive et d'un seul tenant. Merci de ce partage Eric.

Concernant la 7ème Armée, j'ai répertorié les 567, 577, 587 et 597ème Cie.

L'ensemble effectivement cohérent des Cies n° 367, 377, 387 et 397 est bien dans la "famille" des Parcs d'Essence et d'Ingrédients de Réserve Générale mais je n'ai pas connaissance d'un troisième PEIRG avant juin 1940.

Peut-être des unités autonomes de dépôt (principal et secondaires) ?    J'ai relevé l'existence de la CARPE, Cie Autonome de Ravitaillement Pétrole Essence, donc peut-être une piste à étudier pour ce qui est de l'exploitation pétrolière dans des établissements.

Cordialement,

Nicolas

Bonjour,

Je n'ai peut être pas été très clair.

En fait, dans la liste prévoyant la réorganisation,

on a "en trop" les 367, 377, 387 et 397

il manque les 567, 577, 587 et 597.

Les 377, 387 et 397 sont dissoutes. La 367 devient 567.

Il est peu probable que la 7e armée n'ait eu un PEI qu'après février.

Il est donc possible, sinon probable, que les compagnies de dépôt(s) de la 7e armée aient été initialement numérotées dans la série 300.

Cordialement,

DH

ou le rédacteur du GQG a commis un gros impair en confondant les numéros, se peut-il qu'à cet échelon on soit à ce point ignorant des identités des unités en question
il faudrait d'autres preuves pour confirmer leur existence ou a contrario la coquille
 

il est vrai que, outre cette C.A.R.P.E, on trouve aussi dans l'archipel des unités-Essence des compagnies d'ouvriers d'artillerie à l'Intérieur dans les Stations-Magasins du Service des Essences du Service des Poudres mais leur numérotation, à ma connaissance, reste basique et propre à chaque Etablissement (c'est à dire concrètement 1^ère 2^ème 3^ème C^ie...par chaque Station-Magasin) ce qui élimine cette piste à laquelle j'avais aussi pensé initialement!

Salutations
Loïc L.

Bonjour,

Effectivement, je n'avais pas compris votre analyse. Si la 7ème Armée a dans un premier temps numérotée ses unités en série 300, je n'en ai pas trace. J'ai noté dans un tableau récapitulatif la numérotation en série 500 avant février 1940 (il faudra que je remette la main sur le document m'ayant permis de le noter) pour la 7ème Armée.

Ceci dit, votre supposition est intéressante. Je vais regarder si je trouve une information allant dans ce sens.

Concernant les unités propres au station-magasins du service des poudres, ainsi que des centres de ravitaillement en essence, les unités sont effectivement numérotées plus simplement.

Cordialement,

Nicolas

Bonjour

pour ce qui est du Parc d'Essence et d'Ingrédients de Réserve Générale n°2 éléments déployés en Bourgogne du Nord :
362^ème compagnie de Dépôt Principal Château (Castel) de la Colombière, Dijon 
372^ème compagnie de Dépôts Secondaires Molphey et Brion 50 hommes
922^ème compagnie de Transport de Carburant Prusly-sur-Ource 

Salutations
Loïc L.

Bonjour,

Merci pour vos informations, notamment concernant le Dépôt Secondaire de Molphey (21), dont j'ai participé au démantèlement début des années 90.

Cordialement,

Nicolas

Bonjour,

Au sujet de la 922^ème compagnie de Transport de Carburant Prusly-sur-Ource.

Dans un état des moyens pouvant être mis à la disposition du 45e corps d'armée de forteresse, daté du 14 février 1940, il est indiqué que la compagnie a en dotation «16 camions-citernes pouvant transporter 49 245 litres d'essence, de 2 plateaux pouvant transporter les ingrédients correspondants.» A priori il s'agit de moyens dédiés à l'opération H.

source AFS Berne J-II-91

Bonjour Jean-François,

Merci pour ces informations concernant la 922ème CTC.

Cordialement,

Nicolas

Bonjour,

Le Cdt de la Cie Auto de QG de Forteresse N° 344/7 indique qu'en avril 1940, il créé un "Centre de distribution d'essence et de récupération des emballages pour les ENE"

Je reste dubitatif sur lé réel création d'un Centre de distribution d'essence par une Cie du train... Surtout que dans la même localité, Hagenbach, il y avait un dépôt secondaire d'essence...

