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 Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet

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dhouliez


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MessageSujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet   Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet - Page 11 EmptyMar 6 Fév 2024 - 17:52

Vendredi soir, il m'a semblé que c'étaient plutôt les hommes en bleu qui étaient des fantômes... Il y a eu aussi un problème de rouge...

Quand on vous dit que tout est lié !
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Claude Girod
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MessageSujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet   Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet - Page 11 EmptyMar 6 Fév 2024 - 18:07

Bonsoir à tous,

Je suis ce fil depuis le début avec intérêt, sans intervenir.
Mais vos derniers échanges de ce soir m'interrogent : bombardement et mitraillage de la 10. Panzer-Division : manque de liaison entre la Herr et la Luftwaffe ? ou trahison de pilotes allemands ? Le fait que ces aviateurs aient été fusillés à leur retour de mission n'est pas obligatoirement la preuve d'une trahison.
Alors quelle est "la vérité historique" ? ...

Quant à la "citation textuelle" de M. Gillet rapportée par SiVielSto : "Ce qui m’intéresse ce sont ces "faits sensibles" qui n’ont sans doute pas été transférés au service historique de Vincennes."et son commentaire :"cela donne probablement une idée de son approche de l’histoire" ... Peut-être, je ne sais pas, je n'ai pas lu les ouvrages de M. Gillet, mais en soi cela ne me choque pas.

Deux petites réflexions, sans aucun esprit de polémique.
Bonne soirée à tous
Bien cordialement
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françois vauvillier
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MessageSujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet   Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet - Page 11 EmptyMar 6 Fév 2024 - 18:23

Claude Girod a écrit:

[...] vos derniers échanges de ce soir m'interrogent : bombardement et mitraillage de la 10. Panzer-Division : manque de liaison entre la Herr et la Luftwaffe ? ou trahison de pilotes allemands ? Le fait que ces aviateurs aient été fusillés à leur retour de mission n'est pas obligatoirement la preuve d'une trahison.
Alors quelle est "la vérité historique" ? ...

Hmmmm...

N'y avait-il pas une pointe d'humour dans la relance de Thierry ?

Mais attendons la nouvelle intervention de Rudolf G. (ou R.) pour faire, si possible, toute la lumière sur cette autre fantômatique affaire.

Cordialement à tous

François
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Thierry Moné
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MessageSujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet   Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet - Page 11 EmptyMer 7 Fév 2024 - 8:15

Bonjour Claude,  Very Happy

Oui, désolé, c'était un "fake fact that sounds real" comme l'on dit en bon français...  Embarassed

Thierry
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MessageSujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet   Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet - Page 11 EmptyMer 7 Fév 2024 - 9:47

Claude Girod a écrit:
...
Quant à la "citation textuelle" de M. Gillet rapportée par SiVielSto : "Ce qui m’intéresse ce sont ces "faits sensibles" qui n’ont sans doute pas été transférés au service historique de Vincennes."et son commentaire :"cela donne probablement une idée de son approche de l’histoire" ... Peut-être, je ne sais pas, je n'ai pas lu les ouvrages de M. Gillet, mais en soi cela ne me choque pas.

Claude Girod,

Effectivement, en soi, il n'est pas problématique qu'un chercheur en histoire soit intéressé par des faits ou explications rares ou inédits. Tout chercheur, moi compris, éprouve une forme de satisfaction à la découverte de telles données. Mais dans le cas présent, le problème est que l'auteur se focalise sur ces faits pour construire un récit attractif, voire sensationnel, omettant/critiquant les autres sources en désaccord avec son appréciation. 
La seule lecture de la liste des ouvrages de Mr Gillet avec ses nombreux fantômes, apparaissant opportunément là où cela ne s'est pas passé normalement en mai 40, du moins à ses yeux, pose question.
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Claude Girod
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MessageSujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet   Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet - Page 11 EmptyMer 7 Fév 2024 - 14:37

Merci pour ces précisions, messieurs Moné et SiVielSto.
Et pour ce qui concerne le message d'Eric Denis :
"Bien que tous les historiens s'accordent à affirmer qu'il s'agit de problèmes de coopération entre la Herr et la Luftwaffe, selon certains extraits de témoignages, ces évènements sont en fait dus à la trahison de pilotes allemands voulant faire échouer cette campagne afin de renverser le régime de Hitler et rétablir la démocratie en Allemagne."

Qu'en est-il de ces "certains extraits de témoignages" ? ... Another "fake fact that sounds real" ? ... (C'est le "en fait dus" .. qui m'interroge ...).
Bien cordialement !
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Eric Denis
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MessageSujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet   Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet - Page 11 EmptyMer 7 Fév 2024 - 16:01

Bonjour Claude,

Claude Girod a écrit:
Qu'en est-il de ces "certains extraits de témoignages" ? ... Another "fake fact that sounds real" ? ... (C'est le "en fait dus" .. qui m'interroge ...).
Bien cordialement !

Si les références des Rolls NARA que j'ai citées sont justes et mentionnent bien les évènements relatés, le reste est une façon de répondre avec humour aux échanges précédents.

En effet, je pense qu'il est inutile (et très chronophage) de répondre point par point à certains participants, qui, dans tous les cas, n'en tiendront aucun compte et rebondiront pour maintenir contre vents et marées des "thèses" pour le moins controversées et déjà battues en brèche dans ce sujet.

_________________
Cordialement
Eric Denis


Dernière édition par Eric Denis le Mer 7 Fév 2024 - 16:15, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet   Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet - Page 11 EmptyMer 7 Fév 2024 - 16:05

Dont acte. Merci pour votre réponse, Eric !
Bien cordialement !
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Thierry Moné
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MessageSujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet   Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet - Page 11 EmptyMer 7 Fév 2024 - 16:28

Eric Denis a écrit:


En effet, je pense qu'il est inutile (et très chronophage) de répondre point par point à certains participants, qui, dans tous les cas, n'en tiendront aucun compte et rebondiront pour maintenir contre vents et marées des "thèses" pour le moins controversées et déjà battues en brèche dans ce sujet.

Bonsoir Eric, bonsoir à tous,  Very Happy

Je suis absolument d'accord avec cette approche ! Et quand, de surcroît, un "très courageux" Troll se planque derrière un bien commode pseudo... who cares ?

Cordialement,
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MessageSujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet   Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet - Page 11 EmptyJeu 8 Fév 2024 - 9:53

Bonjour à tous,
Ayant pris connaissance des nombreux messages postés entre le 4 et le 7 février, je constate une fois de plus que l'étude de la forme semble toujours prendre le pas chez certains.
D'autre part certains messages, semblant codés, me sont incompréhensibles.
Je répondrai donc uniquement à ceux qui ne feront perdre de temps à personne :


1° Concernant les interrogations et gausseries habituelles me concernant personnellement, je renvois aux réponses déjà faites.
2° Concernant le fil de discussion indiqué par M. Dhouliez https://atf40.1fr1.net/t15051-nonnat-le-fantome-de-sedan et portant sur un débat tenu en 2020, je concède que M. Gillet a pu avoir une attitude désobligeante. Mais ce qui m'a surtout frappé, c'est la manière dont le ton est monté entre lui et ses correspondants. En tous cas, on note déjà l'apparition progressive d'une méfiance claire à son égard, au vu de ses recherches en direction d'une trahison militaire, donc d'un complot.
Toute la question est de savoir si elle était justifiée en 2020 et si elle le serait toujours en 2024.
3° Concernant les erreurs que je peux commettre à propos des participants qui auraient lu ou pas les ouvrages de M. Gillet, avouez que le fil de discussion sur les chars fantômes n'est pas clair sur ce point. Mais j'admets volontiers m'être trompé.
Mieux, à partir d'aujourd'hui je ne suspecterai plus personne de ne pas avoir lu.
4° Concernant le rapport établi entre Rudolf Roessler et Rudolf Goessler : Bravo ! Je m'étonne simplement que vous ayez mis si longtemps à faire le rapport.
5° Enfin, concernant le travail fait sur les archives présentées par M. Dhouliez qu'il nous présente comme : « une bonne grosse dose de fumisterie pour compléter la recette ! »
Je n'ai qu'un mot à dire : Patience.
Et un constat à : Nous avons ici confirmation que nombre d'entre vous aiment à critiquer et poser un jugement avant d'avoir lu.


Cordialement


Goessler
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françois vauvillier
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MessageSujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet   Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet - Page 11 EmptyJeu 8 Fév 2024 - 10:42

Goessler a écrit:
Bonjour à tous,
[...]
4° Concernant le rapport établi entre Rudolf Roessler et Rudolf Goessler : Bravo ! Je m'étonne simplement que vous ayez mis si longtemps à faire le rapport.

Bonjour " Rudolf",

Sur ce point particulier, vous m'avez abusé mais Thierry Moné n'a pas été long à vous dévoiler, ou plus exactement à établir que vous agissiez sous faux drapeau.

Car la question reste posée :

— qui êtes vous, M. Goessler ?

Croyez bien qu'il est lassant de discuter avec un... "fantôme".

Plusieurs d'entre nous ont suggéré que " Doktor Greiner und Herr Goessler " ne sont qu'une seule et même personne. Votre avis ?

Bien cordialement

François Vauvillier
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dhouliez
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MessageSujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet   Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet - Page 11 EmptyJeu 8 Fév 2024 - 13:42

Bonjour Goessler,

C'est pas bien ce que vous faites... On sent bien que vous faites des efforts pour produire des réponses à peu près cohérentes, mas à chaque fois, vous commettez tellement d'erreurs qu'on finit par se dire que si on n'a pas affaire à un fieffé truqueur, alors on n'a vraiment pas affaire au couteau le plus aiguisé du tiroir.

