La 1. Panzer-Division entre Oise et Somme le 18 mai 1940.

Bonjour à tous,

Voici deux documents qui viennent illustrer un peu plus notre propos relatif au véhicule de combat Demag équipé d'un canon de 2 cm Flak. Ces véhicules n'appartiennent pas à la 1. Panzer-Division mais sont du même modèle.

En découvrant le second cliché, j'ai cru tout d'abord avoir affaire à l'une de ces maquettes au 1:6, tant l'image est nette et les personnages dans le mouvement. Eh bien non, il s'agit d'un véritable cliché pris sur une plage de France ! On notera, parmi les servants de la pièce de 2 cm Flak, l'homme "en cage" (cf. flèche) chargé de la télémétrie des cibles avec un télémètre stéréoscopique de 1 mètre (EM 36) à coïcidence [confusion avec le télémètre EM 34 de 0,7 mètre des mitrailleuses MG 34, qui est lui à coïncidence] assez lourd, d'où le support...

Le cliché a été pris par la prop.=Kp. 612, le 28 septembre 1940, au cours d'un exercice dans les dunes de la côte française de la Manche, au Touquet. (Fla.-Mg. bei einer Übung in den Dünen der franzö. Kanalküste. Le Touquet 28. 9. 40)

Cordialement,

Thierry Moné

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dhouliez a écrit:

Intéressant document en marge d'une très intéressante recherche.

Que serait-ce si vous aviez du temps à y consacrer !

Cordialement,

Didier

Bonjour Didier,

C'est à dire qu'hier j'ai eu une séance particulière avec mon directeur de recherche à Paris IV-La Sorbonne et il s'avère que mon mémoire de Master 2 d'Histoire portera sur... l'ATF 40 !

Alors, il va falloir me supporter (à tous les sens du mot) jusqu'à - au moins - l'été prochain...

Cordialement,

Thierry Moné

Bonjour à tous,

Une bonne nouvelle vient de me parvenir. Le correspondant habituel de Barthélémy Vieillot au Bundesarchiv ayant accepté de s'occuper de la demande de complément d'archives de la 1. Panzer-Division (moyennant finances), la commande a été confirmée et le processus est donc enclenché.

Espérons que la réponse aux interrogations de Char War se trouvera dans ces archives...

Cordialement,

Thierry Moné

Citation :

On notera, parmi les servants de la pièce de 2 cm Flak, l'homme
"en cage" (cf. flèche) chargé de la télémétrie des cibles avec un
télémètre à coïcidence assez lourd, d'où le support...

L'armée et la marine allemande utilisaient, exclusivement, depuis 1913, des télémètres stéréoscopiques, au réglage un peu plus pointu mais d'une précision supérieure en cas de visibilité médiocre. L'affaire remonte aux années qui précèdent le premier conflit mondial, le télémètre à coïncidence étant un brevet britannique (Barr & Stroud), dont la France rachètera la licence, l'Allemagne va développer son propre télémètre. L'acquisition d'images dans un télémètre stéréoscopique est assez similaire au réglage d'écartement d'une paire de jumelles ... les deux oculaires trop écartés, l'opérateur voit deux images distinctes, réglés correctement, une seule image.
De tête, le télémètre "portable" avait 1,40 m d'envergure mais je peux me tromper.
Le cadre-support utilisé par le télémétreur lui permettait de conserver ses mains libres pour effectuer les réglages.

NOTA : les automoteurs de 2 cm Flak 30 en 1940 sont, le plus souvent, des Sd.Kfz.10/4, reconnaissables à la présence, à l'avant du véhicules des "plaques de manutention" servant à manœuvrer la pièce de 2 cm pour l'installer au sol ou la charger sur le Demag Sd.Kfz.10 et aux jeux de poulies de guidage horizontales, disposés de part et d'autre, juste à l'arrière du poste de conduite, en avant des ridelles rabattables - le déchargement et le chargement du canon sur le tracteur étaient effectués manuellement, à l'aide de cordages. A l'inverse, sur le Sd.Kfz.10/5, la pièce de 2 cm est à poste fixe sur son tracteur et les "plaques de manutention" absentes..

Loïc Charpentier a écrit:

Citation :

On notera, parmi les servants de la pièce de 2 cm Flak, l'homme
"en cage" (cf. flèche) chargé de la télémétrie des cibles avec un
télémètre à coïcidence assez lourd, d'où le support...

