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| 55e DI à Sedan | |
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+6Loïc Lilian Eric Denis Daniel Laurent Louis Capdeboscq Fred85 luccho34 10 participants | |
Auteur | Message |
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luccho34 Fusilier voltigeur
Nombre de messages : 4 Date d'inscription : 20/09/2007
| Sujet: 55e DI à Sedan Jeu 20 Sep 2007 - 22:29 | |
| Bonjour, tout d'abord bravo pour la qualité de votre forum. Après avoir visité plusieurs sites, je fais appel à votre aide pour une recherche sur la 55e DI. J'ai bien trouvé votre fiche sur sa composition, sa dotation en canons, etc..., ainsi que la cessation des combats au 31 mai 1940 et sa "dissolution" dans la 17e DI et la 59e DLI. Mais j'ai quelques questions complémentaires, en particulier pour le 295e RI : A quelle date la 55e DI a été formée dans sa configuration "mai 1940" (213e RI, 295e RI, 331e RI...) ? Depuis quand la 55e DI était-elle sur le secteur de SEDAN ? Dans le doute, où était-elle durant la Drôle de guerre ? Quand le 295e RI a-t-il été affecté à la 55e DI ? Idem : depuis quand était-il sur Sedan et où a-t-il passé la Drôle de guerre ? Initialement, où était basé le 295e RI ? Si la 295e RI a été "créé" lors de la mobilisation de septembre 1939, d'où pouvais raisonnablement venir ses officiers ? (précision : je m'intéresse au parcours possible ou crédible d'un officier de réserve qui aurait fait son service, puis la mobilisation, etc... d'où pouvait-il venir pour être affecté au 295e DI en 1940 ?) Lors de la percée de SEDAN, le 295e RI a été en 1ère ligne. Avez-vous des témoignages ou anecdotes à ce sujet (ou des pistes que je puisse creuser...) ? Par la suite, a-t-il pris part à d'autres combats ? (Stonne, Le Mont Dieu, Tannay, etc...) Dans la même logique que précédemment, cet officier a-t-il pu prendre part aux combats autour de Lille puis de Dunkerque ? Si oui, dans quelle unité ? (encore 295e RI ? au sein de la 55e DI, 17e DI, autre ?) C'est tout ! J'ai bien conscience de la complexité de mes questions. Je vous remercie d'avance si vous voulez bien m'aider, quel que soit l'exhaustivité et le délai de réponse. Continuez encore à porter haut et fort votre passion pour notre plaisir à tous ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: 55e DI à Sedan Jeu 20 Sep 2007 - 22:57 | |
| Un article va bientot paraitre sur le sujet de la 55e DI . Nous en discuterons bien plus amplement ensuite .
Cordialement , Alain |
| | | Fred85 Adjudant
Nombre de messages : 194 Age : 50 Localisation : Vendée Date d'inscription : 22/07/2007
| Sujet: Re: 55e DI à Sedan Ven 21 Sep 2007 - 11:39 | |
| Il ya des infos concernant la 55e DI dans le Militaria magazine HS n°4 vers les pages 30 à 40. |
| | | Louis Capdeboscq Colonel
Nombre de messages : 1335 Localisation : Paris Date d'inscription : 26/05/2007
| Sujet: Re: 55e DI à Sedan Ven 21 Sep 2007 - 18:47 | |
| A priori, je ne vois pas trop comment un officier aurait pu combattre à la fois à Sedan et à Lille ou Dunkerque. Il aurait fallu qu'il arrive à traverser le couloir des panzer pour cela.