Prenons cette affaire de pseudo...
Alors même que vous vouliez nous faire croire qu'il s'agissait de votre patronyme et réclamiez de Jardin David qu'il vous donne du "monsieur Goessler", il n'a pas fallu trois jours à Thierry pour montrer le rapport avec Roessler. C'est en toutes lettres sur le forum. Est-ce bien raisonnable d'essayer de faire croire qu'il a fallu "tout ce temps" ?

Prenons ensuite le fil à propos du "fantôme" de Sedan. Il était évident à la lecture du titre donné par A Gillet que ses éloges initiales du lieutenant Nonat étaient du persiflage. Pourtant, nous lui avons fourni les réponses attendues. Nous demandions seulement qu'il nous dise quelles étaient ses sources, pour ne pas partir sur de fausses pistes. Il est apparu immédiatement qu'il ne voulait pas nous les donner et préférait se payer notre tête, alors que nous n'avions jamais mégoté notre aide sur les points techniques qu'il soulevait. Il n'a pas eu une attitude désobligeante, il a eu une attitude de gougnafier.

Prenons ensuite les "erreurs" que vous auriez commise sur qui aurait lu etc... Ne voyez vous pas que vous vous enfoncez ?
Thierry Moné, le 31 janvier 2021, a écrit:
J'ai terminé ce matin une lecture attentive de cette étude

Alors que vous prétendiez vous livrer à l'exégèse du fil, vous écriviez il y a quelques jours :
Citation :
Le 1er février 2021, soit à peine une semaine après l'introduction du débat, et toujours sans avoir lu quoi que ce soit, le « général » Thierry Moné écrit 

Et aujourd'hui vous écrivez :
Citation :
Concernant les erreurs que je peux commettre à propos des participants qui auraient lu ou pas les ouvrages de M. Gillet, avouez que le fil de discussion sur les chars fantômes n'est pas clair sur ce point.

Vous comprenez bien que l'alternative fieffé coquin / pas la chips la plus craquante du paquet finit par s'imposer...

Prenons pour finir votre cinquième point :
Goessler a écrit:
Enfin, concernant le travail fait sur les archives présentées par M. Dhouliez qu'il nous présente comme : « une bonne grosse dose de fumisterie pour compléter la recette !
Vous n'avez encore produit aucun travail sur les archives présentées, vous avez d'abord prétendu qu'elles n'existaient pas, avant de les balayer d'un revers de main une fois le nez dessus, pour ensuite nous expliquer que vous alliez vous pencher attentivement dessus. C'est ça la bonne grosse fumisterie. Si vous ne l'aviez pas compris, vous n'êtes décidément pas la bougie la plus éclairée du gâteau... ou vous êtes juste un troll fieffé !

DH


Dernière édition par dhouliez le Jeu 8 Fév 2024 - 13:52, édité 1 fois
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Eric Denis
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MessageSujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet   Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet - Page 11 EmptyJeu 8 Fév 2024 - 13:50

Bonjour François et bonjour à tous,

françois vauvillier a écrit:
Plusieurs d'entre nous ont suggéré que " Doktor Greiner und Herr Goessler " ne sont qu'une seule et même personne. Votre avis ?

Selon les messages posés par "Goessler" ci-dessus, il est évident qu'il croit être le "mouton noir" de ce sujet.

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MessageSujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet   Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet - Page 11 EmptyJeu 8 Fév 2024 - 15:41

...,

Goessler a écrit:
Mais ce qui m'a surtout frappé, c'est la manière dont le ton est monté entre lui et ses correspondants. En tous cas, on note déjà l'apparition progressive d'une méfiance claire à son égard, au vu de ses recherches en direction d'une trahison militaire, donc d'un complot.

Si méfiance il y eu, ce n'est pas sans fondements. En grossissant à peine le trait, ce serait comme si l'on basait une thèse sur la France de 1939 - 1940 en utilisant des articles de la Pravda comme source, outils de propagande communiste par excellence, surtout à une époque où l'Allemagne et l'URSS, intimement liées par le pacte germano-soviétique, marchaient main dans la main. Mais, bien évidemment, aucun auteur objectif n'utiliserait pareille source.

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MessageSujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet   Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet - Page 11 EmptyVen 9 Fév 2024 - 13:20

Bonjour,

Je viens de faire le tour de mes nombreuses archives allemandes et en particulier celles de l'OKH, de l'OKW, des PzD et des Armee-Korps concernés par l'attaque allemande sur Sedan et si j'y trouve de nombreuses infos sur Fall Gelb, il n'y a strictement aucune trace d'un "complot" français de quelque nature que ce soit, ni même d'échanges entre Français et Allemands.

Il n'y en a pas plus dans celles de la la section française de la FHW (Fremde Heere West), le département de la Wehrmacht en charge du renseignement sur le front ouest et particulièrement sur l'armée française ainsi que sur ses intentions stratégiques.

Or, pour que ça fonctionne, il aurait bien fallu que des infos soient transmises aux Allemands à un moment ou un autre et vu l'importance d'une telle attitude française, je devrais y trouver des rapports sur le sujet.

C'est d'ailleurs l'une des grandes faiblesses des thèses de M. Gillet. Aucune archive allemande ne semble avoir été consultée. Et si ce fut le cas, cette absence d'infos sur le sujet aurait du, pour le moins, être mentionnée. Je dirais même qu'elle aurait du pousser l'auteur à s'interroger sur le fondement même de ses thèses.

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MessageSujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet   Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet - Page 11 EmptyVen 9 Fév 2024 - 13:35

Eric Denis a écrit:
Bonjour,

Je viens de faire le tour de mes nombreuses archives allemandes et en particulier celles de l'OKH, de l'OKW, des PzD et des Armee-Korps concernés par l'attaque allemande sur Sedan et si j'y trouve de nombreuses infos sur Fall Gelb, il n'y a strictement aucune trace d'un "complot" français de quelque nature que ce soit, ni même d'échanges entre Français et Allemands.

Il n'y en a pas plus dans celles de la la section française de la FHW (Fremde Heere West), le département de la Wehrmacht en charge du renseignement sur le front ouest et particulièrement sur l'armée française ainsi que sur ses intentions stratégiques.

Or, pour que ça fonctionne, il aurait bien fallu que des infos soient transmises aux Allemands à un moment ou un autre et vu l'importance d'une telle attitude française, je devrais y trouver des rapports sur le sujet.

C'est d'ailleurs l'une des grandes faiblesses des thèses de M. Gillet. Aucune archive allemande ne semble avoir été consultée. Et si ce fut le cas, cette absence d'infos sur le sujet aurait du, pour le moins, être mentionnée. Je dirais même qu'elle aurait du pousser l'auteur à s'interroger sur le fondement même de ses thèses.

Eric, tu rejoins ce que je disais déjà le 6 février 2021

Dans toute cette théorie d'un complot visant à renverser la 3e République, Arnaud Gillet n'aborde à aucun moment les raisons qui ont permis à ces chars-traitres français de se trouver à Sedan, juste dans le secteur d'attaque allemand principal, le 13 mai 40!
Les organisateurs, les patriotes antibolchéviques, devaient bien avoir été en contact au préalable avec l'Allemagne pour décider de l'endroit où frapper. 
En toute logique, dans le cadre du plan Dyle, sans échanges comploteurs/état-major allemand bien antérieurs au 13 mai, nos chars fantômes auraient fait partie du Corps de Cavalerie ou de la 1re Armée, forces françaises placées face à l'effort principal allemand. Comment se sont-ils alors retrouvés dans les Ardennes, un secteur où l'état-major français ne prévoyait rien de grave...  
A-t-il trouvé quelque-chose dans les archives allemandes?
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MessageSujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet   Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet - Page 11 EmptyVen 9 Fév 2024 - 13:55

Bonjour Olivier,

Exact.

SiVielSto a écrit:
A-t-il trouvé quelque-chose dans les archives allemandes?

Si tel avait été le cas, nul doute que ces archives auraient été mentionnées dans ses ouvrages et même occupé une place majeure dans la rédaction. Elles auraient également été les premières à être citées dans ce sujet.

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Cordialement
Eric Denis
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MessageSujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet   Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet - Page 11 EmptySam 10 Fév 2024 - 9:31

Eric,

Merci pour ton travail de recoupement dans les archives allemandes!

Avoir des fantômes partout où la campagne de 1940 se jouera aurait en effet dû laisser qq traces à l'Est du Rhin! 
Par ailleurs, si l'on ne peut douter de l'antibolchévisme de la majorité des généraux français, il est douteux que quelques-uns auraient préférés une hypothétique défaite alliée (défaite qui n'était pas vue comme inéluctable par les Alliés avant le 10 mai 1940, rappelons-le!), une hypothétique armistice suivie d'une négociation (favorable à la France) avec un vainqueur aux dents longues (spécialiste es annexions de territoires considérés comme germaniques), tout en ayant en mémoire la défaite de 1870-71 et ses occupation de la France, indemnités au vainqueur et annexion de l'Alsace-Lorraine... sans oublier l'épisode de la Commune de Paris dans le chaos de la fin du 2d Empire... 
Un plan bien risqué pour renverser la 3e République, n'est-il pas?


