Marquages des bidons de 50 l pour carburant diesel ?

Bonjour,
Un ami maquettiste me pose cette double question.. à laquelle je croyais pouvoir répondre facilement, mais non.


"Deux petites questions concernant l'Armée Française 1940 :
*Quelle était la dénomination officielle du carburant : gazoil (qui était la dénomination dans l'immédiat après-guerre) ? carburant Diesel (qui était la traduction de la dénomination US) ? fuel (dénomination US) ? gasoil ? gas-oil ?
*Les bidons le contenant portaient-ils un marquage spécifique pour ne pas les confondre avec ceux contenant l'essence ?"


Une idée ?

Merci

Bonjour à tous !

Bonne question ... !

Pour des raisons d'harmonisation dans l'approvisionnement, et afin d'éviter des erreurs d'utilisation, pendant longtemps l'essence seule a été privilégiée par l'Armée française (et ce, bien longtemps encore après la seconde guerre mondiale) ...

Y a-t-il eu des véhicules de réquisition à moteur "Diesel"  ... ? Ou était-ce un critère de non réquisition, comme j'aurais tendance à le penser ? ...

Pour les camions civils de l'époque (poids lourds), je pense que l'on parlait de moteurs à huile lourde (et non de gazole, ou Diesel, ou gasoil ...).

Cordialement !

Bonjour à tous,

Excellente question !

Mais je n'en ai pas trouvé la réponse... simplement cet intéressant article qui fixe les idées en matière de chiffres et de proportions à l'époque qui nous intéresse :

http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/31898/C&T_1989_19_20.pdf?sequence=1

Cordialement,

Thierry Moné

'

Bonjour,

Oui, il me semble bien avoir vu des véhicules utilitaires de réquisition avec la mention diesel ou huile lourde.

Le camion Fiat 626 N, commandé en quantité non négligeable par la France roulait comme son "nom" l'indique au diesel (N=Naphte).

Sans parler du char FCM 36.

Bonjour,

Les bidons de 50 litres, comme ceux de 200 litres avaient un marquage spécifique en fonction du contenu.

Pour l'armée de terre, je n'ai pas de copie de la description officielle des marquages. Il m'a été rapporté par quelques contemporains de cette période, qu'il y avait un marquage sous la forme d'un bandeau peint sur la partie supérieur du bidon. Il y avait donc à priori une codification couleur/produit.
J'ai en archive une photo sur laquelle on distingue des inscriptions identifiant le carburant. Je vais la rechercher et la mettre en ligne. 

Concernant l'armée de l'air, il y avait une codification par peinture sur les emballages et étiquetages.
Par exemple, pour le carburant poids lourd : étiquetage rouge sur fond blanc avec mention « Tenir à l’abri de l’eau ». Je ne sais pas s'il s'agit de diesel (ce dont je doute).


Les emballages civils, fréquemment utilisés en mai et juin 1940, avaient dans de nombreux cas un bandeau de papier sur la partie supérieur de l'emballage. Ce bandeau publicitaire quant à la provenance, mentionnait le carburant contenu.


Cordialement,


Nicolas

Bonjour Nicolas,

Merci pour cette réponse. On avance...

Mais je dois dire que le bandeau papier me parait mal adapté à un usage militaire, en raison de manipulation et des intempéries.

Le bandeau peint est beaucoup plus séduisant, mais on le remarque peu sur les clichés d'époque ou sur les survivants que j'ai pu voire en photo.

Bonjour Laurent,

C'est tout à fait vrai pour ce qui est de la résistance du marquage civil, cependant, c'était bien le cas dans le cadre de réquisition de stock civil. J'ai pour ma part récupéré un bidon de 50 litres avec un restant de marquage papier. J'ai bien vu quelques rares bidons de 50 litres avec bandeau vert et un fût de 200 litres avec marquage rouge foncé, mais j'avoue ne pas connaitre la signification de ces couleurs.

Ci-jointe une photo d'un stock, en partie civil, d'essence avion venant de tomber aux mains allemandes. On distingue bien le marquage publicitaire papier.



Bien cordialement,

Nicolas

Laurent Deneu a écrit:

Bonjour,

Oui, il me semble bien avoir vu des véhicules utilitaires de réquisition avec la mention diesel ou huile lourde.

Le camion Fiat 626 N, commandé en quantité non négligeable par la France roulait comme son "nom" l'indique au diesel (N=Naphte).

Sans parler du char FCM 36.

Bonjour à tous !

Vous avez tout à fait raison sur les deux derniers points, et très vraisemblablement également sur le premier ...
Cordialement !