Evidemment, la multitude des parcours individuels est telle que rien n'est complètement impossible, mais disons que ce serait vraiment une exception concernant un individu ou à la rigueur un petit groupe. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: 55e DI à Sedan Ven 21 Sep 2007 - 19:11 | |
| Je demande humblement d'attendre que le sujet soit paru ( une dizaine de jours ) sur le net , avant d'entammer de veritables discussions autour de la 55e DI et des destinées des effectifs de la division . Je comptais de toute façon les creer afin d'aller plus loin que l'article , et preciser des élements . Par contre , luccho , j'ai bien pris note des questions , et je vais entammer des recherches afin d'y répondre . Beaucoup d'elements se trouvent dans les historiques succincts des GUF , et vous aurez les réponses ici même , le lendemain de la parution de l'article . Le document auquel vous avez accédé est un essai préparatoire du sujet qui doit paraitre , qui n'est pas en lien sur le site ATF40 , mais je l'ai noté , accessible en recherche sur internet car nous commençons a etre un peu trop référencés par des moteurs puissants comme Google Rançon de la gloire ? J'espere que vous comprendrez mon devoir de reserve temporaire vis a vis d'un engagement pris avec un autre site internet , pour lequel j'ai produit des ordres de bataille et des informations sur les combats autour de Sedan . Alain |
| | | luccho34 Fusilier voltigeur
Nombre de messages : 4 Date d'inscription : 20/09/2007
| Sujet: Re: 55e DI à Sedan Lun 24 Sep 2007 - 14:40 | |
| Merci à tous, et merci Alain pour cette bonne nouvelle. Effectivement, j'ai trouvé la fiche de la 55e DI (et celle de sa voisine la 71e ...) sur Google.
Le rendez-vous est pris pour dans une dizaine de jours.
Bien cordialement. Luccho |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: 55e DI à Sedan Lun 1 Oct 2007 - 17:31 | |
| Parution de l'article dans Histomag : http://stephane.delogu.free.fr/mag-octobre2007.pdf Nous allons pouvoir commencer a en discuter serieusement |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: 55e DI à Sedan Lun 1 Oct 2007 - 17:47 | |
| J'en profite pour preciser le lien vers le document sur la 55e DI que Luccho a trouvé grace a Google : http://www.atf40.fr/ATF40/echange/bulson/55e%20DI%20a%20Bulson.doc Ce dernier comporte quasiment les memes informations que l'article , mais indique , en plus ,les insignes des unités . Alain |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: 55e DI à Sedan Lun 1 Oct 2007 - 18:02 | |
| Quelques réponses aux questions posées :
A quelle date la 55e DI a été formée dans sa configuration "mai 1940" (213e RI, 295e RI, 331e RI...) ? La division est mise sur pied entre le 3 et le 10 septembre 1939 . A noter que la CDAC et la CID sont organiquement rattachées le 4 avril 1940 .
Depuis quand la 55e DI était-elle sur le secteur de SEDAN ? Voici le parcours du PC divisionnaire 3/9/1939 Orléans 11/9/1939 Neuvilly 19/9/1939 Sivry-sur-meuse 21/9/1939 Damvillers 21/10/1939 Raucourt – Affectation au Xe Corps 11/05/1940 Fond Dagot 14/05/1940 Cillers-Maisoncelle puis Huttes d’ogny puis Stonne puis Bayonville 15/05/1940 SO de Machault 16/05/1940 Saint-souplet 17/05/1940 Mange 20/05/1940 Verdun 21/05/1940 Dissolution complète ( entamée officiellement le 18/05/1940 )
Dans le doute, où était-elle durant la Drôle de guerre ? La division a passé le début de la drôle de guerre dans le nord puis la Meuse et s’installe véritablement dans le secteur de Sedan a partir du 20 octobre 1939
Quand le 295e RI a-t-il été affecté à la 55e DI ? A sa création . Le I/295e RI sera détaché à la 5e DLC le 10 mai 1940 pour en revenir le 12 ( avec plus que 300 hommes ... )
Idem : depuis quand était-il sur Sedan et où a-t-il passé la Drôle de guerre ? Voir division . |
| | | Daniel Laurent Adjudant