Olivier
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MessageSujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet   Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet - Page 11 EmptySam 10 Fév 2024 - 9:55

SiVielSto a écrit:
sans oublier l'épisode de la Commune de Paris dans le chaos de la fin du 2d Empire... 


Bonjour,

La Commune de Paris est souvent citée pour expliquer la mentalité des généraux français, ce qui permet au passage d'insister sur leur âge. C'est ce qui est avancé régulièrement à propos de Weygand, qui n'avait que trois ans en 1870.

Mais il n'est pas nécessaire de remonter si loin : nos généraux ont aussi vécu le mouvement spartakiste et la république des conseils de Bavière, avec quelques tentatives de grèves générales en France après la victoire, accessoirement la révolution bolchevique, etc.

Cordialement,
DH
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MessageSujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet   Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet - Page 11 EmptySam 10 Fév 2024 - 16:32

Bonjour à tous,
D’abord m’excuser auprès des impatients pour cette réponse tardive.
Elle s’explique par le fait que je ne dispose pas de tout le temps dont j’aurai besoin en semaine pour participer chaque jour à ce Forum. Je n’ai donc pu m’atteler à cette réponse que de bonne heure ce matin et vous prie d’en pardonner la concision.
Nous abordons donc ici, à la demande expresse de M. Dhouliez, la comparaison des archives apportées par lui et M. Gillet à la fois dans l’ouvrage Les Chars fantômes et sur le fil de discussion du Forum.
Pour que ce second débat, portant cette fois sur le fond et non plus la forme, soit le plus clair possible il convient de définir d'entrée une méthode, étant donné la complexité du problème et des interprétations des uns et des autres :
1° J'éviterai donc autant que possible les débats stériles du genre : Uniformes bleus, ou d'où venaient ces chars ? Combien de chars exactement et de quel type ?
Tout simplement parce que, dans ces textes, nous n'avons pas de réponses sur ce sujet, ni d'une part, ni de l'autre.
2° D’autre part, sachant que, selon M. Dhouliez, les deux hommes ont travaillé sur les mêmes archives de Vincennes, et puisque le fond du problème entre les deux versions tient essentiellement, semble-t-il, à l'interprétation de ces témoignages, nous contrôlerons les sources et la géographie des lieux afin de juger en fonction de la logique. Et nous admettrons que la version à retenir sera celle qui, tenant compte de l'environnement et de l'heure de l'action, donc de la position des troupes en présence, apparaîtra la plus évidente.
Dans le même temps, partant du principe que chacun d'eux peut être suspecté d'avoir uniquement présenté les archives allant dans son sens, nous tenterons de comparer ces apports, en démontrant, lorsque ce sera possible, que l'un ou l’autre aura volontairement écarté la partie qui le dérange.
Enfin, puisque la méthode est à présent clairement définie, rappelons pour entrer dans le sujet, les différents points que M. Dhouliez a choisi de mettre en avant, lorsqu'il a fort obligeamment répondu à ma demande insistante.
BIBI a écrit :
« J'ai réfuté l'apparition des chars rive gauche à partir des archives citées par M Gillet et d'une simple carte. J'en ai publié l'extrait utile.
Message du 3 février 2021, 21h01, sur le présent fil de discussion.
J'ai réfuté l'interprétation d'un rapport du lieutenant Millot, commandant la 605e BAC, sur la base des archives de la 605e BAC, donc même cote que celle citée par M Gillet. J'ai recopié le principal passage utile, du même officier.
Message du 4 février 2021, 11h21, sur le présent fil de discussion.
J'ai contredit le fait qu'un témoignage du colonel Mousset soit valable pour la casemate de Bellevue sur la base de photos disponibles sur le site wikimaginot, dont j'ai fourni le lien précis.
Message du 4 février 2021, 21h18, sur le présent fil de discussion.
J'ai montré l'incohérence de l'interprétation d'un témoignage du chef de la casemate 103, simplement à partir de ce qu'en cite M Gillet.
Message du 4 février 2021, 23h20, sur le présent fil de discussion.
J'ai réfuté l'utilisation qui a été faite du témoignage du lieutenant Drapier, en complétant ce qui en était extrait par Arnaud Gillet, sur les bases des mêmes archives par lui utilisées (en corrigeant au passage la cotation qui était erronée).
Message du 6 février 2021, 18h36
J'ai rectifié une citation modifiée par A Gillet sur la base d'une pièce d'archives fournie et publiée par un autre membre.
Message du 7 février 2021, 18h24
Ce choix auquel nous répondrons point par point, nous permettant de désigner les archives et arguments que M. Dhouliez estime sans doute les plus percutants, justifiera celui que je fais de ne pas embarrasser le débat par des études et comparaisons sans fin à propos d'uniformes bleus ou de types de chars ou d'auto mitrailleuses, puisque lui-même ne semble pas y tenir.

Partant de là, résumons les différents faits, à propos desquels M. Dhouliez attend une réponse :
1° L’affaire des chars allemands embossés dans le ruisseau de Balan
2°Celle de la batterie d’artillerie de 47 du Lt Millot
3° Celle de la casemate d’artillerie de Bellevue et du bloc N° 103.
1° L’affaire des chars allemands
Message du 3 février 2021, 21h01 :
La première critique porte sur un point de géographie, « carte à l'appui ».
Elle porte sur le témoignage bien connu du capitaine Leflon qui signale des chars face à l'île de Wadelincourt, mais sans préciser s'ils sont rive gauche ou rive droite.
M. Gillet, suivant son raisonnement, les situe rive gauche. M. Dhouliez rive droite.
Voyons à présent l'archive tirée des chars fantômes produite par ce dernier :
1 Rapport du capitaine Leflon : « À 12.30, le sous-lieutenant Loritte me signale que des chars paraissent s’embosser dans le ruisseau de Balan qui se jette dans la Meuse à hauteur de l’ile du passeur. Je rends compte au chef de bataillon » (S.H.D. 34 N 147).
2 Autre version : « 
Toutes les lignes téléphoniques sont coupées. Le dernier passage reçu vers 14.30 est un message de la 6e signalant que six gros chars sont embossés face à l’île de Wadelincourt. Renseignements transmis à Chaumont. »
Puis, M. Dhouliez écrit, sous la carte qu'il présente :
« La carte le montre, le ruisseau de Balan court rive droite... Les chars mentionnés sont donc rive droite. Plus tard, les chars semblent parfois mentionnés sur l'île de Wadelincourt, mais jamais rive gauche. »
Mr. Dhouliez amène ici l'essentiel de son argumentation : Il n'y a jamais eu de chars rive gauche. Position qu'il tiendra tout au long de sa démonstration.
Et nous avons noté qu'elle tient toute entière sur le fait que « le ruisseau de Balan » se situe effectivement rive droite.
Nous attribuerons donc, le point à M. Dhouliez qui situe ces « six gros chars » rive droite.
Ceux-ci, n’ayant pu traverser à la nage, feraient, par conséquent, bien partie des chars allemands ayant pour mission d'attaquer les défenses françaises du bord de fleuve, mais qui ne pourront franchir la Meuse que le lendemain, 14 mai à 8h20, heure française.
Revoyons à présent la même affaire en nous emparant de TOUTES les archives disponibles aux deux auteurs
La première question est donc : Ces « six gros chars » sont-ils à différencier des « chars fantômes » des sections spéciales...
Ce que certaines archives écartées des débats par M. Dhouliez semble confirmer, puisque,  si l'on veut bien revenir au texte original de M. Gillet :
- Le rapport Jouvet du 45
e régiment d'artillerie indique  je le cite : «  À mon arrivée à Chaumont, un sous-officier, envoyé par le lieutenant observateur, vient me rendre compte que les Allemands sont sur la rive gauche de la Meuse et que de l'observatoire, il en a vu un certain nombre circuler aux abords des ouvrages d'infanterie, (donc toujours rive gauche de la Meuse) Si étonnante que paraisse la chose, je transmets le renseignement aussitôt à mon commandant de groupement et au colonel Baudet commandant l'artillerie divisionnaire 55.  Je reçois quelques instants après l'ordre de faire exécuter sur la rive gauche de la Meuse, les tirs d'arrêt qui avaient été prévues pour cette éventualité. »
- Un tir du 45e sur ces chars, rive gauche, en plein sur les lignes françaises pose problème.  Et le groupe de 155 alerté suspend son tir en raison de la proximité des troupes françaises. Le rapport Chaligne indique « la proximité d'un poste du 147e régiment [...] et de la nécessité de le replier ».
- Le lieutenant-colonel Pinaud donne l'ordre de repli au 147
e à 16.00. C'est le capitaine Gabel qui l'écrit : « 16.00 : le chef de bataillon reçoit un ordre écrit du colonel commandant le secteur, précisant de faire évacuer momentanément la ligne principale de résistance devant l'îlot de Wadelincourt, afin de permettre un tir d'artillerie sur quatre gros chars allemands signalés »
- Le tir est finalement donné « après une conversation pathétique au téléphone entre le colonel Chaligne et le commandant du secteur » le lieutenant-Colonel Pinaud. Le lieutenant Bannière le confirme : « 16.00 : le groupe effectue le tir sur chars et sur la passerelle de Wadelincourt en cours de construction par l'ennemi : trois chars détruits ».
Or, si l'on veut bien remplacer le terme « chars allemands » par chars Cagoulards, tout redevient logique : Les Panzer allemands sont bien toujours rive droite, et dans le même temps les chars Cagoulards, apparaissent rive gauche.
Ce qui explique pourquoi, « après une conversation pathétique », on fait évacuer les troupes régulières françaises stationnées rive gauche avant de procéder aux tirs d’artillerie à longue portée. ( =et non antichars tirant à vue, mais indisponible sur le secteur)
Et c'est ici que toute cette affaire devient passionnante, puisque M. Gillet semble démontrer que certaines archives ont été trafiquées :
« - L'histoire de
la passerelle en construction est fausse : mais permet de dévier les tirs un peu plus loin sur la Meuse au lieu de tirer sur le 147e rive droite.
- Les revendications des trois chars sont tout aussi fausses comme le prouve la photographie aérienne du 14 mai publiée dans
Le Piège de Sedan. Il n'y a pas de passerelle visible non plus... »
Et nous admettrons qu’une photo en provenance des archives allemandes ne ment pas.
Aucun char allemand n’a donc traversé.

