Travaux en cours sur " La Horgne 1940 "

Bonjour à tous,   

J'avais été très intéressé par le fil ouvert par Claude Giraud à propos des Spahis du 7e Algériens qui avaient été internés en Suisse en 1940, un fil visible ici :

https://atf40.1fr1.net/t6863-les-combats-du-45-ca-l-internement-en-suisse-des-spahis-du-7eme-rsa

Et j'avais même remarqué la sortie de l'ouvrage d'un auteur suisse traitant du sujet, mais comme l'ouvrage était rédigé en langue allemande et que je pensais qu'il se rapportait au seul 7e Régiment de Spahis Algériens, je n'avais alors pas jugé bon d'aller plus loin.

C'est en regardant de plus près la jaquette de cet ouvrage sur un site bien connu que je me suis aperçu que la photographie montrait au moins un Spahi du 2e Algériens !



En voici le contenu :





Cordialement,

Thierry Moné

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Suite...

En exploitant deux clichés de groupe de l'ouvrage de Manuel Menrath, j'y ai trouvé les quatre officiers du 2e RSA internés en Suisse et qui figurent sur mes tablettes.



A. Sur ce cliché, "Nestor Godin" est identifié, en képi à la droite de la dame (au centre) ; il s'agit du lieutenant Nestor Godin officier des détails, appartenant à l'EHR du 2e RSA (n°1). A la gauche de la dame, en calot, "Marcel Barthes" qui est le capitaine vétérinaire Marcel Barthès du 2e RSA (n°2). A la gauche du véto, non identifié dans la légende celui que je pense être le sous-lieutenant François Cuiller de l'EHR du 2e RSA (avec des décorations sous forme de rappels)...



B. Sur ce second cliché de groupe, beaucoup moins formel, Spahis du Train Régimentaire (TR) du 2e RSA et militaires suisses sont mélangés.
Certains ont sans doute voulu rendre un peu plus difficile le travail de recherche effectué 74 ans plus tard en... échangeant leurs coiffures !    J'ai marqué deux de ces échanges par les codes "E1" et "E2".
Dans la légende de ce cliché, seul le lieutenant Nestor Godin (n°1) est identifié et l'on distingue ici un peu mieux son visage que sur le cliché A.
 
Deux autres officiers figurent sur le cliché, vers le centre.

Tout d'abord, un lieutenant (en calot suisse, le militaire suisse derrière lui ayant coiffé le képi du Français) ; je pense que cet officier pourrait être le médecin lieutenant Louis Llouquet, médecin en second du 2e RSA et qui ne porte aucune décoration (n°4).

Ensuite, à sa gauche, le même officier qui figure sur le cliché A et que je pensais être le sous-lieutenant François Cuiller de l'EHR du 2e RSA (n°3). Cet officier, lui, porte plusieurs rappels de décorations.

Après vérification dans les notes prise lors de la consultation au SHD des dossiers de ces officiers, il s'avère que le médecin lieutenant Llouquet n'était en effet titulaire d'aucune décoration en 1940. Il s'avère par contre que le sous-lieutenant Cuiller avait déjà pas mal bourlingué, comme le montre la partie décorations de son dossier :




Cordialement,

Thierry Moné

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Bonjour à tous,   

Grâce à nos amis suisses, en repassant en revue les clichés de groupe déjà en ma possession, j'ai pu retrouver le lieutenant Nestor Godin circa 1938 (ici avec le numéro 5) :



Cordialement,

Thierry Moné

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Bonjour à tous,   

Bilan rapide de "l'achat par correspondance aux 4 Suisses"... en attendant mieux au niveau de la qualité des clichés :



n°1. Lieutenant Nestor Godin (1901-1975), 39 ans en mai 1940, officier des détails régimentaire, EHR du 2e RSA (second cliché tiré d'une photographie de groupe prise à Tlemcen, Algérie, circa 1938).

n°2. Lieutenant [et non pas capitaine comme je l'ai écrit plus haut] vétérinaire Marcel Barthès (1906-1949), 34 ans en mai 1940, vétérinaire en chef du 2e RSA, EM du 2e RSA (second cliché tiré de son dossier officier).

n°3. Sous-lieutenant François Cuiller (1899-19??), 41 ans en mai 1940, en charge du Train Régimentaire (TR) du 2e RSA, EHR du 2e RSA.

n°4. Lieutenant médecin Louis Llouquet (1910-rdc en 1967), 30 ans en 1940, médecin en second du régiment, EM du 2e RSA. Il mesurait 1,74 m, une taille respectable pour l'époque, comme on peut le vérifier sur le cliché).