L'armée et la marine allemande utilisaient, exclusivement, depuis 1913, des télémètres stéréoscopiques, [...]

S'il est exact de dire que le télémètre associé au 2 cm Flak (EM 36 de 1 m) était bien stéréoscopique et non à coincidence (correction effectuée dans mon post), il est en revanche inexact de prétendre que seul ce système était utilisé, puisque le télémètre EM 34 (0,7 m) associé aux mitrailleuses (MG 34, 42, etc.) était à coïncidence.

TM

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Merci pour l'information ! Ce modèle-là, je l'avais effectivement loupé. En plus, les premiers modèles datent de 1913... Ach, petits cachottiers. A vrai dire, je me suis surtout intéressé aux télémètres dans le domaine naval et, dans ce contexte, les allemands font un tel plat avec les qualités de leur système stéréoscopique que je n'avais pas pensé à vérifier le principe de fonctionnement de tous leurs modèles existants; comme quoi, avec eux, il faut toujours se méfier.

Bonjour à tous,

Ce petit mot pour signaler que j'ai mis à jour le "bench marking" du Forum des Colleurs de plastique (intervention d'Alain Verwicht en date du 13 octobre), ainsi que ma réponse sur le Entfernungsmesser (télémètre) associé au 2 cm Flak (EM 36) et celui associé aux mitrailleuses (EM 34).

La recherche en cours aura permis également de trouver aujourd'hui un très très intéressant compte rendu des pertes santé de la 1. Panzer-Division en mai et juin 1940. Merci Barthélémy pour les 32 pages supplémentaires d'archives allemandes que j'ai exploitées aujourd'hui ! Je vais placer ces données dans le fil dédié à la 1. Panzer-Division, dans un avenir proche.

Cordialement,

Thierry Moné

Bonjour à tous,

Je n'ai toujours pas trouvé de cliché de la Batterie de 3,7 cm FlaK 36 de la Luftwaffe adaptée à la 1. Panzer-Division. Par contre, voici un cliché pris au cours du franchissement de la Semois en mai 1940. Il s'agit d'une section à 3 pièces de 3,7 cm FlaK de la batterie à 9 pièces du FlaK-Abteilung (Luftwaffe) de la 2. Panzer-Division.

Les semi-chenillés seraient des Sd.Kfz. 6/2.

Cordialement,

Thierry Moné

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Bonjour à tous,

L'enquête suit son cours puisqu'en Allemagne, le correspondant de Barthélémy a identifié au Bundesarchiv les documents complémentaires qui nous manquent. Ces documents concernent le Schützen-Regiment 1 et le FlaK-Abteilung 83 ; en tout 21 pages dactylographiées.

Ces documents nous en apprendront-ils un peu plus sur cette affaire ? Nous le saurons bientôt en recherchant dans ces 21 pages une mention faite des deux Hotchkiss du lieutenant Louis Hi du 27e BCC.

Cordialement,

Thierry Moné

Bonjour à tous,

Dans un fil de la partie commerciale du forum (GBM 102) consacré à l'article de Stéphane Bonnaud, Eric Klamerek a écrit récemment :

"Juste une petite incursion sur le fil, pour inclure un petit complément d'information. Concernant la photo du H39 - 40545 page 21 de GBM, "l’arceau de remorquage" identifié dans la légende est le berceau (étrier) d'une pièce de 2 cm Flak tractée. La pièce est retournée, les roues et garde-boues (un seul visible) ont été déposés. Il est difficile de comprendre l'abandon d'un tel matériel, le 2cm perdant sa mobilité ....."

Je pense qu'il faut bien prendre en compte le fait que ce cliché est postérieur de plusieurs jours au combat du 18 mai 1940. En effet, la sépulture provisoire des deux soldats français a été aménagée avec une barrière qui en fait le tour. Du coup, l'étrier de 2 cm FlaK tracté fait peut-être partie du regroupement des matériels ou bien, est peut-être utilisé pour tracter le "butin"... Je ne voit, pour ce qui concerne le combat du 18 mai, aucun lien de cause à effet dans la présence à cet emplacement (dans le prolongement de l'axe du char) de cet élément.