Puis voici que M. Gillet fait intervenir ce qui manque le plus dans ce débat entre lui et M. Dhouliez : La logique, puisque dans son ouvrage il confirme bien :
- Que : d'après les archives allemandes, il n'y a aucun char allemand sur la
rive droite de la Meuse devant l'îlot de Wadelincourt et encore moins rive gauche !
Archives allemandes ne semblant pas du tout intéresser M. Dhouliez, bien que l’argument ait été apporté dans « les chars fantômes », on écarte purement et simplement.
- Puis, M. Gillet donne sa version : les chars
rive gauche n'ont pas été détruits, pour la bonne raison qu'ils progressent rive gauche vers les hauteurs Sud de la Meuse.
Voici une autre archive « oubliée » de M. Dhouliez car rétablissant
la logique des événements :
Le commandant Vandervynckt écrit :
« Brusquement, vers le milieu de l'après-midi, j'ai été informé que des éléments ennemis avaient réussi à traverser la Meuse à Wadelincourt, petit village très boisé à l'extrême limite droite du champ de tir de mon groupement. Presque en même temps la présence d'engins motorisés ennemis, nous était signalée de divers côtés sur la rive gauche. À partir de ce moment, il semble que l'infiltration ennemie a été très rapide et a réussi à provoquer une réelle confusion dans nos organisations. Mon officier téléphoniste descendant du P.C. par un sentier vers l'arrière fut tué d'une balle venant de l'arrière. Il était de plus en plus difficile d'être informé. Notre observatoire de la Marfée, qui put heureusement fonctionner fort longtemps nous signalait l'approche de l'ennemi venant de Frénois vers la Boulette et nos positions. Des nouvelles surprenantes parvenaient jusqu'à nous signalant des incursions d'engins motorisés ennemis jusque sur nos arrières et sur nos flancs. »
Or, où M. Gillet donne-t-il cette archive essentielle ? Dans Les chars fantômes, au sous-chapitre intitulé 1) Les « chars fantômes » de Wadelincourt, que M. Dhouliez affirme avoir lu, mais que curieusement il ne cite pas. Et chacun aura compris pourquoi …
Autre archive écartée, celle en provenance du lieutenant-colonel Cachou, sous-chef de l'état-major du 10ème corps, qui témoignera le 25 septembre 1941 que, lorsqu’il a quitté son PC le 13 mai à 17 heures pour aller à la rencontre du général Lafontaine : « De nombreux tirs d'artillerie ont été effectués et le dernier connu de moi avait détruit cinq chars allemands, embossé dans une île de la Meuse, près de Wadelincourt ».
Ces « six gros chars » allemands, vus dans un premier temps dans le ruisseau de Balan, ont donc été pris à parti par l’artillerie française peu après leur apparition rive droite, puis détruits. Ils ne peuvent ainsi en aucune manière s'être retrouvés rive gauche.
Cette archive étant très connue de tous les historiens, comment M. Dhouliez aurait-il pu l’ignorer ?
Et en ce cas, quels étaient les chars signalés par le commandant Vandervynckt ??
2° L’affaire de la batterie d’artillerie de 47 du Lt Millot
Voyons le texte du lendemain, 4 février, qui commence par :
Bonjour,
Je continue la lecture critique.
Les chars, que personne ne mentionne rive gauche, sont censés remonter le ruisseau du Moulin, engager un 47AC de la 605e BAC hippo de réserve générale entre 14h30 et 15h30, puis "auraient été vus" par un observatoire d'artillerie à 17h toujours dans le vallon du Moulin. »
Nous avons ici un autre point de réserve, puisque M. Dhouliez affirme d'entrée que ces chars n'auraient été mentionnés par personne rive gauche. Ce qui est faux. Puis il suggère dans sa foulée que ce sont ces « six gros chars allemands embossés » rive droite qui auraient mené ce combat contre la batterie de 47.
Or, c'est aller un peu vite en besogne, puisque M. Gillet ne parle pas dans son ouvrage d'une attaque menée par des Panzer allemands, mais par des chars « Cagoulards » français.
Faire l'amalgame est donc malvenu.
Puis, M. Dhouliez aborde ce problème pointu avec beaucoup de compétence en apportant au débat les archives de la 605e BAC à laquelle appartient le lieutenant Millot.
Les deux thèses paraissant très vagues sur certains points, reprenons l’affaire à notre compte, car une unique chose importe : Est-il possible que des chars cagoulards, remontant le ruisseau du Moulin en provenance de Wadelincourt aient été attaqués par cette batterie de 47 ?

Ce qui nous contraint à répondre aux questions suivantes : Quel jour, à quelle heure, et où l’action a-t-elle eu lieu ?
1° Pour ce qui concerne la date, M. Dhouliez reproduit le rapport du Lt Millot :
Citation : La veille du jour où, l’ennemi ayant passé la Meuse à la faveur de l’obscurité, il lança son attaque sur nos lignes, j’avais reçu mission d’opérer avec mes quatre pièces d’Est un glissement vers l’Ouest. Je ne pus effectuer cette manœuvre en raison des bouleversements des chemins et ponts par le bombardement aérien, et je laissai deux de ces quatre pièces en position, les deux autres fort aventurées dans une position vue de l’ennemi, et repérées (bombardées par avion et artillerie) furent enlevées, et elles n’auraient pu agir, repliées sur l‘échelon où je les mis en position sur une voie de pénétration intéressante d’orientation N.S., vallée secondaire normale à la Meuse).
En ce moment d’ailleurs des blindés allemands étaient passés sur une ligne située en arrière des positions que j’avais à occuper à gauche de mon dispositif (je n’ai eu ce renseignement que plus tard).
Le lendemain 13, l’attaque se produit et les pièces furent immédiatement débordées par des engins qu’elles virent peu ou pas. L’une d’elles, pour tirer sur les chars, fut obligée de quitter sa position, et de s’installer en plein champ où dès les premiers coups elle fut prise à partie par l’adversaire. Durant ce temps l’infanterie avait reflué et mes pièces anti-chars «étaient en avant du dispositif qui se repliait rapidement.
Deux pièces seulement purent tirer et stopper deux engins ennemis.
J’étais de ma personne aux pièces arrières où j’attendis en vain toute la matinée les engins ennemis et me repliai sur ordre vers midi (…)

Le rapport du Lt Millot place donc ce combat ayant « stoppé deux engins ennemis » en date du 13.
Ce que M. Dhouliez réfute à partir des mêmes archives par cette conclusion péremptoire : « Il est absolument évident à la lecture de ce compte-rendu, que la date du 13 est une coquille et que les faits relatés se déroulent le 14. »
La question est donc : Comment est-il parvenu à cette surprenante conclusion ?

De deux manières :
La 1ère fut de couper certains passages du texte de M. Gillet.
Voici la suite de ce texte soigneusement écartée par M. Dhouliez :
Le maréchal des logis Fernand Castelain reçoit cette citation :
« Chef de pièce, n’a pas hésité à remplir lui-même les fonctions de pointeur avec le plus grand sang-froid. Attaqué à revers par deux véhicules blindées, les a arrêtées en sortant sa pièce de son abri pour leur faire face en plein champ. » Ordre de la division, 22/07/40 (S.H.D. 34 N 722).
Il s’agit donc, sans contestation possible de ce chef de pièce qui selon le lieutenant Millot: « pour tirer sur les chars, fut obligée de quitter sa position. »

La pièce de 47 est vite hors service comme le constate le capitaine Vitte du centre Pré des Queues :
« 14.15 : J’envoie un agent de liaison au canon de 47 afin d’avoir des renseignements sur l’avant. Cet agent de liaison revient à 15.15 et m’indique que tout se trouvaient bouleversé aux emplacements, il n’a pu accomplir sa mission. » Cne Vitte, P.A. Col, C.R. Pré des Queues, C.E. 2, 147e R.I.F. (S.H.D. 34 N 147).
Notons ici, car c’est important, que le centre de Résistance de Pré des Queues est situé à environ un kilomètre à l’ouest du ruisseau du Moulin, lui-même situé au milieu du point d’appui de Liry.
Puis M. Gillet donne une photo d'une batterie antichar de 47, estimant que ce pourrait être celle du maréchal des logis Castelain, intacte et « abandonnée dans la précipitation la plus extrême »