Concernant le lieutenant Louis Llouquet, une pièce de son dossier indique clairement son lieu d'internement en Suisse :



Cordialement,

Thierry Moné

[2 interventions pour corriger quelques coquilles et ajouter des compléments, 11 juillet 2014]

Bonsoir Thierry !

"Triengen" ...

Bien belle recherche Thierry ! ...
Cordialement !

Bonsoir Thierry Holmes,

Je reste bouche bée devant votre inlassable quête et ses résultats!

Cordialement,

Jean-Jacques

Bonjour Claude et Jean-Jacques,   

Merci pour vos interventions ! Reste à contacter Manuel Menrath pour essayer d'obtenir des clichés non tramés et de meilleure définition...

L'affaire progresse !

Cordialement,

Thierry Moné

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Bonjour à tous,   

J'ai bouclé ce matin mon 70e dossier, sur les 80 dossiers "théoriques" de la 3e Brigade de Spahis. Je dis "théoriques" car j'ai beaucoup de mal à identifier les dossiers manquants (en raison de l'absence de prénom, de date de naissance, etc.).

Mais au passage, j'ai fait quelques petites découvertes au niveau de deux officiers en charge des armes d'appui dans le village de La Horgne.



Il s'agit tout d'abord du lieutenant Bommenel (ci-dessus, début mars 1940) de l'Escadron de Mitrailleuses et Engins du 2e Régiment de Spahis Marocains. Le lieutenant Bommenel commandait le Groupe de 2 canons antichars de 25 mm chargé de contrer les débordements de chars allemands par le Nord et par le Sud du village. Voici le texte de la citation à l'ordre du corps d'armée, qu'il a gagnée à La Horgne :

 « Lieutenant commandant un groupe de canons de 25, a dirigé avec succès le feu de ses pièces, détruisant 3 chars ennemis. Encerclé le 15 mai 1940 dans La Horgne en feu, a réussi à replier ses hommes et ses chevaux après avoir assuré personnellement la destruction de ses pièces. » Croix de guerre 1939-40 avec étoile de vermeil.



Il s'agit ensuite du lieutenant de Marin (ci-dessus en 1939) qui servait quant à lui à l'EME du 2e Régiment de Spahis Algériens, en toute première ligne juste à côté du monument aux morts du village. Il est cité à l'ordre de l'armée et tout est dit dans ce texte sur sa détermination :



Chacun aura corrigé le nom du village de "Poix-Terron" mais je ne sais pas si "Evrigny" existe vraiment, je n'ai pas encore trouvé ce lieu sur la carte... [il s'agit en fait du village d'Evigny, comme le précise Michel dans le post suivant]

Capturé à La Horgne alors qu'il avait été blessé au genou par des éclats d'obus allemands, le lieutenant de Marin sera opéré... en Autriche !

Il sera rapatrié en 1943, après être passé par le Dulag. XII (Dulag = Durchgangslager, camp de transit). La raison de son rapatriement est marquée "D.U." sur les documents allemands et français (DU = Dienstunfähig, inapte au service).



Cordialement,

Thierry Moné

[correction coquilles et ajout nom exact du village, 18 juillet 2014]

Bonsoir monsieur Moné
Evigny 08090 prés du village de Lafrancheville

Cordialement

Michel

36DI a écrit:

Bonsoir monsieur Moné
Evigny 08090 prés du village de Lafrancheville

Cordialement

Michel

Vu ! Merci beaucoup Michel !   

Cordialement,

Thierry Moné

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Bonjour à tous,   

Je poursuis l'évocation de quelques-uns des officiers de la 3e Brigade de Spahis de 1940 avec le sous-lieutenant Le Blanc, du 1er Escadron du 2e Régiment de Spahis Algériens.



