Travaux en cours sur " La Horgne 1940 "

Bonjour à tous,   

Si vous possédez (ou si vous savez où trouver) un exemplaire original de ce faire-part concernant le colonel Geoffroy du 2e RSM... je serais intéressé par un scanner en haute résolution !



Cordialement,

Thierry Moné

Bonjour à tous,   

Dans la série des très bonnes surprises, ce magnifique document iconographique reçu le jour du "Victory Day" de la part de Rémi (Charles 40) que je ne remercie bien sincèrement.

1. Le cliché en question qui montre 15 tombes provisoires.



2. En fonçant le cliché et en s'intéressant à l'arrière-plan, on découvre un ou deux animaux et peut-être une ou deux personnes.



3. L'inscription au dos du cliché : "Fosse commune à La Horgne, Ligne Weygand" (la dernière indication est un peu incorrecte...).



4. Afin de mieux se repérer sur le terrain, cet extrait (adapté) de la page 157 de l'ouvrage de 2010, Les Spahis de La Horgne. Au bout des deux flèches rouges, l'emplacement que montre le cliché. Avec mon ami Barthélémy Vieillot, nous étions allés à pied sur cet emplacement précis en 2010, un jour de pluie qui avait transformé le sentier en véritable "piste à char" très boueuse...



Au bilan, un cliché qui nous montre l'emplacement, à 200 mètres à droite de la route venant de Singly vers La Horgne, où ont été enterrés provisoirement 12 Schützen de la 12e Compagnie du IIIe Bataillon du Schützen-Regiment 1 (12.Kp/III./SR1) et 2 Schützen de la 13e Compagnie du même Bataillon (13.Kp/III./SR1).

Sous réserve que le casque visible à l'extrémité gauche du cliché soit un casque Adrian français, je pense que l'on pourrait émettre l'hypothèse selon laquelle ce "15e homme" serait le Brigadier Hakmi Ahmed du 2e Régiment de Spahis Algériens, Mle R0978, né en 1915, reposant actuellement au carré militaire de La Horgne, tombe n°38. C'est en effet la seule dépouille de Spahi figurant au même emplacement sur le relevé franco-allemand de l'été 1941 (cf. extrait de la page 157).

Cordialement,

Thierry Moné

Suite...

Extrait de l'ouvrage "Les spahis de La Horgne", page 87 :

"Du côté allemand, le Kampfgruppe Gefechtgruppe Krüger avait perdu 31 tués et 102 blessés à la Horgne (dont le capitaine Peter Remer de l’état-major et le sous-lieutenant Teja Jutersonke du III^e Bataillon). Le III^e Bataillon d’infanterie du major Richter avait perdu 67 hommes (18 tués et 53 blessés), le II^e Bataillon de chars du Major Sauvant avait perdu 63 hommes (11 tués et 52 blessés) et la 1^re Compagnie du 37^e Bataillon antichar déplorait 1 tué et 2 blessés. Si l’on rajoute ces pertes sensibles à celles subies le même jour par le Kampfgruppe Gefechtgruppe Nedtwig, on comprend que la journée du 15 mai 1940 constitua une dure épreuve pour la 1. Panzer-Division en général, pour le Schützen-Regiment 1 du lieutenant-colonel Balck en particulier.

C’est la 13^e Compagnie du III^e Bataillon qui sera laissée sur place pour rassembler les morts, les armes et les équipements. Les autres compagnies de ce bataillon, complètement exténuées, seront reprises en main, non sans mal, par le chef de corps du 1^er Régiment de Fusiliers en personne, le fameux lieutenant-colonel Hermann Balck. Ce dernier voulait ainsi aller prêter main forte au I^er Bataillon engagé à Bouvellemont. Mais au moment où le III^e Bataillon parvenait sur place, le I^er Bataillon venait de s’emparer du village."

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[corrections de forme (Gefechtgruppe et numéros des bataillons) correspondant à la nouvelle mouture de la relation des faits, 12 mai 2014.]

Bonjour à tous !
Bonjour Thierry !
Très intéressantes les deux questions que vous posez au sujet des affirmations du général Balck ... !
Bien cordialement !