Malheureusement, et c'est là que le bât blesse, s'il donne bien les références des archives, ainsi que l'heure du combat, il ne précise ni le jour, ni l'endroit où le capitaine Vitte a envoyé son « agent de liaison » pour voir ce qui se passait à hauteur de ce canon de 47 !
Fatale erreur, permettant à M. Dhouliez d’en venir à « la position des pièces » pour confronter les compte rendus d'engagement et ceux d'emploi du temps du lieutenant Millot,
Le voici donc qui écrit dans sa foulée : « Sur la position des pièces, maintenant. Il existe dans les archives de la 605e BAC un compte-rendu de l'emploi du temps du lieutenant Millot. De la confrontation des deux pièces d'archives (CR d'engagement et CR d'emploi du temps), il ressort que :
- des 4 pièces concernées par l’ordre de déplacement, 2 ont été repliées en arrière et que les 2 autres sont restées à leur emplacement initial. Le 11 les pièces sont en position dans la région de Pont-Maugis – Remilly. Le 12, il reçoit à 19h l’ordre de déplacer 4 pièces « pour les reporter plus à gauche (Région de Noyers – Pont Maugis au sud-est de Sedan) » mais il est « surpris par le jour » et laisse les pièces à leur ancienne position, d’autant que « la batterie qui devait le remplacer n’est pas arrivée ». Il « prépare le mouvement pour la nuit suivante ».
Donc, le 13, aucune des pièces n'a été déplacée. »

avant de conclure : « Les "chars fantômes" de Wadelincourt (point A 1) qui étaient rive droite et non pas rive gauche, n'ont donc pas attaqué un antichar de la 605e BAC par le vallon du Moulin le 13. Il n'y a donc rien à l'appui d'une "attaque sur Noyers", (point A 2 du document). le 13. »
Et là encore, au vu des seuls textes disponibles, nous serions tentés de donner le point à M. Dhouliez et à comprendre les félicitations des participants à ce fil de discussion.
A moins évidemment que certaines pièces d’artilleries, là où elles étaient restées, se trouvaient sur le chemin des chars cagoulards, et que, seconde astuce de sa part, M. Dhouliez nous ait habilement suggéré le contraire …
2° Pour ce qui est du lieu, portons-nous donc sur place pour tenter d’y voir plus clair…
1° D’abord nous savons que « Le 11 les pièces sont en position dans la région de Pont-Maugis – Remilly. » C’est-à-dire réparties sur un maximum de 2 kms à hauteur des rives de la Meuse, entre le lieu-dit LE LIRRY et Aillicourt.
2° Ensuite la carte apportée par M. Frieser dans Le mythe de la guerre éclair pages 454-455 indique le point d’appui de Liry occupé par une section d’infanterie, au Sud-Ouest de Wadelincourt et au sud du Centre de résistance de l’Etadan.
Et nous constatons qu’il existe deux endroits portant à peu près le même nom, à un « R » près.
3° Puis « Le 12, il reçoit à 19h l’ordre de déplacer 4 pièces « pour les reporter plus à gauche (Région de Noyers – Pont Maugis au sud-est de Sedan) » Et cette fois nous constatons qu’en donnant comme unique repère au lecteur le « sud-est de Sedan » M. Dhouliez nous égare, puisque la vieille ville de Sedan, sur la rive droite, ne nous intéresse pas.
Par contre, le fait que Noyers soit situé à 2,7 kms au sud du centre de Wadelincourt est beaucoup plus intéressant, puisque le ruisseau du Moulin prend sa source à 200 m environ du centre de Liry situé à environ 1 kilomètre
au Sud-Ouest des faubourgs de Wadelincourt.
Car la question s’impose : Puisque les archives de la 605e BAC rapportent que le lieutenant Millot a reçu l’ordre à 19h de déplacer ses batteries pour les amener à Noyers Pont-Maugis, mais qu’il a été surpris par le jour et a laissé les pièces « à leur ancienne position », n’est-il pas curieux, comme le suggère M. Dhouliez qu’entre 19 heures et 5 heures du matin, il n’ait pas pu faire avancer ses 4 batteries hippomobiles de 2, 7 kms depuis LE LIRRY entre Noyers et Aillicourt en bord de Meuse, jusqu’à Noyers Pont-Maugis à 2,7 kilomètres du centre de Wadelincourt ?
En réalité, les archives nous disent bien que s’il a effectivement laissé deux d’entre elles le long de la Meuse, vers LIRRY, les deux autres «
ont été repliées en arrière » ! Et que veut dire « en arrière » ? Qu’elles sont parties droit devant elles, plein ouest, entre le ruisseau du Moulin et celui de Batelotte en direction de Liry !
Soit très exactement là où M Gillet situe les deux canons de 47 : Sur le ruisseau du Moulin qui prend sa source dans cette zone, et par où sont arrivés les chars cagoulards.
Ainsi, contrairement à la conclusion de M. Dhouliez, il est totalement faux d’affirmer que « 
le 13, aucune des pièces n'a été déplacée. »
Donc que « la confrontation des deux pièces d'archives (CR d'engagement et CR d'emploi du temps) » a été mal interprétée.

3° Enfin, pour ce qui concerne l’heure
Il suffit de faire intervenir la plus élémentaire logique, puisque, toujours selon les archives de la bataille, les ordres de retraits concernant les artilleurs, puis la 55e et la 71e DI ont été donnés par Huntziger dans l’après-midi du 13 mai. La « panique hallucinatoire » a fait décamper toutes les troupes dès 17h30. Enfin les derniers combats de la 55e DI du général Lafontaine et des chars du commandant Giordani ont pris fin le lendemain14,vers midi.
Ainsi, comment ce combat aurait-il pu se produire le 14, à Liry à hauteur de Wadelincourt, occupé depuis la veille par les Allemands ?
A moins bien sûr que la batterie du lieutenant Millot soit devenue une batterie fantôme et la citation obtenue par ses serveurs une simple vue de l’esprit…

En réalité, il s’agit bien des chars cagoulards signalés rive Gauche à Wadelincourt à 14.00. Puis en provenance de Wadelincourt vers 17h. : « Un observatoire d'artillerie au bois de la Marfée aurait vu vers 17.00 des chars venant de Wadelincourt progresser par le vallon du Moulin. » (Gillet les chars fantômes)
Et l’on constate une fois de plus, qu’à moins d’écarter purement et simplement les rapports concordants mentionnant le 13 et de ne pas donner d’indication de distance, ainsi que procède M. Dhouliez, la date ne fait plus aucun doute. Idem pour le lieu.
En réalité, si ce point comme tant d'autres demeure obscure, c’est pour une raison bien simple et toujours aussi logique : Car s'il y a eu trahison, l'Etat français, sous Vichy, ne peut qu'avoir détruit ou soustrait les archives compromettantes.
Or, que trouvons-nous dans ce qui reste des archives, lorsqu'on se résous à chercher en ce sens ?
1° D'abord que le rapport du lieutenant Millot mentionnant ce tir contre deux chars, rédigés le 18 mai, est suivi d'une convocation, deux jours plus tard, auprès du lieutenant-colonel commandant le groupement des batteries antichars pour y être « vu et interrogé ».
2° Qu'à l'issu de cet entretien, le lieutenant Millot se voit contraint de replacer ce fait au 14 et même au 15 mai dans ses écrits des 20 et 25 mai.
3° Puis que ceux-ci seront supprimés du Journal de marche et des opérations de la batterie avant d'être réécrits en un trait en août 1940.
Ces différents textes ultérieurs montrent les contradictions avec son premier rapport du 18 mai 1940. 
4° Enfin, nous avons vu qu’il existe dans les archives un compte rendu sur les faits d'armes de la batterie où il est précisé qu'il « est adressé en outre un compte-rendu d'actes de courage ».
Or le document intitulé « épisode n° 1 » correspondant sans doute à la journée du 13 mai a disparu (les épisodes n° 2 à 4 eux sont bien présents)....

Ce qui nous amène au 3ème problème posé par les deux auteurs, celui de l'attaque de la casemate d'artillerie de Bellevue.
L'analyse de texte « du 4 février 2021, 21h18 » de M. Dhouliez commence par ces mots :
« A propos de la chute de la casemate d'artillerie de Bellevue. L'historiographie admet que la casemate a été réduite au silence par des tirs de chars positionnés rive droite. » 
Et effectivement « l’historiographie » admet ! Mais parce que, tout comme M. Dhouliez, elle ne tient pas compte des archives apportées par M. Gillet.
Cette phrase confirme donc que M. Dhouliez se contente d’opposer à M. Gillet le même « aveuglement » que les historiens tenant de la théorie du Blitzkrieg.
Ce qui nous amène à revenir aux archives proposées par M. Gillet et écartées d’office par ces messieurs, à commencer par le rapport du colonel Mousset, que M. Dhouliez prétend avoir contredit « pour la casemate de Bellevue sur la base de photos disponibles sur le site wikimaginot » et en citant M. Gillet, qui écrit :
Ce mensonge grossier n’a pas convaincu non plus le colonel Mousset : « Nous croyons sans peine à des résultats contre les blocs Barbeyrac, peu protégés et à créneaux frontaux, mais nous ne croyons pas à des résultats contre les blocs type GA 1 dont la plupart avaient des créneaux inattaquables par les chars tant que ceux-ci n’avaient pas pénétré dans la position » (S.H.D. 1 K 301/1)
Or, si cette unique archive citée par M. Dhouliez provient bel et bien du livre Les chars fantômes, il s'agit d'une note de bas de page venue alimenter l'argument principal de M. Gillet, que M. Dhouliez ne cite pas, et qui commence ainsi : « Les hommes du 147e régiment racontent que la position a été neutralisée par des tirs d’obus de chars installés au Nord de Donchery et passant pile à travers l’embrasure du canon ! Précisons d’abord que la distance est bien trop grande pour accomplir un tel exploit, plus de 1.200 mètres ! Même si des canons allemands sont assez précis, ils ne peuvent pas toucher une ouverture aussi minuscule. D’ailleurs la façade du canon est quasi immaculée »
Et c'est ici qu'intervient la note de bas de page rapportée par M. Dhouliez.
Puis vient la suite du texte de M. Gillet, écarté par M. Dhouliez : « tous les tirs auraient donc fait mouche, pas un seul raté ! En plus les premiers chars n’arrivent à cet emplacement pas avant 16.45 : ils tirent, certes, sur les blocs, mais sur ceux tout proche au Sud de Donchery ! Le chef de pièce de la casemate, le sergent Fretz, est formel :
 « M. Fretz n’a vu aucun élément motorisé (tank ou analogue) dans la région de Donchery, et Donchery – Sedan sur route nationale [url=#sdfootnote1sym][sup]1[/url][/sup]. » Sgt Fretz, chef de pièce, 99e R.A.F. (S.H.A.S.).
Or, Donchery est situé rive droite, face à la casemate d’artillerie…
Et s’il n’y avait pas de Panzer allemands face à la casemate, d’où serait venu l’obus censé avoir pénétré par une ouverture de quelques centimètres après une course de 1200 mètres puis traversé la casemate, avant d’effectuer un virage à 90°, pour venir faire sauter la porte arrière ? Et ceci au milieu de dizaines de caisses d’obus ?