Cordialement,

Thierry Moné

Bonjour à tous, Bonjour Thierry,

Tout à fait, mon intervention n'est que factuelle sur l'identification d'un élément incomplètement désigné. Personnellement, je ne vois pas non plus un matériel destiné à une tentative de remorquage du char (des chaines adéquates existent à cet effet). Je pense surtout à un rassemblement de pièces en vue de la récupération future.
Seulement une certitude, un tel étrier n'a pu être abandonné que par une formation qui possédait une voire des pièces de 2 cm Flak tractées.

Quant aux impacts sur les blindés, j'ai aussi mon avis...... identique à celui de Thierry.

Bien cordialement
Eric

Bonsoir Eric,

Merci pour toutes ces précisions et pour l'expertise relative aux impacts...

Nous verrons d'ici peu si les archives allemandes nous apportent ou non des compléments intéressants sur ce fait d'armes.

Cordialement,

Thiery Moné

Bonsoir à tous,

Aux dernières nouvelles, les documents complémentaires tirés des archives mlitaires allemandes de Fribourg devraient arriver en France dans une semaine environ.

Cordialement,

Thierry Moné

Bonjour à tous,

En parcourant un certain nombre de documents, je suis tombé sur cette sépulture provisoire du caporal allemand Heinrich Prange, tombé le 18 mai 1940 et qui appartenait à la 11e Compagnie du 1er Bataillon du Schützen-Regiment 1. (Je n'ai pas encore vérifié si le caporal Heinrich Prange reposait aujourd'hui à Noyers-Pont-Maugis).

Quand on sait que la journée du 18 mai n'a pas été particulièrement meurtrière pour le I./S.R.1 entre Oise et Somme et que le I./S.R.1 se trouvait dans le secteur parcouru par la 3e Section de la 1re Compagnie du 27e BCC... on pourrait fort bien se trouver là en présence de l'une des victimes de l'action de harcellement des deux chars du lieutenant Louis Hi. [La section du lieutenant Hi n'a sans doute pas été confrontée au I./S.R.1 mais au III./S.R.1; ndlr en date du 19 novembre 2012]

Je précise bien qu'il ne s'agit que d'une hypothèse, mais que les hypothèses sont nécessaires pour faire progresser la recherche. Et ce, même si ce n'est pas écrit de la même façon dans certains ouvrages que d'aucuns considèrent bien imprudemment comme des "bibles"...

Cordialement,

Thierry Moné

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Et voici ce que l'on trouve en ligne :

Le caporal Heinrich Prange repose au cimetière de Bourdon, Bloc 38, rangée 5, tombe 161 (près de Picquigny, Somme). Né en 1915.

Nachname: Prange

Vorname: Heinrich

Dienstgrad: Gefreiter

Geburtsdatum: 11.07.1915

Geburtsort: Otterndorf

Todes-/Vermisstendatum: 18.05.1940

Todes-/Vermisstenort: Courzell

Le lieu approximatif de la mort (Courzell) est sans doute "Courcelles". Mais des Courcelles, on en trouve beaucoup. Par contre, pour la tombe voisine de celle du cliché, on trouve l'indication "Tincourt" qui se trouve entre St Quentin et Péronne (environ 6 km Est de Péronne). Il est également possible que la tombe corresponde à l'emplacement d'un poste santaire régimentaire... Pour bien faire, il faudrait trouver mention du caporal Heinrich Prange dans le Journal de marche du I./SR1 ou du SR1.

Cordialement,

Thierry Moné

Bonsoir à tous,

Barthélémy Vieillot vient de me prévenir que le DVD tant attendu, en provenance d'Allemagne, ne lui était pas encore parvenu. Ce sera donc sans doute pour la semaine prochaine.

Cordialement,

Thierry Moné

Bonjour à tous,

En attendant les éléments essentiels que fournira Barthélémy Vieillot sur l'engagement du Schützen Regiment 1 à la mi-mai 1940, il m'a semblé repérer le Hotchkiss H 39 de Louis Hi dans la dernière parution d'Historica consacrée aux blindés français au combat.

Le second cliché de la page 44 est pourtant légendé de la manière suivante : "ce char H a été perdu le 19 mai près de Ly-Fontaine lors de l'opération menée dans le flanc des divisions de Guderian et son équipage a été tué".