Mais ma véritable question est qu'est-ce qu'un (ou une) ENE ?
Je croyais avoir déjà posé cette question, mais je ne la retrouve pas... Mille excuses si vous la retrouvez (avec la réponse...)

Bonjour,

Effectivement, il y aurait une redondance à créer un tel centre, d'autant plus que la mission de récupération des emballages incombe aux dépôts secondaires, qu'ils proviennent d'unités non endivisionnées ou pas. Sans remettre en cause cet écrit de cet officier, je le trouve pour le moins étonnant et suis intéressé par toute information complémentaire.

Cordialement,

Nicolas

Bonjour Nicolas,

Comme je l'écrivais je reste dubitatif sur la "création".

Après sachant que dans la localité il n'y avait que la Cie du Train et le Dépôt d'essence secondaire, cet officier en tant que Commandant d'armes (plus haut gradé des unités présentes dans la commune) jetait sans doute un œil sur ce qui se passait dans ce dépôt d'essence... Surtout qu'il faisait partie des gros consommateurs...

A part joindre une copie de son manuscrit je ne peux rien donner de plus malheureusement...

Et quelle est la signification de E.N.E.

Bonsoir,

ENE : normalement, éléments non endivisionnés

C'est pour cela que Dragon écrit "qu'ils proviennent d'unités non endivisionnées ou pas".

D'accord sur l'interprétation que l'officier agit probablement en tant que commandant d'armes et pas seulement Cdt de compagnie du train.

Cordialement,
D

Ah d'accord je n'avais pas fait le rapprochement... Unités non endivisionnées et éléments non endivisionnés... Merci

Mon Capitaine s'occupé vraiment de beaucoup de choses en plus de sa Cie...

Merci bien.

Bonsoir,

Il est possible que le dépôt secondaire ait été confronté à de nombreuses demandes de ravitaillement de la part d'unités appartenant à des Eléments Non Endivisionnés et très certainement dans l'impossibilité de délivrer le carburant et de récupérer les emballages vides. 

En principe, les dépôts secondaires délivraient du carburant aux unités "abonnées". Le 4ème Bureau définissait les stocks théoriques à détenir pour les unités autorisées à se ravitailler auprès du dépôt en question. Les unités non abonnées, et possiblement dans ce secteur "non endivisionnées", devaient se ravitailler auprès d'un autre dépôt ou d'une unité faisant office de "corps répartiteur". Peut-être que la Cie Auto de QG de Forteresse n° 344/7 était une telle unité.

Cordialement,

Nicolas

Bonsoir Nicolas,

C'est peut-être un début de l'explication... Je précise...

La Cie 344/7 était du temps de la RFB la 242/7. C'est quasiment la même unité avant et après la transformation de la RFB en 44e CAF. Elle gagnera essentiellement une section de transport de RVF

SAUF que :

La RFB avait la main mise sur toute la partie territoriale du Groupe de Subdivisions de Belfort allant de Montbéliard à Mulhouse compris, car si le SF de Mulhouse est passé au 7e CA (puis 13e ), la partie territoriale de la subdivision de Mulhouse elle répondait toujours à la RFB via le GS de Belfort.

Donc jusqu'au 15 mars 1940 il est possible que ce soit une tâche supplémentaire demandée à la Cie 242/7.

AU 15/03/1940 le GS de Belfort répondait directement à l'E-M de la 7e Région. Cet E-M était embryonnaire car cannibalisé par le 45e CAF les deux organisations ayant le même chef, le Général DAILLE (le fils spirituel du Général BOURBAKI... (c'est de l'humour...))

Comme les moyens territoriaux manquaient, il est possible que la Cie 344/7 aient continué de s'occuper des ENE (maintenant que je sais ce que c'est... Je m'en sers....)

C'est juste une réflexion pour tenir compte de l'explication suggéré par Nicolas.

Peut-être que l'on trouvera la même chose sur d'autres territoires...

Encore merci Nicolas pour cette idée.

Bonsoir,

Une petite information au passage... Pouvant servir aux spécialistes des essences...