Et cette fois (à moins que l’archive présentée par M. Gillet soit un faux, ou contestable) nous sommes devant un vrai problème « déontologique », puisque cette introduction totalement partiale de M. Dhouliez, éliminant le témoignage d’un des principaux témoins (sergent Fretz) va immédiatement faire réagir les contradicteurs habituels dans le sens attendu, et l'on va voir tout au long des 5 et 6 février le « parti du contenant » extrapoler en revenant sur les ouvrages précédents de M. Gillet pour critiquer ceci ou cela, mais toujours avec, comme axe principal d'argumentation : Cette théorie du complot qui semble tant les hérisser.
Ceci au point que le 6 février, M. François Vauvillier tente de les ramener au sujet dont il devrait être question. Démarche appuyée par M. David Jardin le même jour à 12h30.
Peine perdue, puisque le débat continue jusqu'à 18h30 ce même 6 février lorsque M. Dhouliez, après avoir bien chauffé la salle, se propose de continuer son analyse des combats autour de cette casemate d'artillerie de Bellevue, mais toujours en citant quelques passages choisis et tirés de leur contexte du livre de M. Gillet, censés lui servir à étayer la conclusion attendue de ses amis :
« Ici encore, les témoignages du Lieutenant Drapier ne font aucun doute : les tirs qui ont neutralisé la casemate sont partis de la rive droite, et absolument rien dans son témoignage ne permet d'accréditer la thèse d'un tir depuis les positions françaises. »
Et effectivement, lorsqu'on s'en tient aux seuls passages cités par M. Dhouliez qui « oublie » totalement de citer la totalité des arguments présentés par M. Gillet, « aucun doute » ! Il n'y avait aucun char sur la rive gauche ce 13 mai et les hallucinations collectives restent la seule explication possible.
Autre argument allant en ce sens, lorsque M. Dhouliez rapporte le témoignage du lieutenant Drapier
: « La casemate est rapidement prise à partie par un gros char qui au 4e coup met un obus dans le créneau. » Lt Drapier (S.H.D. 34 N 147).
Rien ne permet effectivement d’affirmer que ce ne sont pas des chars allemands depuis la rive droite, sauf que…
Les archives allemandes ne rapportent la présence d’aucun char à Donchery à l’heure dite, confirmant en cela le témoignage du sergent, chef de pièce, Fretz.
De plus, rien de ces belles argumentations
n’explique comment un Panzer aurait pu atteindre le créneau d’artillerie au quatrième coup, sans laisser trois autres impacts sur la façade, ni le trajet de cet obus qui aurait traversé toute la casemate sans toucher aucune caisse de munition avant d’exploser à l’arrière.
Et si ce n’était le cas, comment un obus ayant pénétré par le créneau aurait-il pu exploser sans exterminer les défenseurs et faire exploser les munitions stockées à l’intérieur ?
Or, le lieutenant Korthals ne découvrira aucun cadavre dans la casemate, pas même un combattant vivant ou blessé, mais des centaines d’obus intacts dans la réserve arrière.
Soit la meilleure preuve qui soit que des combats avaient eu lieu au même endroit vers midi.

Et toute ces invraisemblances vont encourager le « Caporal ADL du 59 RI » le même samedi 6 février 2021 à 23h04 à apporter de nouvelles archives pour tenter de relancer le débat en concluant en ces termes :
« Le colonel Mousset déclara au lieutenant Drapier en 1941 "votre compagnie était au point crucial de l'attaque" : or la casemate de Bellevue était en plein milieu de cette compagnie et donc au "point crucial" et le colonel Mousset n'aurait rien demandé au lieutenant Nonat, aucun rapport, aucunes lettres? Ce rapport a nécessairement existé ou a disparu. »
Suite à quoi tout le monde s'interroge à nouveau pendant quelques jours, mais cette fois le ton change : On apporte d'autres photos, d'autres archives, on compare, on argumente souvent très bien mais toujours sans tenir compte de la totalité des arguments portés par M. Gillet et surtout de manière décousue.
L'ensemble ayant pour résultat que personne n'a pu apporter de réponse ferme quant à ce qui s'est passé dans cette zone.

Finalement, M. Dhouliez, qui a très peu participé aux débats au cours de ces quelques jours, « résume son analyse du problème de la casemate de Bellevue tel que présenté par A Gillet, » en date du 12 février 2021, puis conclut en ces termes : « Tant que les archives du 169e RAP n'ont pas été exploitées, il n'est pas possible de conclure à la dissimulation de pièces venant de ce lieutenant Nonat, et il est difficile de se faire une idée du sort réservé à l'équipage de la casemate.
Cordialement,DH »
En oubliant bien entendu de rappeler que ce sont justement les recherches faites par M. Gillet en 2020, concernant le lieutenant Nonat qui l’avaient incité à hausser le ton devant les allusions complotistes suggérant une trahison ou une désertion.
Suite à quoi les participants vont tenter de trouver une réponse dans les livres « Souvenirs » des généraux allemands. Sans plus de résultats.
Enfin, le 18 février, M. François Vauvillier constate l'échec : « Puisque, après de longs et éclairants développements sur la question des blocs défensifs et de leur équipement incomplet, nous voici de retour au point même du titre de ce fil, les chars — fantômes ou pas- ?
Puis repose clairement la question : « la thèse d'Arnaud Gillet : des blindés hostiles auraient-il participé à des attaques sur nos positions, rive gauche de la Meuse, dès le 13 mai ?
On a vu précédemment que la probabilité de chars ou blindés français aux mains de factieux semblait " égale à l'influence des conseils municipaux sur les nappes phréatiques ". 2 Mais serait-il envisageable qu'une poignée de blindés à croix noire, dûment estampillés made in Germany, donc pas fantômes pour un pfennig, y aient pris part. Ou bien est-ce, de nouveau, une légende forestière ?
L'enquête continue, comme dirait l'autre moi-même. »
François
Suite à quoi l'on continue de s'interroger en apportant d'autres documents et archives, mais sans plus de résultats probants, avant de se résigner, début mars 2021, à en revenir à l'affaire des uniformes bleus, si chère aux tenants du parti soucieux avant tout du « contenant ».
Et cette fois on se lâche joyeusement en évoquant les chars volants qui auraient franchi la Meuse par la voie des airs.
[url=#sdfootnote1anc]1[/url] Sgt Fretz, chef de pièce, 99e R.A.F. (S.H.A.S.).

Suite de ce message dans le prochain envoi, pour cause de taille autorisée
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Goessler
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Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet - Page 11 Empty
MessageSujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet   Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet - Page 11 EmptySam 10 Fév 2024 - 16:38