Claude Girod a écrit:

Bonjour à tous !
Bonjour Thierry !
Très intéressantes les deux questions que vous posez au sujet des affirmations du général Balck ... !
Bien cordialement !

Bonjour à tous, bonjour Claude,   

Vous avez bien raison mais je ne crois pas, hélas, avoir trouvé à ce jour de réponses satisfaisantes à ces deux questions... ni à d'autres !

C'est très étrange. Très récemment, j'ai eu au téléphone le fils d'un officier du 2e RSA ayant combattu à la Horgne et qui m'expliquait que son père lui racontait autrefois comment il avait chargé les blindés allemands de La Horgne, au sabre, à cheval...

Après la chronophage phase "approche prosopographique" (seulement 30 dossiers consultés à ce jour sur 80), je m'attaquerai à ces "déformations" tant allemandes que françaises de la réalité des faits. Vaste programme !

Cordialement,

Thierry Moné

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Bonjour à tous !
Bonjour Thierry !

Passionnant ! ... Mais vaste programme en effet ! ...
Cordialement !

Bonjour à tous,   

Un Spahi du 2e Marocains, sans doute à Marrakech...

Aucun renseignement au dos de ce cliché isolé, ni date ni identité du cavalier ou du cheval. Avant ou après 1940, je ne sais pas.

Cordialement,

Thierry Moné

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Bonjour à tous,   

Je viens de recevoir le cliché original de La Horgne envoyé par Rémi (Charles 40) que je ne remercierai jamais assez pour sa découverte qui vient très opportunément compléter l'étude.



Comme me l'avait prédit Rémi, l'analyse du casque de l'extrême gauche du cliché n'a pas été facile !   

Je crois cependant pouvoir dire, suite à différentes manipulations informatiques, que le bord inférieur de ce casque ne présente aucun décrochement (comme celui caractéristique du casque allemand) et qu'en outre on distingue au sommet une protubérance qui pourrait bien correspondre au cimier d'un casque Adrian.

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Cordialement,

Thierry Moné

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Bonjour à tous, bonjour Thierry, 

          Juste une petite incursion sur ce fil pour la datation du spahi du 2iéme RSM. Il me semble reconnaitre une vareuse de toile toute arme mle 1921 ,soit encore à 7 boutons, l'effet sera à 6 boutons à partir de 1936. Par ailleurs, plus spécifique ce Spahi semble porter également le séroual de toile kaki clair dont le port n'a été qu'éphémère (en principe du 15 décembre 1919 au 31 mars 1921). Bien entendu, tout cela n'est que théorique pour définir précisément une période mais une datation avant 1940 est incontestable, certainement vers 1935.

Bien cordialement
Eric

Eric Klamerek a écrit:

Bonjour à tous, bonjour Thierry, 

          Juste une petite incursion sur ce fil pour la datation du spahi du 2iéme RSM. Il me semble reconnaitre une vareuse de toile toute arme mle 1921 ,soit encore à 7 boutons, l'effet sera à 6 boutons à partir de 1936. Par ailleurs, plus spécifique ce Spahi semble porter également le séroual de toile kaki clair dont le port n'a été qu'éphémère (en principe du 15 décembre 1919 au 31 mars 1921). Bien entendu, tout cela n'est que théorique pour définir précisément une période mais une datation avant 1940 est incontestable, certainement vers 1935.

Bien cordialement
Eric

Bonjour Eric,   

Merci pour ces observations très utiles et très pertinentes !

Pour compléter le raisonnement :

- les Spahis du 2e Marocains sont créés en 1920 sous l'appellation 22e RSM et conservent cette numérotation jusqu'au 1er janvier 1929 ; le cliché ne fait donc pas partie de ce créneau ;

- de 1929 à 1940 (année de dissolution du régiment), l'appellation est 2e RSM ;

- recréation du 2e RSM en 1943 et dissolution en 1945 ;

- recréation du 2e RSM (transformation du RMSEO) en 1947 ;

- reprise de l'appellation 22e RS en 1958 ;

- dissolution en 1962.