Le sous-lieutenant Le Blanc se distingue dès le 14 mai 1940, au cours de la "reconnaissance offensive" très difficile sur l'axe Poix-Terron, La Horgne, Vendresse. Il y gagne une première citation à l'ordre du régiment :

« A assuré le repli des chevaux haut-le-pied du Groupe d’escadrons dans des conditions particulièrement périlleuses. Pris sous le feu des engins blindés ennemis a dû se frayer un passage parmi les clôtures de fil de fer. A réussi à ramener à l’abri, en ordre et sans trop de pertes, sa colonne de chevaux. »

Au cours de la phase de juin 1940, il est grièvement blessé à la tête de son peloton et gagne une citation à l'ordre de l'armée :

« Le 12 juin 1940, chargé avec son poste d’interdire l’avance ennemie à Sainte-Marie près Vouziers, a été blessé par balle au genou au moment où il se dirigeait vers un de ses groupes pour signaler l’infiltration d’un fort parti ennemi. A fait preuve des plus belles qualités de courage. »

C'est dans une correspondance adressée le 10 novembre 1940  par le sous-lieutenant Le Blanc à la Direction de la Cavalerie que l'on en apprend plus sur ces derniers événements. On notera que la chaîne Santé française semblait fonctionner convenablement dans ce secteur si l'on en juge par les modalités de l'évacuation du sous-lieutenant Le Blanc, de Vouziers à Besançon en passant par Ancemont et Chaumont (avec deux interventions chirurgicales à la clé).

« Rentrant de captivité j’ai l’honneur de me mettre à votre disposition, en vous demandant de préférence une affectation au 2^e Spahis Algériens où j’étais en garnison avant les hostilités et avec lequel j’ai fait la guerre en France.

J’ai été blessé le 12 juin (fracture ouverte du fémur par balle) à Sainte-Marie près Vouziers. Ce jour-là mon régiment tenait une coupure sur laquelle nous avions pris position dans la nuit du 11 au 12 juin. Nous avions pour mission de tenir coûte que coûte.

Les Allemands ont attaqué à 4 h du matin avec de l’infanterie et des automitrailleuses. A 6h j’étais blessé par une balle tirée par une mitrailleuse ennemie placée à environ 150 à 200 mètres de mon peloton.

J’ai été ramassé sur le terrain par un de mes spahis qui m’a porté jusqu’au poste de secours du régiment. Là j’ai été soigné par notre médecin (le lieutenant Llouquet) et ensuite évacué sur Ancemont où j’ai été opéré. Envoyé ensuite sur Chaumont puis Besançon (le 14 juin), j’ai dû subir une deuxième intervention chirurgicale. J’ai été fait prisonnier dans l’hôpital le 16 juin.

Je viens d’être libéré par les autorités allemandes [novembre 1940] et après 5 jours passés à l’hôpital d’Agen, j’ai été envoyé en convalescence dans ma famille à Tunis où je me trouve actuellement."

Huit jours après avoir envoyé cette lettre, le sous-lieutenant Le Blanc subissait une troisième intervention chirurgicale, à l'hôpital militaire de Tunis cette fois. Malgré un raccourcissement de 3 centimètres de sa jambe blessée par balle de mitrailleuse, le sous-lieutenant Le Blanc reprendra courageusement du service actif. Rayé des contrôles en 1954, il passera chef d'escadrons de réserve de l'Arme blindée cavalerie (c'est de cette époque que date le cliché) et s'éteindra en 1956, à l'âge de 54 ans.

Cordialement,

Thierry Moné

Si l'un de ses enfants (Nicole 1935, Jacques 1937 ou Alain 1942) venait à me lire... qu'il n'hésite surtout pas à me contacter car pour l'heure mes recherches n'ont pas abouti !

Bonjour à tous,   

Je poursuis avec le lieutenant de réserve Vivier du 3e Escadron (Ltn Dugué Mac Carthy) du 2e Régiment de Spahis Marocains (cliché ci-après datant du 3 mars 1940 à Chooz près de Givet).