Je conclurai donc ce travail de comparaison entre les deux textes proposés en ces termes :
Personne, malgré les excellents apports faits par les uns et les autres et malgré leur bonne volonté évidente, n'a pu contredire par production d’archives les conclusions de M. Gillet concernant l'attaque de ces chars fantômes.
Pourquoi ?
Tout simplement parce que la méthode était mauvaise : Au lieu, comme aurait dû le faire M. Dhouliez, de rapporter fidèlement toutes les argumentations de M. Gillet, les participants n'ayant pas lu le livre et faisant confiance aux grands maîtres, se sont perdus dans leurs recherches faute d'un guide fiable.
Et comme je comprends qu'ils aient regretté que M. Gillet n'ait pas été là pour les guider !
Mais, en même temps, je comprends que celui qui démontre «  un manque flagrant de connaissances élémentaires de la langue française et de sa grammaire » n'ait pas réellement souhaité participer à la cacophonie et encore moins dialoguer avec M. Dhouliez, censeur farouche de son travail, puisque la logique du raisonnement de M. Gillet n'est jamais mise en avant.
Or, sans une logique tenant l'ensemble du raisonnement, celui-ci ne peut qu'apparaître faible.
Et c'était bien le but de toutes ces insultes et dénigrements : justifier le fait qu'on ne reprenne pas l'ensemble de son texte pour l'analyser point par point, mais uniquement ceux pouvant être contestés à l'intention de ceux qui n'ont pas lu Les chars volants.
Un complotiste mérite-t-il d’être cité ? Bien sûr que non ! Ce serait lui faire de la publicité !
Ainsi, tout devient très simple et l'on peut, tel M. Dhouliez venir m'affirmer en 2024 sur ce fil :
« A quoi j'ai déjà répondu que, pour les "archives" que j'ai pu confronter aux données de terrain ou aux autres pièces d'archives parfois issues du même officier, et qui sont utilisées dans "les chars fantômes de Sedan". Donc les pièces d'archives citées par M Gillet que j'ai pu analyser sont vraies, et elles sont mal voir très mal interprétées par m Gillet.
Ou encore : Il suffit de lire le présent fil. Celui-là même que vous prétendez avoir déjà lu... Et pour y arriver, il suffisait de cliquer sur le lien et il n'y aurait pas eu de soi-disant différend... » 
Avant d'en arriver à reprocher à M. Gillet d'appliquer ses propres méthodes :
« Enfin et non des moindres, ce qui est principalement reproché à M. Gillet dans ce sujet n'est pas la véracité des archives qu'il mentionne mais son choix de ne citer que celles qui pourraient correspondre à sa vision de la question et surtout de l'interprétation qu'il en fait. ».
Soit une parfaite illustration de l'adage bien connu « C'est l'hôpital qui se fout de la Charité »
Voilà ce que je voulais dire sur ce forum et sur le fond, M. Dhouliez.
Car, entendez-moi bien, en réalité, vous n'avez jamais démontré quoi que ce soit. Vos « réfutations » portent sur des points de détail contestables, et la manière dont vous les avez menées est plus que discutable puisque, outre les archives que vous avez écartées plus haut, vous écartez également, entre autres, celles portant sur l’attaque du PC de Dourzal, ou des deux canons de la Marfée. Vous ne vous intéressez pas plus à « réfuter » le combat livré par les deux canons de 25mm de la 4e section de la 506e compagnie antichars qui a stoppé des chars débouchant de Fresnois à 14 heures.
Encore moins à citer le capitaine Daumont qui a assisté à l'assaut de la casemate d'artillerie en début d'après-midi et écrit : « Cet incident laisserait supposer un coup de main au début de l'après-midi à l'Ouest du carrefour Bellevue et la destruction de « C » par des ϟϟ ».
Or chacun sait qu’aucun Allemand, donc aucun « ϟϟ », n’était à hauteur de Bellevue pour détruire le blockhaus C en début d’après-midi.
Et bien sûr les archives allemandes  confirmant la présence de chars rive gauche dans l’après-midi du 13, là encore apportées par M. Gillet, ont été écartées de la même manière :
Selon le rapport de l’Oberleutnant von Courbière : « Un canon antichar tire sans relâche, sans que la position puisse être identifiée. » (BA-MA RH 37/6391).
Nous savons aujourd’hui que ce canon français tirait contre les chars sortant de Frenois et montant sur la hauteur Sud de Sedan, en direction de Bulson : « On nous signale une attaque de chars. Déjà, nous entendons le roulement et le cliquetis froid, ils vont attaquer le cœur de nos lignes. » I.R.G.D., I.G.V.Ko. (BA-MA RH 37/6335)
Soulagés, les Allemands constatent que ces chars - qu’ils ont évidemment reconnus comme étant français - au lieu de les attaquer, s’éloignent en direction de Bulson : « Les chars d’assaut ne sont pas intervenus. »
Mouvements également identifiés par l’aviation allemande : « Malgré tout, la reconnaissance aérienne certifie avoir observé un mouvement blindé à 15h 45 sur Bulson. » (-) « L’ennemi semble contre-attaquer de Bulson, des chars ennemis à 15.45 » XIXe A.K. (BA-MA RH 21-2/625).
Ces chars seront à nouveau repérés vers 17h sortant du bois de la Marfée et se dirigeant vers le PC du général Lafontaine.
Enfin, vous ne faites aucune allusion aux deux plans montrant le parcours des chars cagoulards établis par le capitaine Litalien et le colonel Chaligne commandant l'infanterie de la 55e DI, et vous n’êtes pas sans savoir que les limites « ennemies » sont dessinées d'après le lieutenant Chenot ainsi que la position des « trois chars légers ennemis » sur un croquis conservé aux archives militaires.
Votre argument pour écarter ces archives essentielles ? Tous ces combats ont eu lieu le lendemain. Donc ces archives sont des faux - sans l’être - ou présentent ce que vous êtes seul à juger être des « coquilles ». En oubliant totalement que le lendemain 14 mai à 14 heures, il y a longtemps qu’il n’y a plus aucun Français sur zone !
Or, je pourrais matériellement intégrer à ce fil de discussion la totalité du texte traitant des chars fantômes, afin d’ajouter encore à la longue liste des lacunes de vos « réfutations », malheureusement, pour une question de droit et de reproduction, et même en allant plus loin, pour une question de respect envers M. Gillet qui apparemment n'a pas du tout apprécié votre manière d'agir, je ne le ferai pas.
Par contre, puisque vous aimez tant vous référer à ce qu’ « admet l’historiographie » je vous rappelle ces quelques témoignages que vous trouverez aisément dans la plupart des récits « non complotistes » :
« À 18h45, le colonel Badel, chef d’état-major du Corps d’armée, agissant sur ordre de Grandsard, téléphone au lieutenant-colonel Régnault : « (-) annonçant que des chars ennemis atteignaient Bulson. »
Le chef d’escadrons Fouchet qui appartient à l’état-major de la 71e DI va même préciser dans son rapport : « vers 18h, brusquement, le lieutenant-colonel Régnault, chef d’état-major de la 71e DI (-) rend compte au général Baudet que les Allemands ont franchi la Meuse sur le front de la 55e DI, que les chars allemands sont à Bulson. »
De son côté le général Menu rapporte les mêmes faits : « Vers 18h30 arrive une communication téléphonique de La Berlière (QG du 10e Corps) : Les blindés sont à hauteur de Chaumont. » Puis, un quart d’heure après, se fait entendre un nouvel appel du corps d’armée : « Les blindés ont atteint Bulson… »
Enfin même M. Jean Yves Mary a confirmé, en s’appuyant cette fois sur le rapport du général Baudet : « à 18h30, le colonel Badel, chef d’état-major du corps d’armée, téléphone au lieutenant-colonel Régnault pour l’informer de la situation :
« Puis communications téléphoniques du chef d’EM du CA :
1° À 18h30, annonçant que des chars allemands sont à Chaumont et la Renaudière et demandant de hâter l’arrivée du 205e RI et des chars qui doivent l’accompagner jusqu’à la ligne Maisoncelle – Raucourt.
2° À 18h45, annonçant que des chars ennemis atteignaient Bulson. »
Et je n’évoque ici que les témoignages les plus connus et utilisés rapportant la présence de chars, mais les présentant comme autant de preuves d’une « hallucination collective » ayant touché trois divisions.
Quant à la démonstration du mensonge d’État et de sa parfaite ordonnance, donc de l’omerta imposée, pour n’en donner qu’un exemple parmi des centaines rappelons que le général Grandsard, déjà prévenu à l’aube de l’attaque des sections spéciales sur Iges, ainsi que nous le verrons lorsque nous aborderons les attaques des « sections spéciales » dès l’aube du 13, ne pouvait ignorer leur présence dès 12h30. Or, il n’en dit pas un mot dans son ouvrage de « Souvenirs » paru en 1949.
Quant à Ruby, chacun le sait, il explique l’attaque de ces chars par des « hallucinations » ou des « ordres de provenance inconnue », alors qu’ils furent donnés par Huntziger en personne par le relais du colonel Lacaille et du même Ruby, en ce temps sous-chef d’état-major du 10e corps d’armée !