Si l'on applique la règle théorique du modèle des effets, et que l'on étend cette règle à la "2e ou 3e collection" d'effets détenus dans le paquetage (les effets des modèles antérieurs étant usés jusqu'à la corde en utilisation en "petite tenue" de tous les jours), on peut raisonnablement penser que le cliché aurait pu être pris :

- entre 1929 et 1940 (fort probable) ;

- entre 1943 et 1945 (encore possible, mais le tirage sépia ne milite pas pour cette époque).

Merci encore Eric !

Bien cordialement,

Thierry Moné

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Bonsoir Thierry, bonsoir à tous.

Effectivement le travail effectué par vos soins sur ce cliché laisserait apparaître un modèle de casque bien français...alors si cela vous a fait progressé dans vos recherches tant mieux, car c'est toute l'étude de l' A.T.F de 1940 qui avance ainsi.

Bien cordialement.

Rémi.

Bonjour à tous,   

Je signale aux amateurs l'apparition ces temps derniers, sur les sites de vente en ligne spécialisés, d'un certain nombre de cartes postales éditées en 1990 à l'occasion du Cinquantenaire du fait d'armes de La Horgne.

Le prix demeure généralement modique et ces cartes datant déjà... de bientôt 25 ans, sont de bonne qualité avec un beau graphisme. Les Ardennais avaient d'ailleurs pris un peu d'avance, à en juger par le tampon rectangulaire qui annonce le Cinquantenaire et l'oblitération de l'affranchissement qui indique mai 1987, c'est à dire... 3 ans avant l'événement !   

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Cordialement,

Thierry Moné

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Bonjour à tous,   

Quelques mois après avoir entamé l'approche prosopographique des quatre-vingts officiers composant la 3e Brigade de Spahis de mai et juin 1940, je vais être en mesure de faire ici (bientôt...) un petit point de situation sur l'avancée globale de recherches qui sont... longues, voire difficiles pour certains dossiers dont je n'ai toujours pas réussi à trouver la cote au Service historique de la défense (SHD).

Malgré tout, cette "aventure" - dont je ne mesure encore ni la pertinence ni le rapport Bénéfice-Temps passé - aura eu au moins l'intérêt de mieux me faire comprendre la différence très marquée qui existait entre le niveau de préparation opérationnelle d'un régiment de professionnels comme le 2e Marocains et celui de son alter ego le 2e Algériens composé majoritairement de conscrits. Et que dire des conséquences de la mise sur pied, à la mobilisation, d'unités dérivées (GRDI-GRCA) qui venait aggraver le problème d'un régiment de conscrits qui y laissait une partie non négligeable de ses cadres habitués à manœuvrer ensemble pour les remplacer par des réservistes plus ou moins bien instruits ?

Dans le domaine de l'instruction des officiers de réserve, j'ai découvert le système ingénieux d'attribution de témoignages de satisfaction (TS) de différents niveaux aux officiers de réserve fréquentant avec assiduité les école de perfectionnement des officiers de réserve (EPOR).

En étudiant les dossiers du personnel concerné, on s'aperçoit que ces TS sont gérés comme des Citations et entrent en jeu dans le cadre de l'avancement des officiers de réserve. Au bout du compte, je devrais être en mesure de montrer - inch'allah - la part de ces officiers de réserve dans l'encadrement, tout en ayant mesuré individuellement leur assiduité aux EPOR... un effet de la sérendipité, en somme, puisque je ne m'attendais pas à trouver de tels "matériaux" dans les dossiers des officiers réservistes.

Cordialement,

Thierry Moné

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Bonjour à tous,   

L'étude des dossiers des officiers de la 3e Brigade de Spahis est source de surprises diverses et variées. J'en veux pour preuve le destin tragique de ce jeune lieutenant du 2e Régiment de Spahis Marocains, le lieutenant Jacques Duron.



Né en 1912 et passé par Saint-Cyr avec la promotion 1932-1934, il fait son application à Saumur en 1935-36. Il sert initialement au 8e Régiment de Dragons de Lunéville et se porte volontaire pour le Maroc.