Plusieurs indices me font penser qu'il s'agit du char de Louis Hi stoppé dans son "échappée", à Grugies, le 18 mai :

1° - l'immatriculation du blindé

Bien que partiellement masquée par le pot d'échappement, il apparait nettement que l'immatriculation à l'arrière du char se termine par "...70", à comparer avec celle du H 39 qui nous intéresse : "40570".



2° - les impacts de 2-cm Flak sur le blindé

En comparant avec la photographie parue à la page 18 de GBM n° 102, beaucoup de similitudes apparaissent : 2 impacts sur le garde boue, 3 impacts (en triangle) sur le bas de caisse.



3° - le marquage allemand

La carcasse du char a ensuite été marquée avec le numéro "592". On le dinstingue nettement sur la tourelle, dans GBM. Sur le cliché d'Historica c'est moins net mais il me semble qu'il s'agit bien du même marquage.



Cordialement,

Bonjour Char War,

J'ai feuilleté cette parution hier dans un kiosque, je n'ai pas vu lesdits clichés et je ne l'ai pas achetée...

Par contre, je suis en train d'étudier ce matin un compte rendu de la 15e Compagnie (Lieutenant Graf vom Hagen) du III./S.R.1 (Major Max Richter) en date du 18 mai 1940 [ provenant de la première partie d'archives allemandes reçues hier par Barthélémy Vieillot (36 pages)]. Ce compte rendu relate un combat entre "un" char français et les Pak 36 de la Section antichar (3 x Pak 36) de la 15e Compagnie commandée par le lieutenant Lütt. Les noms de tous les servants de cette section antichar se trouvent déjà en page 2 du présent fil (extrait des "Spahis de la Horgne").

Au bilan, il semble que l'unité ait été engagée par deux fois le 18 mai 1940 :

- juste après le franchissement de l'Oise dans le secteur de Mézières où un blindé français aurait raté le blindé de tête allemand et touché de plein fouet un side qui le suivait (conducteur et passager tués sur le coup); cela pourrait éventuellement concorder avec le périple du lieutenant Louis Hi mais reste à vérifier.

- dans le secteur d'Aizecourt où les canons de 3,7 cm (Pak 36) ont été mis en batterie et le lieutenant Lütt a lui-même pris la place de tireur sur une pièce et fut blessé par ricochets... Je pensequ'il s'agit d'un accrochage avec un "32 tonnes", ce qui n'entre pas dans le gabarit de la section Hi.

Le compte rendu de combat se termine par les pertes de la journée (de la 15e Compagnie je suppose...) qui s'élèvent à 11 hommes ainsi répartis :

- 1 sous-officier et 2 hommes tués ;

- lieutenant Lütt, 4 sous-officiers et 3 hommes blessés.

L'enquête continue !

Cordialement,

Thierry Moné

Bonjour à tous,

Après avoir relu le journal de marche de la 15e Compagnie du III./SR1, il s'avère que l'engagement d'Aizecourt ne peut pas être lié au périple du lieutenant Hi puisqu'il se produit aux alentours de Péronne, tard dans la journée.

Par contre, l'incident relaté dans le secteur de Mézières pourrait éventuellement être liée à l'action du lieutenant Hi. Voici l'extrait en question, tiré du compte rendu allemand :

"Auf Weitermarsch nach St.Quentin wird versichtet. Der Vormarsch fortgesetz über Sisay, Chatillon, Mézières, Stancourt [sic, Itancourt], Urvillers, Grugies, Gauchy, Sommeübergang, Francilly, Sellences, Vermand, Poevilly, Bernes, Hancourt, Tincourt-Boucly, Buire-Courcelles, Doingt, Flamicourt, Aizecourt.

In Mézières sieht nicht sich des Kdr.Panzer plötzlich einem franz. Panzer-Wagen gegenüber. Nur durch Vollgas gelingt es dem Kampfwagen zu entgehen. Der Kradmelder hinter dem Kdr.Panzer erhält 2 Volltreffen. Führer und Beifahrer sind sofort tot."

Pour moi (merci de me corriger si je suis dane l'erreur !) le dernier paragraphe nous indique qu'à Mézières, soudain, le blindé de tête se trouve face à face avec ne repère pas un char français et n'évite son tir qu'en accélérant à fond ; cest le side derrière lui qui est touché de plein fouet par deux coups. Conducteur et passager sont tués sur le coup.