Deux choses m'intriguent dans le texte de sa citation relative aux combats du 12 mai 1940...    Mais tout d'abord, voici ladite citation :

« Officier courageux énergique et calme, excellent chef de peloton, le 12 mai 1940 sur la Vrigne, ayant occupé avec son peloton la Maison forte de Rollimpons désarmée de son canon antichar, réussit par un judicieux emploi de ses armes automatiques à repousser victorieusement une reconnaissance blindée ennemie qui tentait de franchir le port [sic, le pont sur la Vrigne ?]. Le 16 mai au soir, contribua à ramener l’Escadron de la région de Vendresse occupée par l’ennemi, dans les lignes françaises. »

Tout d'abord, je pense qu'il y a une erreur de date dans la dernière partie du texte : à mon avis, le lieutenant Vivier a contribué à ramener le 3e Escadron de la région de Vendresse, non pas le 16 mai au soir mais plutôt le 14 mai au soir... Le lendemain c'était le combat de La Horgne.

Ensuite, je suis intrigué par cet épisode du 12 mai 1940 à la MF6, la Maison forte de Rollimpont (et non "Rollimpons"). J'avais déjà lu que certaines maisons fortes n'étaient en fait pas occupées au moment de l'arrivée des pointes d'avant-gardes  allemandes... Était-ce le cas pour la MF6 ? Si l'on en croit le descriptif de ce site, cette MF était pourtant assez bien armée :

http://www.fortiff.be/maginot/index.php?page=q11



Je suppose que la réponse est évidente pour les spécialistes des maisons fortes...   

Cordialement,

Thierry Moné

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Bonsoir à tous !
Bonsoir Thierry  !

Je n'ai pas la réponse à votre question mais, dans la citation, il n'est pas précisé si la MF était effectivement occupée ou non, mais seulement qu'elle était "désarmée de son canon AC" ... 
L'enquête continue !! ...
Cordialement !

Bonjour Claude,   

Oui, vous avez parfaitement raison. Il me semble que j'ai quelque part le récit de cette affaire mais pour l'instant je ne l'ai pas encore localisé...

Par contre, en poursuivant l'exploitation de mes notes, j'ai trouvé ce matin une version sans doute plus correcte (*) de la citation du lieutenant Vivier, citation qui montre les erreurs de la recopie ultérieure dans les pièces militaires de l'intéressé (ce qui arrive assez fréquemment).



(*) dans cette version, il manque toutefois un "e" final à "désarmé"   mais ce n'est pas source de confusion comme une erreur de date.

Notons que le 17 mai 1940, le lieutenant Vivier prenait officiellement le commandement du 3e Escadron du 2e Régiment de Spahis Marocains (suite à la capture le 15 mai à La Horgne de son chef, le lieutenant Dugué Mac Carthy) et qu'il conservera ce commandement jusqu'à sa capture le 24 juin 1940 et sa courte détention à Nancy... en effet, il s'évade le 1er juillet et est présent à Marrakech le 29 juillet 1940 !   
Entre-temps, il a gagné une citation à l'ordre de la division pour sa conduite en juin 1940 à la tête du 3e Escadron du 2e RSM, dans les combats de Vandy - Terron - Voncq, dans l'ordre d'abordage du retour offensif des 9 et 10 juin 1940 (cf. les positions successives du 3e Escadron du 2e RSM sur la carte page 101 des "Spahis de La Horgne" 2010) :

« A assuré brillamment le commandement de son escadron au cours de la contre-attaque des 9 et 10 juin 1940, participant à la prise successive de trois villages et de 250 prisonniers. » Croix de guerre 1939-40 avec étoile d’argent.

La suite est "abracadabrantesque" ! Pour faire court, car nous sommes alors hors bornage du forum, Vivier participe en liaison avec l'ambassade américaine au Maroc à la construction de plateformes destinées à recevoir des pièces de DCA après le débarquement allié en AFN. Puis, Vivier devient "Isotherme", parachuté en France en juin 1944 et atterrit à 100 kilomètres du point prévu ! Il reçoit la Légion d'honneur assortie d'une citation à l'ordre de l'armée pour son action. A titre d'information, quelques éléments, ici :

http://lesamitiesdelaresistance.fr/lien12-massifcentral.php Isotherme était le [lieutenant-]colonel Lorenz, Frédéric, Guy Vivier, OBE [Officer of the British Empire], officier de l'armée française...