Présent au 2e RSM de Marrakech au tout début de 1938, il est chef de peloton au 1er Escadron et débarque avec son régiment à Marseille fin octobre 1939.

En lisant ses citations dans son dossier, on découvre toute sa brève carrière militaire (j'ai reporté les citations annulées du fait des renseignements qu'elles contiennent) :

- C0a. 2^e RSM. Citation – Annulée – à l’ordre du corps d’armée, du 20 juin 1941 : « Jeune officier d’une grande bravoure, a le 11 mai 1940 entraîné son peloton et a forcé le passage du quai de Mouzaive sur la Semoy, ouvrant le passage à tout son escadron complètement encerclé. Le 15 mai, après un combat très sévère contre un ennemi supérieur en nombre, ne s’est résolu à se replier que le dernier de La Horgne devenu intenable par l’intensité du feu de l’ennemi. »

- C0b. 2^e RSM. Citation – Annulée – à l’ordre du régiment, du 22 octobre 1941 : « Officier d’un moral élevé, a fait preuve de bravoure et d’énergie et d’endurance au cours des combats des 9 et 13 juin 1940. Le 16 juin, attaqué dans le village de Leurville par de nombreux engins blindés ennemis, a opposé une résistance et a gardé sa position malgré ses pertes. »

- C1. 2^e RSM. Citation à l’ordre de l’armée, du 22 janvier 1942, accompagnant la nomination à titre exceptionnel dans l’ordre  de la Légion d’honneur : « Officier de cavalerie d’un courage hors de pair, animé de la foi la plus pure et la plus ardente ; après avoir eu une magnifique attitude dès les premiers combats au cours des opérations de la cavalerie du 10 au 16 mai 1940, a témoigné à nouveau en juin de très belles qualités de Chef. Le 9 juin à Vandy et Terron, a pris à cheval le contact avec un ennemi très supérieur en nombre et en armement, a ensuite entraîné son escadron au combat à pied dans une contre-attaque irrésistible sur plusieurs kilomètres ; a dégagé nos batteries d’artillerie, repris le village de Terron, capturé de nombreux prisonniers et un important matériel. S’est encore distingué du 12 au 18 juin à Sugny, Liry et Illoud où, à la tête de son escadron, il a opposé une résistance opiniâtre aux attaques successives de chars et où, malgré des pertes, il a conservé sa position au-delà du temps prescrit. » Croix de guerre avec palme (annule la citation accordée à l’ordre du corps d’armée et celle accordée à l’ordre du régiment).

- C2. 2^e RSM. Citation à l’ordre du corps d’armée, du 4 mars 1943 : « Officier hors de pair qui, au cours des opérations de cavalerie du 10-15 mai 1940, a rempli avec courage et décision les missions délicates ou périlleuses qui lui furent confiées. Le 15 mai, au combat de La Horgne, commandant le point d’appui le plus exposé, a su grâce à son ascendant personnel, maintenir sa troupe décimée sur la position fixée jusqu’à l’épuisement complet de ses munitions. Cerné par les chars ennemis, est parvenu à forcer le barrage ennemi et à ramener une partie de son peloton dans nos lignes. » Croix de guerre avec étoile de vermeil.

Fait prisonnier à Etreval le 23 juin 1940 avec les restes du 2e Régiment de Spahis Marocains, le lieutenant Jacques Duron est détenu au quartier Donod de Nancy. Il s'en évade et réussit à rejoindre Marrakech à la mi-septembre 1940 où il reprend du service au sein du 4e RSM. Il s'y porte sans doute volontaire pour rejoindre les Troupes du Levant, comme le montre cette fiche collée dans son Livret Matricule (une fiche que je n'avais pas eu l'occasion d'observer jusqu'à présent) :



Passé au 11e Groupe Autonome Porté de Chasseurs d'Afrique, il y commande le 2e Escadron. Il est en permission à Casablanca, un certain 8 novembre 1942...

- C3. Citation posthume à l’ordre du théâtre d’opérations du Maroc, Croix de guerre avec palme.



D'après son dossier, il a été "tué par balles d'avion"...