Nombre de messages : 181 Age : 71 Localisation : Francais de Bangkok Date d'inscription : 10/12/2006
| Sujet: Re: 55e DI à Sedan Lun 1 Oct 2007 - 18:25 | |
| Bonjour, Je profites de l'occasion pour remercier Alain. J'ai grand plaisir a batir avec lui des articles politico-militaires (Selon moi) ou militaro-politiques (Selon lui), ou l'inverse ? Apres les journees du 5 au 8 juin 1940, ce fut Bulson. Va falloir en trouver un autre, Alain. Trouves-nous une bataille bien dure ou le troufion gaulois s'est bien battu APRES le 17 juin 1940 et le chevrotement de Petain "Il nous faut cesser le combat". J'ai des billes a mon niveau. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: 55e DI à Sedan Lun 1 Oct 2007 - 18:34 | |
| Hummm , j'ai de quoi faire aussi .. Merci a toi aussi pour cette petite collaboration . Je vais mediter sur la question . Alain |
| | | luccho34 Fusilier voltigeur
Nombre de messages : 4 Date d'inscription : 20/09/2007
| Sujet: Re: 55e DI à Sedan Mer 3 Oct 2007 - 22:41 | |
| Bonjour, Et bravo pour l'article qui est fort intéressant, notamment sur la résistance de l'infanterie et vos conclusions. Je ne suis pas spécialiste, mais vos hypothèses sur la prédominance du plan allemand dans notre défaite et du rôle d'Hitler sont convaincantes. Reste qu'à la lecture de "l'étrange défaite" de Marc Bloch, il me semble qu'on ne saurait exclure la responsabilité de l'Etat major Français... Quand à la valeur des soldats Français... je ne vois effectivement pas au nom de quoi on pourrait les soupçonner de lâcheté, à moins de penser que les soldats Allemands étaient intrinsèquement " supérieurs"... ce qui n'est évidemment pas le cas, désolé pour les fascinés du Reich ou les tenants de l'autoflagellation nationale... Bon, je divague. Merci aussi et surtout pour les infos sur la 55e DI qui répondent bien à mes questions... et en génèrent des nouvelles : Où était basé le 295e RI avant son affectation à la 55e DI le 3/9/1939 ? Plus complexe je pense : après la dissolution de la 55e DI, les hommes du 295e RI ont-ils continué le combat (ça ne semble pas être la cas au vu de la remarque de Louis Capdeboscq), ont-ils été majoritairement fait prisonniers, ou se sont-ils éparpillés au gré des événements (résistance, retour au foyer, etc...) ? Je sais que cette dernière question est très "difficile", mais je souhaite avoir une idée du parcours "possible", "crédible" d'un officier du 295e RI... on est donc dans l'approximatif... Voilà, c'est tout. Encore merci. Luccho. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: 55e DI à Sedan Jeu 4 Oct 2007 - 9:45 | |
| Si ma mémoire est bonne , le 295e RI est annoncé comme complétement dissoud dans les historiques succincts des GUF . Donc Il n'y a pas moyen de savoir si un officier de ce régiment a pu etre reversé a une unité en particulier ( et de la , suivre l'unité ) . Cependant , je vais tacher de lister toutes les unités qui ont été formées a partir des restes de la 55e .
Alain |
| | | Eric Denis Admin
Nombre de messages : 7234 Age : 57 Localisation : Toulon Date d'inscription : 04/05/2006
| Sujet: Re: 55e DI à Sedan Jeu 4 Oct 2007 - 16:58 | |
| Bonjour, Une petite remarque : - Citation :
- Où était basé le 295e RI avant son affectation à la 55e DI le 3/9/1939
C'est une unité de formation, elle n'existe donc pas avant septembre 1939. Elle est formée par la Ve RM (Orléans). Cordialement Eric DENIS |
| | | Eric Denis Admin
Nombre de messages : 7234 Age : 57 Localisation : Toulon Date d'inscription : 04/05/2006
| Sujet: Re: 55e DI à Sedan Jeu 4 Oct 2007 - 17:02 | |
| Ensuite : - Citation :
- Plus complexe je pense : après la dissolution de la 55e DI, les hommes du 295e RI ont-ils continué le combat (ça ne semble pas être la cas au vu de la remarque de Louis Capdeboscq), ont-ils été majoritairement fait prisonniers, ou se sont-ils éparpillés au gré des événements (résistance, retour au foyer, etc...) ?