Cordialement,

Thierry Moné

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Bonjour à tous,   

Voici un beau tampon du capitaine commandant le 2e Escadron du 2e Régiment de Spahis Marocains à l'été 1937. Ce tampon fait partie des archives d'un célèbre officier marocain, futur Président du Conseil du Maroc, qui n'était pas présent le 15 mai 1940 à La Horgne car il avait été très grièvement blessé auparavant par une rafale de mitrailleuse :



Sur ce tampon, je m'intéresse avant tout à l'inscription en langue arabe qu'il me semble utile de comparer à celle qui figure sur le fanion du 2e Escadron du 2e RSM conservé actuellement en Allemagne dans la famille de notre ami Peter et dont voici un extrait :



Il me semble qu'au-delà de quelques différences de graphie, le texte est bien le même...

Je rappelle ici l'expertise de notre ami Samir de Marrakech :

"Au revers du fanion, l'inscription en langue arabe "alhamdou lillahi", une exclamation qui veut dire "Merci à Dieu", "Dieu soit loué", elle est utilisée pour exprimer la satisfaction, le soulagement..."

الحمد لله

Cordialement,

Thierry Moné

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Thierry Moné a écrit:

Bonjour à tous,   

Je poursuis avec le lieutenant de réserve Vivier du 3e Escadron (Ltn Dugué Mac Carthy) du 2e Régiment de Spahis Marocains (cliché ci-après datant du 3 mars 1940 à Chooz près de Givet).



Deux choses m'intriguent dans le texte de sa citation relative aux combats du 12 mai 1940...    Mais tout d'abord, voici ladite citation :

 « Officier courageux énergique et calme, excellent chef de peloton, le 12 mai 1940 sur la Vrigne, ayant occupé avec son peloton la Maison forte de Rollimpons désarmée de son canon antichar, réussit par un judicieux emploi de ses armes automatiques à repousser victorieusement une reconnaissance blindée ennemie qui tentait de franchir le port [sic, le pont sur la Vrigne ?]. Le 16 mai au soir, contribua à ramener l’Escadron de la région de Vendresse occupée par l’ennemi, dans les lignes françaises. »

Tout d'abord, je pense qu'il y a une erreur de date dans la dernière partie du texte : à mon avis, le lieutenant Vivier a contribué à ramener le 3e Escadron de la région de Vendresse, non pas le 16 mai au soir mais plutôt le 14 mai au soir... Le lendemain c'était le combat de La Horgne.

Ensuite, je suis intrigué par cet épisode du 12 mai 1940 à la MF6, la Maison forte de Rollimpont (et non "Rollimpons"). J'avais déjà lu que certaines maisons fortes n'étaient en fait pas occupées au moment de l'arrivée des pointes d'avant-gardes  allemandes... Était-ce le cas pour la MF6 ? Si l'on en croit le descriptif de ce site, cette MF était pourtant assez bien armée :

http://www.fortiff.be/maginot/index.php?page=q11

Je suppose que la réponse est évidente pour les spécialistes des maisons fortes...   

Cordialement,

Thierry Moné

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Bonjour à tous,   

Un grand merci à Michel qui m'a envoyé des clichés très récents de l'ex-MF6, habitée aujourd'hui.



"Aujourd'hui, au cours d'une marche, je suis passé à la maison forte de Rollimpont et j'ai fait des photos du pont sur la Vrigne qui prend sa source pas très loin.
La maison est habitée et le propriétaire m'a raconté que le pont avait été refait il y a une dizaine d'années et que pendant les travaux on a retrouvé des explosifs ainsi que les tubes en ciment avec les boites de raccordement des fils. Le pont n'a pas sauté en Mai 1940. L'endroit se prête bien à un combat retardateur pour des cavaliers."

Cordialement,

Thierry Moné

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Bonjour à tous,   

En parcourant le contenu d'un carton d'archives avant-hier, je suis tombé sur le fascicule bien présenté (avec cartes) d'une "Causerie faite le 24 mars 1942 au officiers du 3e Hussards de Montauban" par un officier subalterne du 3e Hussards qui appartenait en 1940 à la 3e Brigade de Spahis. On y trouve de bien intéressantes considérations sur la campagne de mai et juin 1940 de la 3e BS...