Enfin voici, pour conclure, ma réponse aux dernières observations de votre part du 30 janvier 2024  par laquelle vous entendiez répondre « au fatras » de mes arguments : rédigés le 25 et enfin venus en ligne le 30.
Nouvelle insulte motivée, sans doute, par le fait que ce texte vous rappelait que certains membres de ce forum ne se laissent pas imposer des conclusions qui n'appartiennent qu'à vous.
Ceci bien que vous prétendiez le contraire, ainsi que le confirme votre texte du 24 janvier 2024 : « Nous n'avons jamais interdit ou même modéré la présentation des derniers ouvrages de M. Gillet. Mais vous nous laisserez le droit d'en débattre comme bon semble aux membres de ce forum. Or, il s'avère que les thèses qui y sont exposées sont unanimement réfutées, preuves à l'appui et c'est ainsi que nous voyons l' "esprit républicain".
Vous devriez d'ailleurs vous demander pourquoi ces thèses n'ont trouvé aucun défenseur parmi les participants de ce forum...
« Unanimement réfutées » ? « Aucun défenseur » ? « preuves à l'appui » ? Vraiment ???
En réalité, j'ai bien peur d'avoir démontré dans cet avant-dernier message (celui qui a si bien endormi le « général » Moné) que vous éliminiez de ce débat quelques participants.
Et dans le message de ce jour que vous écartez allègrement les archives qui ne vous conviennent pas, tout en continuant de vouloir donner des leçons de « déontologie ».
Une mauvaise habitude qu'il va vous falloir perdre lorsque vous accepterez enfin de débattre sur Les traîtres de Sedan, car cette fois, enfin en possession de TOUTES les archives concernant la journée du 13, nous parlerons de la logique comparée des thèses « de la trahison » et de celle que vous défendez.
Car celle-ci est tout, lorsqu'on prétend convaincre !
Dans le même esprit je ne peux qu'inciter les braves gens de ce forum, ceux qui s'intéressent bien plus au fond qu'à la forme, d'acheter, les chars fantômes de Sedan s’ils ne l’ont pas encore, et de se faire ainsi leur propre opinion au lieu d’accepter les yeux fermés les « réfutations » proposées.
Non pas qu'ils parviendraient, au final, à répondre enfin à la question posée par M. François Vauvillier : « des blindés hostiles auraient-il participé à des attaques sur nos positions, rive gauche de la Meuse, dès le 13 mai ? »
Car la réponse est encore trop floue par la manière dont a été introduit puis mené le débat en 2021, mais parce que cette lecture leur inspirera sans doute d'autres questions auxquelles M. Gillet répond dans Les traîtres de Sedan, puis dans tous ces autres ouvrages dont certains parmi vous se gaussent d'avance, sans les avoir lus.
Autant de débats sur le fond auxquels je me réjouis de participer, mais non sans avoir auparavant pu prendre connaissance de vos critiques au moins pour ce qui concerne les trois points auxquels j'ai répondu plus haut : Ceux de la casemate d’artillerie, des six gros chars du ruisseau de Balan, et de la batterie antichars.
Car je ne doute pas que, dès demain, certains voudront absolument démontrer que les chars et les fantassins signalés au matin rive gauche par le commandant Vandervynckt étaient bien allemands et que les combats se sont déroulés le 14, que le sergent-chef Fretz et les observateurs allemands étaient en fait malvoyants, ce qui explique qu’il n’aient vu aucun Panzer à Donchery, ou qu'il est totalement normal que la plupart des archives concernant la matinée du 13 aient disparu des archives.
Un dialogue bien ordonné fondé sur archives opposables n'est-il pas la clé de la réussite ?

Bien cordialement
R.G.
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dhouliez
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dhouliez


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MessageSujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet   Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet - Page 11 EmptySam 10 Fév 2024 - 17:25

La lecture est absolument insupportable à la fois sur le fond et sur la forme (police de caractère par exemple), structure de la réponse, etc.

Vous mélangez les citations des uns et des autres, manipulez les textes, êtes incapables de distinguer les citations des participants à ce forum de la réelle discussion.

Je vais me permettre de modifier la police de caractère pour que l'on puisse lire à peu près normalement, pour ensuite pouvoir éventuellement discuter.

Remarque préliminaire :
A chaque fois que j'ai pu comparer les archives et la présentation qui en était faite par M Gillet j'ai constaté :
- des erreurs factuelles
- des interprétations totalement fallacieuses
- une erreur de date et de position, par exemple

Vous comprendrez donc que je remette en doute systématiquement les brèves citations d'archives produites par M Gillet, et que ce ne sont pas des citations de son bouquin qui vont me convaincre.
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JARDIN DAVID
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JARDIN DAVID


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MessageSujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet   Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet - Page 11 EmptySam 10 Fév 2024 - 17:26

J'aime beaucoup le sens de l'humour de Goessler !
Ma lecture s'est, pour le moment arrêtée sur cette ligne mémorable : " et vous prie d’en pardonner la concision."
Je lirai la suite plus tard...
JD
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dhouliez


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MessageSujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet   Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet - Page 11 EmptySam 10 Fév 2024 - 22:37

Je ne réponds pas à Goessler, notre toujours très courageux anonyme, puisque toute sa "démonstration" repose sur une inversion totale de raisonnements.

Un exemple toutefois de l'humour de Goessler :
Citation :
Enfin, puisque la méthode est à présent clairement définie, rappelons pour entrer dans le sujet, les différents points que M. Dhouliez a choisi de mettre en avant, lorsqu'il a fort obligeamment répondu à ma demande insistante.
Je n'ai pas fort obligeamment répondu à sa demande insistante, à part dans ses rêves. Je lui ai mis le nez dessus quand il prétendait ne pas être capable de les trouver, après avoir prétendu qu'ils n'existaient pas.

Revenons au sujet :

M Gillet présente les chose de la façon suivante : La fameuse panique de Bulson n'a pas été provoquée par des rumeurs de la présence de chars ennemis, mais par la présence de vrais chars qui ne sont pas allemands, mais français, Goessler les appelle désormais cagoulards.

Pour le démontrer, il prétend qu'on les suit pas à pas, presque mètres par mètres, minutes par minutes, et fait débuter l'affaire par des chars embossés au niveau du ruisseau de Balan rive gauche, puis remontant pour prendre à partie une pièce de 47 de la 605e BAC.

Comme je l'ai écris, et Goessler est bien obligé de l'admettre, le ruisseau de Balan est rive droite. Tous les témoignages qui mentionnent explicitement des chars les situent soit rive droite, soit sur l'île de Wadelincourt. Donc pas là où le prétend A Gillet.

Les autres ne les mentionnent plus que par ouï dire, ou parlent d'engins motorisés comme le commandant Vandervynckt dont le témoignage serait parait-il accablant pour moi... je doute personnellement qu'ils parlent simplement d'engins motorisés pour désigner des chars. Je n'ai pas besoin de citer ces témoignages in extenso, puisqu'aucun ne mentionne explicitement des chars rive gauche. C'est bien A Gillet qui insiste lourdement sur le fait que ces chars de Wadelincourt soient pour lui "bel et bien rive gauche", en soulignant, rive gauche.

Il reste donc le rapport du chef de la 605e BAC. Problème : d'abord, l'ensemble des archives de la 605e BAC montre que ce qu'il mentionne le 13 dans un document s'est déroulé le 14. Tous les autres documents, parfaitement cohérents, le démontrent. Ensuite, aucun 47 de la 605e BAC n'est situé là où A Gillet et Goessler le prétendent, pour une bonne raison, c'est que le déplacement des pièces s'est fait dans la nuit du 13 au 14.

Argument pour contrer cela : on l'a obligé à les réécrire. Que voulez répondre à ce type d'argument ? La thèse du complot s'auto-alimente.

Autre argument : j'aurais parle de la région "Noyers - Pont-Maugis au sud est de Sedan", pour égarer le lecteur, vu que la vieille ville de Sedan ne nous intéresse pas. Si Goessler avait un tant soit peu de rigueur, il aurait constaté l'usage des guillemets, montrant que c'est le chef de la 605e BAC qui donne l'indication, et donc cherche probablement à égarer le lecteur ! L'important est que, si il doit déplacer ses pièces vers la région de Noyers-Pont-Maugis, c'est qu'elles n'y sont pas encore. Rappelons, que selon les archives, il ne peut en définitive pas déplacer ses pièces vers la région Noyers-Pont Maugis.

Autre preuve de ma félonie : j'aurais escamoté la citation de Fernand Castelain. La citation n'est pas datée, elle n'est donc absolument pas la preuve que la BAC a été attaquée le 13. Je n'ai jamais prétendu qu'elle n'ait jamais été attaquée, j'ai montré que quoi qu'en prétende Goessler, l'attaque ne s'est pas produite le 13.

Goessler utilise ensuite le témoignage du Cne Vitte... toujours le même problème, il ne peut s'agir d'un 47 de la 605e BAC le 13.

Bref, rien de tout ce qu'écrit Goesler n'a de valeur. C'est un fatras sans aucune méthode historique, qui cherche à donner une cohérence à base de pièces d'archives, même quand ces archives indiquent le contraire de ce que veut leur faire dire Goessler.

Quand j'aurais un peu plus de temps, je reviendrai peut-être sur l'affaire de la casemate de Bellevue, dont le traitement par Goessler, notre très courageux anonyme, relève de la mauvaise foi la plus complète.

Mais l'important pour lui n'est il pas d'occuper l'espace ?

Cordialement,
DH
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Thierry Moné
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MessageSujet: Re: Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet   Les chars fantômes de Sedan. Arnaud Gillet - Page 11 EmptyDim 11 Fév 2024 - 5:31

dhouliez a écrit:
Je ne réponds pas à Goessler, notre toujours très courageux anonyme, puisque toute sa "démonstration" repose sur une inversion totale de raisonnements.

[...]

Bref, rien de tout ce qu'écrit Goesler n'a de valeur. C'est un fatras sans aucune méthode historique, qui cherche à donner une cohérence à base de pièces d'archives, même quand ces archives indiquent le contraire de ce que veut leur faire dire Goessler.

[...]

Mais l'important pour lui n'est il pas d'occuper l'espace ?

Cordialement,
DH

Bonjour à tous,  Very Happy

La méthode de Monsieur Troll est très similaire, dans la forme et dans le fond, à celle appliquée par Arnaud Gillet en général et dans son réquisitoire des chars fantômes de Stonne en particulier. 

Vous avez aimé les deux dernières logorrhées de M. Troll ? Si c'est le cas, je vous engage à acheter sans plus tarder la diarrhée verbale des chars fantômes de Stonne... C'est du même tonneau, avec en prime un réquisitoire et des outrances multiples. Dans les deux cas, on ignore absolument, en termes de méthodologie, la critique historique.

M. Troll, un jeune étudiant en histoire (sic) ? Allons donc... un vieux routier en histoires, oui !

Cordialement,


Dernière édition par Thierry Moné le Dim 11 Fév 2024 - 8:27, édité 1 fois (Raison : Orthographe.)
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