La 55e DI est dissoute le 18 mai 40. Ses éléments contribueront à former, avec les restes de la 71e DI, une nouvelle DI, d'abord la 17e DI (21 mai 1940) puis la 59e DLI (31 mai 1940). Votre officier à donc fort bien pu continuer le combat au sein de ces unités. Cordialement Eric DENIS |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: 55e DI à Sedan Ven 5 Oct 2007 - 18:57 | |
| Voici une numérisation du devenir de chacune des unités de la 55e DI apres sa dissolution . http://www.atf40.fr/ATF40/echange/55e%20DI/55e.jpg ( Historiques succincts des GUF , tome II ) |
| | | Daniel Laurent Adjudant
Nombre de messages : 181 Age : 71 Localisation : Francais de Bangkok Date d'inscription : 10/12/2006
| Sujet: Re: 55e DI à Sedan Sam 6 Oct 2007 - 11:01 | |
| Bonjour, J'ai recu cet email de M. Gressbach, ce chef de char du 7 BCL qui nous a donne son temoignage pour l'article : - Citation :
- C'est avec émotion que j'ai lu "Ceux de Bulson", papier extrèmement bien documenté. Merci de rendre justice à ces combattants qui n'ont pas démérité.
A mon niveau, mission accomplie... |
| | | Loïc Lilian Membre ATF40
Nombre de messages : 2813 Localisation : Riom AUVERGNE & Bourbonnais Date d'inscription : 26/08/2006
| Sujet: Re: 55e DI à Sedan Sam 6 Oct 2007 - 20:17 | |
| - Citation :
- Citation :
- Où était basé le 295e RI avant son affectation à la 55e DI le 3/9/1939
C'est une unité de formation, elle n'existe donc pas avant septembre 1939. Elle est formée par la Ve RM (Orléans).
le 295e Régiment d'Infanterie est mis sur pied dans sa garnison de tradition à Bourges Salutations |
| | | luccho34 Fusilier voltigeur
Nombre de messages : 4 Date d'inscription : 20/09/2007
| Sujet: Re: 55e DI à Sedan Dim 7 Oct 2007 - 21:12 | |
| Bonjour, Merci à tous, le paysage commence à mieux se dessiner... Toutefois, j'ai du mal à saisir l'origine du 295e RI : Bourges ou Orléans ? Déjà existant avant septembre 1939 (c'est comme ça que j'interprète, peut-être à tort, "garnison de tradition à Bourges") ou formée par la Ve RM ? (d'ailleurs merci à Eric Denis de me dire la signication de RM... régiment de marche ? Ben oui, je sais, je ne suis vraiment pas un spécialiste ) Pour Louis, c'est vrai que l'invasion allemande et les hommes était sûrement très préparés. C'est vrai aussi que nos troupes en face étaient "B", etc... vous maîtrisez cela bien mieux que moi. Non, je faisais plutôt allusion à des choix (ou des non-choix) de l'EM Français sur la pauvreté en équipements de communication, en choix stratégiques sur la dispersion des chars ou des avions (je sais, ici c'est ATF, pardon)... Bien sûr la critique est facile et je parle à mon aise, dans mon salon, mon portable sur les genoux... Mais à lire quelques livres sur le sujet, j'ai quand même la sensation que l'origine de la défaite repose au moins en partie sur nos épaules. Evidemment je salue grandement votre entreprise de recherche et de vulgarisation pour enfin réhabiliter notre armée qui n'a pas démérité ! Bien cordialement. Luccho |
| | | Eric Denis Admin
Nombre de messages : 7234 Age : 57 Localisation : Toulon Date d'inscription : 04/05/2006
| Sujet: Re: 55e DI à Sedan Dim 7 Oct 2007 - 21:44 | |
| Bonjour,
RM=Région militaire. La France était découpée en Régions militaires.
La tradition des unités correspondait à leur lieu de formation d'origine, mais nombre des unités étaient dissoutes en temps de paix. Lors de leur re-création, on s'efforçait de faire perdurer la tradition, donc de les recrééer dans la ville d'origine.