Et puis, poursuivant ma quête dans le carton en question, je suis tombé sur cette maquette au crayon de la flamme du trompette-major des Spahis du 2e Marocains :





J'ai immédiatement pensé au 2e RSM de 1940... mais après vérification, je me suis rendu compte que l'inscription en arabe était celle adoptée en 1947 en Indochine, quand le Régiment de Marche de Spahis d'Extrême-Orient (RMSEO) s'est transformé en 2e RSM (puis 22e RS). Ici, la devise de la flamme du trompette-major est celle du 2e RSM d'Indochine : "Ne crains que Dieu".

Cordialement,

Thierry Moné

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Bonjour à tous,   

A propos de l'ambiance à l'Ecole de Cavalerie de Saumur, dans l'entre-deux-guerres en général, dans l'immédiat avant-guerre en particulier, on se référera utilement au site brièvement présenté sur ce fil :

https://atf40.1fr1.net/t8020-important-vol-d-armes-en-fevrier-1937-a-saumur

Cordialement,

Thierry Moné

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Bonjour à tous,   

Le site "Saumur-jadis" m'intéresse tout spécialement car, parmi ses richesses, se trouve une étude très intéressante sur le Frontstalag 181 qui se situait sur la place du Chardonnet, juste en face de l'Ecole de Cavalerie :

http://saumur-jadis.pagesperso-orange.fr/recit/ch47/r47d2frontstalag.htm

Dans le Frontstalag 181 de Saumur, étaient détenus un certain nombre de Spahis capturés en mai 1940 (et peut-être également des Spahis capturés en juin mais je n'en ai pas encore la certitude). Dans l'étude du professeur Joseph-Henri Denécheau, on peut voir des Spahis montant des chevaux au Chardonnet (cf. lien ci-avant).



Un lieutenant marocain assez connu - le lieutenant Bennis - fut également l'un des pensionnaires du centre de détention de Saumur. Le lieutenant Bennis était sorti de l'Ecole des officiers marocains de Dar el Beida et, après avoir servi au Levant au sein des Spahis du 1er Marocains dans l'entre-deux-guerres (avec son ami Si bekkai futur Président du Conseil du Maroc), avait rejoint le 2e Régiment de Spahis Marocains de Marrakech.

A La Horgne, le lieutenant Bennis était l'un des chefs de peloton du lieutenant Dugué Mac Carthy qui commandait alors le 3e Escadron du 2e RSM. C'est cet escadron qui tenta vainement une dernière contre-attaque (à pied) en fin de la fameuse journée du 15 mai 1940. Le lieutenant Bennis y fut capturé en même temps que son chef blessé par des éclats de grenade.



Mais le lieutenant Bennis ne s'attarda pas à Saumur et s'évada dans des conditions assez rocambolesques...



Cordialement,

Thierry Moné

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Bonjour à tous,   

Comme je viens de terminer la présentation sous forme de vignettes des 80 dossiers objets de l'approche prosopographique, j'en fais profiter ici celles et ceux qui voudraient ajouter un complément à l'ouvrage de 2010 "Les Spahis de La Horgne".

En plus de l'utilisation de clichés découverts récemment, on notera que l'orthographe de certains noms a été corrigée. En effet, il y a parfois des différences sensibles entre l'orthographe utilisée dans les JMO (celle utilisée en page 18 dudit ouvrage) et celle relevée par consultation des dossiers des officiers où figure presque toujours un extrait d'acte de naissance.

Pour plus de facilité, les noms figurant sur les cinq planches qui suivent sont ceux employés dans les JMO et sont classés par ordre alphabétique (de nombreux noms comprennent des particules qui n'ont pas été reprises ici mais qui figurent bien entendu dans les monographies rédigées pour l'étude).

Les clés de lecture sont simples :

- Cadre vert pour les officiers de l'état-major de la brigade, cadre rouge pour les Spahis algériens, cadre bleu foncé pour les Spahis marocains.

- Cadre tricolore pour les officiers "Morts pour la France" (au combat ou des suites directes du combat).