Que dire de plus ?

Cordialement,

Thierry Moné

Bonsoir Thierry,

merci à vous de nous faire découvrir le destin tragique de ce brillant officier.

Cordialement

Bonjour à tous, bonjour Alain,   

Merci Alain pour votre intérêt !

Je précise que le prénom usuel du Lieutenant Duron était Jacques, même si ce prénom figurait en quatrième place dans l'ordre de l'Etat-civil.

J'ai également découvert que le Lieutenant Jacques Duron était le fils du Général de division Amédée Duron (1881-1949), dossier 13 Yd 747 au SHD (que je n'aurai pas le temps de consulter). D'après ce que j'ai trouvé dans le dossier de son fils Jacques, le général tenait avant-guerre le poste de "Général adjoint de la région de Marseille", sans plus de précisions. Je ne sais pas s'il avait encore des responsabilités en 1940. Il faut que je consulte les études de notre camarade Crosnier pour vérifier cet élément.

J'en profite pour indiquer un lien bien pratique du Service historique de la Défense (désolé s'il figure déjà ailleurs sur le Forum) qui permet de trouver immédiatement la cote du dossier d'un officier général français, ainsi que son année de naissance et son année de décès :

http://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/contenu/functions/dc/attached/FRSHD_PUB_00000355_dc/FRSHD_PUB_00000355_dc_att-FRSHD_PUB_00000355.pdf

Dans un monde idéal et sans contraintes de temps, il faudrait que j'aille également consulter le JMO du 11e GACA (avatar du "11e Chass d'Af") pour savoir dans quelles conditions a été tué le lieutenant Jacques Duron à la tête de son 2e Escadron de Chasseurs d'Afrique : l'avion mitrailleur était-il américain ou français ? Tout est envisageable en ces journées dramatiques au sein de la Division de Meknès du général Dody. Si un lecteur avait déjà étudié la question, merci de bien vouloir me passer les éléments (en MP puisque nous ne sommes plus, en novembre 1942, dans le cadre du Forum ATF 40). 

Cordialement,

Thierry Moné

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Re-bonjour Thierry

Pour le père du lieutenant Duron, voici ce qui figure sur l'annuaire :
"Général de brigade puis de division (1940), commandant la 30ème division d’infanterie alpine (03/09/1939 – 23/06/1940)"

Par ailleurs, pour l'heure, je n'ai pas trouvé de réponse sur les circonstances du décès de cet officier ...

Cordialement !

Bonjour à tous.
Merci Mr Moné pour le très intéressant récit des actions du Lieutenant Jacques DURON.

Dans sa citation du 22 janvier 1942, il est écrit: " le 9 juin à Vandy et Terron......a dégagé nos batteries d'artillerie et repris le village de Terron...."

Dans l'historique du 11ème Régiment d'Artillerie Coloniale Lourde Hippomobile, régiment organique du Corps d'Armée Colonial engagé sur la défense de l'Aisne, il est fait mention d'une action de ce type de combat notamment aux abords de la 11ème batterie (du 4ème groupe implanté entre Vandy et Vouziers). Cette unité est fortement attaquée ce 9 juin par l'infanterie allemande et  se défend avec des "tirs directs à débouché zéro" avant que la zone avant de la batterie de 155mm ne soit dégagée par un peloton du 2ème RSM.

Ceci semble correspondre parfaitement à une partie du texte de la citation du 22 janvier 1942.

Cordialement

Loïc

Bonjour à tous, bonjour Claude et Bigor,   

Merci pour vos interventions !

Je connaissais l'épisode du dégagement de la zone avant des batteries (je ne sais plus si je l'avais rapporté ou non dans "Les Spahis de La Horgne" en 2010) et je reviendrai sur le détail de ces opérations, mais pas dans l'immédiat, sans doute l'année prochaine.

Cordialement,

Thierry Moné

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Bonjour à tous,   



Aurait-on pu imaginer que l'un des capitaines de la 3e Brigade de Spahis de La Horgne avait effectué un petit voyage à Berlin, avec son cheval, en 1936 ?