Cordialement Eric DENIS
Dernière édition par le Lun 8 Oct 2007 - 18:30, édité 1 fois |
| | | Loïc Lilian Membre ATF40
Nombre de messages : 2813 Localisation : Riom AUVERGNE & Bourbonnais Date d'inscription : 26/08/2006
| Sujet: Re: 55e DI à Sedan Lun 8 Oct 2007 - 17:36 | |
| Donc pour les néophytes on entend dans notre petit monde "garnison de tradition" la ville, voire le departement ou la région où un Régiment actif ou de Réserve (c'est surtout vrai pour l'Infanterie) tient son implantation traditionnelle depuis la IIIe République exemples actuels le 43e RI à Lille depuis 1873 35e RI à Belfort depuis 1873 92e RI en Auvergne depuis 1875 126e à Brive-la-Gaillarde depuis 1907 132e en Champagne 152e en Alsace
Les 95e et 295e sont donc associés à Bourges qui faisait partie de la VIIIe Région Militaire puis de la Ve dont le siège était à Orléans. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: 55e DI à Sedan Sam 9 Fév 2008 - 13:28 | |
| Je precise ici l'adresse de l'article , cette fois ci sur Histoquizz http://www.histoquiz-contemporain.com/Histoquiz/Lesdossiers/LaFrance19391945/bulson/Dossiers.htm
Je vais y revenir point par point , disposant de nouvelles données .
Alain |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: 55e DI à Sedan Dim 10 Fév 2008 - 14:36 | |
| A la lumiere , donc , de nouveaux elements , je propose d'affiner dans un premier temps les moyens antichar de la 55e DI :
Dans le texte initial , j'annonçais : Moyens de feu au 10 mai 1940 - 39 canons de 25mm Antichar 14ème CDAC/295e RI : une douzaine de canons 147ème RIF : une dizaine 11ème BM : une demi-douzaine 506ème CAC : une demi douzaine 64ème GRDI : 4 ( est affecté a la 5ème DLC au 13 mai) - 19 canons de 47mm Antichar 605ème BAC : 8 10/45ème RAMD : 8 10/38ème RAD : 3 (n’est plus affecté a la 55ème DI le 13 mai)
En fait , il semblerait que la dotation réelle au 10 mai fut : -11e BM : 6 canons de 25 ( sur les 9 theoriques ) -147e RIF : 7 canons de 25 (sur 27 theoriques ) -14ème CDAC/295e RI : 12 canons de 25 -506ème CAC : 12 canons de 25 . Cette compagnie est annoncée au 12 mai a Pont Maugis . En fait , elle arrive a CHEMERY le 13 mai et est prise a partie par l'aviation Allemande . Subissant de lourdes pertes et ne pourra , pratiquement , pas prendre part aux combats - secteur defensif : 3 canons de 47 de marine -10ème BDAC/45ème RAMD : 8 canons de 47 -605ème BAC : 8 canons de 47
Soit au total : -37 canons de 25 ( dont 12 de la 506e CAC voir ci haut ) -19 canons de 47 dont 3 pieces de marine
N'est pas compté le materiel du 64e GRDI , affecté a la 5e DLC ( 1 seul canon de 25 sans lunette de pointage ! ) , ni la BDAC du 38e RAD . |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: 55e DI à Sedan Dim 10 Fév 2008 - 14:56 | |
| Toujours dans les moyens de feu , analysons l'artillerie . J'annonçais : - 72 canons de 75 hippomobiles 45ème RAD : 36 99ème RAF : 24 III/38e RAD : 12 (n’est plus affecté a la 55ème DI le 13 mai) - 12 canons de 75 tractés I/78ème RATTT : 12 - 24 canons de 155C V/45ème RAD : une douzaine V/38ème RAD : une douzaine (n’est plus affecté a la 55ème DI le 13 mai)
En réalité , il y avait pour le secteur de la 55e DI: -99e RAF : 2 groupes de 75 -45e RAMD : 3 groupes de 75 , 1 groupe de 155 ALCA : -110e RALH : 1 groupe de 155L17 , 2 groupes de 105L13 -169e RA : 2 batteries de position de 105L -185e RALH : 1 groupe de 155L16 -3/404e RADCA : (75 autocanons) 1 batterie a MOURONS, 1 batterie a NOYERS , 1 batterie a RAUCOURT Non compris les effectifs du 38e RAD ( 71e DI )et du 78e RATTT (5e DLC ) qui furent rattachés un temps . |