- Les dossiers dont les références n'ont pas encore été trouvées, malgré les recherches dans les inventaires, sont signalés par un point d'interrogation jaune sur le cliché ou sur l'avatar.

On notera que 8 dossiers sur les 80 manquent à l'appel... et ce n'est pas faute d'avoir cherché !

On notera que 63 vignettes sur 80 présentent un cliché de l'intéressé ; sur les 17 qui manquent, j'ai bon espoir d'en trouver encore quelques-uns grâce aux familles contactées.

On notera enfin que 12 officiers sur les 78 engagés en mai et juin ont perdu la vie.

Cordialement,

Thierry Moné

Planche 1 : les officiers de l'Etat-Major de la 3e Brigade de Spahis et deux compléments (chefs de corps précédents du 2e RSM)



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Planches 2 et 3 : les officiers du 2e Régiment de Spahis Algériens.





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Planches 4 et 5 : les officiers du 2e Régiment de Spahis Marocains.





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Bonjour à tous,   

Je viens de recevoir quelques mauvais clichés de la part de la famille d'un officier de l'Escadron de Mitrailleuses et d'Engins du 2e Régiment de Spahis Marocains de Marrakech. Ces clichés ont été pris sur un champ de manœuvre proche de Marrakech, au tout début du mois de février 1938.

Au-delà de la qualité qui n'est hélas pas au rendez-vous, ces quelques vues sont "historiquement utiles". Utiles tout d'abord parce qu'elles montrent que l'emploi des canons antichars de 25 mm dans un régiment de Spahis du type outre-mer, n'était pas le résultat d'un bricolage de dernière minute à mettre au compte de la  la Drôle de guerre. Resterait à savoir dans quelles conditions s'effectuaient l'instruction au tir antichar et l'entraînement au combat antichar sur un terrain de la région de Marrakech...

1. On notera l'esprit pratique du Peloton antichar avec cette vue d'un râtelier d'armes improvisé entre les deux flèches d'une pièce antichar de 25 mm : on distingue la chaîne qui passe dans le pontet des mousquetons. 



2 et 3. En 1938, l'attelage du canon antichar de 25 mm est encore un bricolage réalisé avec un avant-train américain. Je ne sais pas à quel moment le 2e RSM a perçu ses avant-trains de cavalerie modèle 1937. L'iconographie disponible nous permet simplement de constater qu'au tout début de l'année 1940, les pièces antichars des 2e RSA et 2e RSM sont attelées à l'avant-train Mle 1937 sur pneumatiques (cf. p 56, 57 et 59 des "Spahis de La Horgne").





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Bonjour à tous,   

Une fois le "réservoir" de vignettes constitué (voir plus haut), il suffit d'appeler les vignettes concernées pour montrer l'armement en officiers d'une formation à une date donnée. Ici, par exemple, le 2e Régiment de Spahis Algériens au 10 mai 1940.

D'un seul coup d'œil, on est déjà en mesure de comparer l'armement en officier des différents escadrons, de noter la répartition des officiers de réserve, etc.

On notera par exemple que la "force de frappe antichar" du 2e RSA était confiée à deux officiers de réserve. Je me garde bien d'en tirer une quelconque conclusion trop hâtive. Mais je vais aller "fouiller" les notes que j'ai prises dans le dossier des intéressés afin de savoir si ces officiers étaient formés à cette délicate mission, quelles notes ils avaient obtenues à Saumur, quelle était leur assiduité à l'EPOR en Algérie (Ecole de Perfectionnement des Officiers de Réserve), qui étaient les sous-officiers qu'ils commandaient au sein de leur peloton de 2 pièces antichars de 25 mm, etc.

Cordialement,

Thierry Moné









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Sacrée question que celle de la valeur comparée des officiers d'active et de réserve !
Je ne sais pas si la notation d'avant 1940 nous avancera beaucoup en dehors de l'aspect illustratif. A titre d'exemple, si je me souviens bien,  GAMELIN a toujours été superbement noté, officier de grande valeur, etc etc .... Idem pour FREYDENBERG, et j'en passe.
Encore bravo pour votre travail de fourmi !
JD