Difficile à croire, eu égard à la période... et pourtant, le capitaine Jean de Tilière (Jean Taupinard de Tilière, né en 1900), futur capitaine commandant l'Escadron Hors Rang des Spahis du 2e Algériens à La Horgne, faisait partie de l'équipe française des sports équestres envoyée aux Jeux Olympiques de Berlin en 1936 !

Il se classera 38e à l'épreuve de saut d'obstacles en individuel et 7e avec ses camarades de l'équipe française de saut d'obstacles.



Je n'ai hélas pas un cliché correct de lui à vous présenter. Le seul cliché trouvé pour l'heure se situe sur la base Gallica de la BNF, montrant 3 cavaliers participant au tournoi équestre de Madison Square en 1932 : (g. à d.) capitaine Pierre Cavielle, capitaine Pierre Clave et lieutenant Jean de Tilière.

Ici, le cliché en question : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b9037068w
Et là, les résultats officiels :  http://www.les-sports.info/jean-de-tiliere-divers-indiv-spf58516.html[size=12]http://fr.wikipedia.org/wiki/France_aux_Jeux_olympiques_d'%C3%A9t%C3%A9_de_1936



Il faut dire que Jean de Tilière était vraiment un homme de cheval (sous-maître dès le début de sa carrière). Il occupera divers poste dans ce domaine après son retour de captivité et terminera sa carrière militaire comme patron de la maison militaire du roi Sihanouk au Cambodge dans les années 50 ; inutile de préciser que ses responsabilités incluaient la... "cavalerie" du souverain.

Cordialement,

Thierry Moné

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Bonjour à tous,   

Je n'arrivais pas à trouver (déjà en 2008) la fiche du sous-lieutenant Sthmer disparu le 13 juin 1940 et considéré comme tué au combat... Cette fiche n'était ni aux Archives Nationales de Paris sur les microfilms des pertes, ni à Caen dans le fichier manuel.

Il y a quelques semaines, en désespoir de cause, je me suis mis à chercher cet officier parmi les "vivants" de cette époque. Et, oh ! surprise, le capitaine de réserve de l'ABC Galmier Sthmer, rayé des cadres en 1958, chevalier de la Légion d'honneur le 4 octobre 1940... était bel et bien le sous-lieutenant Sthmer, "officier appros" du 2e Régiment de Spahis Marocains, porté disparu le 13 juin 1940.

Suite à cette "découverte" ô combien gratifiante, je précise à celles et ceux qui possèderaient l'ouvrage "Les Spahis de La Horgne" de 2010, qu'il convient de retirer de la liste des tués au combat le sous-lieutenant Sthmer qui figure en bas de la page 143, sous l'entrée n°121.

Cordialement,

Thierry Moné

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Bonjour à tous,   

Pour celles et ceux qui viendraient à consulter des dossiers soumis à dérogation au Service historique de la Défense (SHD), voici à titre indicatif le délai séparant la dépose du dossier (en l'occurrence, directement en salle Louis XIV à Vincennes) de la réception de la réponse :

- demande de dérogations déposée le 8 avril 2014,

- courrier réponse en provenance du Secrétariat général pour l'administration (SGA), Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives (DMPA), réceptionné le 13 juin 2014 (document en date du 6 juin 2014).

En gros, deux mois de délai entre la dépose de la demande de dérogations et l'arrivée de la décision. A ce délai, il convient de rajouter le délai entre la demande de consultation et le rendez-vous fixé par la salle de lecture. Au bilan, compter environ 3 mois entre la dépose de la demande et la fin de la consultation (dans mon cas 9 dossiers officiers).

On comprendra l'importance de la prise en compte de ces délais dans le cadre d'un travail universitaire réalisé forcément en temps contraint. On imagine facilement la difficulté engendrée par ce type de contrainte dans le cadre d'un master 2 de recherche en Histoire : cela frise tout simplement l'impossible.

A toutes fins utiles...