| | | takata Sous-Lieutenant
Nombre de messages : 338 Date d'inscription : 26/05/2007
| Sujet: Re: 55e DI à Sedan Lun 11 Fév 2008 - 11:05 | |
| Salut à tous, Autant mettre un gros extrait de Gamelin sur la question centrale du franchissement de la Meuse. Ceci devrait inspirer quelques commentaires à ceux qui pensent qu'aucune troupe n'a quitté son poste de combat, qu'aucune erreur n'a été commise par le haut commandement... et que tout est vraiment de la faute du trop génial Führer de ceux d'en face ! - Citation :
- Ainsi, au point de vue stratégique, le drame de la bataille de la Meuse a été celui qui résulta à la fois de l'absence de réserves à pied d'oeuvre, et du repli, par ordre, des troupes tenant le massif des Ardennes. Ces deux groupes de faits étant d'ailleurs liés. Le général Georges a déjà, lui-même répondu. Il dit en effet, dans son rapport au sujet de l'enquête du général Dufieux : "Il est exact que notre organe de renseignements à Bruxelles considérait les destructions massives préparées par les Belges susceptibles de retarder au moins de quatre jours l'arrivée des têtes de colonnes (allemandes) sur la Meuse." Et, dans son propre ouvrage sur la 9e Armée, le général Doumenc écrit : "Prêtant à nos ennemis nos propres procédés, nous avions imaginé qu'ils ne tenteraient le passage de la Meuse qu'après avoir amené une artillerie nombreuse : les cinq ou six jours nécessaires auraient donné aisément le temps de renforcer notre propre dispositif." Et le général Doumenc ajoute qu'à la 9e Armée tout devait être en place le 14 au matin. Il doit d'ailleurs être entendu que le général Doumenc prend ici à son compte les arguments de la 9e Armée. Étant major général au G.Q.G., c'est-à-dire, relevant de moi, il n'avait pas eu à intervenir dans l'élaboration des ordres de la 9e Armée. Et je ne pense pas qu'il se soit trouvé les connaître, car il m'en aurait sûrement entretenu. Les termes "Nous avions imaginé" ne s'appliquent pas à mon état-major. Tous mes ordres prouvent au contraire, comme on l'a vu, que je parlais sans cesse de la ruée des chars, à laquelle il importait de faire face tout d'abord. En fait, le général Doumenc cherche généreusement des explications à la terrible aventure de la 9e Armée et il y en a effectivement. Mais il lui arrive, à mon sens, de plaider coupable.
Il est non moins certain que les généraux Georges et Billotte, en ordonnant devant le front des 2e et 9e armées l'action retardatrice de forts groupements de cavalerie, avaient pensé s'assurer un délai de plusieurs journées. Ils comptaient évidemment que les forces belges se joindraient aux nôtres pour l'accomplissement de cette mission. Enfin, le général Georges, discutant l'emploi de la cavalerie à la 9e armée, estime, avec raison, qu'il fallait ou la pousser d'emblée jusqu'au contact de l'ennemi, sans l'arrêter sur la Meuse, ou la maintenir sur le fleuve jusqu'à ce que l'infanterie y soit entièrement installée. Et il conclut : "En fait la cavalerie n'exécuta ni l'une ni l'autre de ces deux missions et ce fut l'erreur." Il ajoute enfin : "En résumé, ce ne sont pas les moyens qui ont manqué, mais le temps de les amener à pied d'oeuvre. Notre système défensif n'a pas su ou n'a pas pu nous gagner les délais de manoeuvre nécessaires." Et le général Georges signale d'autre part les destructions opérées sur nos voies ferrées par l'aviation allemande qui ont retardé nos transports.