Cordialement,

Thierry Moné

Bonjour Thierry,



Plutôt que "In Mézières sieht NICHT...", j'aurais attendu "In Mézières sieht SICH...", ce qui

donnerait "le blindé de tête se trouve face à face avec un char...".

Cordialement

Jean-Jacques

Bonjour Jean-Jacques,

Bien vu ! C'est de ma faute car j'ai mal tapé le texte que j'avais devant les yeux...

En fait, il est écrit : "In Mézières siehh sich der Kdr.Panzer ploetzlich..." Je pense avoir bien corrigé le "siehh" en "sieht" (?) mais dans mon élan j'ai introduit une erreur en transformant involontairement le "sich" en "nicht"...

Merci encore !

Cordialement,

Thierry Moné

Bonsoir Thierry,

Il faut aussi noter qu'à Mézières stationnait le char B1 bis "Pirate" de la 3è Cie du 8è BCC.

Roger Avignon dans un ancien "Steelmasters" décrivait l'engagement du 8è BCC et notamment de ce blindé :

"A Mézières sur Oise, le Pirate n'a pas été attaqué. Le 18, se rendant compte qu'il stationne dans ce qui constitue désormais les lignes allemandes, il se replie. Détruisant des véhicules dans plusieurs colonnes ennemies, il parvient à Saint Quentin où il est finalement détruit dans l'un des derniers combats de rue".

Les lignes du rapport restent cependant succintes. Se retrouver face à face avec un B1 bis plutôt qu'un H 39 aurait peut être été relaté avec plus d'emphase par le rédacteur du rapport du Schützen Regiment?



Cordialement,

Bonjour Char war,

J'avais bien pris en compte le B1 bis de Mézières, mais j'en étais arrivé à la même conclusion que vous. En effet, dans le compte rendu allemand exploité hier, la rencontre en fin de journée avec du "32 tonnes" est traitée beaucoup plus longuement avec une constatation : les Pak 36 ne percent pas le char français...

Cordialement,

Thierry Moné

Bonjour à tous, bonjour Char war,

Suite de l'épluchage des archives...

En matière de renseignement, un renseignement négatif étant aussi un renseignement, voici un extrait du compte rendu de combat du 1er Bataillon du Schützen-Regiment 1 (I./S.R.1) pour la fameuse journée du 18 mai 1940. Je rappelle que le I./SR1 fait partie du Gefechtsgruppe Krüger (au même titre que le III./SR1 évoqué plus haut).

Le I.SR1 indique qu'il n'a pas participé à des actions de combat au cours de la journée du 18 mai 1940. Ses éléments n'ont donc pas été confrontés aux deux H39 du lieutenant Hi.

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Cordialement,

Thierry Moné

J'arrive à la fin de mes 36 pages de "relecture" à la recherches d'indices...

Tout d'abord j'ai trouvé une relation de l'engagement d'éléments du 37e Bataillon antichar (Panzerjäger-Abteilung 37) contre deux chars français... Mais non, ces chars n'étaient pas ceux du lieutenant Hi... (chars traités par l'AA4 alors que le Bon antichar dépêchait en urgence du Pak 36 et un Bufla). Par la même occasion, je peux dire que la Panzerjäger-Abteilung 37 ne relate aucun accrochage contre des H39 dans la journée du 18 mai dans le secteur qui nous intéresse (celui parcouru par le lieutenant Hi).

Ensuite j'ai trouvé un compte rendu journalier de l'unité de Flak de la Luftwaffe... mais à la date du 6 juin 1940, c'est à dire sur le mouvement retour de la 1. Panzer-Division, au moment où elle se repose et se remet en condition dans les Ardennes, dans le secteur la Neuville-Rumigny.

Il ne reste plus qu'à espérer que le même document existe à la date du 18 mai 1940 et que ce document va bientôt nous parvenir ! Il sera alors - logiquement - intéressant d'étudier l'activité de la 3e Batterie (12 x 2 cm) qui était attachée au Gefechtsgruppe Krüger... Qu'y trouverons nous ? Peut-être rien du tout , peut-être quelques éléments ... L'avenir nous le dira.

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Cordialement,

Thierry Moné