Cordialement,

Thierry Moné

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Thierry Moné a écrit:

[...] Quelques mois après avoir entamé l'approche prosopographique des quatre-vingts officiers composant la 3e Brigade de Spahis de mai et juin 1940, je vais être en mesure de faire ici (bientôt...) un petit point de situation sur l'avancée globale de recherches qui sont... longues, voire difficiles pour certains dossiers dont je n'ai toujours pas réussi à trouver la cote au Service historique de la défense (SHD). [...]

Bonjour à tous,   

Comme promis, voici un court point de situation montrant l'avancement de mon "approche prosopographique" du corps des officiers de la 3e Brigade de Spahis de 1940.

C'est à dessein que j'utilise ici le bon vieux système du crayon et de la gomme... mais toute cette étude est bien entendue conduite sur support informatique. Les noms utilisés ci-après sont ceux que l'on rencontre dans les JMO de l'époque et ne correspondent donc pas toujours au classement alphabétique des dossiers de Vincennes (nombreux noms composés, à particule).



Clés de lecture.

A : numéro d'ordre du dossier.

B : affectation en 1940 (A = 2e RSA, M = 2e RSM, EM = EM 3e BS).

C : patronyme utilisé dans les JMO et les relations des combats. Les noms soulignés en rouge sont ceux des officiers morts en opérations ou des suites directes de ces opérations (tous ont la mention MplF).

D : quand la cote du dossier a été trouvée, carré bleu.

E : dossier ayant été consulté (mais pas forcément encore exploité).

F : photographie de l'intéressé (en rouge, cliché disponible ; le cercle rouge indique une découverte 2014).

G : quand la famille a été retrouvée et contactée, carré bleu (la flèche vers la case précédente indique que c'est la famille qui a fourni la photographie de l'intéressé).

Cordialement,

Thierry Moné

PS. Si des familles venaient à retrouver des parents proches ou éloignés dans cette liste, elles peuvent me contacter à l'adresse suivante :

Thierry.Mone [à] paris-sorbonne.fr

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Suite...

Au bilan, après quatre mois de travail, sur la cible des 80 dossiers à identifier et à consulter, il reste à :

- consulter 27 dossiers (la cote de 17 dossiers est identifiée mais la cote de 10 dossiers demeure inconnue pour l'heure et ce malgré les recherches effectuées dans les bases du SHD),

- trouver si possible les 25 clichés manquants (dont 13 relatifs à des dossiers déjà consultés).

Cordialement,

Thierry Moné

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Bonjour à tous,   

Après de nouvelles recherches infructueuses à l'inventaire du SHD et grâce à l'aide des responsables dévoués de l'accueil scientifique, j'en arrive à la conclusion que certains officiers de la 3e Brigade de Spahis de 1940 ont pu demeurer dans les cadres de réserve au-delà de l'année 1970... chose que je ne pensais pas possible a priori.

J'aurai sans doute confirmation ou infirmation de cette possibilité dans les prochaines semaines (en particulier grâce à un ou deux "cas école").

Dans cette hypothèse de services prolongés dans la réserve, lorsque la date du fatidique "rdc" (rayé des cadres) est postérieure à 1970, les dossiers des officiers concernés ne sont actuellement ni conservés ni même répertoriés au SHD de Vincennes. Il conviendra donc de rechercher la cote de ces dossiers (et ces dossiers) à Pau, au Centre des Archives du Personnel Militaire (CAPM)*.  Mais lorsque l'on ne connaît que le nom de l'intéressé et son régiment (pas de prénoms, pas de date de naissance ou de décès), la recherche s'annonce d'autant plus difficile que ledit nom recherché est répandu en France...

Cette petite mésaventure m'aura appris qu'il ne faut pas trop vite borner le champ des recherches en se basant sur des durées de service trop réduites dans les réserves... J'évalue à 7 le nombre d'officiers de la 3e Brigade de Spahis qui pourraient se trouver dans le cas évoqué ci-avant.

(*) Avec son rattachement assez récent au Service Historique de la Défense (SHD), l'appellation "Bureau Central d'Archives Administratives Militaires" (BCAAM, créé en 1961) a cédé sa place à l'appellation "Centre des Archives du Personnel Militaire" (CAPM).

Cordialement,

Thierry Moné

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