En fait, ces explications ne suffisent pas, à mon sens, pour justifier l'absence de réserves sur les directions essentielles. Je continue à croire qu'elles eussent pu y être rassemblées si leur mouvement, dans les directions voulues, avait été déclenché sans retard le 10 mai à l'aide de tous les moyens dont on disposait. En réalité, si le commandement s'est fait des illusions sur ce qu'on pouvait attendre des destructions belges [note : la question restant de savoir si toutes les destructions prévues par les Belges ont bien été effectuées.] et de la couverture assurée par les forces de nos alliés, il s'en est fait aussi et peut-être surtout en ce qui concerne la puissance de la défensive derrière l'obstacle de la Meuse. Confiance excessive dans la valeur même de notre "outil de guerre"; c'est possible. Mais n'y retrouvons-nous pas, au premier titre, une influence des idées qui avaient été si longtemps répandues dans l'armée française ? On peut également, au point de vue psychologique, ajouter que la prise par les Allemands des ponts sur le canal Albert, près de Maestricht, paraît avoir hypnotisé les esprits et orienté les craintes vers le nord. En réalité, à la guerre, devant des adversaires comme les Allemands, il faut toujours prévoir le pire et jouer au plus serré. Nos grands alliés Américains, eux-mêmes, s'en sont bien aperçus aux frontières orientales du Luxembourg.
Cependant, au point de vue tactique, comment expliquer que, à Dinant-Givet, mais surtout à Sedan où nous étions installés d'avance, des groupements constitués par deux ou trois Panzer Divisionen, appuyées par des divisions d'infanterie motorisées, par une puissante artillerie motorisée et par l'aviation, aient suffi pour forcer aussi rapidement le passage d'un fleuve comme la Meuse, doublé de hauteurs inaccessibles aux chars ? Car si quelques "Panzer Kraft Wagen" ont pu s'engager dans le fond de la vallée en soutien de l'infanterie, soit pour l'aider à forcer les passages, soit lorsque ceux-ci ont été conquis, ils n'ont pas pu agir en masse avant que soit assurée la possession des hauteurs de la rive gauche. À ce moment, il n'y avait plus rien devant eux que des éléments en retraite et désorganisés : ils ont pu entamer sans tarder l'exploitation. Dans ces conditions il ne suffit pas, pour expliquer le forcement de la Meuse, d'invoquer la faiblesse de certaines divisions en armes antichars. Comment notre infanterie, appuyée par toute notre artillerie, n'a-t-elle pas résisté à l'infanterie adverse, surtout à Sedan, dans des organisations réalisées de longue date et perfectionnées depuis la guerre, alors que les conditions du terrain se prêtaient très bien à la défense ? Une seule réponse se présente : l'aviation de bombardement ennemie, spécialement les Stukas, ont fait taire notre artillerie et terrorisé notre infanterie. Mais comment notre chasse n'est-elle point intervenue pour empêcher cette action ? Et d'ailleurs, jadis à Verdun, n'a-t-on pas "tenu" sous des bombardements encore plus puissants ? Et, depuis, l'infanterie allemande n'a-t-elle pas longtemps "tenu" sous l'action des avions alliés ? Il est vrai qu'il s'agissait de troupes aguerries. Mais nous n'avions pas cessé, on le sait, de prodiguer des avertissements.
À ces questions, on ne pourra répondre en toute certitude que quand on connaîtra exactement non seulement le détail de l'action, mais, comme je le disais en débutant : les ordres donnés, les comptes rendus adressés, aux divers échelons de la hiérarchie et ce qui s'est exactement passé chez nos adversaires. C'est ici qu'une autre question se trouve levée : des facteurs moraux n'ont-ils pas joué ? n'ont-ils pas influé sur l'attitude de certaines troupes au combat ? Car si les 55e et 71e voyaient le feu pour la première fois, les 18e et 22e avaient été engagées sur le front dans l'est, et, d'après ce qui m'avait été affirmé, s'y étaient bien comportées.
____________________________________________________ Gamelin, "Servir", tome I, Plon 1946 - pages 344-357
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